AssociĂ©eplus tardivement Ă la Lune, elle est la fille de Zeus, le roi des dieux et de la titanide LĂ©to ainsi que la sĆur jumelle d'Apollon [5]. Elle est l'une des trois dĂ©esses vierges avec Hestia et AthĂ©na. AthĂ©na (áŒÎžÎ·ÎœáŸ¶ / AthÄnĂą ; correspondant Ă Minerve latine) : dĂ©esse de l'intelligence, de l'habiletĂ©, de la stratĂ©gie guerriĂšre, de l'artisanat, de la sagesse et
Genre Chansons pour enfants Biographie de Chansons Enfantines Venues du tréfonds de l'enfance, les chansons enfantines ont le pouvoir fascinant de nous mettre en lien direct avec nos vieux souvenirs de chanteur, d'aider un enfant à s'endormir ou de rire avec de vieux copains. Elles sont un ciment sociétal qui réunit tout le monde avec une joyeuse énergie inter-générationnelle. Alors n'hésitons plus et retrouvons leurs paroles, qu'un peu de temps passé a parfois effacé de nos mémoires... Voir plus
Ilest la répétition inversée de la vie de tous les jours, dans le renversement de ses hiérarchies, l'inversion de ses valeurs, le retournement de ses grandeurs. Et le fou devient pape, et le bouffon devient roi. Le carnaval est l'autre vie du peuple, sa vie grotesque, fondée sur une seule loi : la liberté.
En France, c'est au XVIIIe siĂšcle mais surtout Ă partir de la RĂ©volution que l'art de la caricature, ce mode d'expression au graphisme assassin - quoique pas toujours - va enrichir les pages de la presse alors en plein essor, et fait depuis partie du jeu politique. La nourriture premiĂšre de la caricature est l'observation. Savoir observer et dĂ©celer les traits physiques Ă partir desquels le coup de crayon de l'artiste fera passer un tout autre message...souvent moqueur, exagĂ©rĂ©, grossier, Ă©volutif, en adĂ©quation avec son temps, ou mĂȘme ravageur et explosif lorsqu'il s'agit de toucher aux croyances et aux dogmes. Le monde vu par la caricature Le monde vu par la caricature ce sont les soulĂšvements, les guerres, les accords de paix, les Ă©lections, les scandales, les hommes et les femmes qui font ce monde, ceux qui le dĂ©font, les Grands de la planĂšte, ceux qui en sont partis, ceux dont on parle depuis plus de deux mille ans, ceux qui ne font qu'un mais qui changent de nom selon le rapport des hommes avec le SacrĂ©, les personnalitĂ©s, le quidam, les joies, le plaisir, les victoires, la vie, la mort, etc, etc. La caricature puise son inspiration non seulement dans des domaines infinis mais a trouvĂ© de multiples moyens d'ĂȘtre relayĂ©e. Ses supports sont nombreux pour une visibilitĂ© maximum terre-cuite, presse, bande-dessinĂ©e, murs, piĂšces de théùtre, fables, pamphlets, marionnettes, sites internet, TĂ©lĂ©vision, et bien d'autres encore. Une caricature qui a finalement grandi au fil des siĂšcles et ce depuis les gaulois ! En effet, pourquoi ne pas voir chez les Artix » et autres Humorix » du moment, des reprĂ©sentations caricaturales sur les poteries au corps humain mais Ă face de singe ? Et que dire du Moyen Age, La caricature destinĂ©e Ă ridiculiser certains dĂ©fauts de l'Eglise existe depuis des siĂšcles le Moyen Age, avec son goĂ»t pour le monstrueux, en a donnĂ© des exemples fameux en particulier dans les manuscrits enluminĂ©s. Si ces images ont Ă©tĂ©, la plupart du temps, destinĂ©es Ă faire rire ou sourire, ces traits satiriques ont pris un tour de plus en plus humiliant, blessant voire dĂ©vastateur au moment des guerres de religion qui ont mis l'Europe Ă feu et Ă sang au XVIe siĂšcle. Gravures, feuilles volantes, mĂ©dailles, objets de toutes sortes servent en effet alors de support Ă la satire parfois grossiĂšre, agressive voire scatologique, excitant les luttes violentes qui Ă©clatent de toutes parts » rappelle le MIR, MusĂ©e international de la RĂ©forme Ă GenĂšve, en marge de son exposition Enfer ou Paradis en 2013. Il est vrai que les dĂ©saccords entre catholiques et protestants entraient en dualitĂ© par le biais d'images provocantes. Rappelons que pour ce qui concerne la dĂ©finition exacte de notre sujet, l'encyclopĂ©die Larousse en ligne prĂ©sente la caricature comme une reprĂ©sentation grotesque, en dessin, en peinture, etc, obtenue par l'exagĂ©ration et la dĂ©formation des traits caractĂ©ristiques du visage ou des proportions du corps, dans une intention satirique » ; mais, une ancienne dĂ©finition de 1798 produite par l'AcadĂ©mie Française indiquait seulement Terme de peinture, empruntĂ© de l'italien. C'est la mĂȘme chose que Charge en peinture. Voyez charge ». Le mot caricature tel que nous le connaissons aujourd'hui en français est apparu pour la premiĂšre fois dans un ouvrage intitulĂ© Les mĂ©moires et le journal inĂ©dit du marquis d'Argenson » -rĂ©digĂ© par ce dernier â qui fut ministre des Affaires Ă©trangĂšres sous Louis XV. Recueil sorti en 1740, il s'agit d'un document bien prĂ©cieux sur l'histoire morale et politique du moment... Definitions, reproductions, rĂ©actions Avant, le terme de caricatura et caricare s'inscrivait respectivement dans sa rĂ©alitĂ© italienne et latine. C'est d'Italie du reste, que la vision de dĂ©formation du visage humain serait partie au moment de la Renaissance. LĂ©onard de Vinci en sait quelque chose, lui, l'observateur si fin, dont il suffit d'ailleurs de regarder le dessin nommĂ© Grotesque. Les techniques europĂ©ennes d'imprimerie, de gravure, de lithographie, en constante progression ont favorisĂ© la notoriĂ©tĂ© et le dĂ©veloppement sur notre vieux continent de la caricature. Caricature et techniques de reproduction sont liĂ©es. Si François Ier en autorise sa diffusion, lui qui apprĂ©cie tant les arts et les lettres, elle tombe trĂšs vite sous la censure vers 1520... Aujourd'hui, sur le site des Archives de la ville de Blois, nous pouvons lire ceci Ă propos d'une caricature du roi C'est dans le compte municipal de Blois pour 1517-1518 qu'est reprĂ©sentĂ© le roi François Ier. Il y est figurĂ© debout tenant un gant dans sa main droite et donnant du pied dans un objet rond, qui pourrait aussi bien ĂȘtre une balle de paume ou de soule qu'un globe de majestĂ©, attribut du pouvoir royal. Ce dernier dĂ©tail donnerait au dessin un caractĂšre caricatural, renforcĂ© par la lĂ©gende qui le surmonte, "La force d'arcules" La force d'Hercule, l'image de ce hĂ©ros de l'AntiquitĂ© Ă©tant trĂšs tĂŽt associĂ©e au roi pour en faire un symbole de vertu, de force et de courage. Ce dessin est contemporain de la construction de la façade des Loges au chĂąteau de Blois 1515-1524, dĂ©corĂ©e de bas-reliefs reprĂ©sentant les travaux d'Hercule »I . Seulement, un fĂ©ru d'histoire habituĂ© aux Ă©changes sur le net â un certain Pierre de l'Estoile sic - a publiĂ© en septembre 2013 sur le site de une rĂ©ponse aux Archivistes Le problĂšme, c'est que le personnage est habillĂ© Ă la mode des annĂ©es 1550. Partant du principe que la datation est erronĂ©e, ..., Pourquoi s'agirait-il d'un dessin reprĂ©sentant François Ier ? Pourquoi s'agirait-il de la reprĂ©sentation d'un roi ? Pourquoi s'agirait-il spĂ©cifiquement d'une caricature ? Sur le document, il n'y a rien qui vient identifier le personnage. Strictement rien. Seule inscription au-dessus du dessin La force d'Hercule... Il n'est pas rare de voir ce type de reprĂ©sentations sur les registres du XVIe siĂšcle... des erreurs d'identification de ce type, fondĂ©es sur rien, on en ramasse Ă la pelle depuis cinq siĂšcles ». Caricature ou pas, elle fait rĂ©agir. Et c'est bien lĂ le rĂŽle de la reprĂ©sentation satirique... Cette derniĂšre, dĂšs Henri III en 1574 fait l'objet de destruction systĂ©matique â Henri IV fera de mĂȘme pour qui ose caricaturer son rĂšgne- ce qui fait dire a Annie Duprat en 2000 dans SociĂ©tĂ©s et reprĂ©sentations publiĂ© Ă la Sorbonne En 1866, Camille Lenient, spĂ©cialiste de l'Ă©tude de la caricature politique, formule la remarque suivante Henri III, qui ne fut pas un saint, est Ă coup sĂ»r un des plus grands martyrs du genre satirique »II. De rajouter juste aprĂšs Nous tenterons de vĂ©rifier la justesse de la remarque de Lenient qui, malgrĂ© une bonne connaissance des caricatures de la pĂ©riode rĂ©volutionnaire, pour le moins violentes Ă l'Ă©gard de Louis XVI considĂšre Henri III comme la plus grande victime de la violence graphique. Ce jugement Ă l'emporte-piĂšce peut sans doute ĂȘtre nuancĂ© par une Ă©tude comparĂ©e de la contestation du pouvoir royal par l'estampe et par les pamphlets, Ă la fois contre Henri III et contre Louis XVI ». Au XVIIĂšme siĂšcle, s'exprimer librement est plus compliquĂ© que le mythe de Sisyphe...En effet, la censure est lĂ©galisĂ©e dĂšs 1629 Ă cause du cardinal Richelieu. Des personnages comme Gabriel Nicolas de la Reynie, lieutenant gĂ©nĂ©ral de police Ă Paris, qui a occupĂ© ce poste pendant trente ans, veille grĂące Ă un rĂ©seau de mouchards Ă ce qu'aucune critique et reprĂ©sentations sur le pouvoir n'influence le peuple et ne soit publiĂ©e. Et les caricatures en premier lieu. Au cours de ce siĂšcle en revanche, la satire se penche sur les mĆurs et la bourgeoisie. Les comportements de la sociĂ©tĂ© sont dĂ©crits non pas sous forme de dessins mais sous forme de texte. En poĂ©sie, Jean de La Fontaine prenant exemple sur les fabulistes de l'AntiquitĂ©, propose des contes moralisateurs ou il met en scĂšne des animaux...Ă la place des hommes. Il peut ainsi en toute libertĂ© faire passer ses messages, ses observations. Sa crĂ©ativitĂ© doublĂ©e de subtilitĂ© ne le place pas sous le joug des censeurs. MoliĂšre, lui, dresse dans ses comĂ©dies de mĆurs, de savoureux portraits sur la dite bonne sociĂ©tĂ© », sur les ronds de jambe » de l'Ancien rĂ©gime, sur le libertinage, sur la faiblesse des esprits et les faux-dĂ©vots, avec Tartuffe », l'Avare », Dom Juan » par exemple. Parti de la farce, il est clair que, dĂšs 1664, il se sert du rire comme d'une arme au service de quelque chose et contre quelqu'un. Avec les moyens qui sont les siens, et sont sans doute plus efficaces que tous les pamphlets, il dĂ©nonce inlassablement l'Ă©ducation donnĂ©e aux filles, la fausse science, l'intolĂ©rance religieuse et les scandales de la bonne sociĂ©tĂ©. Auteur engagĂ©, MoliĂšre sera d'ailleurs censurĂ© par le Pouvoir Tartuffe interdit Ă deux reprises en 1664 et en 1667 et Dom Juan interrompu Ă la quinziĂšme reprĂ©sentation. Le cycle que l'on pourrait dire de dĂ©nonciation se clĂŽt avec L'Avare, et ce fait mĂ©rite rĂ©flexion. Tout se passe comme si MoliĂšre avait pressenti que le pouvoir, lorsqu'il tomberait des mains des petits marquis, serait rĂ©cupĂ©rĂ© par les hommes d'argent. Harpagon, sous ses ridicules, annonce le rĂšgne de la bourgeoisie et de la dĂ©ification de la propriĂ©tĂ©. D'ailleurs, pour parler de sa chĂšre cassette » et de l'argent qu'elle contient, il emploie les mĂȘmes mots que les dĂ©vots implorant la Vierge et les saints Puisque tu m'es enlevĂ©, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie.. »iii. Caricature vox populi C'est avec le XVIIIĂšme siĂšcle, et la remise en cause des bases de la sociĂ©tĂ©, avec les idĂ©es rĂ©volutionnaires qui se mettent en place, ainsi qu'avec les auteurs et penseurs luttant pour la libertĂ© d'expression, avec ce siĂšcle des LumiĂšres », que la caricature va se trouver propulser. Le pays est fragilisĂ© par une dette publique Ă©norme ça ne vous rappelle rien ?, Louis XVI accĂšde au pouvoir alors que les caisses de l'Etat sont vides. Les impĂŽts Ă©crasent la population, il y a trop d'inĂ©galitĂ©s entre les classes, et des scandales affaire du collier de la reine â dont il faut rappeler pour les gĂ©nĂ©rations d'aujourd'hui que Marie-Antoinette n'est en rien le commanditaire du fameux bijou, ni mĂȘme le roi attisent les braises d'une rĂ©volution naissante. Dans ce contexte, l'image caricaturale revient au galop. Un galop porteur de message, Ă destination du Tiers-Etat. Si le roi ne peut normalement pas ĂȘtre visĂ© par la caricature la censure Ă©tablit par la Monarchie est encore prĂ©sente, le ClergĂ© classe sociale bien Ă©tablie devient une cible rĂ©currente. Un Ă©vĂ©nement donnera aux artistes du crayon, leur libertĂ© d'agir pour railler le roi Varennes, juin 1791. La fuite et l'arrestation. Quoiqu'il en soit, la caricature a servi la rĂ©volution en information et mobilisation. Une influence Ă©vidente, un appel au peuple... L'essor de la caricature est stoppĂ© avec le couronnement de NapolĂ©on Ier en 1804 sous peine d'emprisonnement. Les dessins le visant proviendront d'Angleterre, ou il est reprĂ©sentĂ© comme un homme Ă l'appĂ©tit extraterritorial fĂ©roce. Pendant quelques mois en revanche, aprĂšs son abdication en 1814, les artistes français taillent Ă nouveau leurs mines pour donner de la satire sur plusieurs supports. Puis, vient la Restauration cette curieuse pĂ©riode de transition, que les tableaux de Paris, de Jean-Henry Marlet , graveur et dessinateur, nous montrent avec ses types, mĆurs et usages...Galeries de personnages pittoresques surtout, ou viennent prendre place les joueurs de boules, le marchand de mort-aux-rats,..., le tondeur de chiens au Pont-Neuf,...- particularitĂ©s qui fourniront matiĂšre Ă des estampes amusantes et souvent comiques. Dans son ensemble, cette sociĂ©tĂ© est assoiffĂ©e de ridicule, de grotesque et surtout de rire, de ce rire gros et gras, lĂ©guĂ© par le rĂ©gime dĂ©funt, dont elle est loin de refuser la succession »IV. La caricature en France Philipon, Daumier, Gill, et les autres... La renaissance de la caricature viendra avec la Monarchie de Juillet dĂšs 1830. La rĂ©volution libĂ©rale a portĂ© au pouvoir Louis-Philippe. Le 7 AoĂ»t de cette annĂ©e-la, toutes les condamnations pour dĂ©lits politiques sont annulĂ©es pour la presse, il est dit que les français ont alors le droit de publier et de faire imprimer leurs opinions en se conformant aux lois, ..., la censure ne pourra jamais ĂȘtre rĂ©tablie »V. Quelques mois plus tard, le roi ne supportant plus de voir tous ces dessins qui le brocardent, une nouvelle loi passe pour rĂ©primer les Ă©carts ! Il est interdit de reproduire le visage de Louis-Philippe... Mais l'imagination des gens de presse est grande, du coup dĂšs 1831, le roi sera reprĂ©sentĂ© par une tĂȘte en forme de poire ! A cette Ă©poque Charles Philipon et Balzac qui s'Ă©taient rencontrĂ©s chez un imprimeur quelques annĂ©es plus tĂŽt s'associent pour fonder un nouveau journal La caricature. Ils ont tous deux trente ans, et ont dĂ©jĂ collaborĂ© Ă La Silhouette », l'un des premiers pĂ©riodiques en France Ă avoir associĂ© l'image et le texte. Balzac et Philipon dĂ©cident d'en reprendre la formule en accentuant la profondeur des analyses et la virulence des croquis. La caricature » eut d'emblĂ©e un immense succĂšs. Pour toute l'Europe, elle devint le Journal des RĂ©publicains "En vain le Parquet lĂąchait-il contre elle ses rĂ©quisitoires et ses limiers ; elle dessinait le Parquet et elle avait toujours le dernier mot !" Pierre Larousse En moins de deux ans La Caricature eut 7 procĂšs et encourut quatre condamnations. On dit que Charles Philipon passa plus de temps Ă la prison de Sainte-PĂ©lagie que dans son bureau ! Balzac fournit une trentaine d'articles au journal, tous sous des pseudonymes Ă particule mais qui servaient aussi Ă d'autres membres de la rĂ©daction. A partir de 1831, Balzac se plonge avec la Peau de chagrin dans l'Ă©laboration de La ComĂ©die humaine ; il prend ses distances avec le journalisme, sans y renoncer toutefois absolument. En 1834 La Caricature » est interdite, Philipon lance Le Charivari » oĂč se retrouvent ses plus fidĂšles collaborateurs, notamment HonorĂ© Daumier »VI . Avec plus de 250 numĂ©ros et 520 lithographies, notons que le dernier numĂ©ro de La Caricature » date de 1843, dix ans aprĂšs la loi de septembre 1833 qui rĂ©tablissait la censure pour les ouvrages dramatiques, les mĂ©dailles, les dessins et lithographies. Les meilleurs caricaturistes comme Casati, Numa, Le Petit, Daumier sont employĂ©s dans ces journaux. Notez que les cĂ©lĂšbres TĂȘtes en poires » proviennent du journal, les croquis, rĂ©alisĂ©s par Charles Philipon datent du 14 novembre 1831 lors d'une audience Ă la Cour d'assises, il est d'ailleurs bon de rappeler que ce n'est pas Ă cause de ces croquis que Philipon est jetĂ© en prison ! Ces fameuses poires » sont sorties sur des feuilles volantes vendues pour rĂ©gler une grosse amende de 6000 francs du Charivari. Une opĂ©ration de soutien Ă l'homme qui a osĂ© Le spĂ©cialiste Guillaume Doizy - Auteur d'ouvrages sur la caricature Marianne dans tous ses Ă©tats, Ă bas la calotte !, fondateur du site Internet tient Ă ce qu'aucune confusion ne soit faite sur ces poires historiques qui ne sont pas Ă l'origine des mesures d'emprisonnement du dessinateur. Sous le rĂšgne de Louis-Philippe le Charivari soutiendra 20 procĂšs, en aoĂ»t 1847 le gouvernement de Guizot saisit plusieurs journaux, avec parmi eux Le Charivari, La RĂ©forme et La Gazette de France. La loi du 2 juillet 1861 abroge le 1er paragraphe de l'article 32 du dĂ©cret du 17 fĂ©vrier 1852, qui supprimait tout journal ayant eu dans un dĂ©lai de deux ans deux condamnations ou contraventions, tandis que le senatus-consulte du 18 juillet 1866 interdit toute remise en cause de la constitution ainsi que la publication de pĂ©titions ayant pour objet sa modification. En mai, Le Charivari comme bien d'autres journaux est averti, subissant ainsi les sanctions du gouvernement l'Empereur ne voulant entendre parler d'une possible libertĂ© de la presse »VII. Rappelons tout de mĂȘme, que La courte rĂ©volution de 1848 aura beau proclamer les libertĂ©s de presse et de rĂ©union en mĂȘme temps qu'elle annonce la RĂ©publique et le suffrage universel, dans les mois qui suivent, la forte majoritĂ© conservatrice de l'AssemblĂ©e, craignant le retour de l'instabilitĂ© rĂ©volutionnaire, dĂ©cide la fermeture des clubs, impose un droit de timbre qui augmente le prix de journaux, et durcit la censure. Ce sont les fameuses lois sur la presse de 1850. Le coup d'Etat du 2 dĂ©cembre de Louis NapolĂ©on ne rendra pas aux journaux de meilleures conditions de diffusion. La caricature dĂ©laisse les personnalitĂ©s politiques trop protĂ©gĂ©es pour dĂ©velopper une satire plus sociale, qui traque le ridicule et l'injustice dans les scĂšnes de la vie ordinaire. HonorĂ© Daumier passe en revue les gens de justice, les mĂ©decins, l'Ă©cole, les vellĂ©itĂ©s d'instruction de celles qu'on appelle alors les "bas-bleus". Il campe aussi les aventures de l'escroc Robert Macaire et de l'informateur de police Ratapoil »VIII. Durant la pĂ©riode, ou la France vit sous le second-empire 1852-1870, une autorisation prĂ©alable Ă diffusion est exigĂ©e auprĂšs des personnes qui seraient visĂ©es par une caricature...Du coup c'est seulement aprĂšs NapolĂ©on III, que les caricatures puissantes comme celles de Paul Hadol sĂ©rie de la mĂ©nagerie impĂ©riale ou l'on voit par exemple l'empereur en vautour, assimilation Ă l'animal et ses vices font leur apparition. AndrĂ© Gill tentera en plein second-empire, de faire vivre son journal satirique La Lune », puis L'Ă©clipse ». Quant Ă Baudelaire, qui..., a lĂ©gendĂ© une soixantaine de caricatures pour Le Salon caricatural, il Ă©crit dans son essai, De l'essence du rire et gĂ©nĂ©ralement du comique dans les arts plastiques 1855, qu' il est clair qu'un ouvrage sur la caricature [...] est une histoire des faits, une immense galerie anecdotique », et il ajoute que de telles publications ont droit sans doute Ă l'attention de l'historien, de l'archĂ©ologue et mĂȘme du philosophe; elles doivent prendre leur rang dans les archives nationales, dans les registres biographiques de la pensĂ©e humaine» L'essor des journaux de caricatures au XIXe siĂšcle Du coup, il est intĂ©ressant de se pencher sur ces lignes d'un spĂ©cialiste âGĂ©rard Pouchain- d'un grand auteur français, Victor Hugo, caricaturĂ© Ă tout va On comprend mieux l'essor des journaux de caricatures au XIXe siĂšcle quand on pense au nombre de rĂ©gimes qui l'ont parcouru, depuis l'Empire jusqu'Ă la TroisiĂšme RĂ©publique, en passant par les rĂšgnes de Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe, la DeuxiĂšme RĂ©publique et le Second Empire, sans oublier des moments aussi importants que le coup d'Ătat de Louis Bonaparte ou la Commune et les trĂšs nombreuses guerres, ni les grands courants littĂ©raires, tels le romantisme ou le naturalisme, ni les hommes politiques Thiers, Gambetta, Mac-Mahon, Jules GrĂ©vy..., les artistes Mademoiselle George, FrĂ©dĂ©rick-LemaĂźtre, Sarah-Bernardt, Liszt, Wagner... et les Ă©crivains Chateaubriand, Vigny, Balzac, Dumas, Flaubert, Zola.... Les dessinateurs Daumier, Grandville, Nadar, DorĂ©, Gill, Cham, Faustin, Le Petit, Gilbert-Martin, Pilotell, Bertall, Roubaud, Philipon, etc. ont donc devant eux un immense champ d'action, une trĂšs ample comĂ©die-humaine» toujours renouvelĂ©e. Victor Hugo, homme politique profondĂ©ment engagĂ© dans les luttes de son temps, Ă©crivain prolifique et Ă nombreux succĂšs, vĂ©ritable gĂ©ant des lettres françaises », ne pouvait ĂȘtre oubliĂ© par les caricaturistes. Si l'on ajoute aux charges qui le reprĂ©sentent, celles qui accompagnent la publication de ses Ćuvres, de leurs parodies, et les reprises de ses drames, on doit approcher, voire dĂ©passer, le millier »IX . Au XIX Ăšme siĂšcle, revenons sur celui Ă©voquĂ© un peu plus haut, AndrĂ© Gill, qui fonde La Lune rousse » et publie ses dessins. RĂ©guliĂšrement ses couvertures seront censurĂ©es le 15 juillet 1877 , le 24 octobre, le 11 novembre, et Ă intervalles rĂ©guliers jusqu'en dĂ©cembre 1879 oĂč, faute de lecteurs cette annĂ©e-lĂ , le journal meurt. De plus en plus, les caricatures sont demandĂ©es par la vox-populi. Le quidam se sent proche des messages caricaturaux, et adhĂšre Ă l'humour grinçant, piquant, fĂ©roce des artistes dessinateurs. En 1881, une loi sur la libertĂ© de la presse et de la caricature est Ă nouveau votĂ©e. Du Canard EnchainĂ© Ă Charlie Hebdo en passant par le Crapouillot Il s'ensuit une palette de journaux chez les libraires, comme le Grelot », Le Chambard », La Charge ». Sorte de Belle Epoque, pour cette presse satirique, elle va cependant pĂ©ricliter avec la grande guerre. Durant ces annĂ©es, L'assiette au beurre » avec sa ligne particuliĂšrement virulente apparaitra, les illustrations Ă©taient fort travaillĂ©es. Le public du magazine correspondait Ă ce que l'on pourrait appeler aujourd'hui les bobos ». 1915 voit la premiĂšre naissance du Canard enchaĂźnĂ© » pour cinq numĂ©ros seulement afin de rĂ©pondre Ă la propagande guerriĂšre. Mais ce n'est qu'un an plus tard, que le journal paraitra avec son style dĂ©fini. 1915 c'est aussi l'arrivĂ©e du Crapouillot » créé par Jean Galtier-BoissiĂšre. ImaginĂ© dans les tranchĂ©es et d'orientation anarcho-pacifiste, qui commença par quelques feuilles ronĂ©otypĂ©es et devint un journal majeur de l'aprĂšs-guerre. Pacifiste et homme de gauche, Galtier-BoissiĂšre a de bons rapports avec la Lica ou Licra, rappelle sa notice sur WikipĂ©dia. Un journal qui dit des vĂ©ritĂ©s sur certain nombre de sujets » Ă©crit le fondateur dans ses mĂ©moires d'un parisien ». Et les participants Ă ce journal sont issus de toutes les sensibilitĂ©s. La aussi, de nombreux dessins sont censurĂ©s ; plus quatre numĂ©ros d'un spĂ©cial sur les Anglais sont enlevĂ©s des kiosques le 6 novembre 1931 pour rĂ©pondre Ă la plainte d'une ambassade britannique outragĂ©e » explique Jean-Michel Renault dans son ouvrage si riche, citĂ© en rĂ©fĂ©rence. Pendant la seconde guerre mondiale Le Crapouillot » a cessĂ© de paraitre. Il revient plus tard trĂšs politisĂ© et penchant largement sur l'extrĂȘme droite avant de disparaitre en 1996. Mais par temps de conflits, rappelons encore que les dessinateurs montrent des soldats engagĂ©s, des caricatures qui ne dĂ©forment pas mais incitent Ă suivre l'idĂ©e de victoire. Sur le journal l'illustration », les combattants sont les armes en main, bien rangĂ©s, prĂȘts Ă combattre. Il faut mettre en avant les poilus. Puis, entre les deux-guerres, c'est le temps de la reconstruction. Il faut se changer les idĂ©es, rire, oublier. Six quotidiens français parmi lesquels Le Matin », Paris-Soir », Le Petit Parisien » embauchent des caricaturistes. C'est alors une multitude de petits dessins qui apparaissent dans la presse, avec plus ou moins d'intentions, rĂ©ussis ou non, mais visant Ă faire rire et vite. Le trait se veut simple. Quand la seconde guerre Ă©clate, la censure revient. Sous PĂ©tain, exit la publication des dessins. La presse et leurs caricaturistes se divisent. Je parlerai de schisme du crayon ! Les extrĂȘmes se dĂ©voilent chez les auteurs. Les Allemands contrĂŽlent tout et les caricatures antisĂ©mites inondent les publications. On voit sur les murs de la capitale, des affiches signĂ©es Michel Jacquot1941 pour une exposition boulevard des italiens, intitulĂ©e Le Juif et la France » avec un visage d'homme joufflu au nez bien courbĂ©, des lĂšvres pendantes, reprenant le visage prĂ©tendu caractĂ©ristique du juif » comme Ă©voquĂ© depuis l'affaire Dreyfus datant de la TroisiĂšme RĂ©publique! Alors que des commissions de contrĂŽle sĂ©vissent en France et s'attaquent mĂȘme Ă la presse pour jeunes Mickey s'est trouvĂ© dans la tourmente !, les caricatures poursuivent leur ascension vers la libertĂ©. Sous la VĂšme RĂ©publique rien n'est encore jouĂ© ! Hara-Kiri arrive en 1960. Le Canard est bien implantĂ©, ses lecteurs attendent toujours avec impatience sa sortie, Charlie-Hebdo en 1970 fait de la satire sociale. Les signatures du moment sont celles de GĂ©bĂ©, SinĂ©, Wolinski, Cabu, Reiser, Willem. Mais les procĂšs restent nombreux face aux publications. La censure est prĂ©sente sur les croquis portant sur les mĆurs, sur les affiches tendancieuses, sur les Unes trop caustiques Hara-Kiri censurĂ© pour son titre sur la mort du GĂ©nĂ©ral De Gaulle, sur un album de Cabu s'attaquant Ă Mme Pompidou, censure aussi sur le mensuel Pilote, etc, etc. Les temps changent ... ValĂ©ry, François, Jacques, et les autres, n'osent plus vraiment faire censurer ce qui peut les toucher. La peur d'ĂȘtre brocardĂ© ringard, has-been, pas branchĂ©, ridicule, agĂźt comme une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au dessus de leur tĂȘte. De crainte d'ĂȘtre la risĂ©e de tous, aucun Ă©lu ne se risquerait aujourd'hui Ă faire interdire une caricature dĂ©sobligeante, mais la rĂ©action, cette fois, est organisĂ©e par des associations de diverses confessions religieuses, des complexĂ©s de l'irrationnel qui instrumentent les dessins humoristiques pour hurler au blasphĂšme devant la presse et les tribunaux »X. Qui plus est, l'opinion publique a changĂ© ces trente derniĂšres annĂ©es, les mĂ©dias aussi, et la tĂ©lĂ©vision y va de ses caricatures BĂ©bĂȘtes-Show », Guignols », parodies diverses, les technologies liĂ©es Ă l'info avec les moyens de transmission favorisent le buzz, etc. Mais il n'en reste pas moins que les humoristes, caricaturistes, vous diront qu'il n'est plus aussi aisĂ© de faire de l'humour dĂ©capant, piquant. Des signes, des moustaches, des Ă©toiles, des surnoms, des Dieux, ou des allusions de potache uniquement faites pour prĂȘter Ă sourire, et plein d'autres expressions sont aujourd'hui bannies du langage des artistes du croquis. Tout doit ĂȘtre propret, lisse, sans religion, sans propos sexuels ciblĂ©s, sans soucis, sans ceci, sans cela, que je me demande si dans le mot CARICATURE aujourd'hui, il ne faudrait pas enlever la syllabe ri » qui fait penser Ă rire bien sur ! HonorĂ© DAUMIER nĂ© Ă Marseille en 1808, prend des cours dans une acadĂ©mie de dessin Ă Paris oĂč il est remarquĂ© par Alexandre Lenoir, fondateur du MusĂ©e des Monuments Français. L'homme s'engage rĂ©solument en faveur de la cause rĂ©publicaine. En 1828, Daumier rĂ©alise ses premiĂšres lithographies pour le journal "La Silhouette". En 1830, il dessine ses premiĂšres caricatures pour "La Caricature". C'est en 1832 qu'il entame sa longue collaboration avec "Le Charivari". journal fondĂ© par Philipon. Bibliographie - Censure et Caricatures, les images interdites et de combat de l'histoire de la presse en France et dans le monde, de Jean-Michel Renault, Ă©ditions Pat Ă Pan. Une rĂ©fĂ©rence exhaustive sur la caricature. TrĂšs plaisant Ă lire, et trĂšs riche en La Caricature contre-rĂ©volutionnaire, de Claude Langlois, Ă©ditions Cnrs, Balzac et Philipon associĂ©s, grands fabricants de caricatures en tous genres, de Martine Contensou Paris MusĂ©es, Maison de Balzac, Daumier L'Ă©criture du lithographe, de ValĂ©rie Sueur-Hermel. BNF, 2008. Notes I archives de Blois II Camille Lenient, La Satire en France ou la littĂ©rature militante au XVIe siĂšcle, Paris, 1866, p. 359. III ComĂ©die française. IV Les moeurs et la caricature en France » p. 119, Paris, 1888, par John Grand-Carteret. V Censure et caricatures » chronologie, de Jean-Michel Renault, Ă©d. Pat a Pan / Reporters sans frontiĂšres. VI VII VIII IX Victor Hugo par la caricature », par GĂ©rard Pouchain, Vice-prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© des Amis de Victor Hugo, PrĂ©sence de la littĂ©rature, cndp X Censure Caricature » 4Ăšme de couverture.
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le roi du rire est dans la lune