6 infos à retenir sur les réparations versées par Haïti à la FranceVoici ce que les correspondants du New York Times ont appris sur les sommes qu’Haïti a dû verser après avoir chassé les colons français lors de la première révolte d’esclaves victorieuse du monde Images Group, via Getty ImagesPublished May 20, 2022Updated May 25, 2022Un État défaillant. Un piège à aide humanitaire. Une terre maudite tant par la nature que par la nature figure parmi les pays les plus pauvres de la planète, mais la sympathie qu’attirent ses souffrances sans fin se teinte souvent de remontrances et de leçons de morale quant à la corruption et à la mauvaise gestion qui l’ sait que les Haïtiens ont chassé leurs maîtres esclavagistes français dont la brutalité était notoire, puis proclamé leur indépendance en 1804. C’est la première nation du monde moderne à être née d’une révolte d’ sait moins ce qui est advenu deux décennies plus tard. Les Français sont revenus à Haïti sur des navires de guerre pour lui délivrer un ultimatum ahurissant. Ils ont sommé le pays, qui avait déjà conquis sa liberté au prix de son sang, de lui verser une colossale somme d’argent en espèces. Sinon, ce serait la générations successives de descendants d’esclaves ont ainsi dû payer les héritiers de leurs anciens maîtres avec des fonds qui auraint mieux servi à construire des écoles, des routes, des cliniques et à faire tourner l’ question plane depuis des années à laquelle les journalistes du New York Times se sont confrontés au fil de leur enquête Et si ? Et si Haïti n’avait pas été pillé depuis sa naissance par des puissances extérieures, par des banques étrangères et par ses propres dirigeants ? De quels moyens supplémentaires le pays aurait-il disposé pour se construire ?Pour y répondre, pour quantifier le montant exact payé par les Haïtiens pour leur liberté, notre équipe de correspondants a passé 13 mois à fouiller les archives et les bibliothèques de trois continents. Voici les conclusions de leur enquête que nous publions cette Rios pour The New York TimesLe point de départ la Double DetteEn 1825, un navire de guerre français hérissé de canons surgit dans le port de la capitale haïtienne. À bord, un émissaire du roi Charles X qui vient livrer une requête ahurissante la France exige des réparations de la part du peuple qu’elle a jadis ce sont les vaincus qui paient des réparations, pas les vainqueurs. Dix ans auparavent, la France avait dû en verser à ses voisins européens suite aux défaites militaires de Napoléon — dont les forces, soit dit en passant, avaient ont aussi été vaincues par les Haïtiens. Mais Haïti est très isolé et n’a aucun véritable allié. Le pays redoute d’être de nouveau envahi et a un besoin vital de commercer avec d’autres somme exigée est de 150 millions de francs français, à verser en cinq tranches annuelles. C’est bien au-dessus des moyens du France ajoute alors une condition pour régler ses paiements le pays devra emprunter uniquement auprès de banques françaises. Ce rocher de Sisyphe est ce qu’on appelle la Double coût véritable pour Haïti, hier et encore aujourd’huiThe New York Times a traqué chaque paiement effectué par Haïti sur une période de 64 ans. Leur total se monte à 560 millions de dollars en valeur le déficit pour le pays ne se mesure pas simplement par l’addition des sommes réglées au fil des ans à la France et à d’autres franc expédié vers des coffres-forts banaires de l’autre côté de l’Atlantique est un franc qui ne circule pas parmi les paysans, les ouvriers et les commerçants haïtiens, un franc qui n’est pas investi pour construire des ponts, des écoles ou des usines. Un franc, donc, qui ne peut pas contribuer à la construction et la prospérité de la correspondants ont parcouru des milliers d’archives financières et ont consulté 15 économistes internationalement reconnus. Ils sont arrivés à la conclusion que les paiements à la France ont coûté à Haïti entre 21 et 115 milliards de dollars en perte de croissance économique sur la longue durée. Cela représente jusqu’à huit fois la taille de l’économie entière d’Haïti en “le néocolonialisme par la dette”, dit Thomas Piketty, l’un des économistes que nous avons rencontrés. “Cette fuite a totalement perturbé le processus de construction de l’État”Et ce n'était que le début. La double dette a contribué à précipiter Haïti dans une spirale d’endettement qui l’a paralysé pendant plus d’un Lima pour The New York TimesPour une banque française, c’est la poule aux oeufs d’orAprès avoir saigné Haïti avec sa demande de réparation, la France change de tactique. Ce sera la main tendue d’un partenaire en 1880, Haïti fête la création de sa première banque nationale après un demi-siècle de paiements écrasants liés à la double dette. C’est ce type d’institution qui en Europe sert à financer la construction de chemins de fers et d’ la Banque Nationale d’Haïti n’a d’haïtien que son nom. Elle est en réalité une émanation de la banque française Crédit Industriel et Commercial, ou CIC. Elle contrôlera la banque nationale d’Haïti depuis Paris et prélèvera des commissions sur chaque transaction effectuée. Les archives retrouvées par The New York Times montrent de façon claire que le CIC a siphonné des dizaines de millions de dollars à Haïti au bénéfice d’investisseurs français et accablé ses gouvernement de prêts Haïtiens déchantent vite quand ils réalisent que quelque chose ne tourne pas rond.“N’est-ce pas drôle”, fait remarquer un économiste haïtien, “qu’une banque qui prétend venir au secours d’un trésor public obéré commence, au lieu d’y mettre de l’argent, par emporter tout ce qu’il y avait de valeur ?”ImageCredit...Getty ImagesPour les États-Unis, Haïti est une caisse enregistreuseQuand les militaires américains envahissent Haïti à l’été 1915, leur prétexte officiel est que le pays est trop pauvre et trop instable pour être laissé à lui-même. Le secrétaire d’État des Etats-Unis Robert Lansing ne cache pas son mépris de la “race africaine” et présente l’occupation comme une mission civilisatrice destinée à mettre fin à “l’anarchie, la sauvagerie et l’oppression”.Mais d’autres motivations perçaient depuis l’hiver précédent. En décembre 1914, un petit nombre de Marines avaient franchi le seuil de la banque nationale d’Haïti pour en ressortir avec 500 000 dollars en or. Quelques jours plus tard, l’or reposait dans le coffre d’une banque à Wall Street.“J’ai contribué à faire d’Haïti et de Cuba des coins où les gars de la National City Bank pouvaient se faire de jolis revenus”, avouera quelques années plus tard le général qui avait commandé les forces américaines en Haïti et qui reconnaîtra avoir été un “racketteur au service du capitalisme”.C’est sous pression de la National City Bank, l’ancêtre du géant bancaire Citigroup, et d’autres acteurs importants de Wall Street que Washington prend le contrôle d’Haïti et de ses finances, comme le révèlent les décennies d’archives, de rapports financiers et de correspondances diplomatiques que The New York Times a États-Unis sont la puissance dominatrice en Haïti au cours des décennies suivantes ils dissolvent son parlement manu militari, exécutent des milliers de citoyens et expédient une grande partie des revenus du pays à des banquiers à New York. Pendant ce temps, les paysans qui travaillent à les enrichir vivent au seuil de la retire tout de même quelques bénefices tangibles de l’occupation américaine, estiment les historiens construction d’hôpitaux, 1 200 km de routes et une fonction publique plus efficace. Mais à quel prix les Américains établissent le travail forcé pour la construction des routes. Les soldats américains, non contents d’attacher les Haïtiens avec des cordes et de les faire travailler sans rémunération, tirent sur ceux qui tentent de une période de dix ans, un quart du revenu total d’Haïti sert à rembourser des dettes contrôlées par la National City Bank et sa filiale, d’après les informations contenues dans les 20 rapports annuels de fonctionnaires américains que le Times a années, les Américains aux commandes des finances d’Haïti consacrent une plus grande part à leur rémunération et au règlement de leurs frais qu’au budget de santé du pays, qui compte deux milions d’ ImagesUn fléau intérieur la corruption“Ils ont été trahis par leurs propres frères, et ensuite par les puissances étrangères.”Ce sont les mots de Georges Michel, un historien haïtien qui, comme nombre d’experts d’Haïti, assure que l’infortune du pays ne peut s’expliquer sans reconnaître le profond ancrage de sa culture de la fonctionnaire haïtien au 19ème siècle conclut un accord avantageux pour une banque en France — pour ensuite y prend sa retraite ?“Ce n’est pas le premier exemple d’un fonctionnaire haïtien qui brade les intérêts de son pays pour son profit personnel”, déplore M. Michel. “Je dirais que c’est presque une règle”.Les dirigeants haïtiens ont toujours fait main basse sur les richesses du pays. Il arrive même qu’on entende à la radio des élus parlementaires discuter ouvertement des pots-de-vin qu’ils touchent. Nombre d’oligarques s’enrichissent à la tête de monopoles lucratifs et ne paient qu’un minimum d’impôts. Transparency International classe le pays parmi les plus corrompus du un problème qui remonte accordant le prêt de 1875, les banquiers français ont d’emblée prélevé 40 % de son montant total. Le reliquat a essentiellement servi à rembourser d’autres dettes, et une petite part a disparu dans les poches de fonctionnaires haïtiens véreux qui, pointent les historiens, s’enrichissaient aux dépens du sort de leur siècle plus tard, quand les Haïtiens élisent à la présidence un médecin érudit et d’âge mûr appelé François Duvalier, les perspectives du pays sont au vert. Pour la première fois depuis plus de 130 ans, Haïti n’a plus à porter le fardeau d’une dette internationale est en 28 années suivantes verront Duvalier et son fils imposer une dictature notoirement corrompue et brutale. Les professionnels haïtiens prennent la fuite. Un pays déjà dans la misère s’enfonce encore davantage, tandis que les Duvalier détournent à leur profit des millions de n’a peut-être jamais été aussi Rios pour The New York TimesL’histoire qu’on n’enseigne pas en FranceLa double dette a largement disparu des mémoires. Des générations de Français ont copieusement profité des exploits financiers de leurs ancêtres mais rien de cela n’est enseigné dans les salles de classe. The New York Times Times s’est entretenu avec une trentaine de descendants de familles ayant reçu, jadis, des paiements au titre de la double dette d’Haïti. Pour la plupart, ils tombent des nues. “C’est une partie de l’histoire de ma famille que je ne connaissais pas”, s’étonne un descendant de sixième génération de la première femme de n’est pas un hasard. La France a tout fait pour gommer ce chapitre de son histoire, ou du moins le Haïti même, il était mal connu jusqu’à ce qu’en 2003, le président Jean-Bertrand Aristide électrise les foules en dénonçant la dette imposée par la France et en exigeant des France a vite fait de le discréditer. Laisser parler de réparations est hautement risqué pour une nation dont d’autres anciennes colonies souffrent encore de séquelles de leur exploitation. De l’aveu même de l’ambassadeur de Français en Haïti à l’époque, la demande est de l’“explosif”.“Il fallait essayer de la désamorcer”, Aristide a même avancé un chiffre précis de ce que la France doit à Haïti, s’attirant d’ailleurs des railleries. Mais le calcul par The New York Times des pertes subies par Haïti s’avère étonemment proche de l’estimation . Il se peut même qu’il ait été trop 2004, M. Aristide s’est retrouvé dans un avion, évincé au moyen d’une opération orchestrée conjointement par les États-Unis et la France. Américains et Français justifient encore l’éviction au titre de la nécessité de stabiliser Haïti, alors en proie à des troubles. Mais avec le recul, un autre ancien ambassadeur concède qu’il y avait sans doute d’autres destitution du président haïtien, a-t-il dit au New York Times, était “probablement un peu liée” aussi à sa demande de réparations.
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Accueil > Annales bac S > Anglais LV1 Cette rubrique est dédiée aux révisions en ligne pour l'épreuve d'Anglais LV1 de l'ancien bac S. Cette filière n'existe plus et a été remplacée par les épreuves du bac général à partir de la session 2021. Les nouvelles rubriques dédiées sont disponibles - Sujets E3C de LVA/LVB Anglais - Annales de spé LLCER Anglais en terminale - Annales de spé LLCER Anglais AMC en terminale Retrouvez cependant ici les archives des sujets donnés aux élèves jusqu'à la dernière année plus de 129 annales et 79 corrigés. L'épreuve de l'ancien bac S étant en partie similaire à celle du nouveau baccalauréat, ces documents sont très utiles pour préparer la spé LLCER Anglais au bac général, comme si vous suiviez du soutien scolaire. Session 20201 sujet Session 20199 sujets, 9 corrections Session 20189 sujets, 9 corrections Session 201710 sujets, 8 corrections Session 20168 sujets, 8 corrections Session 201510 sujets, 10 corrections Session 20149 sujets, 5 corrections Session 20139 sujets, 3 corrections Session 20128 sujets, 2 corrections Session 20119 sujets, 3 corrections Session 20108 sujets, 4 corrections Session 200910 sujets, 4 corrections Session 20089 sujets, 3 corrections Session 20077 sujets, 3 corrections Session 20067 sujets, 2 corrections Session 20052 sujets, 2 corrections Session 20042 sujets, 2 corrections Session 20032 sujets, 2 corrections
Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs, attrapez-les vite et pendez leurs parents!» C'est un clip de plus de 9 minutes d'une violence insoutenable que le
Pour le troll de l'auteur chevre_man - 10 mai 2009 à 0816 arrétez un peu il y a eu je ne sais combien de topics sur ça il n'existe pas c'est du vent il n'y a jamais eu de censure les acteurs qui sont censé y figurer n'ont pas ce film dans leur filmographie que j'ai regarder sur un site americain ce n'est qu'une blague que certains cretins font circuler. je vais etre clair j'ai téléchargé 5 american history x 2 avant de me rendre compte qu'il n'existait pas monstres et compagnie en italien 1 film de cul american history x 1 en allemand leur bande-annonce fabriquée de scenes coupées du 1 en boucle sur 1h50 1 point rar sans mot de passe je l'ai fait sauté et c'etait "pariah" film sur les skins mais pas une suite à american histoy x pour qu'un film soit censuré il en faut beaucoup, mais ne trouvez-vous pas ça etrange qu'on ne trouve pas de photos? pas de preuves? que ces cons qui disent "je l'ai téléchargé moi, il est mortel" ils ne peuvent pas le partager en dll ou en streaming ? mais surtout et je pense que vais le crier LA CENSURE NE JOUE QUE SUR LA DIFFUSION ET LA COMMERCIALISATION LE TELECHARGEMENT ETANT EN MAJORITE ILLEGAL L'ETAT NE POSSEDE PAS LES CAPACITES D'ENRAYER UN FILM DE LA CIRCULATION un film de putin de pedofil se trouve sur le net alors qu'un film violent non ? des hommes égorgés et décapités en extreme orient et c'est pas du cinéma on en trouve et pas ce film ? j'ai cherché sur de sites français, espagnols, allemands, anglais, americains, canadiens, australiens, belges, suisses, et je me suis aventuré sur un site russe mais le film n'y etait pas c'est surement un complot pour tuer la cariere de edward furlong qui joue dans la suite mais n'etait il pas mort ddans le 1 ? le but de american history x etait de dire "la haine engendre la haine" il se fini sur un touche de "si j'avais su je n'aurais pas fais le con comme ça mon frere serait encore vivant" et on veut nous faire croire que le senariste a fait un film pour désavouer son chef d'oeuvre original? et franchement la vengeance du frere c'est un peu simple tout de même. bref n'ecoutez personne qui vous dit que ce film existe, c'est un mensonge ils m'insulteront et diront que si il n'existe pas cela ne sert à rien de le chercher encore et encore car c'est une chimere c'est un fantasme de jeunes en manque de violence pour ceux qui aiment la violence je vous conseil "the killer" ou "orange mécanique" pour ceux qui veullent du skin-head bien chauve il y a "danny ballint", "romper stomper" et "pariah" pour les afficionados de la croix gammée voyez "roller boys" pour voire des blacks qui meurent voyez "la cité de dieu/des hommes" pour du trottoir voyez "la fabrication de la voierie" par les officiels des travaux publics de la ville de bagnolet si vous voulez de la sodomi en prison, là je peux rien pour vous...
Ques’est-il passé le mercredi 27 novembre 2019 : revivez l’actualité nationale et internationale, politique, économique, culturelle, scientifique et sportive avec Le Point.
Editor’s notes François Brunet est amĂ©ricaniste, professeur Ă l’universitĂ© de Paris VII-Denis Diderot. Il a publiĂ© La Naissance de l’idĂ©e de photographie aux Presses universitaires de France en 2000. Full text Fig. 1. L. Hill, femme tenant un drap d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855, Photographic History Collection, National Museum of American History, Smithsonian Institution. Nota bene le crĂ©dit de cette image, commun Ă toutes les illustrations de l’article, ne srea pas rĂ©pĂ©tĂ© dans les lĂ©gendes suivantes. 1 Je remercie chaleureusement le National Museum of American History, Smithsonian Institution, Washin ... 1En 1851, l’annonce dans les journaux amĂ©ricains d’un procĂ©dĂ© de daguerrĂ©otypie en couleurs, baptisĂ© hillotype d’après son inventeur, Levi Hill, fit aux États-Unis et en Europe une Ă©norme sensation, pour tourner bientĂ´t Ă la controverse et finir en opprobre public pour l’intĂ©ressĂ©, accusĂ© de mensonge et de charlatanisme. Cette affaire est gĂ©nĂ©ralement traitĂ©e comme une simple anecdote dans les histoires de la photographie, et la teneur exacte du procĂ©dĂ© est restĂ©e incertaine jusqu’à nos jours. Pourtant, les soixante-deux plaques hillotypiques conservĂ©es Ă la Smithsonian Institution Ă Washington, rarement reproduites et difficiles Ă reproduire en raison de leur pâleur, montrent distinctement des traces de couleur qui ne relèvent apparemment pas du coloriage ; les exemples que nous proposons, jusqu’ici inĂ©dits, ne peuvent guère manquer de susciter l’intĂ©rĂŞt fig. 1 Ă 91. Le propos de cet article n’est pas, cependant, de chercher Ă valider ou Ă invalider les titres de l’inventeur amĂ©ricain, ni a fortiori de dĂ©crire ou d’analyser son procĂ©dĂ©, Ă©minemment complexe. On s’intĂ©ressera ici Ă l’affaire Hill, plutĂ´t qu’à la nature du hillotype ; et on Ă©tudiera cette affaire sous l’angle nouveau, et apparemment secondaire, de sa rĂ©ception contemporaine en France. Cette rĂ©ception, très nĂ©gative, contribua au discrĂ©dit de l’inventeur dans son pays, tout en tenant lieu en France d’histoire de la photographie amĂ©ricaine ; Ă travers elle, on percevra peut-ĂŞtre mieux l’importance, rĂ©gulièrement sous-estimĂ©e, des facteurs sociaux et institutionnels dans l’histoire des techniques photographiques. Inventeur gĂ©nial ou charlatan Ă©hontĂ© ? 2 Levi Hill, The Magic Buff and Other Improvements, Lexington, Holmes & Grey, 1850 brochure publiĂ©e ... 3 Daguerreian Journal, vol. 2 1851, p. 17, cit. in Beaumont Newhall, The History of Photography, 5e... 4 Après lui avoir conseillĂ© au contraire de publier cf. P. Liebhold, art. cit., et Kenneth Silverma ... 5 Ce traitĂ© aujourd’hui très rare a Ă©tĂ© rééditĂ© par Carnation Press, 1992 ; extraits dans Foresta et ... 2Tâchons d’abord de retracer les grandes lignes d’une affaire très confuse. Celle-ci commence fin 1850 avec la publication d’une brochure sur le daguerrĂ©otype par un certain Levi Hill, pasteur baptiste du village de Westkill, dans le nord de l’État de New York2. L’auteur annonce la dĂ©couverte de certains faits remarquables, ayant trait Ă un procĂ©dĂ© de daguerrĂ©otypie dans les couleurs de la nature » et promet d’en fournir sous peu la recette Ă tous ceux qui voudront bien payer un prix modĂ©rĂ© pour cela. » Ă€ la diffĂ©rence du mĂ©moire de NiĂ©pce de Saint-Victor sur l’hĂ©liochromie, paru un peu plus tĂ´t, cette brochure ne dĂ©crit aucun procĂ©dĂ©. Elle fait nĂ©anmoins sensation dans les colonnes des deux premiers pĂ©riodiques photographiques du monde, le Photographic Art Journal de Henry H. Snelling et le Daguerreian Journal de Samuel D. Humphrey, lequel conclut de sa visite Ă l’inventeur Si RaphaĂ«l avait pu contempler un hillotype avant de terminer sa Transfiguration, la palette et la brosse lui seraient tombĂ©es des mains, et le tableau serait restĂ© inachevĂ©3. » Ă€ partir de 1851, le tout-New York de la photographie va se rendre chez Hill, Ă commencer par Samuel Morse, le parrain du daguerrĂ©otype aux États-Unis, qui attestera la vĂ©racitĂ© des dires de Hill et – presque seul contre tous – dĂ©fendra les droits de ce dernier Ă garder son secret4. Car l’inventeur, pour des raisons complexes et incomplètement Ă©lucidĂ©es, ne souhaite ni publier, ni breveter, ni vendre, ni encore moins dĂ©crire ce secret, et, au lieu de cela, multiplie entre 1851 et 1855 les souscriptions pour des Ă©ditions lĂ©gèrement remaniĂ©es de son manuel. Les daguerrĂ©otypistes amĂ©ricains – victimes, dira-t-on, d’une baisse des ventes, le public prĂ©fĂ©rant attendre la couleur – interprètent ces appels comme des manĹ“uvres puis comme de pures et simples supercheries. De visites en tractations, de souscriptions en certificats, de soupçons en dĂ©nonciations – le magazine Scientific American, en particulier, prend parti contre Hill – et jusqu’à l’intervention d’un comitĂ© sĂ©natorial, qui rendra un rapport favorable sans lui donner de suites, l’affaire fait un Ă©norme scandale, aux États-Unis et en Europe, et traĂ®ne pendant cinq ans. Quand le procĂ©dĂ© sera enfin dĂ©voilĂ©, dans A Treatise on Heliochromy 1856, il passera complètement inaperçu, tout le monde s’étant convaincu que Hill n’était qu’un imposteur, et le daguerrĂ©otype Ă©tant alors en nette perte de vitesse5. 6 Marcus Root, The Camera and the Pencil Philadelphie, 1864, repr. Pawlet, Helios, 1971, intr. de B ... 7 Cit. in B. Newhall, op. cit., p. 272. 8 Josef-Maria Eder, History of Photography 1932, New York, Dover, 1978, p. 316. 9 Exception notable, la petite Histoire de la photographie de Jean-A. Keim Paris, Puf, “Que-sais-je ... 10 B. Newhall, op. cit., p. 272. 11 Naomi Rosenblum, Une histoire mondiale de la photographie, Paris, New York et Londres, Abbeville Pr ... 12 R. Taft, op. cit., p. 91. B. Newhall poursuivit lui-mĂŞme l’enquĂŞte dans The Daguerreotype in Americ ... 13 Don en 1933 du Dr John Garrison, gendre de Levi Hill, comprenant, outre un portrait de l’inventeur ... 14 Floyd et Marion Rinhart, The American Daguerreotype, Athens, University of Georgia Press, 1981, p. ... 3Les historiens ont largement entĂ©rinĂ© ce jugement nĂ©gatif, Ă commencer par les contemporains de Hill. Marcus Root, qui avait pourtant tĂ©moignĂ© en faveur du hillotype, conclut en 1864 que les Ă©preuves montrĂ©es par Hill avaient Ă©tĂ© coloriĂ©es aux pigments, et que mĂŞme s’il avait obtenu un succès partiel », il y avait eu tromperie »6. Quant Ă John Towler, il Ă©crit dans sa nĂ©crologie de Hill en 1865 que les hillotypes Ă©taient produits par une combinaison accidentelle de produits chimiques que [Hill], Ă son dĂ©sespoir, ne put jamais reproduire7 ». Et l’historiographie du xxe siècle s’est gĂ©nĂ©ralement contentĂ©e de suivre l’une ou l’autre de ces deux pistes. Pour Josef-Maria Eder, Hill vendit des licences sur un procĂ©dĂ© qui s’avĂ©ra n’être rien d’autre que de la peinture sur daguerrĂ©otype8 ». Helmut Gernsheim ne semble pas parler de Hill. La mĂŞme indiffĂ©rence a prĂ©valu en France depuis Georges PotonniĂ©e9. MĂŞme aux États-Unis, le diagnostic n’a guère Ă©tĂ© favorable, surtout dans l’historiographie musĂ©ographique. Beaumont Newhall concluait dans la dernière Ă©dition de son History que le traitĂ© de 1856 Ă©tait confus » et l’invention probablement accidentelle10 ; Naomi Rosenblum juge le procĂ©dĂ© inefficace » et voit dans les rĂ©sultats de Hill le fruit du hasard11. Quant Ă la foisonnante historiographie amĂ©ricaine des collectionneurs et des amateurs de daguerrĂ©otypes, si elle a explorĂ© l’affaire en dĂ©tail, elle n’est pas parvenue Ă des conclusions beaucoup plus favorables. Robert Taft, en 1938, proposait le premier rĂ©cit circonstanciĂ©, pour conclure Ă la possibilitĂ© tĂ©nue que Hill ait vraiment dĂ©couvert un procĂ©dĂ© couleur12 ». Ce sont surtout les collectionneurs Floyd et Marion Rinhart qui ont fait avancer le dĂ©bat, en donnant dans leurs deux livres une analyse prĂ©cise de la partie technique du traitĂ© de 1856 et des Ă©lĂ©ments de description des 62 hillotypes lĂ©guĂ©s Ă la Smithsonian Institution en 1933 par le gendre de Hill13. Curieusement, cependant, après avoir rejetĂ© la thèse de l’invention accidentelle comme celle du coloriage, les Rinhart se bornent Ă noter qu’après la publication tardive de son livre de 1856, Hill doit avoir conclu que le daguerrĂ©otype Ă©tait passĂ© Ă l’histoire et qu’une reconnaissance majeure de son procĂ©dĂ© ne viendrait jamais » ; dĂ©plorant une histoire tragique », ils appellent de leurs vĹ“ux une recrĂ©ation expĂ©rimentale du procĂ©dĂ©14. Fig. 2. L. Hill, cavalier chutant de son cheval d’après peinture ou estampe, hillotype, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 15 Joseph Boudreau, “Color Daguerreotypes Hillotypes Recreated”, in Eugene Ostroff, ed., Pioneers of ... 16 Michael G. Jacob, Il Dagherrotipo a colori, Technische e conservazione, Florence, Nardini, 1992, p. ... 17 Cf. J. Boudreau, p. 198 ; F. et M. Rinhart, art. cit. Voir aussi, sur le thème des injustices de l’ ... 4Tandis que le thème des injustices du destin se perpĂ©tue aujourd’hui sur divers sites web spĂ©cialisĂ©s, une telle expĂ©rimentation a bel et bien Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e, et publiĂ©e en 1987, par l’historien et daguerrĂ©otypiste Joseph Boudreau, qui a rĂ©alisĂ© des hillotypes en suivant la mĂ©thode dĂ©crite dans le traitĂ© de 1856 ; il apparaĂ®t que cette mĂ©thode, quoique difficile, Ă©tait clairement exposĂ©e par Hill et qu’elle produit bien des daguerrĂ©otypes en couleurs, et non pas simplement irisĂ©s15. Un collectionneur et expert, Mike Jacob, a dĂ©crit dans un opuscule de 1992 les hillotypes conservĂ©s Ă Washington et conclu que les couleurs chimiquement inscrites sur ces plaques couvrent tout le spectre » et semblent prĂ©senter une surface lisse, chimiquement homogène, et non pas la surface plus irrĂ©gulière de plaques coloriĂ©es par la main de l’homme »16. Ces auteurs s’accordent nĂ©anmoins Ă concĂ©der que la nature des rĂ©actions chimiques Ă l’œuvre et celle des composĂ©s de chlorures rĂ©sultants ne sont pas Ă©lucidĂ©es, rejoignant ainsi l’opinion de Hill lui-mĂŞme17. Prenant acte de ces expĂ©riences, l’historien John Wood aboutit en 1995 Ă une conclusion qui ne laisse pas d’étonner 18 J. Wood, “The Secret Revealed Literature of the Daguerreotype”, in M. A. Foresta et J. Wood, op. ... Je n’ai pas de doute que Hill ait bien produit des plaques dans les couleurs naturelles, mais sa rĂ©ticence Ă exposer son travail, ses rĂ©clames et ses appels Ă la Barnum, ses produits et ses procĂ©dĂ©s mis en vente Ă des prix gonflĂ©s, et le manque de franchise de son approche, mĂŞme envers ses dĂ©fenseurs, jettent le doute sur ce qu’il a bien pu rĂ©aliser en vĂ©ritĂ©18. » Fig. 3. L. Hill, discussion de soldats avec un drapeau français d’après peinture ou estampe, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, hillotype, v. 1850-1855. 5Autrement dit, quand bien mĂŞme Hill serait un grand inventeur, il serait encore et surtout un charlatan – et l’on en Ă vient Ă se demander Ă quoi sert l’historiographie de la photographie. Ă€ tout le moins, on peut se demander comment tant d’efforts Ă©rudits aboutissent Ă des conclusions aussi frustrantes, et reconduisent des catĂ©gories moralisantes, lĂ oĂą de toute Ă©vidence – c’est du moins mon hypothèse – la dimension sociale et institutionnelle doit ĂŞtre prise en compte. L’on peut aussi s’étonner qu’un John Wood, par ailleurs champion de l’esthĂ©tique “native” du daguerrĂ©otype amĂ©ricain, reproduise en 1995 un Hill caricatural, proche des portraits vengeurs qu’en dressèrent les commentateurs du xixe siècle, notamment français. Un cĂ©lèbre puff » 19 Louis Figuier, Exposition et histoire des principales dĂ©couvertes scientifiques modernes, Ă©d. cons ... 20 Voir Ernest Lacan, Esquisses photographiques, Paris, Grassart/Gaudin, 1856, p. 52-53 ; et Gaston Ti ... 21 Philippe Roger, L'Ennemi amĂ©ricain. GĂ©nĂ©alogie de l'antiamĂ©ricanisme français, Paris, Seuil, 2002, ... 6Le fait est peu connu le rĂ©vĂ©rend Hill et son invention ont nourri en France une mythologie de l’AmĂ©rique photographique, mythologie un peu courte, mais acerbe et durable. InspirĂ©e indirectement par les comptes rendus amĂ©ricains contemporains, gĂ©nĂ©ralement critiques contre Hill, et issue des colonnes de La Lumière, oĂą, on le verra, un vĂ©ritable feuilleton Hill se donna libre cours entre 1851 et 1853, cette satire du charlatanisme amĂ©ricain se perpĂ©tua dans une sĂ©rie d’ouvrages postĂ©rieurs ; je l’examinerai moins pour son contenu, peu original, que pour le point de vue français qui l’imprègne. Les principales Ă©tapes en sont le rĂ©cit extrĂŞmement dĂ©taillĂ© fourni en 1853 par Louis Figuier, lequel ne se lassa jamais de narrer, citations Ă l’appui, ce cĂ©lèbre puff amĂ©ricain19 » ; et la page vengeresse qu’y consacrait Ernest Lacan dans ses Esquisses photographiques 1856. On peut y ajouter un passage des Dissertations d’Alexandre Ken 1864 et un autre du mĂŞme acabit dans les Merveilles de la photographie de Gaston Tissandier 1875, 188220. Ă€ l’image du mot qui la rĂ©sume, puff, dĂ©signant Ă la fois la fumĂ©e et le boniment et censĂ©ment empruntĂ© aux dĂ©tracteurs amĂ©ricains de Hill, l’histoire du hillotype telle que la racontent les spĂ©cialistes nationaux est Ă la fois fidèle Ă son canevas d’origine et imprĂ©gnĂ©e du point de vue de l’anti-amĂ©ricanisme français, tel que l’a brillamment Ă©tudiĂ© Philippe Roger21. On se bornera ici Ă mentionner deux thèmes. Fig. 4. L. Hill, la Cène d’après une peinture ou estampe, hillotype, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 7Le premier est l’appât du gain, rĂ©sumĂ© par la somme astronomique qu’aurait encaissĂ©e Hill selon Ernest Lacan 200 000 francs ; cette cupiditĂ© est d’autant plus mĂ©prisable qu’elle est le fait d’un rĂ©vĂ©rend on reconnaĂ®t ici la figure du “dieu dollar”, dont les ignobles manĹ“uvres sont systĂ©matiquement mises en regard, dans ces textes fort chauvins, du dĂ©sintĂ©ressement » et du dĂ©nuement » prĂŞtĂ©s au soldat » NiĂ©pce de Saint-Victor. Le second thème est l’enflure du discours, accusation qui certes se justifie amplement des reproches adressĂ©s Ă Hill par ses compatriotes, mais qui s’enrichit ici de la distance romanesque de Paris Ă Westkill l’invention de M. Hill », ce n’était qu’une harangue de camelot yankee, une parole certes efficace les 200 000 francs… mais dont le succès mĂŞme tĂ©moigne d’un contexte barbare, comme on le voit dans la saisissante hypotypose mise en Ĺ“uvre par E. Lacan “[…] Souscrivez donc ! et, avec l’aide de Dieu et de vos dollars, je doterai mon pays de la plus magnifique dĂ©couverte des temps modernes le Hillotype.” ». Grâce Ă ces deux thèmes, entre autres, le roman Hill sert de contrepoint drolatique au sĂ©rieux positif associĂ© aux mĂ©moires de NiĂ©pce de Saint-Victor. 22 Voir par exemple Lacan, op. cit., p. 147-149, et les rĂ©fĂ©rences Ă la photographie en AmĂ©rique dans ... 8Si le hillotype a Ă©chouĂ© comme procĂ©dĂ©, il n’a donc pas Ă©tĂ© perdu – comme ressource rhĂ©torique – pour tout le monde. Ce qui montre surtout la rĂ©ussite de l’opĂ©ration Ă©ditoriale et idĂ©ologique est la longĂ©vitĂ© exceptionnelle de cette anecdote en France, dont tĂ©moignent les ouvrages de Figuier et de Tissandier vers 1880 et mĂŞme 1890, Hill Ă©tait oubliĂ© aux États-Unis, mais faisait encore recette en France. Le fait est d’autant plus notable que jusqu’à l’apparition du Kodak 1888 au moins, cette cĂ©lèbre mystification » reste Ă peu près le seul sujet amĂ©ricain Ă exciter quelque intĂ©rĂŞt des historiens français, au xixe comme au xxe siècle, exception faite des statistiques impresÂsionnantes de la photographie amĂ©ricaine que citaient volontiers les auteurs du xixe22. Lacan et consorts contribuèrent ainsi Ă une indiffĂ©rence, voire Ă une incomprĂ©hension, de la photographie amĂ©ricaine qui, Ă cĂ´tĂ© de ses effets comiques, accentua l’effet “rĂ©volutionnaire” associĂ© aux mutations de l’après-1890. On va voir cependant, en revenant au feuilleton de La Lumière, que la comĂ©die française du hillotype joua sans doute aussi un rĂ´le immĂ©diat dans l’échec de l’inventeur amĂ©ricain. Le feuilleton de La Lumière. Fig. 5. L. Hill, portrait d’homme de style napolĂ©onien d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 23 R. Taft, op. cit., p. 84-87 ; William Welling, Photography in America The Formative Years 1839-19 ... 9Comme le notait Robert Taft, la controverse sur le hillotype dĂ©bute – en 1851 – au moment prĂ©cis oĂą Ă©mergent, aux États-Unis comme en France, les premiers organes photographiques, journaux et associations, sur fond de dĂ©clin du daguerrĂ©otype mais aussi de dissensions internes aux milieux concernĂ©s23. Aux États-Unis, l’annonce du procĂ©dĂ© paraĂ®t intervenir exprès pour nourrir les colonnes des deux premiers pĂ©riodiques The Daguerreian Journal [DJ], apparu en novembre 1850, qui sera le plus fidèle soutien de Hill et dont ce dernier deviendra d’ailleurs rĂ©dacteur en mai 1851, et le plus artiste The Photographic Art Journal [PAJ], qui dĂ©bute en janvier 1851. Quant Ă La Lumière, apparu en fĂ©vrier 1851, il n’y consacre pas moins de six articles de juin Ă octobre 1851, et encore huit autres par la suite. On peut voir avec AndrĂ© Gunthert une forme de remplissage » dans ces habillages Ă©ditoriaux de traductions du PAJ plutĂ´t que du DJ, très peu citĂ© puis, surtout, du Scientific American [SA], qui se fait remarquer en France par sa croisade contre Hill et pour NiĂ©pce de Saint-Victor ainsi que pour un autre inventeur amĂ©ricain du daguerrĂ©otype en couleurs, Jason Campbell, lequel publia son procĂ©dĂ© dans le SA et marqua sa dette Ă l’endroit de l’inventeur français. Toujours est-il que l’affaire Hill contribua aussi Ă lancer La Lumière. Fig. 6. L. Hill, nature morte d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 24 Cf. La Lumière, vol. 1, n° 17 1er juin 1851, p. 67. Dès le 5 aoĂ»t, Lacan cite un autre article du ... 10Le second fait remarquable est la rapiditĂ© fulgurante du trajet Ă©ditorial qui mène Lacan d’une phase de vif intĂ©rĂŞt pour le hillotype Ă une condamnation sans appel de son inventeur. Ce trajet s’accomplit, pour l’essentiel, de juin 1851 – oĂą Lacan, citant Henry H. Snelling, dĂ©clare qu’il n’est pas possible de douter » de la dĂ©couverte de Hill – Ă octobre de la mĂŞme annĂ©e, oĂą le renversement de position est consommĂ©. Revenant sur les hommages rendus en AmĂ©rique Ă NiĂ©pce de Saint-Victor, Lacan enfonce alors le clou Ă l’aide d’un extrait du SA du 20 septembre, qui dĂ©clare Ă l’encontre de Hill La gloire de la dĂ©couverte appartient de droit Ă celui qui le premier l’a donnĂ©e au monde, fait qu’on n’apprĂ©cie pas aussi bien ici [aux États-Unis] qu’en Europe. » Conclusion de Lacan [Hill] a trop attendu. » Les lecteurs du magazine français peuvent avoir l’impression que l’affaire est close24. Fig. 7. L. Hill, paysage d’après nature, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 25 La Lumière, 6 mars 1852 vol. 2, n°11, p. 41-42.Toujours appuyĂ© sur des sources amĂ©ricaines, le te ... 26 “Nouvelles d’AmĂ©rique”, La Lumière, 27 novembre 1852 vol. 2, n° 49, p. 193-194. La lettre-manifest ... 27 En avril 1852 dĂ©jĂ , Hill avait fait Ă©tat Ă Samuel Morse de sa dĂ©fiance Ă l’égard des savants fran ... 28 Le feuilleton dĂ©gĂ©nĂ©ra en 1853 en controverse franco-française, entre Lacan et La Lumière d’un cĂ´tĂ© ... 11Alors que la controverse va durer encore deux bonnes annĂ©es au moins aux États-Unis, elle prendra dĂ©sormais dans La Lumière l’allure d’un roman-feuilleton, qui trouve prĂ©cocement son “dĂ©nouement” dans l’article de une du 6 mars 1852, intitulĂ© “Nouvelles d’AmĂ©rique – La dĂ©couverte de M. Hill – DĂ©nouement” et qui s’ouvre sur un Chers lecteurs, vous n’entendrez plus parler de M. Hill. » C’est cet article qui, dĂ©masquant Hill, fondera la lĂ©gende française du hillotype25. Ce ton satirique ne fera que s’amplifier en 1852-1853, alors que la controverse revĂŞt aux États-Unis une dimension patriotique croissante mais complexe. Il y a alors dĂ©bat, aux États-Unis, entre une position pro-Hill dictĂ©e notamment par le patriotisme et une position anti-Hill appuyĂ©e a contrario sur l’exemple de la gĂ©nĂ©rositĂ© » de NiĂ©pce de Saint-Victor ; Lacan exploite impudemment ce dĂ©bat. Peu après la parution du troisième mĂ©moire de NiĂ©pce de Saint-Victor, La Lumière publie la traduction d’un long manifeste de Hill, prĂ©cĂ©dĂ©e de cet exergue Ă la Eugène Sue Hill vit, Hill agit, Hill Ă©crit – longuement mĂŞme. » Dans ce texte, Hill fustige ceux de ses concitoyens qui renoncent aux honneurs qui croissent dans nos montagnes the honors that grow in our mountains pour les remettre dans les mains de la belle France », c’est-Ă -dire les adeptes de NiĂ©pce de Saint-Victor, et affirme Cette invention est mienne dans toutes les acceptions du mot, et elle n’appartient Ă personne d’autre… seulement je suis tenu d’en faire quelque chose d’utile. Je regarde comme indiscutable mon droit naturel et lĂ©gal de la garder tout entière pour moi, ou d’en disposer », en commençant par l’élever en paix au milieu de mes montagnes ». PrĂ©cisant son attaque, Hill affirme que le principal but de sa lettre est de conserver Ă [son] pays natal l’honneur de la dĂ©couverte » et s’en prend explicitement Ă NiĂ©pce de Saint-Victor et Ă une publication Ă©trangère »26. MĂŞme si Lacan ne le relève pas, il ne peut s’agir que de La Lumière ; et l’on voit ici un effet de retour très clair de la chronique française sur le dĂ©bat amĂ©ricain, voire sur le comportement mĂŞme de Hill, très remontĂ© depuis quelque temps dĂ©jĂ contre la France et les partisans de NiĂ©pce de Saint-Victor27. Dans tout cela, et dans l’annonce que fait Hill d’un nouvel ouvrage, Lacan ne voit pourtant qu’une Ă©nième fanfaronnade le rĂ©vĂ©rend Hill est devenu poète » alors que NiĂ©pce a travaillĂ© ; il a communiquĂ© », avec ce glorieux dĂ©sintĂ©ressement » qui lui vaut d’avoir un disciple en la personne de Jason Campbell. En guise de conclusion, Lacan cite Ă©galement l’article du SA du 23 octobre 1852 qui reproduisait le tĂ©moignage de Samuel Morse en faveur de Hill et de son droit de ne pas rĂ©vĂ©ler ce qui n’est pas parfait, mais pour n’en retenir que le commentaire critique du magazine amĂ©ricain […] ce sont des faits que nous voulons. » Cette maxime est pourtant contredite par l’inflation rhĂ©torique et romanesque qui caractĂ©rise et caractĂ©risera jusqu’en 1855 le feuilleton Hill dans La Lumière28. Hill, un Daguerre manquĂ© ? 12Ni les pitreries d’Ernest Lacan ni mĂŞme l’amertume de Hill contre les savants français » n’épuisent l’intĂ©rĂŞt de cette sĂ©quence. Prisonnier d’un schĂ©ma d’antagonisme entre Hill et NiĂ©pce qui renvoie Ă un point de vue chauvin, Lacan se montre incapable d’interprĂ©ter correctement les hommages amĂ©ricains Ă NiĂ©pce de Saint-Victor et plus gĂ©nĂ©ralement aux normes europĂ©ennes de la communication scientifique ; prĂ©occupĂ© de glorifier » NiĂ©pce, il reste impermĂ©able Ă la signification scientifique et politique de cette Ă©vocation chez les auteurs amĂ©ricains, lesquels envient plus Ă la France l’efficacitĂ© de son organisation institutionnelle – sa puissance – que telle ou telle invention. Dans l’affaire Hill, le point de vue français n’est pas seulement celui que reprĂ©sente Lacan ; c’est aussi celui qui, aux États-Unis, cherche Ă concevoir le schĂ©ma idĂ©al de la publication de l’invention selon un modèle français. De fait, la satire – amĂ©ricaine aussi bien que française – du charlatanisme cupide masque ce problème inextricable qu’est au xixe siècle la reconnaissance et la rĂ©munĂ©ration des inventions. Ce problème de la propriĂ©tĂ© et de la rente des inventions est très bien connu en France, au moins depuis 1839 et la loi sur le daguerrĂ©otype. Et il est Ă cet Ă©gard frappant, quoique pas très surprenant, que Lacan et ses collègues amateurs de puffs n’aient jamais songĂ©, en ces annĂ©es 1851-1853 oĂą La Lumière rendait les honneurs Ă Daguerre et au daguerrĂ©otype, que les mĂ©saventures de l’inventeur amĂ©ricain rappelaient celles de son prĂ©dĂ©cesseur français. Histoire d’un procĂ©dĂ© Ă©laborĂ© mais non divulguĂ©, dont la concrĂ©tisation complète eĂ»t bel et bien rĂ©volutionnĂ© la photographie, l’affaire Hill prĂ©sente pourtant une ressemblance, et sans doute une filiation gĂ©nĂ©alogique, avec l’histoire de Daguerre et du daguerrĂ©otype. Je me bornerai ici Ă esquisser des pistes, sous rĂ©serve d’une rĂ©ouverture plus complète du dossier Hill. Fig. 8. L. Hill, quatre espèces d’oiseaux d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 29 Cf. F. Brunet, La Naissance de l’idĂ©e de photographie, Paris, Puf, 2000, p. 47-52, et Paul-Louis Ro ... 30 Ă€ commencer par les Humphrey et les Snelling, qui cherchaient Ă organiser la corporation daguerrien ... 13Le mot de hillotype, forgĂ© par Humphrey pour le compte de Hill, dit dĂ©jĂ une ressemblance au moins imaginaire du procĂ©dĂ© amĂ©ricain avec le daguerrĂ©otype comme son modèle français, ce mot visait Ă faire Ă©poque, et les commentaires contemporains aussi bien que postĂ©rieurs sur la rĂ©volution hillotypique dĂ©crivent celle-ci comme une seconde naissance de la photographie, revendiquĂ©e aux États-Unis comme Ă©gale Ă la première. De mĂŞme, le mĂ©lange de propagande et de mutisme qui caractĂ©rise le comportement de Hill peut rappeler les paradoxes de Daguerre, qui, lui aussi, avait longuement hĂ©sitĂ© avant de publier, et multipliĂ© fuites et projets de souscription alors qu’il perfectionnait encore son procĂ©dĂ©, avant de lancer le “coup” Arago29. Dans une certaine vulgate postĂ©rieure Ă 1839, d’ailleurs, Daguerre sera dĂ©peint lui aussi comme un charlatan, un proto-Hill ayant volĂ© son secret et sa gloire Ă un proto-NiĂ©pce, l’oncle de Saint-Victor. Cependant, la ressemblance entre Hill et Daguerre est surtout nĂ©gative Hill Ă©choue lĂ oĂą Daguerre a rĂ©ussi, c’est-Ă -dire Ă©choue Ă mettre en branle un processus commercial ou institutionnel de validation et de rĂ©munĂ©ration pour son invention. Ă€ cet Ă©gard, Hill est l’anti-Daguerre. Son Ă©chec a peut-ĂŞtre moins Ă voir avec l’inachèvement de son procĂ©dĂ© qu’avec la faiblesse institutionnelle des États-Unis en 1850, faiblesse compensĂ©e, mais aussi accusĂ©e, par la presse, et dont sont très conscients les tĂ©moins amĂ©ricains de l’époque30. Fig. 9. L. Hill, homme et femme Ă cheval d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 31 Un bon exemple de cette rĂ©fĂ©rence est l’espoir exprimĂ© dans un article du PAJ de 1851, que cite La ... 32 Émanant du comitĂ© sur les brevets, qui avait auditionnĂ© Hill, ce rapport Ă©tait inhabituel dans sa d ... 14Or ce rapprochement n’est pas seulement valable a posteriori, et il semble bien y avoir une filiation entre les deux affaires la longue sĂ©quence de non-publication du hillotype en 1851-1856 peut apparaĂ®tre comme un remake manquĂ©, mais conscient chez certains acteurs de la sĂ©quence de divulgation du daguerrĂ©otype en 1835-1839. Il y a des raisons de supposer qu’au dĂ©but des annĂ©es 1850, et singulièrement en 1851-1852 – annĂ©e de la mort de Daguerre, et annĂ©e oĂą La Lumière ouvre une souscription pour un monument aux inventeurs de la photographie, dĂ©marche imitĂ©e Ă New York –, Hill ou certains de ses parrains cherchent Ă rejouer le succès du daguerrĂ©otype en 1839. Quatre indices soutiennent ce qui, je le souligne, n’est qu’une hypothèse. D’abord, plusieurs textes, français et amĂ©ricains, montrent que la procĂ©dure de 1839 servit de rĂ©fĂ©rence pour le hillotype31, mĂŞme si elle n’avait guère de chance d’être reproduite aux États-Unis. Un second indice suggĂ©rant au moins a contrario le poids de l’exemple français est l’attitude de Samuel Morse, parrain du hillotype puis dĂ©fenseur farouche du droit naturel » de Hill Ă ne pas publier ni breveter. “Passeur” transatlantique expĂ©rimentĂ©, Morse connaĂ®t par cĹ“ur la fonction et l’éventuelle inanitĂ© des parrainages prestigieux ; en 1851-1853, tandis qu’il joue les Arago pour Hill, il est embarquĂ© dans une procĂ©dure judiciaire homĂ©rique sur le tĂ©lĂ©graphe, et c’est le dĂ©sir de soustraire son protĂ©gĂ© Ă la rapacitĂ© des plaideurs qui le pousse Ă persuader Hill de renoncer Ă toute publication. Il y a en outre et surtout la dĂ©marche de Hill – convaincu semble-t-il, comme Daguerre, qu’un brevet Ă©tait inapplicable Ă son procĂ©dĂ© chimique – auprès du SĂ©nat amĂ©ricain, qui aboutit Ă ce rapport surrĂ©aliste de mars 1853 oĂą le comitĂ©, après avoir donnĂ© son aval au procĂ©dĂ©, conclut que la presse du moment » ne lui laisse d’autre recours, en guise de mesure pratique, que de placer son rapport dans les archives du SĂ©nat »32. Enfin, et sur tout un autre plan, on est frappĂ© de constater que plusieurs des estampes reproduites par Hill sur ses plaques exhibent des motifs français, voire une origine française, trahissant Ă tout le moins un intĂ©rĂŞt marquĂ© pour la culture française, voire – pourquoi pas ? – l’éventuelle intention de montrer ses rĂ©sultats en France. 15Ces Ă©lĂ©ments de rĂ©flexion ne peuvent Ă eux seuls valoir rĂ©examen du dossier Hill, l’un des plus Ă©pineux des dĂ©buts de la photographie. Ils devraient permettre nĂ©anmoins de dĂ©passer l’alternative traditionnellement proposĂ©e entre dĂ©couverte gĂ©niale et arnaque de camelot. Quand on accorde Ă l’individu Hill le bĂ©nĂ©fice d’une dĂ©couverte pour lui reprocher du mĂŞme Ă©lan une cupiditĂ© barnumesque, on ne fait pas avancer l’histoire de cette première invention de la photographie en couleurs – invention certes incomplète, mais incontestablement avancĂ©e. On ne comprendra cette histoire, comme l’histoire des sciences et des techniques en gĂ©nĂ©ral, qu’en prenant toute la mesure des facteurs institutionnels, sociaux et politiques. Top of page Notes 1 Je remercie chaleureusement le National Museum of American History, Smithsonian Institution, Washington NMAH, et surtout Shannon Perich, conservatrice, pour son assistance gĂ©nĂ©reuse dans la consultation et la reproduction de ces prĂ©cieux documents. Les plaques sont, Ă quelques exceptions près, des reproductions d’estampes en couleurs, pour la plupart en mauvais Ă©tat voir la description, accompagnĂ©e d’un rĂ©cit succinct de l’affaire, par Peter Liebhold, “Hillotypes a sad tale of invention”, History of Photography, vol. 24, n°1 2000, p. 52 ; les mieux conservĂ©es donnent l’impression d’une reproduction authentique, quoique fruste, des couleurs. Pour l’examen microscopique, l’analyse et des Ă©lĂ©ments de certification a posteriori de ces plaques, voir les Ă©tudes de Rinhart, Boudreau et Jacob citĂ©es aux notes 14, 15 et 16, qui sont par ailleurs les seules, Ă ma connaissance, Ă inclure des reproductions. Dans cet article, je suis seul responsable des traductions, Ă l’exception de celles que j’emprunte aux auteurs français du xixe siècle. 2 Levi Hill, The Magic Buff and Other Improvements, Lexington, Holmes & Grey, 1850 brochure publiĂ©e en 4e partie de la réédition d’un ouvrage du mĂŞme auteur paru en 1849 et intitulĂ© A Treatise on Daguerreotype. 3 Daguerreian Journal, vol. 2 1851, p. 17, cit. in Beaumont Newhall, The History of Photography, 5e Ă©d., New York, MoMA, 1982, p. 269. Ce commentaire, oĂą Humphrey invente le mot “hillotype”, conforme l’annonce du procĂ©dĂ© au modèle de l’invention rĂ©volutionnaire cf. infra. Pour d’autres exemples de ces premières rĂ©actions, voir Robert Taft, Photography and the American Scene A Social History, 1839-1889, New York 1938, Dover, 1964, p. 87-90 ; Merry A. Foresta et John Wood, Secrets of the Dark Chamber, The Art of the Daguerreotype, National Museum of American Art, Washington, Smithsonian Institution Press, 1995 voir 4 Après lui avoir conseillĂ© au contraire de publier cf. P. Liebhold, art. cit., et Kenneth Silverman, Lightning Man The Accursed Life of Samuel Morse, New York, Knopf, 2003, p. 306 ; sur Morse et le daguerrĂ©otype, François Brunet, “Samuel Morse, père de la photographie amĂ©ricaine’”, Études photographiques, n°15, p. 4-30. 5 Ce traitĂ© aujourd’hui très rare a Ă©tĂ© rééditĂ© par Carnation Press, 1992 ; extraits dans Foresta et Wood, op. cit., p. 259-260. 6 Marcus Root, The Camera and the Pencil Philadelphie, 1864, repr. Pawlet, Helios, 1971, intr. de B. Newhall, p. 316, 376. 7 Cit. in B. Newhall, op. cit., p. 272. 8 Josef-Maria Eder, History of Photography 1932, New York, Dover, 1978, p. 316. 9 Exception notable, la petite Histoire de la photographie de Jean-A. Keim Paris, Puf, “Que-sais-je ?”, 1979 concluait prudemment […] la question est encore discutĂ©e de savoir si Hill Ă©tait un grand inventeur ou un imposteur » p. 119. 10 B. Newhall, op. cit., p. 272. 11 Naomi Rosenblum, Une histoire mondiale de la photographie, Paris, New York et Londres, Abbeville Press, 1992, p. 448. 12 R. Taft, op. cit., p. 91. B. Newhall poursuivit lui-mĂŞme l’enquĂŞte dans The Daguerreotype in America, New York, Duell, Sloan & Pearce, 1961. 13 Don en 1933 du Dr John Garrison, gendre de Levi Hill, comprenant, outre un portrait de l’inventeur et un exemplaire du traitĂ© de 1856, 62 plaques obtenues par hilectromy », selon la lettre d’accompagnement NMAH, Levi Hill Daguerreotypes, Access File ; P. Liebhold, art. cit.. Cette collection considĂ©rable est restĂ©e longtemps ignorĂ©e pour la revue Image de Rochester, en 1952, aucun exemple [de hillotype] n’est connu » “The Misadventures of Hill”, Image, vol. 1, n°5 [mai 1952], p. 2. 14 Floyd et Marion Rinhart, The American Daguerreotype, Athens, University of Georgia Press, 1981, p. 223 ; cf. F. et M. Rinhart, American Daguerreian Art, New York, Clarkson N. Potter, 1967, p. 59-62 et 67. 15 Joseph Boudreau, “Color Daguerreotypes Hillotypes Recreated”, in Eugene Ostroff, ed., Pioneers of Photography, Their Achievements in Science and Technology, Springfield, The Society for Imaging Science and Technology, 1987, p. 189-198, avec des analyses spectromĂ©triques et crystallographiques. 16 Michael G. Jacob, Il Dagherrotipo a colori, Technische e conservazione, Florence, Nardini, 1992, p. 71-81, english translation, p. 9. La formule, curieusement mythologique, suggère que l’invention de la photographie en couleurs se prĂ©sente encore aujourd’hui comme une seconde invention de la photographie. 17 Cf. J. Boudreau, p. 198 ; F. et M. Rinhart, art. cit. Voir aussi, sur le thème des injustices de l’histoire, Herbert Keppler, “The Horrible Fate of Levi Hill Inventor of Color Photography”, Popular Photography, juillet 1994, p. 42-43, et P. Liebhold, art. cit. 18 J. Wood, “The Secret Revealed Literature of the Daguerreotype”, in M. A. Foresta et J. Wood, op. cit., p. 215. Cf. J. Wood, ed., America and the Daguerreotype, Iowa City, University of Iowa Press, 1991. 19 Louis Figuier, Exposition et histoire des principales dĂ©couvertes scientifiques modernes, Ă©d. consultĂ©e 3e Ă©d., Paris, Masson-Langlois et Leclercq, 1854, t. 2, p. 73-84. La Lumière du 29 janvier 1853 notait dans son compte rendu de la 2e Ă©dition que Figuier rend justice aux travaux de nos compatriotes, en châtiant le charlatanisme intĂ©ressĂ© du rĂ©vĂ©rend M. Hill, de New York » vol. 3, n° 5, p. 19. Voir aussi L. Figuier, Les Merveilles de la science, Paris, Furne et Jouvet, vol. 3 [187?], p. 71 sq., et le reprint sous le titre La Photographie, Laffitte, 1983 prĂ©sentĂ© comme basĂ© sur l’édition de 1888, p. 76-79. Dans ces deux textes, Figuier conclut son rĂ©cit en expliquant que la comĂ©die » a dĂ» finir, et que le public s’est aperçu, comme dans la pièce de Shakespeare, que le hillotype avait causĂ© beaucoup de bruit pour rien ». 20 Voir Ernest Lacan, Esquisses photographiques, Paris, Grassart/Gaudin, 1856, p. 52-53 ; et Gaston Tissandier, La Photographie, 3e Ă©d., Paris, Hachette, 1882, p. 184-185, qui cite Alexandre Ken. 21 Philippe Roger, L'Ennemi amĂ©ricain. GĂ©nĂ©alogie de l'antiamĂ©ricanisme français, Paris, Seuil, 2002, notamment p. 61-98 sur le Second Empire. Sur le goĂ»t français de cette pĂ©riode pour les figures amĂ©ricaines du boniment humbug et de l’escroquerie hoax, voir Philippe Hamon, “Images Ă lire et images Ă voir images amĂ©ricaines’ et crise de l’image au xixe siècle 1850-1880”, in StĂ©phane Michaud et al., Ă©d., Usages de l’image au xixe siècle, Paris, CrĂ©aphis, 1992, p. 240. Sur la fortune particulière des mots "puff" et "puffisme", voir aussi l'analyse de Joelle Menrath, "'Le pied dans le plat' les 'images amĂ©ricaines' dans la littĂ©rature française", in Georgy Katzarov dir., Regards sur l'antiamĂ©ricanisme. Une histoire culturelle, Paris, L'Harmattan/MusĂ©e d'Art amĂ©ricain de Giverny, 2004, p. 85-93. 22 Voir par exemple Lacan, op. cit., p. 147-149, et les rĂ©fĂ©rences Ă la photographie en AmĂ©rique dans les sommaires de La Lumière. 23 R. Taft, op. cit., p. 84-87 ; William Welling, Photography in America The Formative Years 1839-1900, 1978, Albuquerque, University of New Mexico Press, 1987, p. 81-91 sq. ; sur la France, voir AndrĂ© Gunthert, “L’institution du photographique. Le roman de la SociĂ©tĂ© hĂ©liographique », Études photographiques, n° 12 novembre 2002, p. 37-63. 24 Cf. La Lumière, vol. 1, n° 17 1er juin 1851, p. 67. Dès le 5 aoĂ»t, Lacan cite un autre article du PAJ, beaucoup plus rĂ©ticent, en soulignant a posteriori des soupçons » et des doutes » antĂ©rieurs n°26, p. 101-102. Cette surenchère au doute s’alimente de la querelle qui naĂ®t alors outre-Atlantique entre les dĂ©fenseurs de Hill et les partisans de NiĂ©pce de Saint-Victor, lequel vient de publier son mĂ©moire sur l’hĂ©liochromie et se voit vantĂ© pour son attitude d’ouverture scientifique. Le 17 aoĂ»t n° 28, p. 110, La Lumière traduit un article du PAJ de juillet qui, publiant le mĂ©moire de NiĂ©pce de Saint-Victor, exprime l’espoir qu’avant peu le gĂ©nie de nos artistes amĂ©ricains n’accomplisse ce grand desideratum », la fixation des Ă©preuves colorĂ©es, tout en soulignant que Hill devrait en tout cas partager les honneurs de sa dĂ©couverte avec son compĂ©titeur de l’ancien monde » ; et Lacan d’ironiser sur la postĂ©ritĂ© et la place qu’elle voudra bien faire, Ă cĂ´tĂ© de Hill, Ă un M. NiĂ©pce, qui cependant n’était pas amĂ©ricain. » Ce parcours s’achève le 12 octobre 1851 n°36, p. 142. 25 La Lumière, 6 mars 1852 vol. 2, n°11, p. 41-42.Toujours appuyĂ© sur des sources amĂ©ricaines, le texte français réécrit ces dĂ©nonciations surtout morales dans le vocabulaire mythologique du bateleur », de son puff » et de son piĂ©destal de carton ». C’est aussi dans cet article que Lacan se livre Ă une computation des profits du rĂ©vĂ©rend Hill une somme d’environ 200 000 F, une fortune !… », surtout par contraste avec le dĂ©nuement de NiĂ©pce, qui, lui, ne fait pas de bruit et n’annonce rien ; il travaille et il rĂ©vèle. » Ce dĂ©nouement » sera suivi le 10 avril 1852 vol. 2, n° 16, p. 62 d’un Ă©pilogue » dans lequel Lacan brocarde violemment l’ infatigable philanthrope » Hill et ses Ĺ“uvres de bienfaisance ». 26 “Nouvelles d’AmĂ©rique”, La Lumière, 27 novembre 1852 vol. 2, n° 49, p. 193-194. La lettre-manifeste de Hill, adressĂ©e Ă la confrĂ©rie daguerrienne et au public en gĂ©nĂ©ral », avait Ă©tĂ© publiĂ©e le 26 octobre dans le New York Daily Times et reprise dans l’American Artisan du 6 novembre, source de la traduction française. Cette pĂ©tition intervenait alors que Hill avait reçu de nombreux tĂ©moignages et certificats favorables, les plus importants Ă©tant ceux de Samuel Morse, publiĂ©s dans le National Intelligencer du 8 octobre 1852 dans ce texte, repris dans le SA du 23 octobre, Morse dĂ©clarait que cette invention Ă©tait aussi remarquable que la dĂ©couverte originale de la photographie par Daguerre » et le New York Times du 26 octobre ; voir sur tout ceci F. et M. Rinhart, The American Daguerreotype, op. cit., p. 217-218 et K. Silverman, op. cit., p. 307. La Lumière ne fit nullement Ă©tat de ces tĂ©moignages très favorables, mais seulement des nouvelles attaques du SA et du PAJ contre Hill, son goĂ»t du secret et la tonalitĂ© agressive de son manifeste. 27 En avril 1852 dĂ©jĂ , Hill avait fait Ă©tat Ă Samuel Morse de sa dĂ©fiance Ă l’égard des savants français », qu’il soupçonnait de vouloir sauter sur mon trĂ©sor, et cela dans mon pays natal » Levi Hill Ă Samuel Morse, 26 avril 1852, Samuel Morse Papers, Library of Congress, General Correspondence ; cf. K. Silverman, op. cit., p. 306. 28 Le feuilleton dĂ©gĂ©nĂ©ra en 1853 en controverse franco-française, entre Lacan et La Lumière d’un cĂ´tĂ©, l’abbĂ© Moigno et le Cosmos, revue Ă©clectique qui eut un temps l’ambition de dĂ©trĂ´ner la prĂ©cĂ©dente, de l’autre – controverse qui voit notamment l’abbĂ© Moigno, d’abord violemment hostile Ă Hill et aux tĂ©moignages de complaisance » de Morse Cosmos, vol. 2, p. 39-41, 5 dĂ©cembre 1852, se muer en un partisan Ă©phĂ©mère mais ardent de Hill et de Jason Campbell, et se livrer sur des colonnes entières de Cosmos Ă de savantes critiques philologiques des traductions du SA fournies par La Lumière ibid., p. 89-90. Lacan concluait en dĂ©clarant, d’un ton entendu, pouvoir comprendre la sympathie de M. l’abbĂ© Moigno pour le rĂ©vĂ©rend Hill » M. Hill et le Cosmos », La Lumière, 4 juin 1853, vol. 3, n° 23, p. 90. Le 17 fĂ©vrier 1855, dans le dernier entrefilet de La Lumière sur le hillotype, Lacan ironisera sur la parution d’un nouveau livre de Hill, toujours le mĂŞme et toujours nouveau » vol. 5, p. 26. Mais ce livre ne sera pas commentĂ©, pas plus que le traitĂ© de 1856. Ultime preuve de la mode française du hillotype, la Revue photographique, apparue en dĂ©cembre 1855, y consacre le 5 janvier 1856 un article subodorant une nouvelle mystification » vol. 1, n° 3, p. 34. 29 Cf. F. Brunet, La Naissance de l’idĂ©e de photographie, Paris, Puf, 2000, p. 47-52, et Paul-Louis Roubert, L’Introduction du modèle photographique dans la critique d’art en France 1839-1859, thèse de doctorat, UniversitĂ© de Paris I, juin 2004, p. 31-57. 30 Ă€ commencer par les Humphrey et les Snelling, qui cherchaient Ă organiser la corporation daguerrienne pour la guĂ©rir de sa rĂ©putation de charlatanisme cf. les textes citĂ©s par W. Welling, op. cit., p. 96, 107-109. On peut prĂ©sumer que l’affaire Hill a contribuĂ© Ă favoriser la formation institutionnelle de la corporation. 31 Un bon exemple de cette rĂ©fĂ©rence est l’espoir exprimĂ© dans un article du PAJ de 1851, que cite La Lumière dans son compte rendu du 1er juin 1851 que le gouvernement des États-Unis Ă©pargnera Ă M. Hill la nĂ©cessitĂ© de prendre un brevet pour protĂ©ger ses droits, en lui achetant, au profit du monde entier, sa prĂ©cieuse dĂ©couverte » vol. 1, p. 67. Cette piste serait Ă approfondir du cĂ´tĂ© amĂ©ricain, oĂą l’aspiration Ă une divulgation dĂ©mocratique » semble avoir Ă©tĂ© rĂ©pandue, sinon partagĂ©e par Hill lui-mĂŞme. 32 Émanant du comitĂ© sur les brevets, qui avait auditionnĂ© Hill, ce rapport Ă©tait inhabituel dans sa dĂ©marche et Ă©tonnant dans ses attendus et ses conclusions cf. P. Rinhart, The American Daguerreotype, op. cit., p. 220-221 ; il mĂ©rite une analyse approfondie. Il fut critiquĂ© par le SA du 26 mars 1853 vol. 8, p. 224.Top of page List of illustrations Caption Fig. 1. L. Hill, femme tenant un drap d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855, Photographic History Collection, National Museum of American History, Smithsonian Institution. Nota bene le crĂ©dit de cette image, commun Ă toutes les illustrations de l’article, ne srea pas rĂ©pĂ©tĂ© dans les lĂ©gendes suivantes. URL File image/jpeg, 328k Caption Fig. 2. L. Hill, cavalier chutant de son cheval d’après peinture ou estampe, hillotype, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 416k Caption Fig. 3. L. Hill, discussion de soldats avec un drapeau français d’après peinture ou estampe, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, hillotype, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 376k Caption Fig. 4. L. Hill, la Cène d’après une peinture ou estampe, hillotype, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 336k Caption Fig. 5. L. Hill, portrait d’homme de style napolĂ©onien d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 412k Caption Fig. 6. L. Hill, nature morte d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 448k Caption Fig. 7. L. Hill, paysage d’après nature, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 348k Caption Fig. 8. L. Hill, quatre espèces d’oiseaux d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 356k Caption Fig. 9. L. Hill, homme et femme Ă cheval d’après peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 617k Top of page References Bibliographical reference François Brunet, “Le point de vue français dans l’affaire Hill”, Études photographiques, 16 2005, 122-139. Electronic reference François Brunet, “Le point de vue français dans l’affaire Hill”, Études photographiques [Online], 16 Mai 2005, Online since 09 September 2008, connection on 17 August 2022. URL of page
En1996, il se fait co En 1998, il incarne le jeune frère d'Edward Norton dans American History X avant d'accompagner Willem Dafoe et Steve Buscemi dans la prison d'Animal Factory. Filmographie Sélective: Terminator 2 : le Jugement dernier (de James Cameron):1991 A Home of Our Own (de Tony Bill): 1993 Before and After (de Barbet Schroeder): 1996 *
CitationToi & Communaute. Notre Seigneur! Fais de nous Tes Soumis, et de notre descendance une communauté soumise à Toi. Et montre nous nos rites et accepte de nous le repentir. Car c'est Toi certes l'Accueillant au repentir, le Miséricordieux. 8. Citation de célébrité.
Filmfrançais; Film étranger; MISSISSIPPI BURNING Publié le 15 septembre 2018 19 juillet 2022 par Basile St Verraut dans 80s, À revoir, Drame, Film étranger, Genre, Origine, Type. 2 commentaires. MISSISSIPPI BURNING. Alan Parker, 1988. LE COMMENTAIRE. Depuis que le monde est monde, l’homme aime scinder les choses. Par réflexe, par peur et par paresse aussi
Fz11. pxc8w7e894.pages.dev/381pxc8w7e894.pages.dev/841pxc8w7e894.pages.dev/145pxc8w7e894.pages.dev/84pxc8w7e894.pages.dev/398pxc8w7e894.pages.dev/184pxc8w7e894.pages.dev/259pxc8w7e894.pages.dev/731pxc8w7e894.pages.dev/929pxc8w7e894.pages.dev/235pxc8w7e894.pages.dev/811pxc8w7e894.pages.dev/595pxc8w7e894.pages.dev/639pxc8w7e894.pages.dev/119pxc8w7e894.pages.dev/68
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