Le02 octobre 2021 à 14:30:28 :Le 02 octobre 2021 - page 12 - Topic Donc on est allé sur la LUNE avec ça ? :rire: :rire: :rire: du 02-10-2021 13:31:48 sur les forums de jeuxvideo.com
lundi 14 mai 2007 Le Pays du fou rire Le Monde des esprits, de l'imagination de l'homme, resté caché depuis si longtemps, fait une incursion dans le Monde réel sous la poussée de Satan. V'là que notre diable est mécontent de la tournure que prennent les pensées humaines. Les hommes imaginent tout et n'importe quoi, et plongent son monde dans un chaos absurde. Un vrai plaisir. Publié par paroles à 0615 Aucun commentaire Enregistrer un commentaire Article plus récent Article plus ancien Accueil Inscription à Publier les commentaires Atom
LysaArryn est un personnage rĂ©current dans la premiĂšre et quatriĂšme saisons de Game of Thrones. Elle est interprĂ©tĂ©e par Kate Dickie et fait ses dĂ©buts dans l'Ă©pisode "Le Loup et le Lion". Lysa est la deuxiĂšme fille de Lord Hoster Tully et de Lady Minisa Whent. Elle est la cadette de la fratrie, sa sƓur Catelyn Stark est l'ainĂ©e et Edmure Tully est le benjamin. Tous trois ont

dimanche 2 janvier 2022 Excellente annĂ©e 2022 PubliĂ© par Lune Tags WTF 13 commentaires Baroonadimanche, 02 janvier, 2022On a le droit qu'Ă  un seul chocolat ? 😩 Que Griaule te soit favorable en 2022 !RĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunelundi, 03 janvier, 2022Tu as droit Ă  TOUT LE CHOCOLAT !!! Bisous !!SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreDFdimanche, 02 janvier, 2022Merci pour tes voeux savoureux! Je te souhaite Ă©galement une excellente nouvelle 03 janvier, 2022Merci !SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreFrey jean pierredimanche, 02 janvier, 20222022 sur la route des nouvelles dickiennes je m'y mets vous m'Ă©clairerez et merci pour vos avisjean pierre freyRĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunelundi, 03 janvier, 2022Excellente idĂ©e !! Bonnes lectures !SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondrecelindanaelundi, 03 janvier, 2022Bonne annĂ©e Ă  toi aussi plein de belles dĂ©couvertes et de 04 janvier, 2022De mĂȘme ! SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreshayamardi, 04 janvier, 2022TrĂšs bonne annĂ©e licornesque Ă  toi aussi ;RĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunejeudi, 06 janvier, 2022MerciiiSupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreXapurmercredi, 05 janvier, 2022LicornanĂ©e !RĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunejeudi, 06 janvier, 2022🩄🩄🩄 Ă  toi aussi ! SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreAnonymemardi, 11 janvier, 2022Ce commentaire a Ă©tĂ© supprimĂ© par l' un commentaireCharger la suite... Article plus rĂ©cent Article plus ancien Accueil Inscription Ă  Publier les commentaires Atom Pages vues

Lechùteau est resté le siÚge du gouverneur de la province, une des fonctions les plus prestigieuses de l'ancien Régime parce que tous les ans il y avait les assemblées pleiniÚres avec des réceptions en grand costume, des messes et de somptueux dßners. Foix était une petite capitale de province. En 1790, c'est Foix qui a été retenue malgré les revendications de
Eco fut l'un des hommes les plus Ă©rudits du 20e et de ce dĂ©but du 21e siĂšcle. Qu'est-ce qui le distinguait des pleurnichards de la "dĂ©cadence culturelle en occident", les nostalgiques aigris de culture grĂ©co-romaine? "Quand Ă  la vue de ma bibliothĂšque on me demande si j'ai tout lu, je rĂ©ponds absolument pas, les livres dĂ©jĂ  lus sont stockĂ©s dans la cave, ici vous voyez Ă  peine ce que je lirai pendant l'weekend", racontait avec une dĂ©licieuse auto ironie Umberto Eco. Eco fut l'un des hommes les plus Ă©rudits du 20e et de ce dĂ©but du 21e siĂšcle. Qu'est-ce qui le distinguait des pleurnichards de la "dĂ©cadence culturelle en occident", les nostalgiques aigris de culture grĂ©co-romaine? Pour commencer, le fait que lui, avait une culture grĂ©co-romaine...! Et cette vĂ©ritable Ă©rudition le rendait drĂŽle, joyeusement enfantin dans ce bon plaisir qu'aprĂšs l'amour le vin et la musique, seul un bon livre peut nous donner. C'est donc intĂ©ressant et cocasse de constater la tolĂ©rance et l'ouverture de ce monsieur qui lisait Ă©videment dans l'original toute la littĂ©rature classique, grecque et latine, quand des "intellectuels-tĂ©lĂ©" pas foutus de lire une phrase d'Aristote ou de Thomas d'Aquin dans le texte nous rebattent les oreilles sur l'infĂ©rioritĂ© contemporaine par rapport Ă  un passĂ© duquel ils possĂšdent des connaissances parcellaires en traduction. SĂ©miologue et philosophe dĂ©jĂ  mythique dans le monde universitaire, c'est par le Nom de la rose publiĂ© en 1980 que Eco devient une vĂ©ritable star planĂ©taire. Aucun paternalisme de 'vulgarisation' dans sa dĂ©marche d'Ă©criture de ce roman policier mais lĂ  aussi du plaisir intimement liĂ© Ă  la rĂ©flexion. Relire Le Nom de la rose aujourd'hui pour se souvenir que des barjots capables de tuer pour un livre sur la comĂ©die, le rire, et le plaisir c'est l'intrigue policiĂšre du roman ne sont pas l'exclusivitĂ© d'une seule religion. Lire Les Limites de l'interprĂ©tation pour voir ce qu'est un vĂ©ritable Ă©rudit qui nous prend par la main avec l'enthousiasme d'un grand-pĂšre enfantin. Mais surtout pour se rendre compte de cette chose Ă©lĂ©mentaire ce n'est pas la dĂ©licieuse syntaxe de Franck RibĂ©ry qui est signe de notre dĂ©cadence culturelle contemporaine. Mais les inepties incultes, fascisantes et djihadisantes des Buisson-Zemmour et Onfray. En parlant de son choix de titre pour son roman le plus connu Eco disait que "la rose est une figure symbolique tellement chargĂ©e de significations qu'elle finit par n'en avoir plus aucune ou presque". Ce triste matin la rose a bien une signification Professore. Rosae nudae tenemus. Riposi in vino, in veritatem, Maestro. Également sur Le HuffPost 28 septembre - Shimon Peres - Le prix Nobel de la paix et ancien prĂ©sident israĂ©lien Shimon Peres est dĂ©cĂ©dĂ© mercredi 28 septembre, deux semaines aprĂšs un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral, a annoncĂ© son mĂ©decin. Avec Shimon Peres disparaĂźt une figure historique, dernier survivant de la gĂ©nĂ©ration des pĂšres fondateurs de l'Etat d'IsraĂ«l et l'un des principaux artisans des accords d'Oslo qui ont jetĂ© les bases d'une autonomie palestinienne dans les annĂ©es 1990 et lui ont valu le Nobel de la paix. 25 septembre - Arnold Palmer - La lĂ©gende du golf Arnold Palmer, surnommĂ© "The King" pour avoir fait entrer, avec son imposant palmarĂšs et sa personnalitĂ© magnĂ©tique, sa discipline dans une autre dimension dans les annĂ©es 1960, est mort Ă  l'Ăąge de 87 ans. Il est le cinquiĂšme joueur le plus titrĂ© de l'histoire du circuit PGA avec ses 62 titres. » Lire notre article complet en cliquant ici 25 septembre - Jean Boissonnat - Le journaliste et essayiste, spĂ©cialiste de l'Ă©conomie, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 87 ans. Cofondateur du magazine Ă©conomique L'Expansion, puis de L'Entreprise, il est mort des suites d'un AVC accident vasculaire cĂ©rĂ©bral. » Lire notre article complet en cliquant ici 25 septembre - Joseph Sitruk - Aussi charismatique qu'intraitable sur l'orthodoxie religieuse, l'ancien grand rabbin de France Joseph Sitruk, guide spirituel de la premiĂšre communautĂ© juive d'Europe pendant plus de 20 ans, est mort Ă  Paris Ă  l'Ăąge de 71 ans. Victime d'une attaque cĂ©rĂ©brale en 2001 et malade depuis plusieurs annĂ©es, il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'hĂŽpital. » Lire notre article complet en cliquant ici 20 septembre - Curtis Hanson - Le rĂ©alisateur amĂ©ricain Curtis Hanson, qui avait notamment portĂ© Ă  l'Ă©cran " Confidential" de James Ellroy, est mort mardi 20 septembre Ă  71 ans Ă  son domicile sur les hauteurs de Hollywood, a indiquĂ© la police. Des agents avaient Ă©tĂ© appelĂ©s chez lui et n'ont pu que constater son dĂ©cĂšs de "causes naturelles". 16 septembre - Edward Albee - Le dramaturge Edward Albee est mort le 16 septembre Ă  l'Ăąge de 88 ans. Il est notamment connu pour ĂȘtre l'auteur de la cĂ©lĂšbre piĂšce de théùtre "Qui a peur de Virginia Woolf?, scĂšne de mĂ©nage devenue lĂ©gendaire. 11 septembre - Alexis Arquette - Symbole de la lutte pour la cause transgenre, l'actrice Alexis Arquette est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  47 ans. Selon TMZ, elle serait morte entourĂ©e de sa famille et de ses amis. » Lire notre article complet en cliquant ici 4 septembre - Élisabeth Collot - La doyenne des Français, l'IsĂ©roise Élisabeth Collot, est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Échirolles, prĂšs de Grenoble, Ă  l'Ăąge de 113 ans. NĂ©e le 21 juin 1903 Ă  Angelot-Blancheville en Haute-Marne, elle s'est "Ă©teinte tranquillement dans son sommeil", a dĂ©clarĂ© Ă  l'AFP sa fille Marie-ThĂ©rĂšse Collot. » Lire notre article complet en cliquant ici 3 septembre - Jean-Christophe Yoccoz - Le mathĂ©maticien français Jean-Christophe Yoccoz, connu pour ses travaux sur la thĂ©orie des systĂšmes dynamiques et laurĂ©at de la mĂ©daille Fields en 1994, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 59 ans. 2 septembre - Islam Karimov - Le prĂ©sident de l'OuzbĂ©kistan, ĂągĂ© de 78 ans, est dĂ©cĂ©dĂ© des suites d'une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale. » Lire notre article complet en cliquant ici 2 septembre - Jerry Heller - L'ancien producteur est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Thousand Oaks Californie des suites d'une attaque cardiaque. AgĂ© de 75 ans, il est connu pour avoir Ă©tĂ© le manager de le groupe Ă  l'affiche du film Ă  succĂšs Straight Outta Compton, ainsi que de l'un des leaders de la formation californienne, Eazy-E. » Lire notre article complet en cliquant ici 30 aoĂ»t - Marc Riboud - Marc Riboud est mort Ă  l'Ăąge de 93 ans. Avec La Fille Ă  la fleur, celui qui est considĂ©rĂ© comme l'un des plus grands photographe de presse, laisse derriĂšre lui l'un des plus cĂ©lĂšbre hymne Ă  la paix. Prise le 21 octobre 1967 Ă  Washington, sa photographie immortalise une jeune militante contre la guerre au Vietnam devant le Pentagone. Alors que la nuit tombe et que les manifestants pacifistes rentrent chez eux, Jane Rose Kasmir s'approche des soldats amĂ©ricains, et oppose Ă  leurs baĂŻonnettes une simple fleur. » Lire notre article complet en cliquant ici 29 aoĂ»t - Gene Wilder - L'acteur amĂ©ricain Gene Wilder, inoubliable interprĂšte de "Willy Wonka" et pilier des comĂ©dies dĂ©bridĂ©es de Mel Brooks, est dĂ©cĂ©dĂ© lundi 29 aoĂ»t Ă  l'Ăąge de 83 ans. Gene Wilder, dont le nez proĂ©minent et la chevelure bouclĂ©e abondante rendaient son visage reconnaissable entre tous, est dĂ©cĂ©dĂ© des suites de la maladie d'Alzheimer Ă  Stamford dans le Connecticut. 25 aoĂ»t - Sonia Rykiel - Sonia Rykiel, un trĂšs grand nom de la mode, est morte Ă  l'Ăąge de 86 ans. "Ma mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e cette nuit Ă  Paris, chez elle, Ă  5 heures du matin, des suites de la maladie de Parkinson", avait dĂ©clarĂ© ce 25 aoĂ»t sa fille Nathalie Rykiel, elle aussi femme de mode. » Lire notre article complet en cliquant ici 24 aoĂ»t - Michel Butor - Le romancier Michel Butor est mort Ă  l'Ăąge de 89 ans. Il Ă©tait connu pour son roman La Modification 1957, ouvrage majeur du Nouveau roman, ainsi que pour la part de son Ɠuvre consacrĂ©e aux livres d'art. » Lire notre article complet en cliquant ici 22 aoĂ»t - Toots Thielemans - ConsidĂ©rĂ© comme le roi mondial de l'harmonica, le musicien belge Toots Thielemans est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  94 ans, aprĂšs une longue carriĂšre internationale au cours de laquelle il a jouĂ© aux cĂŽtĂ©s des plus grands noms du jazz. Il est mort "dans son sommeil", un mois aprĂšs avoir Ă©tĂ© hospitalisĂ© Ă  cause d'une chute. » Lire notre article complet en cliquant ici 22 aoĂ»t - Jacqueline Pagnol, premiĂšre "Manon des sources" - L'actrice Jacqueline Pagnol, Ă©pouse et muse de l'Ă©crivain, et premiĂšre Manon des Sources en 1952, est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l'Ăąge de 95 ans Ă  Paris. » Lire notre article complet en cliquant ici 19 aoĂ»t - Jack Riley, le pĂšre des "Razmoket" - L'acteur amĂ©ricain, qui prĂȘtait sa voix au pĂšre de famille du dessin animĂ© Les Razmoket, est mort Ă  Los Angeles Ă  l'Ăąge de 80 ans. Le comĂ©dien, qui faisait rĂ©guliĂšrement des apparitions dans des talks shows amĂ©ricains Ă  succĂšs, avait aussi jouĂ© dans certains films de Robert Altman, comme Le privĂ© en 1973 ou Les Flambeurs en 1974. » Lire notre article complet en cliquant ici 18 aout - JĂ©rĂŽme Monod - JĂ©rĂŽme Monod, ancien patron de Suez-Lyonnaise des Eaux et trĂšs proche collaborateur et ami de Jacques Chirac, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 85 ans dans sa propriĂ©tĂ© de Lourmarin dans le Vaucluse. » Lire notre article complet en cliquant ici 17 aoĂ»t - Maurice Opinel - Le prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© familiale Opinel, artisan de la modernisation de l'entreprise, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 88 ans. Petit-fils du fondateur, Maurice Opinel prĂ©sidait le conseil d'administration de l'entreprise depuis septembre 1974. Il a Ă©tĂ© trĂšs actif pour protĂ©ger sa marque par des dĂ©pĂŽts de brevets et pour lutter contre la contre-façon. 16 aoĂ»t - Joao Havelange - Le BrĂ©silien Joao Havelange, ex-prĂ©sident de la Fifa, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 100 ans. NĂ© le 8 mai 1916 Ă  Rio dans un milieu aisĂ©, de parents belges qui avaient fui les horreurs de la premiĂšre guerre mondiale, Jean-Marie Joao Faustin Godefroid Havelange Ă©tait devenu en 1974 le premier non-EuropĂ©en Ă  ĂȘtre Ă©lu Ă  la prĂ©sidence de la Fifa. » Lire notre article complet en cliquant ici 15 aoĂ»t - Solange Fasquelle - La romanciĂšre française, auteure de "L'Air de Venise", prix des Deux-Magots 1967, et membre du jury du Prix Femina, est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Paris Ă  l'Ăąge de 83 ans des suites d'une maladie. Son roman "Le Trio infernal", paru en 1972, avait Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma par Francis Girod et interprĂ©tĂ© par Michel Piccoli et Romy Schneider. 14 aoĂ»t - Georges SĂ©guy - Georges SĂ©guy, qui a dirigĂ© la CGT de 1967 Ă  1982, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 89 ans Ă  l'hĂŽpital de Montargis dans le Loiret, des suites d'une "maladie". » Lire notre article complet en cliquant ici 13 aoĂ»t - Kenny Baker, le R2-D2 de "Star Wars" - L'acteur britannique cĂ©lĂšbre pour avoir incarnĂ© le petit robot R2-D2 dans le film La Guerre des Ă©toiles, est mort Ă  l'Ăąge de 81 ans. Kenny Baker, qui mesurait Ă  peine plus d'un mĂštre, souffrait depuis un certain temps de problĂšmes pulmonaires, selon sa famille. » Lire notre article complet en cliquant ici 13 aoĂ»t - Michel Richard - Le chef français Michel Richard est mort samedi Ă  Washington, la capitale des Etats-Unis oĂč il fait figure de pionnier de la scĂšne culinaire en mĂ©langeant saveurs et goĂ»ts amĂ©ricains et français dans plusieurs restaurants Ă  succĂšs. NĂ© en 1948 en Bretagne, Richard est dĂ©cĂ©dĂ© samedi matin Ă  l'Ăąge de 68 ans dans un hĂŽpital de Washington des suites d'une attaque cĂ©rĂ©brale, selon son porte-parole Mel Davis citĂ© par le Washington Post. » Lire notre article complet en cliquant ici 13 aoĂ»t - Françoise Mallet-Joris - Françoise Mallet-Joris, l'auteur du Rempart des BĂ©guines, est morte Ă  l'Ăąge de 86 ans. La romanciĂšre franco-belge, qui avait reçu le Prix FĂ©mina pour L'empire cĂ©leste en 1958, Ă©tait membre de l'AcadĂ©mie royale de langue et de littĂ©rature françaises de Belgique depuis 1993. » Lire notre article complet en cliquant ici 4 aoĂ»t - David Huddleston - L'acteur amĂ©ricain, qui a notamment incarnĂ© le "Big Lebowski" dans le film Ă©ponyme des frĂšres Coen, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 85 ans dans la ville de Santa Fe, a indiquĂ© jeudi 4 aoĂ»t son Ă©pouse au Los Angeles Times. Il avait jouĂ© dans de nombreuses sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es. Sur grand Ă©cran, il Ă©tait apparu dans "Le shĂ©rif est en prison"1974 de Mel Brooks ou encore "Santa Claus The movie". » Lire notre article complet en cliquant ici 2 aoĂ»t - Ahmed Zoweil - Le chercheur Ă©gyptien Ahmed Zoweil, laurĂ©at du prix Nobel de chimie en 1999, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  70 ans aux Etats-Unis oĂč il enseignait. Ahmed Zoweil, qui possĂ©dait Ă©galement la nationalitĂ© amĂ©ricaine, Ă©tait professeur Ă  l’Institut de technologie de Californie. » Lire notre article complet en cliquant ici 25 juillet - Denis Dubourdieu - L'Ɠnologue, chercheur, vigneron et propriĂ©taire de chĂąteaux bordelais Denis Dubourdieu, fondateur-directeur de l'Institut des sciences de la vigne et du vin, dont les travaux de recherche dans les annĂ©es 80 inspirent la viticulture contemporaine, est dĂ©cĂ©dĂ© le 25 juillet Ă  l'Ăąge de 67 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici 21 juillet - Luc Hoffmann - L'ornithologue suisse Luc Hoffmann, grand dĂ©fenseur de l'environnement et co-fondateur du Fonds mondial pour la nature WWF, est dĂ©cĂ©dĂ© jeudi 21 juillet Ă  l'Ăąge de 93 ans en Camargue, rĂ©gion dont il a Ă©tĂ© un grand mĂ©cĂšne. La Tour du Valat, centre de recherches qu'il a fondĂ©, l'a annoncĂ© vendredi 22 juillet. » Lire notre article complet en cliquant ici. 19 juillet - Garry Marshall - Il Ă©tait l'auteur de films et sitcoms dont vous vous souvenez trĂšs certainement. Garry Marshall est mort mardi 19 juillet des complications d'une pneumonie, Ă  la suite d'une attaque Ă  l'hĂŽpital dans la banlieue de Burbank prĂšs de Los Angeles, a confirmĂ© son attachĂ© de presse. Il avait 81 ans et une belle carriĂšre derriĂšre lui. 'Pretty Woman", "Happy Days", "Laverne and Shirley" ou encore "The Odd Couple", Garry Marshall laisse derriĂšre lui un grand vide sur le grand comme le petit Ă©cran. Il a su faire rire bien des tĂ©lĂ©spectateurs avec ses sitcoms Ă  succĂšs dans les annĂ©es 70. » Lire notre article complet en cliquant ici. 18 juillet - Matilda Rapaport - La championne suĂ©doise de ski freeride est morte Ă  30 ans aprĂšs avoir Ă©tĂ© emportĂ©e par une avalanche lors d'un tournage publicitaire au Chili. » Lire notre article complet en cliquant ici. 17 juillet - Raymonde Tillon-NĂ©delec - La rĂ©sistante communiste Raymonde Tillon-NĂ©delecest dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l'Ăąge de 100 ans, a annoncĂ© dimanche 17 juillet l'ElysĂ©e, François Hollande saluant cette "femme engagĂ©e" qui Ă©tait "la derniĂšre survivante" des 33 premiĂšres femmes Ă©lues dĂ©putĂ©es en 1945. Selon un communiquĂ© de l'ElysĂ©e, le prĂ©sident de la RĂ©publique a saluĂ© "le parcours exemplaire de cette femme", dĂ©putĂ©e communiste des Bouches-du-RhĂŽne de 1945 Ă  1951 qui s’était "engagĂ©e trĂšs jeune dans l’action syndicale et politique", et Ă©tait "la derniĂšre survivante des 33 femmes Ă©lues Ă  la premiĂšre AssemblĂ©e Constituante de la IVe RĂ©publique". » Lire notre article complet en cliquant ici. 4 juillet - Abbas Kiarostami - Le rĂ©alisateur iranien Abbas Kiarostami est mort Ă  76 ans des suites d'un cancer, a-t-on appris lundi 4 juillet. Celui qui avait remportĂ© la Palme d'Or Ă  Cannes en 1997 avec "Le GoĂ»t de la cerise" est dĂ©cĂ©dĂ© en France alors qu'il y Ă©tait venu pour recevoir des soins, a rapportĂ© le Guardian. » Lire notre article complet en cliquant ici. 14 juillet - Les victimes de l'attentat de Nice - Niçois, familles Ă©trangĂšres en vacances, dix enfants et adolescents 84 vies ont Ă©tĂ© fauchĂ©es le 14 juillet lors de l'attentat de Nice, qui a aussi fait 331 blessĂ©s. Trente-huit victimes viennent de 19 pays AlgĂ©rie, Allemagne, ArmĂ©nie, Belgique, BrĂ©sil, Estonie, Etats-Unis, GĂ©orgie, Italie, Kazakhstan, Madagascar, Maroc, Pologne, Roumanie, Russie, Suisse, Tunisie, Turquie et Ukraine, a par ailleurs prĂ©cisĂ© le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres français. Dans notre article, vous pourrez retrouver la liste de ces personnes dĂ©cĂ©dĂ©es, Ă©tablie sur la base d'informations parues sur les rĂ©seaux sociaux et de confirmations de membres de leurs familles, de proches, d'Ă©lus locaux ou de sources diplomatiques des pays d'origine des victimes. 2 juillet - Roger Dumas - Roger Dumas, acteur connu pour ses seconds rĂŽles au cinĂ©ma dans des films comme "L'homme de Rio", "Pouic-Pouic" ou "Les Visiteurs 2", mais aussi habituĂ© des planches et parolier pour Sylvie Vartan ou Chantal Goya, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Paris Ă  l'Ăąge de 84 ans, a annoncĂ© son agent Ă  l'AFP. "Il avait dĂ©butĂ© sa carriĂšre avec Jean Gabin dans 'Rue des prairies' et l'a terminĂ©e avec le grand succĂšs de 'L'Ă©tudiante et Monsieur Henri' au théùtre. Il a tournĂ© avec beaucoup de gens, et il a Ă©crit des tubes pour Chantal Goya ou Sylvie Vartan. C'Ă©tait un personnage Ă©tonnamment gentil, sympathique", a ajoutĂ© l'agent. » Lire notre article complet en cliquant ici. 2 juillet - Michael Cimino - Le rĂ©alisateur de "Voyage au bout de l'enfer", "La Porte du paradis", "L'AnnĂ©e du dragon" ou encore "Le Sicilien", est mort Ă  l'Ăąge de 77 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici. 2 juillet - Elie Wiesel - Le prix Nobel de la paix et survivant de la Shoah, Elie Wiesel, est mort Ă  l'Ăąge de 87 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici 2 juillet - Michel Rocard - Le Premier ministre de François Mitterrand entre 1988 et 1991 s'est Ă©teint Ă  l'Ăąge de 85 ans, dans un hĂŽpital parisien. Michel Rocard avait Ă©tĂ© le symbole de la gauche rĂ©formiste. » Lire notre article complet en cliquant ici 1er juillet - Yves Bonnefoy - Yves Bonnefoy, le plus cĂ©lĂšbre poĂšte français contemporain, Ă©galement critique d'art et traducteur, est mort vendredi 1er juillet Ă  l'Ăąge de 93 ans. Auteur de plus de 100 livres, traduit en une trentaine de langues, citĂ© plusieurs fois pour le Nobel, il a Ă©tĂ© laurĂ©at en France du Grand prix de poĂ©sie 1981 de l'AcadĂ©mie, du Goncourt 1987 de la poĂ©sie et a remportĂ© le prix mondial Cino del Duca 1995. » Lire notre article complet en cliquant ici. 1er juillet - Eudoxie Baboul - La doyenne des Français, la Guyanaise Eudoxie Baboul, est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Cayenne Ă  l'Ăąge de 114 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici 27 juin - Maurice G. Dantec - Le compte des Ă©ditions "Le Feu SacrĂ©" a annoncĂ© la mort de Maurice G. Dantec sur Facebook. L'Ă©crivain français naturalisĂ© canadien de science-fiction est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 57 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici 27 juin - Bud Spencer - L'acteur italien de western spaghetti Bud Spencer, connu pour ses duos au cinĂ©ma avec Terence Hill, est dĂ©cĂ©dĂ© le lundi 27 juin Ă  Rome Ă  l'Ăąge de 86 ans. 25 juin - Bill Cunningham - Le cĂ©lĂšbre photographe de mode du New York Times Bill Cunningham est dĂ©cĂ©dĂ© samedi, a annoncĂ© le journal oĂč il travaillait depuis prĂšs de 40 ans. Il avait 87 ans. Bill Cunningham, vĂ©ritable lĂ©gende vivante de la photographie de mode dans la rue, qu'il a inventĂ©e, avait Ă©tĂ© rĂ©cemment hospitalisĂ© aprĂšs avoir subi une attaque, a prĂ©cisĂ© le quotidien qui a saluĂ© en lui un "anthropologue culturel atypique". L'oeil aux aguets, un peu voĂ»tĂ©, toujours une veste bleue de balayeur parisien sur le dos, un appareil photo –jusqu'Ă  peu argentique– autour du cou, il avait une passion photographier l'allure. 25 juin - Nicole Courcel - La comĂ©dienne Nicole Courcel, mĂšre de l'animatrice Julie Andrieu et vedette de plusieurs sĂ©ries populaires Ă  la tĂ©lĂ©vision, est dĂ©cĂ©dĂ©e samedi soir Ă  l'Ăąge de 84 ans, a-t-on appris auprĂšs de sa fille. "Ma maman est dĂ©cĂ©dĂ©e samedi vers 22H00 chez elle", a dĂ©clarĂ© Julie Andrieu Ă  l'AFP. "Depuis plusieurs annĂ©es, elle souffrait d'une maladie cĂ©rĂ©brale", a-t-elle ajoutĂ©. Nicole Courcel accĂšde Ă  la cĂ©lĂ©britĂ© en 1949 avec Rendez-vous de juillet, de Jacques Becker. Elle tourne ensuite avec Sacha Guitry dans Si Versailles m'Ă©tait contĂ© 1953, puis dans une comĂ©die Ă  succĂšs Papa, maman, la bonne et moi 1955. On la retrouvera plus tard dans Les Dimanches de Ville d'Avray 1961, L'Aventure, c'est l'aventure 1972 ou La Gifle de Claude Pinoteau 1974. 20 juin - Edgard Pisani - L'ElysĂ©e a annoncĂ© mardi 21 juin la mort d'Edgard Pisani Ă  l'Ăąge de 97 ans. Ministre du gĂ©nĂ©ral de Gaulle et de François Mitterrand, l'ancien commissaire europĂ©en a Ă©tĂ© saluĂ© par François Hollande comme "un esprit visionnaire, un rĂ©formateur ardent et un rĂ©publicain dĂ©tachĂ© des querelles partisanes". Lire notre article complet ici. 20 juin - BenoĂźte Groult - La romanciĂšre et grande figure du fĂ©minisme est morte Ă  96 ans. Auteure de La Part des choses 1972, La Touche Ă©toile 2006 ou Ainsi soit-elle 1975, journaliste pour Elle ou Marie-Claire, elle a marquĂ© des gĂ©nĂ©rations de femmes par son combat pour l'Ă©mancipation fĂ©minine. Lire notre article complet en cliquant ici. 19 juin - Anton Yelchin - Le jeune acteur amĂ©ricain Anton Yelchin, une des vedettes des nouveaux films de la saga "Star Trek", est mort Ă©crasĂ© par sa propre voiture devant son domicile de Los Angeles. Il avait 27 ans. 15 juin - Ann Morgan Guilbert - L'actrice amĂ©ricaine Ann Morgan Guilbert est dĂ©cĂ©dĂ©e mercredi 15 juin Ă  Los Angeles des suites d'un cancer, a confirmĂ© sa fille Nora Eckstein Ă  l'agence Associated Press. ÂgĂ©e de 87 ans, la comĂ©dienne avait dĂ©butĂ© sa carriĂšre dans les annĂ©es 50 et s'Ă©tait fait remarquer par le public amĂ©ricain dans le Dick Van Dyke Show en jouant le personnage de Millie Helper. Bien des annĂ©es plus tard, sa renommĂ©e a traversĂ© les frontiĂšres grĂące Ă  la sĂ©rie Une Nounou d'enfer. 10 juin - Christina Grimmie - La chanteuse amĂ©ricaine Christina Grimmie, ancienne participante Ă  l'Ă©mission The Voice USA, a Ă©tĂ© tuĂ©e par un homme qui lui a tirĂ© dessus vendredi soir, le 10 juin, alors qu'elle signait des autographes Ă  l'issue d'un concert. Lire notre article complet en cliquant ici. 4 juin - HervĂ© Baudry - Dessinateur de presse et chroniqueur de l'Ă©mission "On va plus loin" sur Public SĂ©nat, HervĂ© Baudry collaborait avec Rue89 ou Le HuffPost. » Lire notre article complet en cliquant ici 3 juin - Pierre Grimblat - Le producteur de "Navarro" et "L'Instit" est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Paris Ă  l'Ăąge de 93 ans. Si son nom n'Ă©tait pas trĂšs connu du grand public, Pierre Grimblat a produit quelques-unes des sĂ©ries les plus cĂ©lĂšbres de TF1 et France 2. » Lire notre article complet en cliquant ici 3 juin - Mohamed Ali - La lĂ©gende de la boxe est morte Ă  l'Ăąge de 74 ans Ă  Phoenix Arizona, "aprĂšs un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson", selon les mots de son porte-parole Bob Gunnell. Le triple champion du monde des lourds est restĂ© le plus cĂ©lĂšbre boxeur de l'histoire, qu'il a Ă©crite un demi-siĂšcle durant avec ses poings, un verbe acĂ©rĂ© et un charisme fou. » Lire notre article complet en cliquant ici 3 juin - Luis Salom - L'Espagnol Luis Salom, 24 ans, s'est tuĂ© vendredi aprĂšs une chute lors de la deuxiĂšme sĂ©ance d'essais libres de Moto 2 du Grand Prix de Catalogne, qui doit se disputer dimanche sur le circuit de Montmelo. Alors qu'il restait moins d'une demi-heure de session, le pilote de SAG Team a chutĂ© dans le virage 12. TransfĂ©rĂ© dans un hĂŽpital voisin, il n'a pu ĂȘtre ranimĂ©. 31 mai - Emmanuel Maubert - Le journaliste et animateur ĂągĂ© de 51 est dĂ©cĂ©dĂ© une quinzaine de jours aprĂšs son un cardiaque Ă  Cannes, qui avait conduit Ă  son hospitalisation. Il a notamment Ă©tĂ© chroniqueur dans l'Ă©mission "C Ă  vous" sur France 5. » Lire notre article complet en cliquant ici 29 mai - AndrĂ© Rousselet - Figure de l'administration, mais aussi de la politique, du monde des mĂ©dias et de l'Ă©conomie en France, AndrĂ© Rousselet est dĂ©cĂ©dĂ© dimanche 29 mai aprĂšs-midi Ă  son domicile parisien Ă  l'Ăąge de 93 ans, a-t-on appris auprĂšs de sa famille. Ancien sous-prĂ©fet et dĂ©putĂ©, AndrĂ© Rousselet est surtout connu en tant qu'ancien propriĂ©taire de la compagnie de taxis G7, aujourd'hui dirigĂ©e par son fils Nicolas Rousselet, et pour avoir fondĂ© la chaĂźne Canal+ en 1984. Lire notre article complet en cliquant ici. 27 mai - Jean-Claude Decaux - L'inventeur de l'Abribus financĂ© par la publicitĂ© et fondateur du groupe d'affichage publicitaire JCDecaux est mort Ă  78 ans. Autodidacte, il avait fait en cinquante ans du groupe qui porte son nom le numĂ©ro un mondial du mobilier urbain et de la publicitĂ© dans les transports. » Lire notre article complet en cliquant ici 19 mai - Alexandre Astruc - Alexandre Astruc est mort. Le cinĂ©aste et Ă©crivain est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 92 ans, a-t-on appris ce jeudi 19 mai de ses proches. PĂšre spirituel de la Nouvelle vague, figure du Saint-Germain-des-PrĂ©s d'aprĂšs-guerre et thĂ©oricien de la "camĂ©ra-stylo", Alexandre Astruc considĂ©rait le cinĂ©ma comme l'Ă©quivalent de la littĂ©rature. Il hĂ©sitait Ă  se dĂ©finir comme "un metteur en scĂšne qui aurait Ă©crit des livres ou un Ă©crivain qui aurait rĂ©alisĂ© des films". 15 mai - AndrĂ© Brahic - L'astrophysicien AndrĂ© Brahic, dĂ©couvreur des anneaux de Neptune et infatigable passeur de sciences Ă  l'enthousiasme jamais dĂ©menti, est mort dimanche matin Ă  Paris Ă  l'Ăąge de 73 ans. "C'Ă©tait un personnage Ă©blouissant et hors du commun, extraordinairement chaleureux, profond et authentique, un grand savant et en mĂȘme temps un conteur, un Ă©crivain", a dit son Ă©diteur Odile Jacob qui Ă©tait trĂšs proche de lui. 6 mai - Patrick Ekeng - Le milieu de terrain camerounais Patrick Ekeng est mort vendredi soir dans la capitale roumaine aprĂšs un malaise lors d'un match du Championnat de Roumanie, a annoncĂ© son club du Dinamo Bucarest. "Des tentatives de rĂ©animation ont Ă©tĂ© faites durant une heure et demie sans rĂ©ussite", a dĂ©clarĂ© le mĂ©decin de Dinamo Bucarest Liviu Batineanu aux journalistes. AgĂ© de 26 ans, l'international camerounais Ă©tait entrĂ© sur le terrain contre Viitorul Constanta depuis sept minutes au moment oĂč il a chutĂ© soudainement sur le gazon, sans aucun contact prĂ©alable avec un autre joueur. 5 mai - Maurice Sinet dit SinĂ© - Le dessinateur et caricaturiste est mort Ă  l'Ăąge de 87 ans des suites d’une opĂ©ration. Avant de fonder son journal, SinĂ© Mensuel, il avait Ă©tĂ© une figure historique de Charlie Hebdo. » Lire notre article complet en cliquant ici 2 mai - Hubert Mounier - Le groupe L'Affaire Louis Trio dont il Ă©tait le leader avait Ă©tĂ© créé en 1982 Ă  Lyon. Hubert Mounier, connu alors sous le nom de Cleet Boris, l'avait fondĂ© avec son frĂšre Vincent surnommĂ© Karl Niagara, François Lebleu Bronco Junior les avait ensuite rejoins. Bananes et costumes annĂ©es 50, le groupe Ă©grenait une pop mĂ©langĂ©e Ă  des rythmes latins qui faisait mouche. En 1987, il avait remportĂ© la Victoire de la musique de la "rĂ©vĂ©lation variĂ©tĂ©s masculine" avec son premier album, "Chic PlanĂšte". » Lire notre article complet en cliquant ici 1 mai - Didier Bonaventure Deigna dit "Pepito" - Le batteur des Magic System est mort par noyade en CĂŽte d'Ivoire. ÂgĂ© de 46 ans, il Ă©tait aussi le choriste et chef d'orchestre du groupe. » Lire notre article complet en cliquant ici 25 avril - Momo de Skyrock - L'animateur de Skyrock est mort Ă  l'Ăąge de 31 ans. Grand fan du PSG, il intervenait dans l'Ă©mission du soir "Radio libre" de Difool pour parler foot. » Lire notre article complet en cliquant ici 24 avril - Billy Paul - Le chanteur amĂ©ricain, star de la scĂšne soul de Philadelphie, avait connu la gloire en 1972 avec le hit "Me and Mrs. Jones". Il est mort Ă  l'Ăąge de 81 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici 24 avril - Papa Wemba - La lĂ©gende de la musique congolaise est morte Ă  l'Ăąge de 66 ans, aprĂšs un malaise survenu sur scĂšne Ă  Abidjan oĂč Papa Wemba participait Ă  un festival de musique. » Lire notre article complet en cliquant ici 22 avril - Isabelle Dinoire - En 2005, elle avait Ă©tĂ© la premiĂšre patiente au monde Ă  bĂ©nĂ©ficier d'une greffe du visage. Onze ans plus tard, la Française Isabelle Dinoire est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l'Ăąge de 49 ans des suites d'une longue maladie. » Lire notre article complet en cliquant ici 21 avril - Prince - Le lĂ©gendaire chanteur amĂ©ricain Prince, l'un des plus grands musiciens pop de sa gĂ©nĂ©ration, est mort Ă  l'Ăąge de 57 ans. 21 avril - Guy Hamilton - Le rĂ©alisateur de quatre "James Bond", dont Goldfinger ou encore Vivre et laisser mourir est mort Ă  l'Ăąge de 93 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici 19 avril - Ronit Elkabetz - L'actrice israĂ©lienne, ambassadrice du cinĂ©ma israĂ©lien Ă  l'Ă©tranger et notamment en France, est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l'Ăąge de 51 ans des suites d'un cancer. » Lire notre article complet en cliquant ici 17 avril - Doris Roberts - La star de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e amĂ©ricaine Tout le monde aime Raymond est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  90 ans Ă  Los Angeles. » Lire notre article complet en cliquant ici 15 avril - Anne Grommerch - AprĂšs la mort de la dĂ©putĂ©e Sophie Dessus en mars, Anne Grommerch, Ă©lue Les RĂ©publicains de Moselle depuis 2008 est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l'Ăąge de 45 ans. La maire de Thionville a succombĂ© Ă  une longue maladie. » Lire notre article complet en cliquant ici 14 avril - Laurence Chirac - Laurence Chirac, la fille aĂźnĂ©e de Jacques et Bernadette est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l'Ăąge de 58 ans. Contrairement Ă  sa sƓur Claude qui s'est beaucoup investie dans la carriĂšre politique de leur pĂšre, Laurence Chirac est toujours restĂ©e dans l'ombre. RĂ©cemment, elle n'Ă©tait apparue publiquement qu'en 2012 pour un reportage dans Paris-Match Ă  l'occasion des 80 ans de l'ancien prĂ©sident. » Lire notre article complet en cliquant ici 11 avril - Howard Marks - Tour Ă  tour trafiquant de drogue, Ă©crivain, musicien et militant... Howard Marks, plus connu sous le nom de "Mr Nice" est mort Ă  l'Ăąge de 70 ans. L'annĂ©e derniĂšre, il annonçait souffrir d'un cancer de l'intestin. » Lire notre article complet en cliquant ici 6 avril - Merle Haggard - Le cĂ©lĂšbre chanteur de country Merle Haggard, lancĂ© dans la musique aprĂšs un concert du lĂ©gendaire Johnny Cash dans une prison californienne, est dĂ©cĂ©dĂ© le jour de son 79e anniversaire au terme d'une carriĂšre de six dĂ©cennies. 4 avril - Erik Bauersfeld, la voix de l'Amiral Ackbar dans "Star Wars" - L'acteur britannique Erik Bauersfeld est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 93 ans. Il avait Ă©tĂ© la voix de l'Amiral Ackbar dans "Star Wars", derriĂšre la phrase devenue culte –"It's a trap!"– dans Le Retour du Jedi. » Lire notre article complet en cliquant ici 31 mars - Zaha Hadid - L'architecte britannique d'origine irakienne, laurĂ©ate du prix Pritzker 2004, le Nobel des architectes, est dĂ©cĂ©dĂ©e d'une crise cardiaque dans un hĂŽpital de Miami aux États-Unis. Des États-Unis Ă  la Chine, nombre de ses crĂ©ations ont marquĂ© l'architecture du monde entier. 31 mars - Imre Kertesz - L'Ă©crivain hongrois Imre Kertesz, auteur d'Être sans destin et laurĂ©at du prix Nobel de littĂ©rature en 2002, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 86 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici 29 mars - Jean-Pierre Coffe - Le chroniqueur gastronomique Jean-Pierre Coffe, cĂ©lĂšbre pour son franc-parler et ses coups de gueule contre la malbouffe, est mort Ă  l'Ăąge de 78 ans, aprĂšs avoir imposĂ© pendant 30 ans son personnage truculent sur les ondes et sur les Ă©crans. » Lire notre article complet en cliquant ici 27 mars - Jim Harrison - L'Ă©crivain amĂ©ricain Jim Harrison, auteur de nouvelles et poĂšmes dont les mĂ©lodramatiques LĂ©gendes d'automne est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 78 ans. Ce grand auteur Ă©tait connu pour ĂȘtre un bon vivant, passionnĂ© de nature. » Lire notre article complet en cliquant ici 27 mars - Alain Decaux - Écrivain, homme de radio et de tĂ©lĂ©vision, Alain Decaux est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Paris Ă  l'Ăąge de 90 ans. Élu Ă  l'AcadĂ©mie française en 1979, ministre de la Francophonie du gouvernement Rocard 1988-1991, ce grand conteur et vulgarisateur a créé et animĂ© plusieurs Ă©missions devenues cultes. » Lire notre article complet en cliquant ici 22 mars - Rob Ford - L'ancien maire de Toronto 2010-2014 affrontait depuis 18 mois une forme virulente de cancer des tissus mous et Ă©tait sous chimiothĂ©rapie pour des tumeurs Ă  la vessie. Le souvenir que laissera Rob Ford est celui de son tumultueux mandat Ă  la tĂȘte de la plus grande ville du Canada. » Lire notre article complet en cliquant ici 16 mars - Frank Sinatra Junior - Frank Sinatra Junior est mort d'une crise cardiaque Ă  l'Ăąge de 72 ans, durant une tournĂ©e dans l'État amĂ©ricain de Floride. Comme son cĂ©lĂšbre pĂšre mort en 1998, Sinatra Junior a fait carriĂšre dans la musique. » Lire notre article complet en cliquant ici 15 mars - Serge Kampf - L'homme d'affaires est mort Ă  l'Ăąge de 81 ans. Le fondateur de Capgemini Ă©tait aussi un important mĂ©cĂšne du rugby français, lui l'amoureux du ballon ovale. » Lire notre article complet en cliquant ici 9 mars - George Martin - Le producteur de lĂ©gende des Beatles, surnommĂ© "le cinquiĂšme Beatle", est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 90 ans, avait annoncĂ© Ringo Starr, l'ancien batteur du groupe musical britannique dont il avait permis le succĂšs planĂ©taire. » Lire notre article complet en cliquant ici 6 mars - Nancy Reagan - L'ancienne PremiĂšre dame des Etats-Unis, dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  94 ans d'une insuffisance cardiaque congestive, avait Ă©tĂ© admirĂ©e ces derniĂšres annĂ©es pour les qualitĂ©s qui avaient Ă©tĂ© vivement critiquĂ©es lorsqu'elle a quittĂ© la Maison Blanche surprotĂ©geant Ronald Reagan et exerçant une trop grande influence sur lui. » Lire notre article complet en cliquant ici 5 mars - Ray Tomlinson - Le pĂšre du "" et de l'e-mail est dĂ©cĂ©dĂ© le 5 mars d'une crise cardiaque. » Lire notre article complet en cliquant ici 5 mars - Nikolaus Harnoncourt - Le prestigieux chef d'orchestre autrichien Nikolaus Harnoncourt, considĂ©rĂ© comme le "pape" du renouveau baroque, est dĂ©cĂ©dĂ© samedi Ă  l'Ăąge de 86 ans, a annoncĂ© dimanche 6 mars sa famille citĂ©e par l'agence de presse APA. 3 mars - Sophie Dessus - DĂ©putĂ©e de CorrĂšze depuis 2012 elle avait succĂ©dĂ© Ă  François Hollande, Sophie Dessus est dĂ©cĂ©dĂ© des suites d'un cancer Ă  l'hĂŽpital de Limoges. Maire d'Uzerche depuis 2001, elle restait associĂ©e Ă  Jacques Chirac aprĂšs qu'une de leur discussion a Ă©tĂ© immortalisĂ©e par les camĂ©ras du "Petit Journal" en plein discours de Bernadette Chirac. » Lire notre article complet en cliquant ici 3 mars- Yves GuĂ©na - Yves GuĂ©na, nommĂ© en 2000 par Jacques Chirac Ă  la prĂ©sidence du Conseil constitutionnel, est mort jeudi 3 mars matin Ă  l'Ăąge de 93 ans Ă  Paris. NĂ© en 1922, celui qui fut aussi ministre du Travail sous Pompidou a menĂ© toute sa carriĂšre politique sous la banniĂšre du gaullisme. Elu de Dordogne, maire de PĂ©rigueux 1971-1997, il a Ă©tĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'UDR 1976 et ministre Ă  plusieurs reprises de 1967 Ă  1974. Etant dĂ©jĂ  membre du Conseil lors de sa nomination, son mandat s'est achevĂ© en 2004. 25 fĂ©vrier - François Dupeyron - Le cinĂ©aste français, rĂ©alisateur de La Chambre des officiers, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 65 ans des suites d'une longue maladie. » Lire notre article complet en cliquant ici 23 fĂ©vrier - ValĂ©rie Guignabodet - La rĂ©alisatrice et scĂ©nariste est morte des suites d'une crise cardiaque Ă  l'Ăąge de 48 ans. ValĂ©rie Guignabodet Ă©tait la compagne du journaliste et animateur tĂ©lĂ© Emmanuel Chain, qu'elle avait Ă©pousĂ© en 2013 aprĂšs dix ans de vie commune. » Lire notre article complet en cliquant ici 19 fĂ©vrier - Umberto Eco - L'Ă©crivain italien, auteur du cĂ©lĂšbre roman Le nom de la rose, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 84 ans. Il souffrait depuis plusieurs annĂ©es d'un cancer. » Lire notre article complet en cliquant ici 19 fĂ©vrier - Harper Lee - La romanciĂšre amĂ©ricaine Harper Lee, auteur de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" prix Pulitzer 1961 qui est restĂ© sa seule oeuvre pendant plus de cinq dĂ©cennies, est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l'Ăąge 89 ans. Elle avait publiĂ© mi-juillet 2015 "Va et poste une sentinelle", la suite de son cĂ©lĂšbre best-seller sorti en 1960. 17 fĂ©vrier - Andrzej Zulawski - Le cinĂ©aste polonais Andrzej Zulawski, 75 ans, ex-mari de Sophie Marceau, est mort mercredi 17 fĂ©vrier, a rapportĂ© Le Figaro. Le rĂ©alisateur de "L'important c’est d’aimer", "L’Amour braque" ou "Possession" est dĂ©cĂ©dĂ© des suites d'un cancer. Dans la nuit de mardi Ă  mercredi, la page Facebook dĂ©diĂ©e Ă  Andrzej Zulawski citait "le cƓur brisĂ©", Xawery Zulawski, fils du cinĂ©aste. Lui-mĂȘme rĂ©alisateur, ce dernier expliquait que son pĂšre Ă©tait "en soins intensifs Ă  l'hĂŽpital", et que la progression de sa maladie ne laissait "aucune illusion" sur son sort. Le dĂ©cĂšs a Ă©tĂ© confirmĂ© par l'Association des cinĂ©astes polonais. 16 fĂ©vrier - ThĂ©rĂšse Clerc - Militante fĂ©ministe de la premiĂšre heure, Ă©prise de libertĂ©, ThĂ©rĂšse Clerc, fondatrice de la Maison des Babayagas, rĂ©sidence autogĂ©rĂ©e pour femmes ĂągĂ©es Ă  Montreuil Seine-Saint-Denis, est dĂ©cĂ©dĂ©e mardi 16 fĂ©vrier Ă  l'Ăąge de 88 ans. ThĂ©rĂšse Clerc Ă©tait atteinte d'un cancer. NĂ©e le 9 dĂ©cembre 1927, elle avait militĂ© notamment au Mouvement pour la libĂ©ration de l'avortement et de la contraception MLAC, au Mouvement de la paix ou encore au Parti socialiste unifiĂ© PSU. 16 fĂ©vrier - Boutros Boutros-Ghali - L'ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies Boutros Boutros-Ghali est mort Ă  l'Ăąge de 93 ans. Le diplomate Ă©gyptien avait Ă©tĂ© le premier Africain Ă  accĂ©der au poste de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, une fonction qu'il avait occupĂ©e entre 1992 et 1996. 15 fĂ©vrier - George Gaynes - George Jongejans alias George Gaynes est mort Ă  l'Ăąge de 98 ans Ă  North Bend Etat de Washington, ont annoncĂ© plusieurs mĂ©dias mardi 17 fĂ©vrier, citant la fille de l'acteur amĂ©ricain. Ce dernier est dĂ©cĂ©dĂ© lundi dans la maison de sa fille. NĂ© Ă  Helsinki Finlande en 1917, George Gaynes ne s'est imposĂ© que tardivement sur le petit et le grand Ă©cran. ÉlevĂ© en France, en Angleterre et en Suisse, selon le New York Times, George Gaynes a Ă©tudiĂ© l'opĂ©ra Ă  Milan et s'est produit en Italie et en France, mais sa carriĂšre a Ă©tĂ© interrompue par la premiĂšre guerre mondiale. Il a ensuite rejoint le New York City Opera. 7 fĂ©vrier - Juliette Benzoni - DiscrĂšte, elle Ă©tait pourtant l'une des romanciĂšres françaises dont les livres se vendaient le mieux. Juliette Benzoni, reine du roman historique, est morte ce week-end Ă  l'Ăąge de 95 ans. "Nous sommes au regret de vous annoncer que malheureusement notre trĂšs trĂšs chĂšre Juliette, notre auteur tant aimĂ©, nous a quittĂ©s ce week-end. Elle s’est Ă©teinte tout doucement dans son sommeil, sa fille Anne Ă  ses cĂŽtĂ©s", a annoncĂ© lundi 8 fĂ©vrier le site officiel de la romanciĂšre. 4 fĂ©vrier - Maurice White - Le fondateur de Earth, Wind & Fire, le groupe qui a inventĂ© l'afro-jazzfunk cliquez ici pour en savoir plus 4 fĂ©vrier - Edgar Mitchell - L'astronaute amĂ©ricain Edgar Mitchell, l'un des rares hommes Ă  avoir jamais marchĂ© sur la Lune, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  85 ans en Floride, a annoncĂ© la Nasa. "L'astronaute Edgar Mitchell, pilote du module lunaire pour Apollo 14, est dĂ©cĂ©dĂ© jeudi dans un hĂŽpital de West Palm Beach, en Floride, Ă  la veille du 45e anniversaire de son atterrissage sur la Lune", Ă©crit l'Agence spatiale amĂ©ricaine dans un communiquĂ©. "Edgar Ă©tait l'un des douze hommes seulement Ă  avoir marchĂ© sur la Lune et il a contribuĂ© Ă  changer la perception que nous avons de notre place dans l'univers", a rĂ©agi le patron de la Nasa, Charles Bolden, citĂ© dans le communiquĂ©. 4 fĂ©vrier - Dave Mirra - La lĂ©gende du BMX a Ă©tĂ© retrouvĂ©e morte Ă  l'Ăąge de 41 ans. Dave Mirra avait remportĂ© 14 mĂ©dailles d'or aux X Games. Il Ă©tait aussi le premier homme a avoir rĂ©ussi un double backflip sur son vĂ©lo lors d'une compĂ©tition et dĂ©tenait le record du monde du plus haut saut sur une rampe en BMX. 31 janvier - BenoĂźt Violier - L'un des plus grands chefs cuisiniers, le Franco-Suisse BenoĂźt Violier, qui Ă  44 ans dirigeait le Restaurant Ă©toilĂ© de l'HĂŽtel de Ville de Crissier en Suisse, s'est suicidĂ©, a annoncĂ© dimanche 31 janvier a police, plongeant le monde de la gastronomie dans le deuil. "En fin d'aprĂšs-midi, la police de l'ouest lausannois est intervenue Ă  Crissier, oĂč elle a dĂ©couvert, Ă  son domicile, le corps sans vie de M. BenoĂźt Violier, ĂągĂ© de 44 ans. L'intĂ©ressĂ© aurait mis fin Ă  ses jours Ă  l'aide d'une arme Ă  feu", a indiquĂ© la police cantonale vaudoise dans un communiquĂ©. 29 janvier - Jacques Rivette - Jacques Rivette est mort. Le rĂ©alisateur français, connu notamment pour les films "La Belle Noiseuse", "Paris nous appartient" et "L'Amour fou", est dĂ©cĂ©dĂ© vendredi 29 janvier Ă  l'Ăąge de 87 ans, ont annoncĂ© Le Monde et Le Figaro. NĂ© Ă  Rouen en 1928, Jacques Rivette fait partie des cinĂ©astes les plus emblĂ©matiques de la Nouvelle vague, aux cĂŽtĂ©s de Jean-Luc Godard ou Éric Rohmer, avec lequel il a fondĂ© la Gazette du cinĂ©ma. Il fut aussi rĂ©dacteur en chef des Cahiers du cinĂ©ma. 28 janvier - Paul Kantner - Paul Kantner, cofondateur et guitariste de Jefferson Airplane, groupe phare de l'Ăšre du rock psychĂ©dĂ©lique des annĂ©es 1960, est dĂ©cĂ©dĂ© jeudi 28 janvier Ă  l'Ăąge de 74 ans. Kantner, qui avait notamment jouĂ© sur la scĂšne du mythique festival de Woodstock en 1969, est mort des suites d'une crise cardiaque, prĂ©cise le journal californien, citant son agent de longue date et amie Cynthia Bowman. Avec des titres Ă  succĂšs comme "Somebody to Love" ou "White Rabbit", Jefferson Airplane a Ă©crit plusieurs hymnes du mouvement hippie. Lire notre article complet ici. 26 janvier - Colin Vearncombe - Le chanteur britannique Colin Vearncombe, plus connu sous le nom de Black, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 53 ans. L'artiste, qui est notamment cĂ©lĂšbre pour son titre Wonderful Life, Ă©tait plongĂ© dans le coma depuis un grave accident de voiture survenu le 10 janvier en Irlande. » Lire notre article complet en cliquant ici 20 janvier - Edmonde Charles-Roux - La romanciĂšre française, Ă©galement journaliste et rĂ©sistante, s'est Ă©teinte Ă  95 ans dans une maison de convalescence. Veuve de Gaston Defferre, elle avait Ă©tĂ© prĂ©sidente de l'AcadĂ©mie Goncourt. Elle reçoit le prix Goncourt en 1966 pour son premier roman, "Oublier Palerme". » Lire notre article complet en cliquant ici. 19 janvier - Ettore Scola - Le rĂ©alisateur italien est mort Ă  l'Ăąge de 84 ans cliquez ici pour en savoir plus 18 janvier - Glenn Frey - Glenn Frey, l'un des fondateurs et guitariste du groupe de rock amĂ©ricain Eagles, connu mondialement pour son titre "Hotel California", est dĂ©cĂ©dĂ© lundi 18 janvier, a annoncĂ© le groupe. "C'est avec le cƓur lourd que nous annonçons le dĂ©cĂšs de notre camarade, fondateur des Eagles, Glenn Frey, Ă  New York lundi", a Ă©crit le groupe sur son site web. 18 janvier - Leila Alaoui - La photographe franco-marocaine Leila Alaoui, griĂšvement blessĂ©e dans l'attentat de Ouagadougou, est dĂ©cĂ©dĂ©e le 18 janvier. La jeune femme Ă©tait reconnue dans son milieu professionnel, au Maroc, en France, ainsi qu'au Liban, oĂč elle vivait une partie de l'annĂ©e. 18 janvier - Michel Tournier - L'Ă©crivain Michel Tournier, l'un des grands auteurs français de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle, Prix Goncourt pour "Le roi des Aulnes" en 1970, est dĂ©cĂ©dĂ© le 18 janvier Ă  l'Ăąge de 91 ans, chez lui Ă  Choisel. 17 janvier - Clarence Reid alias Blowfly - Clarence Reid, le rappeur amĂ©ricain mieux connu sous son nom de scĂšne Blowfly, derriĂšre lequel il scandait des paroles crues, est dĂ©cĂ©dĂ©, a annoncĂ© son agent dimanche. Reid a officiĂ© comme auteur pour le label de Miami TK Records, oĂč il Ă©crivait des titres soul et funk dans les annĂ©es 1960 et 1970 pour des artistes de renom, avant de crĂ©er son propre personnage, Blowfly, relate Rolling Stone. PassĂ© au hip-hop en se faisant une spĂ©cialitĂ© des paroles vulgaires, Blowfly est considĂ©rĂ© comme "l'un des premiers rappeurs", selon le magazine. 17 janvier - Gottfried Honegger - Le cĂ©lĂšbre peintre et sculpteur suisse Gottfried Honegger est mort 17 janvier Ă  son domicile de Zurich, Ă  l'Ăąge de 98 ans. NĂ© en 1917, Gottfried Honegger a passĂ© son enfance chez ses grands-parents en Engadine canton des Grisons. AprĂšs des Ă©tudes Ă  l'Ecole des arts appliquĂ©s de Zurich, il a fondĂ© un atelier de graphisme, de dĂ©coration et de photographie en 1938. Il s'est fait un nom dans l'organisation d'expositions, dont l'Expo nationale de Zurich en 1939, et a mis Ă©galement sur pied la premiĂšre exposition itinĂ©rante d'art graphique en Suisse. 14 janvier - Alan Rickman - Alan Rickman est mort. L'acteur britannique de 69 ans, qui a jouĂ© dans des films aussi connus que "Harry Potter" oĂč il incarnait le professeur Rogue, "PiĂšge de cristal", "Robin des Bois" ou encore "Love Actually", est dĂ©cĂ©dĂ© des suites d'un cancer. 14 janvier - RenĂ© AngĂ©lil - RenĂ© AngĂ©lil, le mari de la chanteuse canadienne CĂ©line Dion, est mort Ă  l'age de 73 ans, a annoncĂ© son agent jeudi 14 janvier. "RenĂ© AngĂ©lil est dĂ©cĂ©dĂ© ce matin dans sa maison de Las Vegas aprĂšs un long et courageux combat contre un cancer. La famille demande Ă  ce que son intimitĂ© soit respectĂ©e" en attendant que davantage de dĂ©tails soient fournis, a prĂ©cisĂ© le porte-parole de l’imprĂ©sario. 10 janvier - David Bowie - La lĂ©gende du rock s'est Ă©teinte deux jours aprĂšs avoir fĂȘtĂ© ses 69 ans, deux jours aussi aprĂšs la sortie de son 25Ăšme et dernier album baptisĂ© "Blackstar". Le chanteur et compositeur, qui a bĂąti sa carriĂšre sur des rĂ©incarnations successives, Ă  travers les personnages de Ziggy Stardust, Aladdin Sane, ou du Thin White Duke, Ă©tait un touche-Ă -tout visionnaire qui aura influencĂ© des gĂ©nĂ©rations d'artistes. 8 janvier - Maria de Filippis - L'Italienne Maria Teresa de Filippis, qui fut la premiĂšre femme Ă  piloter une monoplace de Formule 1, est dĂ©cĂ©dĂ©e la nuit derniĂšre Ă  l'Ăąge de 89 ans, prĂšs de Bergame, a annoncĂ© samedi le Grand Prix Drivers Club GPDC. NĂ©e le 11 nov 1926, Mme de Filippis Ă©tait encore prĂ©sidente honoraire du GPDC, un club d'anciens pilotes de F1 fondĂ© en 1962 par le Français Louis Chiron et l'Argentin Juan Manuel Fangio, quintuple champion du monde. 7 janvier - AndrĂ© CourrĂšges - AndrĂ© CourrĂšges est mort jeudi 7 janvier 2015 Ă  92 ans. Symbole de la rĂ©volution vestimentaire des annĂ©es 1960, le couturier est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  son domicile de Neuilly-sur-Seine. AndrĂ© CourrĂšges, qui avait cessĂ© ses activitĂ©s professionnelles dans les annĂ©es 1990, "s'est Ă©teint aprĂšs un long combat de plus de trente ans contre la maladie de Parkinson", indique la maison dans un communiquĂ©. La mini-jupe, le vinyle ou encore la petite robe blanche. Les crĂ©ations de ce grand couturier ont durablement inspirĂ© les podiums et la rue. 6 janvier - Yves Vincent - Le comĂ©dien Ă  droite sur la photo connu pour ses seconds rĂŽles au cinĂ©ma dans les annĂ©es 60, de Hibernatus au Gendarme se marie, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 94 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici 5 janvier - Pierre Boulez - Le compositeur et chef d'orchestre français Pierre Boulez, 90 ans, figure majeure de la musique contemporaine, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Baden-Baden, en Allemagne, oĂč il habitait. 4 janvier - Michel Galabru - Acteur comique aux 250 longs-mĂ©trages, figure inoubliable des "Gendarmes" oĂč il tenait la vedette au cĂŽtĂ© de Louis de FunĂšs, Michel Galabru est mort dans son sommeil Ă  l'Ăąge de 93 ans. 2 janvier - Michel Delpech - "Pour un flirt avec toi", "Le Loir-et-Cher"... Le chanteur Michel Delpech s'est Ă©teint le samedi 2 janvier Ă  l'HĂŽpital de Puteaux Hauts-de-Seine des suites d'un cancer de la gorge samedi Ă  69 ans. 1er janvier - Natalie Cole - La chanteuse soul amĂ©ricaine Natalie Cole, fille de la lĂ©gende du jazz Nat "King" Cole et qui dut surmonter la drogue pour trouver sa propre voie, est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l'Ăąge de 65 ans. » Lire notre article complet en cliquant ici 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 123 28 septembre - Shimon Peres - Le prix Nobel de la paix et ancien prĂ©sident israĂ©lien Shimon Peres est dĂ©cĂ©dĂ© mercredi 28 septembre, deux semaines aprĂšs un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral, a annoncĂ© son mĂ©decin. Avec Shimon Peres disparaĂźt une figure historique, dernier survivant de la gĂ©nĂ©ration des pĂšres fondateurs de l'Etat d'IsraĂ«l et l'un des principaux artisans des accords d'Oslo qui ont jetĂ© les bases d'une autonomie palestinienne dans les annĂ©es 1990 et lui ont valu le Nobel de la paix.
Jedeviens les étoiles et la lune. Je deviens l'amant et l'aimé. Je deviens le vainqueur et le vaincu. Je deviens le maßtre et l'esclave. Je deviens le chanteur et la chanson. Je deviens le connaisseur et le connu. Je continue à danser alors, c'est la danse ou création éternelle. Le créateur et la création se fondent dans une plénitude de joie.
14 poĂšmes <23456Synonymes astre caprice lunaison manie nuitPhonĂ©tique Cliquez pour la liste complĂšte Ă©lan Ă©lança Ă©lançai Ă©lançaient Ă©lançais Ă©lançait Ă©lançant Ă©lanças Ă©lançùt Ă©lançons Ă©lans hĂąlaient hĂąlant hĂąlent hĂąlions hĂąlons hĂ©laient hĂ©lant HĂ©lĂšne hĂšlent hĂ©lion hĂ©lions hĂ©lons Ăźlien Ăźlienne Ăźliennes Ăźliens laçaient laçant ... Levez les yeux ! C'est moi qui passe sur vos tĂȘtes, Diaphane et lĂ©ger, libre dans le ciel pur ; L'aile ouverte, attendant le souffle des tempĂȘtes, Je plonge et nage en plein azur. Comme un mirage errant, je flotte et je voyage. ColorĂ© par l'aurore et le soir tour Ă  tour, Miroir aĂ©rien, je reflĂšte au passage Les sourires changeants du jour. Le soleil me rencontre au bout de sa carriĂšre CouchĂ© sur l'horizon dont j'enflamme le bord ; Dans mes flancs transparents le roi de la lumiĂšre Lance en fuyant ses flĂšches d'or. Quand la lune, Ă©cartant son cortĂšge d'Ă©toiles, Jette un regard pensif sur le monde endormi, Devant son front glacĂ© je fais courir mes voiles, Ou je les soulĂšve Ă  demi. On croirait voir au loin une flotte qui sombre, Quand, d'un bond furieux fendant l'air Ă©branlĂ©, L'ouragan sur ma proue inaccessible et sombre S'assied comme un pilote ailĂ©. Dans les champs de l'Ă©ther je livre des batailles ; La ruine et la mort ne sont pour moi qu'un jeu. Je me charge de grĂȘle, et porte en mes entrailles La foudre et ses hydres de feu. Sur le sol altĂ©rĂ© je m'Ă©panche en ondĂ©es. La terre rit ; je tiens sa vie entre mes mains. C'est moi qui gonfle, au sein des terres fĂ©condĂ©es, L'Ă©pi qui nourrit les humains. OĂč j'ai passĂ©, soudain tout verdit, tout pullule ; Le sillon que j'enivre enfante avec ardeur. Je suis onde et je cours, je suis sĂšve et circule, CachĂ© dans la source ou la fleur. Un fleuve me recueille, il m'emporte, et je coule Comme une veine au cƓur des continents profonds. Sur les longs pays plats ma nappe se dĂ©roule, Ou s'engouffre Ă  travers les monts. Rien ne m'arrĂȘte plus ; dans mon Ă©lan rapide J'obĂ©is au courant, par le dĂ©sir poussĂ©, Et je vole Ă  mon but comme un grand trait liquide Qu'un bras invisible a lancĂ©. OcĂ©an, ĂŽ mon pĂšre ! Ouvre ton sein, j'arrive ! Tes flots tumultueux m'ont dĂ©jĂ  rĂ©pondu ; Ils accourent ; mon onde a reculĂ©, craintive, Devant leur accueil Ă©perdu. En ton lit mugissant ton amour nous rassemble. Autour des noirs Ă©cueils ou sur le sable fin Nous allons, confondus, recommencer ensemble Nos fureurs et nos jeux sans fin. Mais le soleil, baissant vers toi son Ɠil splendide, M'a dĂ©couvert bientĂŽt dans tes gouffres amers. Son rayon tout puissant baise mon front limpide J'ai repris le chemin des airs ! Ainsi, jamais d'arrĂȘt. L'immortelle matiĂšre Un seul instant encor n'a pu se reposer. La Nature ne fait, patiente ouvriĂšre, Que dissoudre et recomposer. Tout se mĂ©tamorphose entre ses mains actives ; Partout le mouvement incessant et divers, Dans le cercle Ă©ternel des formes fugitives, Agitant l'immense nuage PoĂšmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poĂšme Commenter le poĂšme Imprimer le poĂšme Envoyer Ă  un ami Voter pour ce poĂšme 819 votes Quoique tes sourcils mĂ©chants Te donnent un air Ă©trange Qui n’est pas celui d’un ange, SorciĂšre aux yeux allĂ©chants, Je t’adore, ĂŽ ma frivole, Ma terrible passion ! Avec la dĂ©votion Du prĂȘtre pour son idole. Le dĂ©sert et la forĂȘt Embaument tes tresses rudes, Ta tĂȘte a les attitudes De l’énigme et du secret. Sur ta chair le parfum rĂŽde Comme autour d’un encensoir ; Tu charmes comme le soir, Nymphe tĂ©nĂ©breuse et chaude. Ah ! les philtres les plus forts Ne valent pas ta paresse, Et tu connais la caresse Qui fait revivre les morts ! Tes hanches sont amoureuses De ton dos et de tes seins, Et tu ravis les coussins Par tes poses langoureuses. Quelquefois, pour apaiser Ta rage mystĂ©rieuse, Tu prodigues, sĂ©rieuse, La morsure et le baiser ; Tu me dĂ©chires, ma brune, Avec un rire moqueur, Et puis tu mets sur mon coeur Ton oeil doux comme la lune. Sous tes souliers de satin, Sous tes charmants pieds de soie, Moi, je mets ma grande joie, Mon gĂ©nie et mon destin, Mon Ăąme par toi guĂ©rie, Par toi, lumiĂšre et couleur ! Explosion de chaleur Dans ma noire SibĂ©rie ! Chanson d’aprĂšs-midi PoĂšmes de Charles Baudelaire Citations de Charles BaudelairePlus sur ce poĂšme Commenter le poĂšme Imprimer le poĂšme Envoyer Ă  un ami Voter pour ce poĂšme 726 votes<23456Les poĂšmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZLes poĂštes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Quinage dans le sens du courant fait rire les crocodiles. Le secret des poissons Conte des Comores Autrefois, raconte-t-on, la mer Ă©tait inhabitĂ©e, car les poissons vivaient parmi les animaux de la forĂȘt. Ils se tenaient debout et marchaient fiĂšrement sur leur queue ! Un jour, Lion, le vieux roi rĂ©unit l’ensemble des animaux et leur dit - Mes amis, la princesse est en Ăąge de se

Nos parents nous les fredonnaient pendant notre enfance, et nous prenons plaisir Ă  les fredonner Ă  notre tour Ă  nos enfants
 “Dansons la capucine”, “Il Ă©tait une bergĂšre”, “Le Bon roi Dagobert”
 font partie de notre enfance. Mauis en y regardant de plus prĂšs, on se rend compte que les comptines ne sont pas toujours aussi tendres que nous le pensons
 Pour preuve, le chat de la MĂšre Michel qui finit vendu, ou pendu, ou encore les sous-entendus grivois que contiendrait “Au clair de la lune”
 Certaines, d’origine rĂ©volutionnaire ou populaire, peuvent ĂȘtre empreintes de violences Il Ă©tait une bergĂšre » ou Ne pleure pas Jeannette ». Les comptines auraient-elles un sens cachĂ© ?Pour autant, pas question de se priver du plaisir de les chanter avec nos enfants ! Car leur sonoritĂ©, leur musicalitĂ©, en font des chansonnettes qui restent gaies et lĂ©gĂšres ! Voici le sens cachĂ© de 10 comptines pour enfants. Dansons la capucineCette comptine se dansait dĂšs 1868 en formant une ronde. Les parents remarqueront la rĂ©pĂ©tition de certains sujets sensibles, comme celui de la misĂšre y’ a pas de pain chez nous ». On se moque d’une voisine qui est riche mais qui voit sa maison brĂ»ler Maman, pourquoi elle pleure la voisine ? », rĂ©ponse Parce que sa maison est en feu ». Autre couplet tout aussi sympathique Y'a du plaisir chez nous, on pleure chez la voisine, on rit toujours chez nous ».Maman les p’tits bateauxLa chanson Maman les p'tits bateaux » est une comptine enfantine française adaptĂ©e du roman Peter Ibbetson » de George du Maurier en 1891. Dans celle-ci, la maman se moque de son enfant aprĂšs plusieurs questions sous-entendues idiotes » en lui rĂ©pondant mais oui mon gros bĂȘta ».Le Bon Roi DagobertLa chanson Le Bon Roi Dagobert » date de 1750 et Ă©voque deux personnages historiques le roi mĂ©rovingien Dagobert Ier et son principal conseiller, saint Éloi. Certaines paroles font rĂ©fĂ©rence Ă  la pĂ©riode rĂ©volutionnaire et visent Ă  ridiculiser la royautĂ©. La plus connue est sans aucun doute Le bon roi Dagobert a mis sa culotte Ă  l'envers », qui fait tant rire les enfants. Autre phrase Le bon roi Dagobert craignait fort d'aller en enfer » et la rĂ©ponse cinglante de Saint Eloi Je crois bien ma foi que vous y irez tout droit ».C’est la MĂšre Michel C'est la mĂšre Michel » est une comptine française trĂšs populaire datant de 1820. Dans le texte, une allusion renvoie au chantage que l’on fait souvent aux enfants Donnez une rĂ©compense il vous sera rendu ». Quant Ă  la phrase Si vous m’ rendez mon chat vous aurez un baiser », elle sous-entend qu’il faudrait user de ses charmes pour obtenir quelque chose. Enfin, selon les versions, on peut avoir Ă©galement votre chat sera vendu ou pendu ». PlutĂŽt cruel, non ?Une souris verte Une souris verte » est une chanson enfantine trĂšs connue datant du XVIIIe siĂšcle. Les paroles font rĂ©fĂ©rence Ă  la guerre de VendĂ©e qui s’est dĂ©roulĂ©e au cours de la RĂ©volution française. La souris verte reprĂ©sente un officier vendĂ©en, capturĂ© par un soldat rĂ©publicain. Ce dernier le prĂ©sente Ă  ses supĂ©rieurs, mais s'ensuit la torture et la mise Ă  mort du prisonnier. A la fin de la chanson, le soldat finit par ĂȘtre rĂ©compensĂ© par une piĂšce de Ă©tait une bergĂšreCette comptine, qui date de 1860, est trĂšs dure pour les tout-petits. En effet, la bergĂšre, en colĂšre, tue son chaton. Et le comble de l’histoire, elle n’est mĂȘme pas punie par son pĂšre pour cet acte violent. Autre sens cachĂ© Laisser le chat aller au fromage » signifiait, en ancien français, perdre sa virginitĂ© avant le mariage ». Encore une allusion clair de la luneCette chanson trĂšs connue et populaire, datant du 18e siĂšcle, a un double sens du dĂ©but Ă  la fin. Dans Au clair de la lune », un garçon ne peut plus travailler le soir car il n’y voit plus rien. Il va donc demander Ă  Pierrot s’il a de la lumiĂšre, mais celui-ci Ă©tant dĂ©jĂ  au lit, lui conseille d’aller demander Ă  la voisine. Le sens cachĂ© renvoie encore une fois Ă  l’intimitĂ© des personnages. La plume, dĂ©formation de lume », lumiĂšre, et la chandelle sont deux symboles phalliques. La mĂ©taphore du feu Ă©voque la passion et l’ardeur sexuelle. Sans oublier des expressions de l’époque On bat le briquet » qui signifie faire l’amour. Et le Lubin » un moine perverti. On est loin de la simple comptine en honneur Ă  n’irons plus au boisNous n'irons plus au bois est une ronde enfantine française créée en 1753 par Madame de Pompadour, pour les enfants du village voisin. La chanson fait rĂ©fĂ©rence Ă  la pratique du libertinage sous Louis XIV et Ă  la fermeture des maisons closes avec notamment la phrase Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez ».Ne pleure pas JeannetteDans cette comptine pour le moins tragique, Jeannette est amoureuse de Pierre, mais ce dernier est en prison. Ses parents veulent alors la marier avec un prince ou un baron, mais cette dĂ©cision la rend malheureuse. Elle demande Ă  ĂȘtre pendue avec son Pierre pour Ă©viter ce triste sort. Ainsi se termine la chanson Et l'on pendouilla Pierre, et sa Jeannette avec ».Un petit cochonDans la chanson Un petit cochon », on comprend vite la douleur endurĂ©e par le pauvre cochon. Il est tout d’abord pendu au plafond, puis on lui tire la queue cinq fois de suite pour qu’il ponde des Ɠufs, donne du lait et encore plus fort pour de l’or.

Lescalier roulant qui assiste habituellement le dignitaire saoudien, ùgé de 81 ans, est tombé en panne au début de la descente. AprÚs un moment de flottement passé immobile sur une des marches supérieures, Salmane se résout finalement à achever sa descente à

1CinĂ©aste d’Accatone, de La passion selon Saint-Matthieu ou d’ƒdipe roi, Pasolini n’a pas l’image d’un cinĂ©aste comique, mĂȘme si ses adaptations, connues sous le nom de Trilogie de la vie, du DĂ©camĂ©ron, des Contes de Canterbury et des Mille et une nuits montrent assez qu’il existe chez lui un tropisme qui le pousse vers la truculence, le comique. Le rire ou la capacitĂ© de rire ne pourraient-ils ĂȘtre le dĂ©passement d’une conception tragique de l’existence ? Ne pourraient-ils permettre de prendre du recul par rapport au vĂ©cu ? Ne pourraient-ils enfin se confondre avec la capacitĂ© d’adhĂ©rer Ă  une vie incluant la mort ? 2Bien que Pasolini soit cataloguĂ© comme un cinĂ©aste tragique, la place donnĂ©e au comique, au rire est pourtant essentielle dans son Ɠuvre. Cette veine comique est particuliĂšrement importante dans les annĂ©es soixante. AmorcĂ©e explicitement dans La Ricotta 1962, elle se poursuivra au cours de la dĂ©cennie Ă  partir de la rencontre de deux acteurs que Pasolini fera fonctionner comme un couple de clowns TotĂČ et Ninetto Davoli. Ce couple, Ă  la fois poĂ©tique et structurel, se retrouve pour une vĂ©ritable trilogie comique Uccellacci e uccellini, La Terra vista dalla luna et Che cosa sono le nuvole ?. Dans le gĂ©nĂ©rique Ă  la fois Ă©crit et chantĂ© du premier de ces films, Pasolini prĂ©sente le couple, non en tant que personnages mais en tant qu’eux-mĂȘmes, acteurs et personnes l’absurde TotĂČ, l’humain TotĂČ, le fou TotĂČ, le doux TotĂČ Â» et l’innocent, le malin, un petit peu fourbe Davoli Ninetto » vont ĂȘtre entraĂźnĂ©s dans la triste ronde, dans la joyeuse ronde » qu’est la vie et qu’est le film. Tristesse et joie co-prĂ©sentes dans une mĂȘme ronde. Le gĂ©nĂ©rique de Uccellacci e uccellini donne ainsi une direction Ă  notre analyse, mais notre travail s’arrĂȘtera avant tout sur le dernier film qui rĂ©unit TotĂČ et Ninetto Davoli. En effet Che cosa sono le nuvole ? porte trĂšs loin la question de la relation comique/tragique et la question du rire ou plutĂŽt des diffĂ©rents types de rire, aussi bien dans la vie que dans l’art et plus profondĂ©ment peut ĂȘtre la question de la relation entre tristesse et joie. 1 Ce texte inachevĂ©, Ă©crit Ă  New-York en aoĂ»t 1966, peu de temps aprĂšs la prĂ©sentation d’Uccellacci ... 3Ce sont certainement les relations complexes entre ces deux sentiments qui expliquent pourquoi Pasolini lui-mĂȘme a des doutes quant Ă  sa capacitĂ© Ă  faire Ɠuvre comique. Dans Who is me / Qui je suis. PƓta delle ceneri / PoĂšte des cendres1, il avoue, revenant sur la pĂ©riode de misĂšre qu’il a vĂ©cue avec sa mĂšre, Ă  Rome, aprĂšs avoir fui le Frioul moi je vivais comme peut vivreun condamnĂ© Ă  morttoujours avec cette pensĂ©e comme un fardeau- dĂ©shonneur, chĂŽmage, mĂšre en fut rĂ©duite pendant quelque tempsĂ  faire la moi je ne guĂ©rirai plus de ce que je suis un petit-bourgeois,et que je ne sais pas sourire comme Mozart...Dans un film- intitulĂ© Des Oiseaux, petits et gros –j’ai essayĂ©, c’est vrai, de faire Ɠuvre comique,suprĂȘme ambition pour un Ă©crivain,- mais je n’y ai rĂ©ussi qu’en partieparce que je suis un petit-bourgeoiset que j’ai tendance Ă  tout dramatiser. 4Il me semble toutefois que dans sa trilogie comique », Pasolini est arrivĂ© Ă  surmonter cette tendance Ă  tout dramatiser, et Ă  joindre le sourire de Mozart et le rire populaire. Je pense qu’il y est parvenu car il n’a pas rompu avec l’hĂ©ritage comme certaines avant-gardes, ni jouĂ© formellement avec des collages post-modernes de cet hĂ©ritage. Pasolini est un hĂ©ritier assumant l’hĂ©ritage jusque dans la modernitĂ©, mais un hĂ©ritier critique, d’une tradition europĂ©enne, s’enracinant dans l’antiquitĂ© grĂ©co-latine et judĂ©o-chrĂ©tienne, dans la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale, la Renaissance et l’ñge baroque, jusque dans ses avatars modernes. Cet hĂ©ritage est revivifiĂ© par son expĂ©rience de la campagne frioulane et des marges populaires de Rome qui gardent encore des liens avec les racines premiĂšres de cette longue tradition... Ces liens permettront au petit-bourgeois » de tenter de faire Ɠuvre comique », et ainsi de poursuivre la suprĂȘme ambition » qui caractĂ©rise l’artiste. 5La tradition europĂ©enne a d’abord informĂ© son style Ă  partir du choix de la parodie ; Pasolini exhibe souvent ses sources, mais en jouant sur les distorsions, les oppositions. DĂšs ses premiers films, il passe de la parodie sĂ©rieuse qui crĂ©e des tensions dans l’Ɠuvre par le montage audio-visuel Bach et la modernitĂ© quart-mondiste d’Accatone, par exemple au burlesque, Ă  la farce qui parodie ouvertement les rĂ©fĂ©rences. Pasolini, toutefois, n’oublie jamais que la question du rire est existentielle, que le rire n’est pas nĂ©cessairement le dĂ©passement du tragique mais peut ĂȘtre sa dĂ©gradation nihiliste, alors qu’une autre voie est possible, Ă  partir du tragique, de la nostalgie, de la mort ou de la douleur, celle qui ouvre sur le rire Ă©merveillĂ© ou le sourire, celle qui ouvre Ă  la joie. Cette joie jaillit non d’un dĂ©passement dialectique du tragique mais au cƓur ou au creux mĂȘme des tensions terribles qui traversent les hommes. 2 Pour la filmographie de Pier Paolo Pasolini, consulter l’ouvrage de HervĂ© Joubert-Laurencin, Pasol ... 6Dans Che cosa sono le nuvole ? Qu’est-ce que les nuages ? 1967-68 Pasolini approfondit la rĂ©flexion sur la recherche de la vĂ©ritĂ© amorcĂ©e, sur le mode picaresque, dans Uccelacci e uccellini Des oiseaux petits et gros 1966, puis continuĂ©e, sur le mode burlesque, dans La Terra vista dalla luna La Terre vue de la lune 1966 sur le secret de la vie et de la mort2. 7Mais y a-t-il une vĂ©ritĂ© ? Si l’on perçoit un secret rĂ©pondant aux interrogations, en parler n’est-ce pas en perdre mĂȘme la sensation ? Ne pas se laisser troubler par tout ce qui semble montrer une voie, surtout pas par les paroles pĂ©remptoires des bavards impĂ©nitents que sont les donneurs de leçon, ceux qui croient dĂ©tenir la vĂ©ritĂ©... Se tenir au plus prĂšs de la rĂ©alitĂ© dans Uccelacci e uccellini, le corbeau, maĂźtre de la parole, mĂȘme s’il est le sceptique qui doute et qui questionne n’en est pas moins un donneur de leçons ; il finira dans l’estomac de TotĂČ et Ninetto. Rien ne vaut tant que la leçon de la fin –de la faim–, simplissime et drĂŽle. Le conte philosophique qu’est Uccellacci e uccellini n’est philosophique qu’au sens de certaines lumiĂšres du XVIIIe siĂšcle, celles d’une philosophie qui questionne la mĂ©taphysique et la morale, qui questionne la Foi. Cela ne va pas parfois sans quelque regret, et l’épisode mĂ©diĂ©val est Ă©clairant sur ce plan-lĂ . En ajoutant sa petite fleur aux Fioretti Pasolini rend hommage Ă  l’idĂ©al franciscain, mais l’admiration pour le pauvre d’Assise n’en relĂšve pas moins d’un certain comique cervantesque. On peut aimer Don Quichotte et en sourire ou en rire ; on peut trouver que, si la voie de François est poĂ©tiquement admirable, elle se heurte Ă  la rĂ©alitĂ© de la nature des oiseaux, petits ou gros. François lui-mĂȘme, dans le film, tentera de passer du prĂȘche poĂ©tique Ă  une analyse ouvrant sur une action politique faisant Ă©cho Ă  la thĂ©ologie de la RĂ©volution. La voie de la saintetĂ© est sans mesure, elle permet l’itĂ©ration perpĂ©tuelle du prĂȘche en espĂ©rant le miracle, cette ouverture dans le temps, mais dĂ©jĂ  au Moyen Âge les gros mangent les petits qui eux-mĂȘmes se querellent. La saintetĂ© reconnue par le peuple ouvre la voie aux marchands du Temple et les efforts pour les chasser de FrĂšre Cicillo, interprĂ©tĂ© par Innocenti TotĂČ, devient, par la force du temps, comique de rĂ©pĂ©tition et jeu carnavalesque. L’acte de violence sacrĂ©e s’est dĂ©gradĂ© en farce, mĂȘme si le spectateur en perçoit encore les vibrations. Cet Ă©pisode inclus dans la modernitĂ© de la fiction de premier niveau est Ă©clairĂ© par celle-ci. L’espace mĂ©diĂ©val est dĂ©jĂ  en ruine il est une trace dans le temps de ce qui a Ă©tĂ©, un reste de la beautĂ© architecturale contemporaine de la quĂȘte de la saintetĂ© franciscaine, une mesure dans l’Histoire. Il permet au conte de s’inscrire dans l’épaisseur du temps ; il est vu Ă  partir du mĂȘme espace / temps que celui des quartiers dĂ©shĂ©ritĂ©s, d’une bretelle d’autoroute en construction, d’un espace suburbain inhabitable oĂč la nature est devenue friche, oĂč l’espace encore paysan, mais certainement bientĂŽt abandonnĂ©, s’étale entre un chemin pour putains et une piste d’aĂ©roport, un lieu pour satisfaire encore des besoins scatologiques et sexuels. RacontĂ© par le corbeau, le message christique du conte franciscain, relu Ă  la lumiĂšre de Marx, ne peut qu’ĂȘtre source d’un comique lucide et dĂ©sespĂ©rant. 8Est-il possible de croire encore en des utopies, mĂȘme politiques, de les entrevoir ? Seule la rĂ©ponse du corps Ă  ses besoins immĂ©diats –avoir faim ou avoir envie de baiser par exemple– peut ĂȘtre entendue par TotĂČ et Ninetto immĂ©diatetĂ© du moment qui laisse en suspens un avenir possible, mais qui permet encore Ă  la vie de circuler. Y a-t-il plus belle fin pour le corbeau, Ă  la fois mĂ©canique et mĂ©lancolique, qui tente de prĂȘcher la bonne parole rĂ©volutionnaire et critique Ă  nos deux innocents, que de finir rĂŽti ? Auto-portrait plein d’auto-dĂ©rision que celui de Pasolini en corbeau intellectuel. Mais le cinĂ©aste poĂšte, lui, accompagne nos deux funambules qui s’enfoncent, comme Charlot et Colette Godard, dans un espace peut-ĂȘtre encore plus inhabitable que celui filmĂ© par Chaplin dans Les Temps modernes... Toutefois, au-delĂ  du rire et de la cruautĂ© amĂšre et dĂ©sespĂ©rĂ©e, la tendresse que le cinĂ©aste et le spectateur vouent aux personnages, fait de l’Ɠuvre un lieu habitĂ©. Mais cette tendre amertume ne caractĂ©rise-t-elle pas pour Pasolini l’échec relatif Ă  faire Ɠuvre comique ? Le couple TotĂČ et Ninetto l’incitera pourtant Ă  persĂ©vĂ©rer dans cette voie. 9Dans La Terra vista della luna, TotĂČ et Ninetto se retrouvent Ă  nouveau en couple burlesque pĂšre/fils dans l’espace suburbain de Rome. La fiction, irrĂ©aliste en apparence, touche au plus prĂšs du vĂ©cu des rapports affectifs et/ou sexuels. La banane blonde du fils et la perruque rouge du pĂšre, leur dĂ©marche respectivement dansante ou faussement mĂ©canique traversent le film oĂč tous les possibles des dĂ©sirs peuvent s’exprimer. Pasolini tourne en dĂ©rision l’inconscient freudien, nous fait rire de nos pulsions et nous fait rĂȘver de la rĂ©alisation possible du rĂ©el que nous portons en nous. Épisode d’un film Ă  sketches comme c’était la mode Ă  cette Ă©poque-lĂ  dans la production italienne intitulĂ© Le Streghe Les SorciĂšres, La Terra vista della luna ne raconte pas une histoire de sorciĂšre mais une fable fĂ©erique qui transfigure sans la dĂ©figurer la rĂ©alitĂ©. Comme Le petit Poucet renvoie Ă  un univers social aussi dur que celui que Vauban dĂ©crit dans La DĂźme royale, le film de Pasolini renvoie Ă  la rĂ©alitĂ© sociale et politique de la Rome de son Ă©poque, en dĂ©tournant les codes du cinĂ©ma nĂ©o-rĂ©aliste et en les croisant avec le burlesque, selon une poĂ©tique du rĂ©el qui ne peut qu’habiter la fiction, la fable. Le jeu des acteurs met l’accent avant tout, derriĂšre les maquillages et les costumes, sur la rĂ©alitĂ© des corps des acteurs, le grain de leur voix, le rythme de leur diction, qui accompagne le rythme des corps. Ainsi se marient dans leur personnage respectif les corps et les voix de Toto et de Ninetto Davoli sans eux le rire et le sourire ne pourraient pas surgir... Ils communiquent leur force comique, leur Ă©nergie dansante Ă  tous les autres acteurs, comme Sylvana Mangano –combien discrĂšte– ou Laura Betti dĂ©guisĂ©e en touriste accompagnĂ© de sa femme, qui est un homme dĂ©guisĂ©e en femme. Pasolini joue sur l’inversion carnavalesque de type populaire, s’amuse des clichĂ©s machistes Sylvana Mangano, qui figure la seconde Ă©pouse, est l’épouse idĂ©ale puisqu’elle est belle, et sourde et muette ! ! ! Elle est parfaite au logis, et se prĂȘte Ă  toutes les combines que le pĂšre et le fils inventent pour s’en sortir, et en particulier Ă  un simulacre de suicide –il s’agit de rĂ©colter de l’argent de touristes Ă©mus de la misĂšre de cette pauvre femme– en se jetant du haut du ColisĂ©e... Ce sera sans succĂšs, mais Ă  la fin de l’épisode Assurdina Cai succombera vĂ©ritablement en glissant sur une peau de banane. La situation la plus Ă©culĂ©e comme dĂ©clencheur du rire vire Ă  la farce cruelle. Mais la cruautĂ© ne s’exerce pas sur les personnages... Elle naĂźt de la distance interstellaire qui permet de juger, d’en haut, une situation rĂ©elle cruelle, de faire du rire un instrument du jugement politique et du sourire l’expression de la tendresse que l’on peut porter aux personnages qui traversent le film, Ă  commencer par les Miao, pĂšre et fils... Et Assurdina morte, aprĂšs l’enterrement, elle reviendra en fantĂŽme bien en chair reprendre son rĂŽle de fĂ©e du logis auprĂšs des Miao, pĂšre et fils. De toute façon, vu de la lune, comme l’inscrit le carton final Être mort ou vivant, c’est du pareil au mĂȘme ». 10Si les deux premiers films avec TotĂČ et Ninetto Davoli sont ancrĂ©s dans la tradition comique italienne, ils s’inscrivent dans un espace plus large qu’on pourrait assez facilement rĂ©fĂ©rer Ă  l’espace europĂ©en le comique picaresque, le conte philosophique du XVIIIe siĂšcle, la farce, l’apologue, mais aussi les formes comiques plus populaires du cirque, du music-hall et du cinĂ©ma burlesque d’un Chaplin repeint, en parodiant le pop-art, aux couleurs criardes du monde contemporain. 11Le film clĂŽturant la trilogie du couple TotĂČ et Ninetto poursuivra plus en profondeur, sous la simplicitĂ© apparente de la fable, l’exploration de toutes ces catĂ©gories qui dĂ©clenchent le rire. 3 Pour l’intertextualitĂ©, le chapitre de Pasolini portrait du poĂšte en cinĂ©aste, citĂ© dans la note ... 4 VĂ©ritablement chrĂ©tienne, comme Polyeucte de Corneille ou Le vĂ©ritable Saint-Genest de Rotrou, ell ... 12Dans Che cosa sono le nuvole ?, pour la troisiĂšme et derniĂšre fois, le cinĂ©aste retrouve le couple comique » et poĂ©tique » formĂ© par TotĂČ et Ninetto Davoli. Il s’agit maintenant de percer les secrets du rapport de la vie et de l’art, de l’énigme des destinĂ©es et peut-ĂȘtre du secret de la crĂ©ation... Le questionnement et les intertextes3 avec lesquels Pasolini Ă©crit son film semblent renvoyer Ă  une conception tragique de l’existence en effet, dans Qu’est-ce que les nuages ? Pasolini revisite Othello Ă  la lumiĂšre de La Vie est un songe et de l’Ɠuvre peint de VĂ©lasquez ; mais il s’agit pour Pasolini de faire des relectures du tragique et de la mimĂȘsis de l’ñge baroque Ă  partir du comique. Est-ce pour montrer une dĂ©gradation progressive de l’Art par rapport au siĂšcle Ă©lisabĂ©thain et au SiĂšcle d’or ? Une dĂ©gradation vĂ©cue Ă  la lumiĂšre d’une lecture biaisĂ©e des catĂ©gories de la PoĂ©tique d’Aristote l’univers tragique et la forme de la tragĂ©die Ă©tant jugĂ©s comme supĂ©rieurs Ă  l’univers comique et Ă  la forme de la comĂ©die. Mais peut-ĂȘtre cet Ăąge baroque n’est-il pas aussi tragique qu’on voudrait bien le croire ne tourne-t-il pas le dos Ă  la tragĂ©die antique ou chrĂ©tienne4, ne poursuit-il Ă  sa maniĂšre le courant comique de la fin du Moyen Âge et du dĂ©but de la Renaissance ? L’ñge baroque n’est-il pas l’ñge de Don Quichotte, des premiers romans picaresques, des comĂ©dies de Shakespeare, et un peu plus tard de CalderĂłn qui Ă©crit aussi bien des Autos Sacramentales que des comedias aussi bien comiques que tragiques, l’ñge encore des peintures de VĂ©lasquez chez qui le tableau se fait scĂšne, comĂ©die de cour, comĂ©die du peintre en grand courtisan, des grandes comĂ©dies de Corneille alors que la comĂ©die italienne triomphe aussi sur les scĂšnes europĂ©ennes. L’Ɠuvre comique, malgrĂ© certains doctes, plus particuliĂšrement français, n’est pas dĂ©valuĂ©e au profit du tragique. On retrouve donc ce courant dans la Trilogie de la vie. En effet, Pasolini, en conviant le spectateur Ă  un spectacle populaire comique, celui de Pupi siciliens ou napolitains qui jouent Othello, paraĂźtra, par la farce et la caricature, dynamiter le tragique et réécrire, dans une dimension autre, la poĂ©sie de la piĂšce de Shakespeare. Mais Shakespeare n’est-il pas autant un grand comique qu’un grand tragique ? Dans Othello la tragĂ©die domestique s’appuie sur un vieux fond comique, celui des fabliaux mĂ©diĂ©vaux et celui des historiettes de la Renaissance. 13En revisitant quelques grandes Ɠuvres, dans un court-mĂ©trage de 22 minutes, Pasolini fait parcourir au spectateur, toute la gamme du rire europĂ©en, anglais ou espagnol, italien ou français, pour mieux l’entraĂźner, par le rire ou le sourire, vers la romance ou le pathĂ©tique de l’énigme de la vie et de l’art, et surtout vers le rire Ă©bloui et le sourire Ă©panoui devant la merveille, tout aussi Ă©nigmatique, qu’est la crĂ©ation. 14Le film s’ouvre sur un travelling d’accompagnement de deux marionnettistes dont le premier porte, soutenu par son second, une grande marionnette sur le dos ils viennent l’accrocher au mur de planches sur lequel se trouvent dĂ©jĂ  accrochĂ©es de grandes marionnettes Ă  fils, en costumes approximativement du XVIe siĂšcle. Une seule place est libre ; la nouvelle marionnette sera suspendue lĂ ... recevant la vie de deux gifles amicales que lui donne son crĂ©ateur. La marionnette s’anime d’un rire Ă©panoui auquel rĂ©pond le visage rĂ©joui du marionnettiste. DiscrĂšte, la rĂ©fĂ©rence Ă  Collodi n’en est pas moins prĂ©sente. Comme Gepetto, le marionnettiste insuffle la vie Ă  sa marionnette... et les marionnettes Ă  fils qui forment la troupe sont toutes des marionnettes humaines, mĂȘme si leurs poignets sont rattachĂ©s Ă  des fils. Le rapport entre l’art et la vie est ainsi montrĂ©, en une naissance sous le signe de la joie et de l’étonnement. La nouvelle marionnette, jouĂ©e par Ninetto, dont le visage juvĂ©nile est peint en noir, ne comprend pas sa joie. Ce sera une marionnette au visage ĂągĂ©, peint en vert, jouĂ©e par TotĂČ, qui lui expliquera la cause de son contentement. Un lien se noue entre les spectateurs et ces deux personnages, accompagnĂ©s par le chƓur des autres marionnettes lien de sympathie liĂ© Ă  celui de la joie d’ĂȘtre lĂ , en vie. En ce prĂ©lude du film, la premiĂšre leçon vient du commentaire de la marionnette ĂągĂ©e, au visage vert Ă  l’exclamation de Ninetto Que je suis content ! », le premier commentaire est lui aussi exclamatif, mais l’exclamation introduit une fĂȘlure nostalgique Tu en as de la chance » ; mais Ă  la question plus directe de Ninetto —Pourquoi je suis si content ?— TotĂČ rĂ©pond Parce que tu es nĂ© ». 15La naissance est source de joie. Le souffle vital amĂšne le sourire sur le visage des crĂ©ateurs, sur la crĂ©ature venant Ă  la naissance, sur le visage de ses compagnons les plus proches, mĂȘme si leur sourire est moins Ă©panoui, car leur expĂ©rience leur a appris que la naissance va vers la mort, inclut la mort. La bande son le rappelle la chanson que l’on entend dĂšs le premier plan, hors-champ, accompagne la naissance par une tonalitĂ© Ă©lĂ©giaque, tant au niveau de la mĂ©lodie que des paroles. Celui qui chante est montrĂ© par un plan de coupe et le spectateur l’identifie comme un Ă©boueur car il porte une poubelle avant que, dans le plan suivant, la marionnette de Ninetto ne pose la question sur ce qu’il entend et ne comprend pas. LĂ  encore c’est la marionnette de TotĂČ qui va l’initier Ă  la vie. 16TotĂČ et Ninetto reforment un couple celui qui sait, celui qui est innocent et doit apprendre. Mais TotĂČ peut-il tenir le rĂŽle du mentor ? En tout cas, c’est bien le rĂŽle qui lui est dĂ©volu par Pasolini quand les fils de la marionnette ne sont pas manipulĂ©s par le marionnettiste. AccrochĂ©s tout au long d’un mur de planches, ces marionnettes interprĂ©tĂ©es par des acteurs en chair et en os Ă©chappent, par leur visage, l’autonomie de leur mimique, leurs paroles, au rĂŽle auquel ils semblent assignĂ©s par leur costume et leur maquillage. Le visage vert de TotĂČ et le visage noir de Ninetto renvoient Ă  la symbolique de rĂŽles emblĂ©matiques de la comĂ©die des humeurs, humeur bilieuse, humeur noire envie, jalousie, mĂ©lancolie, colĂšre... mais renvoient aussi Ă  la figure du maure jouĂ© par un acteur blanc, Othello, et Ă  son Ăąme damnĂ©e, Iago. Toutefois, pour l’instant, l’action de la fable n’a pas commencĂ©. Ce qui se joue dans cette antichambre d’un théùtre de marionnettes est ce lien entre des acteurs qui sont avant tout des personnes le rĂŽle est en accord avec l’ĂȘtre. C’est TotĂČ, marionnette vĂ©ritablement animĂ©e, et non Iago, qui parle Ă  Ninetto qui vient juste de recevoir le souffle de la vie... TotĂČ venu plus tĂŽt que ce dernier Ă  la vie peut lui communiquer son savoir, soutenu par l’accord de tout le chƓur des marionnettes. DĂšs la premiĂšre sĂ©quence, Pasolini confĂšre une double dimension Ă  ses personnages. 5 Le montage visuel de la micro-sĂ©quence d’ouverture, avec l’alternance des travellings d’accompagne ... 17Si l’Ɠuvre s’ouvre sous le signe de la joie, du rire de l’ĂȘtre venant Ă  la vie... la mort elle aussi est prĂ©sente. L’explication de TotĂČ sur le sens de la prĂ©sence du chanteur Ă  proximitĂ© d’oreille sonne comme la loi mĂȘme de toute vie. Le jeu de TotĂČ prĂȘte encore Ă  sourire mimiques, voix, simplicitĂ© des paroles comme de la diction mettent Ă  distance le pathos du chant et le tragique de la loi Ă©noncĂ©e. Les autres marionnettes sont au courant. Ninetto, l’innocent, doit tout apprendre on naĂźt, on meurt. Si le marionnettiste donne la vie, l’éboueur Ă©vacue le mort, comme tout dĂ©chet de la vie. Son rĂŽle est simple il va et vient, charge et dĂ©charge les dĂ©chets... Et le spectateur comprend que Ninetto est nĂ© pour combler le vide laissĂ© par un mort. La chanson dit sur le mode sentimental le triomphe de la male mort, cette mauvaise herbe, suave pourtant, car elle se confond avec l’amour, poussĂ©e par le vent vers le ciel, un ciel bien funeste, mais empreint de cette morbidesse qui fait le charme de la mĂ©lancolie maniĂ©riste5. 6 Pasolini a lu peu de temps avant le tournage le livre de Michel Foucault Les mots et les choses, d ... 7 Le titre du film La Terre vue de la lune dont la projection selon un procĂ©dĂ© totalement anti-rĂ©ali ... 18Et alors que la chanson se poursuit, la camĂ©ra quitte l’espace des marionnettes pour cadrer, en plongĂ©e, un sol poussiĂ©reux, battu par le vent qui soulĂšve des feuilles mortes. La camĂ©ra balaie l’espace une affiche traĂźne par terre, d’autres sont accrochĂ©es Ă  une palissade ; toutes sont de grands posters dĂ©fraĂźchis reproduisant des Ɠuvres de VĂ©lasquez ; toutes sont barrĂ©es de bandes de papier vert, jaune ou rouge annonçant des spectacles, celui d’hier, celui de demain ou prochainement, celui d’aujourd’hui. La camĂ©ra Ă©pouse un mouvement de hier vers demain pour revenir sur aujourd’hui oĂč se joue Che cosa sono le nuvole ? regia Pier Paolo Pasolini ». L’annonce, sur de larges bandes de papier vert, est collĂ©e sur une grande reproduction des MĂ©nines. Le dispositif de la signature du cinĂ©aste, par sa simplicitĂ©, sa pauvretĂ© qui renvoie aux tournĂ©es populaires, troupe de théùtre ou cinĂ©ma ambulants, joue en contraste humoristique avec le dispositif de VĂ©lasquez oĂč la signature se lit dans l’auto-portrait du peintre en majestĂ©, maĂźtre de l’Ɠuvre, certainement, puisqu’il l’a mise en scĂšne, en s’y incluant... Par ce dĂ©calage, Pasolini met en scĂšne ce qui pourrait ĂȘtre le commentaire du tableau6 regardant du cĂŽtĂ© des spectateurs et non du cĂŽtĂ© du sujet apparent, c’est-Ă -dire, comme tous les personnages regardant les commanditaires de l’Ɠuvre, le roi et la reine, dont on aperçoit le reflet dans le petit miroir convexe qui restitue le quatriĂšme mur ; le peintre n’est plus alors qu’un serviteur, mĂȘme s’il arbore sur sa poitrine l’insigne de la croix de Malte qu’il a obtenue. La reproduction de VĂ©lasquez est lĂ©gĂšrement dĂ©collĂ©e du chĂąssis sur lequel elle a Ă©tĂ© tendue. En bas, Ă  gauche de l’écran, elle bouge lĂ©gĂšrement, comme un rideau de scĂšne ouvrant sur de l’obscur, du nĂ©ant... et ce rideau est formĂ© de la reproduction d’un morceau de la toile dont nous apercevons le chĂąssis, toile qu’est censĂ© peindre le peintre reprĂ©sentĂ©. Les autres reproductions sont elles aussi ternies par la poussiĂšre ou dĂ©chirĂ©es par le vent ou les intempĂ©ries. Le mouvement d’appareil, l’angle de prise de vue, les Ɠuvres inscrites dans un temps double –celui des Ɠuvres de Pasolini et celui de l’Histoire de l’Art7– soulignent un processus d’entropie que redoublent les paroles de la chanson qui se poursuit. 8 L’Histoire du Roi Mage errant est bien un projet de Pasolini qu’il n’a pu rĂ©aliser ; le projet des ... 19Ce prĂ©lude au spectacle devient cinĂ©matographiquement l’équivalent des VanitĂ©s de l’ñge baroque malgrĂ© la tension humoristique que nous avons soulignĂ©e, ce qui domine cette sĂ©quence est la MĂ©lancolie. Cette dimension Ă©tait prĂ©sente dans la premiĂšre sĂ©quence, mais elle est redoublĂ©e ici, accentuĂ©e encore par les titres La Terre vue de la lune qui a eu lieu hier », L’Histoire du Roi Mage errant –qui n’a donc plus d’étoile qui le guide, plus de bonne nouvelle– qui sera donnĂ©e demain » et Les Mandolinistes8 qui sortiront prochainement », et plus particuliĂšrement par la question qui se pose aujourd’hui », suspens interrogatif du titre Qu’est-ce que les nuages ? 20Est-ce une question rhĂ©torique dĂ©sabusĂ©e portant sur ces Ă©lĂ©ments Ă©phĂ©mĂšres poussĂ©s par le vent ? Est-ce une rĂ©fĂ©rence au seul amour de l’Étranger dans le poĂšme liminaire des Petits poĂšmes en prose de Baudelaire ? Seule la fin du film nous permettra de rĂ©pondre Ă  ces questions car pour l’instant, par un montage cut, sans transition, la camĂ©ra amĂšne le spectateur dans une salle de spectacle Ă  l’italienne rĂ©duite Ă  son dispositif le plus dĂ©pouillĂ©, car sans aucune fioriture une salle, une scĂšne, un rideau, des coulisses et des cintres. Ce dispositif, le spectateur de cinĂ©ma le dĂ©couvrira progressivement au cours du spectacle de pupi inclus dans le spectacle filmique. Ce spectacle dans le spectacle n’est pas le spectacle annoncĂ© par l’affiche du prĂ©lude, qui est le titre du sketch inclus lui-mĂȘme dans Caprice Ă  l’italienne. La tension entre le titre poĂ©tique du film et celui de la forme caprice » incluant fantaisie et pour le spectateur français comique Ă  l’italienne », renvoyant Ă  une comĂ©die de mƓurs avatar fantaisiste du nĂ©o-rĂ©alisme, va s’accentuer et en mĂȘme temps se dĂ©nouer formellement dans le spectacle de pupi Ă©videmment attendu par le spectateur de cinĂ©ma depuis la premiĂšre sĂ©quence. Un rideau sombre, d’un bleu nuit d’encre, s’ouvre le spectacle commence. Othello comĂ©die des humeurs, farce tragique ? 21Deux pupi sont sur scĂšne TotĂČ au visage vert incarne l’envieux Iago, Ciccio Ingrassia, un Roderigo, long, l’air passif, prĂȘt Ă  se laisser contaminer par Iago. Les premiers rires Ă  Ă©clater sur scĂšne sont ceux de Iago dĂ©mesurĂ©s, sarcastiques, ils sont l’expulsion mĂȘme des humeurs d’un corps enflĂ© d’envie et de mĂ©chancetĂ©. Le rire de Iago est le rire nihiliste de celui qui envie, qui cherche sa revanche dans la manipulation, qui rit de ses propres stratagĂšmes. Rires de supĂ©rioritĂ©, les rires de Iago sont l’extĂ©riorisation la plus physique du dĂ©goĂ»t mĂȘlĂ© d’envie qu’il ressent face Ă  l’expression de l’amour. Sa jalousie sociale face Ă  la rĂ©ussite d’Othello, Ă  la nomination de Cassio est doublĂ©e par la rĂ©pulsion/fascination qu’exerce sur lui le couple Othello-DesdĂ©mone. L’acte physique amoureux est cochon pour Iago, surtout quand c’est un noir qui le commet avec une blanche. Le racisme et la sexualitĂ© sont parmi les ressorts premiers de la mĂ©canique du rire. Mais ici les rires de Iago sont manifestement trop nĂ©gatifs pour entraĂźner l’adhĂ©sion du public. 22Iago est bien le maĂźtre de l’intrigue qui se joue sur scĂšne mais cette intrigue est une farce, le stratagĂšme mis en place est grossier. Si Iago se sent supĂ©rieur aux autres, le spectateur de théùtre se sent supĂ©rieur Ă  Iago. Ce dernier est bien le mĂ©chant que le spectateur rejette, et les rires de Iago, ses mimiques dĂ©goĂ»tĂ©es ou satisfaites, provoquent les cris, les huĂ©es du public. Pasolini se sert de TotĂČ pour revenir au vieux fond mĂ©diĂ©val de la farce qui a nourri la nouvelle de Cinthio et la piĂšce de Shakespeare. Ce vieux fond mĂ©diĂ©val alimente aussi, parce qu’elle le recoupe, une conception du personnage mue par diffĂ©rentes humeurs. Pasolini, en jouant sur les maquillages et le jeu des marionnettes reprend Ă  son compte, mais en faisant certains Ă©carts la comĂ©die des humeurs de Ben Jonson. 23Tout le monde sait, et les spectateurs du théùtre de marionnettes les premiers, que la farce tournera au tragique. Iago est un monstre grossier, mais les autres se perdront dans ses stratagĂšmes. L’amour innocent entre DesdĂ©mone et Othello culmine dans la scĂšne des cerises. L’artifice des marionnettes et de la scĂšne fait ressortir la prĂ©sence charnelle de l’échange des cerises la sensualitĂ© innocente se lit sur les visages, les sourires. La proximitĂ© de la bouche, des dents, de la langue amĂšne alors le spectateur de cinĂ©ma Ă  participer Ă  l’allĂ©gresse des amants. La comĂ©die se fait tendre. Le vivant est prĂ©sent, derriĂšre les maquillages, l’artifice de la scĂšne. Le cinĂ©ma, par les plans rapprochĂ©s et les gros plans, saisit ainsi la possibilitĂ© d’une relation pleine des sentiments et des corps. Ce jeu d’amour amĂšne le sourire sur les visages des personnages et des spectateurs. À cette scĂšne rĂ©pondront les minauderies de Cassio et de Bianca centrĂ©es sur un petit oiseau empaillĂ©. Le comique, Ă  nouveau, repose sur l’artifice opposĂ© au vivant, sur le couple faux par rapport au couple vrai. Mais cette vĂ©ritĂ©, inconsciente, est fragile. 24Le pouvoir de Iago pourra s’exercer sur les autres parce qu’à un moment chacun des personnages se rĂ©duira Ă  une humeur, un sentiment, un affect. Cette rĂ©duction est-elle inhĂ©rente au personnage ? Le fruit de la volontĂ© du manipulateur de marionnettes ? 25DesdĂ©mone, Ă  l’acte 3 et 4, rĂ©gresse dans un infantilisme qui la rĂ©duit Ă  l’état d’objet. Avec sa poupĂ©e, chantant une comptine, ou faisant sa petite priĂšre, elle n’est plus que la caricature de l’innocence. Elle est prĂȘte Ă  recevoir les gifles, puis la violence meurtriĂšre d’Othello. Othello lui aussi a changĂ© prisonnier de sa naĂŻvetĂ©, il est incapable de saisir la mĂ©chancetĂ© de Iago, et surtout de sentir qu’il porte en lui, comme DesdĂ©mone, des Ă©lĂ©ments nĂ©gatifs dont a pu jouer Iago. Cette transformation du couple provoque Ă©videmment les rires jubilatoires de Iago, et les rĂ©actions indignĂ©es du public. La relation entre la scĂšne et la salle suit la montĂ©e de la farce jusqu’à son basculement tragique qui se jouera pourtant encore sur le mode carnavalesque. Le spectateur de cinĂ©ma peut continuer Ă  rire ou Ă  sourire Ă  la fois de la montĂ©e des affects montrĂ©e d’une maniĂšre parodique et du spectacle de la salle... pourtant Ă  la diffĂ©rence du spectateur de théùtre, il a en contrepoint une vision des coulisses. La dimension mĂ©lancolique rĂ©pond Ă  la farce tragique 9 Contemporaine du film, la piĂšce de théùtre intitulĂ©e CalderĂłn, qui joue sur un dispositif théùtral ... 26La sĂ©quence des cerises a Ă©tĂ© comme un Ă©cho affaibli, dans le cadre de la comĂ©die des sentiments, de la possibilitĂ© de la joie dans l’ĂȘtre lĂ  au monde, joie ressentie dans la sĂ©quence d’ouverture ; le montage en alternance du spectacle de la scĂšne et de celui qui se dĂ©roule en coulisse permettra une rĂ©flexion mĂ©lancolique Ă  partir des coulisses sur la comĂ©die des passions qui se joue sur la scĂšne. Othello, des coulisses, ne comprend pas ce qui se passe sur scĂšne ni l’attitude de Iago, ni sa propre attitude. StupĂ©faction, horreur, dĂ©tresse. Le dĂ©sarroi et les larmes. Othello voudrait comprendre. Iago lui livre quelques clefs. Le nihiliste envieux se transforme en tendre mĂ©lancolique Nous ne sommes que le rĂȘve d’un rĂȘve »9... Nous ne pouvons pas nous comprendre, Ă  peine toucher Ă  notre vĂ©ritĂ© par l’attention sensible portĂ©e Ă  nos affects, mais cette vĂ©ritĂ©, fugitivement ressentie, Ă©chappe Ă  tout discours. Subir alors ce que nous sommes, des marionnettes manipulĂ©es par un destin qui rĂ©git la comĂ©die du haut des cintres ? Le maĂźtre du rĂ©cit est le maĂźtre des destinĂ©es et celles-ci se confondraient avec ce qu’inconsciemment nous sommes ? Le dialogue entre Iago et Othello renvoie Ă  La vie est un songe de CalderĂłn et la piĂšce d’Othello, au théùtre dans le théùtre Ă  l’intĂ©rieur du dispositif global du spectacle de marionnettes. Othello, Iago, DesdĂ©mone, tous doivent jouer leur rĂŽle dans le spectacle qui s’est Ă©crit Ă  la fois avec eux et sans eux. Le dĂ©doublement, le jeu avec les coulisses ne peuvent qu’amener un sourire nostalgique et attristĂ© sur les lĂšvres de Iago et du spectateur de cinĂ©ma. Othello, des coulisses, pleure devant la mĂ©chancetĂ© inexplicable de Iago et la sienne propre Pourquoi je suis mĂ©chant ? Mais pourquoi ? ». Les coulisses n’ont aucune prise sur la scĂšne. La MĂ©lancolie, la tristesse, face aux passions dĂ©chaĂźnĂ©es par la structure mĂȘme du drame sont impuissantes. La farce tragique doit se dĂ©rouler implacablement... Pourtant le metteur en scĂšne de cinĂ©ma, l’auteur fait bifurquer le spectacle. 27Le spectacle des coulisses n’est pas vu par les spectateurs du spectacle de marionnettes. Ces derniers ne peuvent que participer de plus en plus bruyamment au drame des pupi. Comme dans tout spectacle populaire, ils prennent partie, tentent de dĂ©noncer le mĂ©chant Iago et ses horribles stratagĂšmes... Mais Othello ne peut entendre les avertissements, insinuations et dĂ©nonciations. Comme dans la nouvelle de Cinthio, comme dans la piĂšce de Shakespeare, entraĂźnĂ© par l’esprit malin de Iago, Othello est dupe d’une vision tronquĂ©e et se laisse submerger par les passions mauvaises, la jalousie, les pulsions de mort. Il se reconnaĂźt comme le mĂ©chant et s’étonne, lui, l’amoureux innocent, de sa mĂ©tamorphose Pourquoi ? Mais pourquoi ? ». La question ne l’arrĂȘtera pas. La rĂ©flexion prĂ©sente en coulisses, pas plus que les avertissements des spectateurs ne peuvent arrĂȘter Othello. Il se prĂ©cipite sur DesdĂ©mone, qui ne se prĂȘte plus, comme pour la premiĂšre gifle reçue, au jeu sado-masochiste soufflĂ© par le marionnettiste, ou peut-ĂȘtre ne s’y prĂȘte-t-elle que trop, pour accomplir son destin, comme Othello ou Iago doivent accomplir le leur. Tous trois tiennent un rĂŽle, sur la scĂšne ou sur le grand théùtre du monde. 10 Les spectacles traditionnels des pupi siciliens ou napolitains puisent dans le rĂ©pertoire chevaler ... 28C’est alors que les spectateurs, mis en scĂšne par Pasolini, envahissent la scĂšne, en un charivari carnavalesque, pour Ă©liminer les mĂ©chants de l’action, Othello et Iago, et sauver les gentils, Cassio et DesdĂ©mone. Cassio est portĂ© en triomphe par les hommes, DesdĂ©mone rĂ©confortĂ©e par les femmes. Dans le dĂ©sordre apparent, l’ordre du monde est restaurĂ© le blanc Cassio triomphe du noir Othello, mĂȘme si, malgrĂ© les allĂ©gations du texte dit par Iago, la marionnette de Cassio est vue par le spectateur laid et benĂȘt. Quant Ă  DesdĂ©mone, par son attitude, Ă  la fois infantile et soumise, dans la derniĂšre partie de la reprĂ©sentation, elle participe Ă  l’ordre sexiste du monde. Dans le dĂ©sordre qui rĂšgne sur la scĂšne, n’est-ce pas l’ordre petit bourgeois qui fonctionne ? La confusion apparente et son sens rĂ©el sont soulignĂ©s par le comique de l’accompagnement musical l’air jouĂ© par les mandolinistes est relayĂ© par un orchestre extra-diĂ©gĂ©tique qui interprĂšte un morceau de La Vie parisienne d’Offenbach. L’intervention des spectateurs sur la scĂšne est bouffonne mais son sens est certainement plus idĂ©ologique qu’il n’y paraĂźt. Le comique pour le spectateur de cinĂ©ma est Ă  plusieurs niveaux le rire enfantin d’une participation au spectacle des spectateurs de théùtre de pupi ; le sourire devant la naĂŻvetĂ© de spectateurs populaires qui se laissent prendre Ă  l’illusion comique. Mais cette naĂŻvetĂ© n’est pas rĂ©aliste au théùtre de pupi les spectateurs savent la rĂšgle de non-franchissement de la frontiĂšre qui est la limite entre la salle et la scĂšne ; les spectateurs s’amusent Ă  participer... et ils viennent, habituellement, voir un spectacle dont ils connaissent la trame dramatique. Que les théùtres de pupi reprĂ©sentent traditionnellement des adaptations d’épopĂ©es qui mettent aux prises chrĂ©tiens et sarrasins ou turcs par exemple et non Othello, n’enlĂšve rien Ă  l’irrĂ©alisme total d’une telle intrusion. Évidemment, les spectateurs prennent bruyamment parti pour celui qui est le hĂ©ros de la geste Ă©pique contre son opposant, et l’on comprend qu’ils participent avec autant d’empathie au drame d’Othello. Mais les spectateurs populaires italiens connaissent parfaitement la fable d’Othello, non, peut-ĂȘtre, Ă  travers la nouvelle de Cinthio ou la piĂšce de Shakespeare, mais par l’opĂ©ra, celui de Rossini ou celui de Verdi. En principe, ils sont venus voir le mĂ©chant Iago, le tragique Othello et la touchante DesdĂ©mone, jusqu’à leur fin inĂ©luctable. Pourquoi Pasolini fait-il jouer aux spectateurs ce dĂ©tournement Ă  la fois carnavalesque et liĂ© Ă  l’opĂ©ra-bouffe ? Les spectateurs refusent l’issue tragique. Évidemment, la tragĂ©die d’Othello naĂźt du basculement du personnage de l’hĂ©roĂŻsme pur dans la passion jalouse car le personnage est incapable de lire correctement les signes grossiers que lui montre Iago. ContaminĂ© par Iago, Othello incarne le mal pour les spectateurs, et cela pourrait dĂ©clencher seul la fureur de ces derniers ; mais n’y a-t-il pas dans le film, comme dans la piĂšce telle qu’elle peut ĂȘtre perçue, les prĂ©jugĂ©s raciaux et les stĂ©rĂ©otypes sexistes qui se superposent Ă  l’horreur du crime. Les spectateurs entraĂźnent dans la mort aussi bien Iago, l’instigateur, qu’Othello, son instrument le drame Ă  rĂ©sonance tragique est dĂ©voyĂ© dans une bouffonnerie oĂč triomphe un Cassio qui devrait ĂȘtre aussi laid et benĂȘt pour le spectateur des pupi que pour celui du cinĂ©ma et une DesdĂ©mone devenue bien mĂ©canique dans son comportement. Ils ne sont que des marionnettes porteuses de fausses valeurs, auxquelles les spectateurs des pupi10 semblent croire et qu’ils semblent vouloir dĂ©fendre. Le noir ne peut qu’ĂȘtre le mĂ©chant, le blanc, le bon. Cassio portĂ© en triomphe par les spectateurs mĂąles et DesdĂ©mone sauvĂ©e des mains de Iago et ranimĂ©e par les femmes, n’est-ce pas l’ordre des blancs et celui de la rĂ©partition des sexes qui s’instaure au sein du dĂ©sordre de la scĂšne, triomphe d’une idĂ©ologie que souligne la musique d’Offenbach ? C’est la musique d’Offenbach qui amĂšne le spectateur du film Ă  saisir le comique satirique. 29La tragĂ©die annoncĂ©e n’est pas lĂ  oĂč l’on croit... Le dĂ©passement d’un certain tragique par le salut de Cassio et de DesdĂ©mone et la mise Ă  mort d’Othello et de Iago n’amĂšnent pas la joie mais simplement un Ă©tourdissement comique, liĂ© au spectacle du mĂ©lange de la vie et du théùtre. Pourtant, mais d’une maniĂšre radicalement autre, cette mort est nĂ©cessaire, mais dans une dimension qui n’est plus celle du drame shakespearien. Sont mortes les deux marionnettes qui se posaient en coulisse des questions sur leur ĂȘtre propre, sur les pulsions qui pouvaient les pousser Ă  des actions qu’ils n’arrivaient pas Ă  comprendre en eux-mĂȘmes et en l’autre. Le montreur de marionnettes n’était qu’un crĂ©ateur factice qui donnait des rĂ©ponses, mais incomplĂštes, tronquĂ©es la piste freudienne n’atteint pas le secret de l’ĂȘtre. Le passage par la mort du personnage et de sa marionnette va peut-ĂȘtre amener Ă  la surface ce qui est de l’ordre du secret, sensible mais indicible. Cela se fera d’abord Ă  travers le lamento tragique des marionnettes se retrouvant dans l’entrepĂŽt comme dans la premiĂšre sĂ©quence. DesdĂ©mone et Cassio, Bianca, Brabantio et Roderigo pleurent sur la mort de leurs compagnons. Dans ce théùtre de pupi, Ă  la fin du spectacle, les morts ne se relĂšvent pas. Dans l’intrusion carnavalesque des spectateurs mettant Ă  mort des marionnettes, le spectateur de cinĂ©ma aurait pu croire Ă  une mort en effigie. Mais le double statut du spectacle qui fait des marionnettes des ĂȘtres de chair empĂȘche un retour Ă  l’ordre rassurant. La prĂ©sence de l’éboueur et sa chanson entĂ©rinent son rĂŽle du psychopompe tel que TotĂČ-Iago l’avait expliquĂ© Ă  Ninetto-Othello. Le plan qui les montre dĂ©mantibulĂ©s dans la poubelle, les renvoyant par le nom inscrit dessus au statut d’immondices et non pas de morts, contredit le ton Ă©lĂ©giaque du lamento des marionnettes et la mĂ©lancolie de la romance chantĂ©e ; et le regard Ă©teint et Ă©tonnĂ© de TotĂČ crĂ©e Ă  nouveau une distance comique, farcesque, dans le jeu entre l’artificiel et le naturel. L’élĂ©gie et la farce co-existent. 11 La lecture allĂ©gorique possible est soulignĂ©e par le dĂ©cor en forme de blason Ă©nigmatique de l’arr ... 30Cette tension sera maintenue dans la derniĂšre sĂ©quence jusqu’aux tout derniers plans, dans l’alternance des plans rapprochĂ©s de l’éboueur dans sa cabine et des plans qui montrent en plongĂ©e, Ă  l’arriĂšre du camion, les deux marionnettes secouĂ©es par les vibrations du moteur et de la route. L’éboueur chante toujours sa romance mĂ©lancolique alors qu’ironiquement la VĂ©nus au miroir accrochĂ©e dans sa cabine reste Ă©ternellement –d’une Ă©ternitĂ© de papier glacĂ© en train de se dĂ©colorer– indiffĂ©rente Ă  tout, sauf Ă  elle-mĂȘme. TotĂČ et Ninetto jouent dans le registre comique leur rĂŽle de pantins impuissants. Pasolini, leur redonnant le statut d’objet que le lamento tragique des camarades leur avait enlevĂ©, introduit ainsi des gags en contraste avec la mĂ©lancolie... En mĂȘme temps, la vivacitĂ© des regards transcende la frontiĂšre objet/sujet ou mort/vie. Ce mĂ©lange dĂ©tonnant doit autant Ă  Shakespeare qu’au burlesque des premiers temps du cinĂ©ma mais s’inscrit dans la modernitĂ© comme une de ses grandes allĂ©gories. Quand le camion s’arrĂȘte au bord de la dĂ©charge, pris en contre-plongĂ©e du fond des immondices pour le dĂ©tacher sur un ciel blafard, le rire farcesque s’arrĂȘte. Les deux corps sont jetĂ©s aux ordures comme dans un charnier. MĂȘme s’il est fait de fleurs dĂ©composĂ©es, de dĂ©bris, d’objets en plastique au rebus, l’image est forte, devenant une allĂ©gorie11 de la violence et de l’horreur modernes. Le comique pasolinien semble buter contre l’horreur, le non-sens. L’humour noir serait-il le dernier recours contre l’absence apparente de sens ? Pasolini rejoindrait-il Beckett ? 31Il faudra deux cadrages inversĂ©s pour que l’ouverture puisse se faire la plongĂ©e sur TotĂČ et Ninetto encore secouĂ©s par leur chute rĂ©vĂšle sur leur visage la prĂ©sence du soleil, le frĂ©missement de la vie, l’esquisse d’un sourire, d’une dilatation du souffle puis d’un rire, d’un sourire Ă©panoui la contre-plongĂ©e dĂ©ploie le ciel et ses merveilleux nuages. Les regards et la joie de TotĂČ et Ninetto communiquĂ©es aux spectateurs, Pasolini peut quitter ses personnages et laisser le spectateur, seul mais reliĂ©, Ă  la contemplation de la merveille de la crĂ©ation, de la merveille qu’est la crĂ©ation. 32Le rire pasolinien s’enracine dans les traditions populaires italiennes, et renoue ainsi avec une tradition qui a Ă©tĂ© celle du théùtre baroque, de Shakespeare Ă  CalderĂłn sans pourtant perdre son ancrage dans la modernitĂ© baudelairienne et post-baudelairienne du parcours du cinĂ©aste du rire comme expulsion des humeurs du corps au rire Ă©merveillĂ© de la poĂ©sie du rĂ©el. 33Le ciel vu de la terre. La rencontre pasolinienne de TotĂČ et Ninetto doit se clore ici. D’autres chemins sont Ă  parcourir pour Pasolini, mais il ne peut aller plus loin dans le cycle. Une trilogie se termine par la rĂ©ponse Ă  la question posĂ©e par le titre du film. On peut ne pas connaĂźtre le sens d’un mot, la merveille d’une perception appellera le sourire et le rire Ă©merveillĂ©s. On peut connaĂźtre le nom de la chose. À qu’est-ce que les nuages ? », quelle chose est-ce ? » la rĂ©ponse est uniquement dans ce sourire et ce rire, qui dit la merveille de la crĂ©ation... La parole de TotĂČ est redondance par rapport Ă  la rĂ©action des deux marionnettes ; mais l’homme a besoin de mettre un nom sur les choses du rĂ©el, de commenter sa propre perception ; ici la parole est vraie car elle est enracinĂ©e dans le corps, elle est ce qui accompagne la joie du corps pour exalter l’expĂ©rience de la merveille merveille créée par un dieu ou la nature naturante, peu importe, merveille que peut crĂ©er l’acte crĂ©ateur d’un homme, merveille qui peut naĂźtre Ă  partir des dĂ©combres, des dĂ©tritus, de la pourriture et de la mort les nuages Ă©phĂ©mĂšres et Ă©ternels comme la vie des hommes, ou celle des marionnettes, comme les Ɠuvres de Shakespeare ou de CalderĂłn, comme la musique de chambre qui s’élĂšve sur la vision, comme la trace, fixĂ©e dans la durĂ©e par la pellicule filmique, de nuages qui passent. Ces nuages sont vus par la camĂ©ra semi-subjective libre hantĂ©e par le regard des deux pupis devenus eux-mĂȘmes et non plus les personnages d’Othello et de Iago, dont ils portent tout de mĂȘme encore le souvenir. Mais ce n’est pas en tant que personnages, mais en tant qu’individus souffrant, doutant, vivant, mourant, dont le regard vient hanter Ă  son tour celui du spectateur. La prĂ©sence de la musique de chambre encore parodique ? porte le comble Ă  l’esthĂ©tisation du rĂ©el et double l’évĂ©nement visuel par l’évĂ©nement sonore. Nous ne sommes plus au XVIIIe siĂšcle ou au dĂ©but du XIXe siĂšcle, pas plus qu’au siĂšcle de VĂ©lasquez, oĂč l’art semblait participer Ă  la fois de la jouissance esthĂ©tique et de l’élĂ©vation spirituelle, mĂȘme si il Ă©tait dĂ©jĂ  minĂ© de l’intĂ©rieur par le ver rongeur de l’esprit qui doute et qui nie, par les concessions faites au Monde comme théùtre des passions, aussi bien politiques que personnelles. Pasolini, Ă  la fin du film, fait participer le spectateur Ă  une expĂ©rience qui est celle d’un retour amont, vers ce qui s’origine dans la simple prĂ©sence du monde, mĂȘme si c’est du fond de la misĂšre, des dĂ©chets. L’élĂ©vation dans le retournement du regard, du bas vers le haut, un regard qui n’est pas arrĂȘtĂ© par les cintres factices du dispositif théùtral, mais qui peut percevoir les espaces Ă©thĂ©rĂ©s qui ne prennent toute leur profondeur et leur mouvement que grĂące aux nuages, lĂ -bas, les merveilleux nuages. L’élĂ©vation est portĂ© par le regard Ă©merveillĂ©, par ce rire et ce sourire de TotĂČ et Ninetto qui rient et sourient de tout leur corps. 12 Quand dans La nouvelle jeunesse 1974, il revient sur les transformations radicales du monde dans ... 34Tragique traversĂ©, romance et sens de l’éphĂ©mĂšre emportĂ©s comme les ouvres de VĂ©lasquez devenues affiches ou posters dĂ©fraichis –affiches du dĂ©but du film ou VĂ©nus au miroir, pin-up accrochĂ©e dans la cabine du camion de l’éboueur, le comique lui-mĂȘme, dans ce qu’il peut avoir de cruel ou d’imbĂ©cile, est transcendĂ© d’abord par l’émotion de la mise Ă  la dĂ©charge, figure des charniers du XXe siĂšcle, mais aussi image de toutes les vanitĂ©s... Si Pasolini s’inscrit dans la lignĂ©e de l’EcclĂ©siaste12, il mettra l’accent moins sur les imprĂ©cations que sur la possibilitĂ© de la joie malgrĂ© l’absence de rĂ©tribution par la renaissance des pupi, vĂ©ritable naissance au rĂ©el et Ă  sa poĂ©sie, avec comme mĂ©diateurs L’étranger de Baudelaire et la musique de chambre, Pasolini nous mĂšne jusqu’au sourire et au rire innocent, celui qui tourne le dos au pseudo savoir pour nous faire participer Ă  la saveur du monde. Sourire et rire du rĂ©el peuvent jaillir. EuropĂ©ens encore ? Certainement car ils sont le fruit d’un dĂ©lestage qui n’a pu se faire qu’à partir d’un lieu, l’Italie et son ancrage europĂ©en, et d’un individu qui participe pleinement de la culture europĂ©enne. Universels sans doute puisque personnalisĂ©s et incarnĂ©s. 13 La meilleure jeunesse 1941-1953, recueil repris dans La nouvelle jeunesse, op. cit., p. 1. 35Cette poĂ©sie de la rĂ©alitĂ©, au-delĂ  de la souffrance ou du plaisir, est expression de la joie. Cette joie a trouvĂ© son expression dans les poĂšmes de l’aube des troubadours. Le joy » d’amour des troubadours est le sentiment et l’expression conjoints de ce que tente de dire, avec le langage de la rĂ©alitĂ© qu’est le cinĂ©ma, Pasolini. En tout cas, c’est par cette clef pour nommer sa quĂȘte Ă  la fois existentielle et crĂ©atrice que Pasolini conclut les longs entretiens qu’il a eus avec Fieschi pour Pasolini l’enragĂ©. Cette joie est peut-ĂȘtre celle qui naĂźt malgrĂ© l’exil, dans l’espace ou le temps, dans cette vie mĂȘme habitĂ©e par la mort ; cette joie, chantĂ©e par le troubadour Peire Vidal et mise en exergue par Pasolini Ă  son premier recueil en langue frioulane13 14 J’aspire avec mon haleine /L’air qui me vient de Provence./ J’aime tout ce qui vient d’elle. » e ... Ab l’alen tir vas me l’aireQu’en sens venir de Proensa Toi quant es de lai m’ no pot lo jorn maltraireQu’aja de leis sovinensa,Qu’en leis nais jois e comensa14. 15 Si Pasolini continuera Ă  se battre pour qu’advienne cela, son regard sur l’évolution du monde se f ... 16 RĂ©fĂ©rence au PriĂšre d’insĂ©rer » citĂ© Ă  la note 13 en reprenant les poĂšmes de La meilleure jeun ... 36L’Ɠuvre de Pasolini, et particuliĂšrement Che cosa sone le nuvole ?, nous invite Ă  une traversĂ©e du tragique par le rire, et Ă  une traversĂ©e des formes de comique ou de rire et de sourire. Par sa vigueur poĂ©tique, elle montre que les passions et la douleur –et mĂȘme la mort– peuvent ĂȘtre, elles aussi, traversĂ©es... Pasolini aurait-il trouvĂ© dans ce film bref, intĂ©grĂ© Ă  une production d’époque, le secret de l’Ɠuvre comique dont il rĂȘvait ? Dans Che cosa sone le nuvole ? le cinĂ©aste peut affirmer encore que, du fond des immondices, et immondices parmi les immondices, des ĂȘtres peuvent aspirer avec leur haleine, l’air qui souffle des nuages, du ciel, et insuffle la Joie. Nouvelle naissance. PoĂ©sie de la prĂ©sence15. RĂ©alitĂ© ou illusion de la rĂ©alitĂ© ? L’éternel retour semble encore possible, avant que ne soit brisĂ© l’Ɠuf orphique16.
Dugrand spectacle. Créé Ă  Paris au Théùtre de la GaĂźtĂ© le 26 octobre 1875, Le Voyage dans la lune d’Offenbach n’a - malgrĂ© son nom - que peu de choses Ă  voir avec le film Ă©ponyme de
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AssociĂ©eplus tardivement Ă  la Lune, elle est la fille de Zeus, le roi des dieux et de la titanide LĂ©to ainsi que la sƓur jumelle d'Apollon [5]. Elle est l'une des trois dĂ©esses vierges avec Hestia et AthĂ©na. AthĂ©na (ገΞηΜ៶ / AthēnĂą ; correspondant Ă  Minerve latine) : dĂ©esse de l'intelligence, de l'habiletĂ©, de la stratĂ©gie guerriĂšre, de l'artisanat, de la sagesse et

Genre Chansons pour enfants Biographie de Chansons Enfantines Venues du tréfonds de l'enfance, les chansons enfantines ont le pouvoir fascinant de nous mettre en lien direct avec nos vieux souvenirs de chanteur, d'aider un enfant à s'endormir ou de rire avec de vieux copains. Elles sont un ciment sociétal qui réunit tout le monde avec une joyeuse énergie inter-générationnelle. Alors n'hésitons plus et retrouvons leurs paroles, qu'un peu de temps passé a parfois effacé de nos mémoires... Voir plus
Ilest la répétition inversée de la vie de tous les jours, dans le renversement de ses hiérarchies, l'inversion de ses valeurs, le retournement de ses grandeurs. Et le fou devient pape, et le bouffon devient roi. Le carnaval est l'autre vie du peuple, sa vie grotesque, fondée sur une seule loi : la liberté.
En France, c'est au XVIIIe siĂšcle mais surtout Ă  partir de la RĂ©volution que l'art de la caricature, ce mode d'expression au graphisme assassin - quoique pas toujours - va enrichir les pages de la presse alors en plein essor, et fait depuis partie du jeu politique. La nourriture premiĂšre de la caricature est l'observation. Savoir observer et dĂ©celer les traits physiques Ă  partir desquels le coup de crayon de l'artiste fera passer un tout autre message...souvent moqueur, exagĂ©rĂ©, grossier, Ă©volutif, en adĂ©quation avec son temps, ou mĂȘme ravageur et explosif lorsqu'il s'agit de toucher aux croyances et aux dogmes. Le monde vu par la caricature Le monde vu par la caricature ce sont les soulĂšvements, les guerres, les accords de paix, les Ă©lections, les scandales, les hommes et les femmes qui font ce monde, ceux qui le dĂ©font, les Grands de la planĂšte, ceux qui en sont partis, ceux dont on parle depuis plus de deux mille ans, ceux qui ne font qu'un mais qui changent de nom selon le rapport des hommes avec le SacrĂ©, les personnalitĂ©s, le quidam, les joies, le plaisir, les victoires, la vie, la mort, etc, etc. La caricature puise son inspiration non seulement dans des domaines infinis mais a trouvĂ© de multiples moyens d'ĂȘtre relayĂ©e. Ses supports sont nombreux pour une visibilitĂ© maximum terre-cuite, presse, bande-dessinĂ©e, murs, piĂšces de théùtre, fables, pamphlets, marionnettes, sites internet, TĂ©lĂ©vision, et bien d'autres encore. Une caricature qui a finalement grandi au fil des siĂšcles et ce depuis les gaulois ! En effet, pourquoi ne pas voir chez les Artix » et autres Humorix » du moment, des reprĂ©sentations caricaturales sur les poteries au corps humain mais Ă  face de singe ? Et que dire du Moyen Age, La caricature destinĂ©e Ă  ridiculiser certains dĂ©fauts de l'Eglise existe depuis des siĂšcles le Moyen Age, avec son goĂ»t pour le monstrueux, en a donnĂ© des exemples fameux en particulier dans les manuscrits enluminĂ©s. Si ces images ont Ă©tĂ©, la plupart du temps, destinĂ©es Ă  faire rire ou sourire, ces traits satiriques ont pris un tour de plus en plus humiliant, blessant voire dĂ©vastateur au moment des guerres de religion qui ont mis l'Europe Ă  feu et Ă  sang au XVIe siĂšcle. Gravures, feuilles volantes, mĂ©dailles, objets de toutes sortes servent en effet alors de support Ă  la satire parfois grossiĂšre, agressive voire scatologique, excitant les luttes violentes qui Ă©clatent de toutes parts » rappelle le MIR, MusĂ©e international de la RĂ©forme Ă  GenĂšve, en marge de son exposition Enfer ou Paradis en 2013. Il est vrai que les dĂ©saccords entre catholiques et protestants entraient en dualitĂ© par le biais d'images provocantes. Rappelons que pour ce qui concerne la dĂ©finition exacte de notre sujet, l'encyclopĂ©die Larousse en ligne prĂ©sente la caricature comme une reprĂ©sentation grotesque, en dessin, en peinture, etc, obtenue par l'exagĂ©ration et la dĂ©formation des traits caractĂ©ristiques du visage ou des proportions du corps, dans une intention satirique » ; mais, une ancienne dĂ©finition de 1798 produite par l'AcadĂ©mie Française indiquait seulement Terme de peinture, empruntĂ© de l'italien. C'est la mĂȘme chose que Charge en peinture. Voyez charge ». Le mot caricature tel que nous le connaissons aujourd'hui en français est apparu pour la premiĂšre fois dans un ouvrage intitulĂ© Les mĂ©moires et le journal inĂ©dit du marquis d'Argenson » -rĂ©digĂ© par ce dernier – qui fut ministre des Affaires Ă©trangĂšres sous Louis XV. Recueil sorti en 1740, il s'agit d'un document bien prĂ©cieux sur l'histoire morale et politique du moment... Definitions, reproductions, rĂ©actions Avant, le terme de caricatura et caricare s'inscrivait respectivement dans sa rĂ©alitĂ© italienne et latine. C'est d'Italie du reste, que la vision de dĂ©formation du visage humain serait partie au moment de la Renaissance. LĂ©onard de Vinci en sait quelque chose, lui, l'observateur si fin, dont il suffit d'ailleurs de regarder le dessin nommĂ© Grotesque. Les techniques europĂ©ennes d'imprimerie, de gravure, de lithographie, en constante progression ont favorisĂ© la notoriĂ©tĂ© et le dĂ©veloppement sur notre vieux continent de la caricature. Caricature et techniques de reproduction sont liĂ©es. Si François Ier en autorise sa diffusion, lui qui apprĂ©cie tant les arts et les lettres, elle tombe trĂšs vite sous la censure vers 1520... Aujourd'hui, sur le site des Archives de la ville de Blois, nous pouvons lire ceci Ă  propos d'une caricature du roi C'est dans le compte municipal de Blois pour 1517-1518 qu'est reprĂ©sentĂ© le roi François Ier. Il y est figurĂ© debout tenant un gant dans sa main droite et donnant du pied dans un objet rond, qui pourrait aussi bien ĂȘtre une balle de paume ou de soule qu'un globe de majestĂ©, attribut du pouvoir royal. Ce dernier dĂ©tail donnerait au dessin un caractĂšre caricatural, renforcĂ© par la lĂ©gende qui le surmonte, "La force d'arcules" La force d'Hercule, l'image de ce hĂ©ros de l'AntiquitĂ© Ă©tant trĂšs tĂŽt associĂ©e au roi pour en faire un symbole de vertu, de force et de courage. Ce dessin est contemporain de la construction de la façade des Loges au chĂąteau de Blois 1515-1524, dĂ©corĂ©e de bas-reliefs reprĂ©sentant les travaux d'Hercule »I . Seulement, un fĂ©ru d'histoire habituĂ© aux Ă©changes sur le net – un certain Pierre de l'Estoile sic - a publiĂ© en septembre 2013 sur le site de une rĂ©ponse aux Archivistes Le problĂšme, c'est que le personnage est habillĂ© Ă  la mode des annĂ©es 1550. Partant du principe que la datation est erronĂ©e, ..., Pourquoi s'agirait-il d'un dessin reprĂ©sentant François Ier ? Pourquoi s'agirait-il de la reprĂ©sentation d'un roi ? Pourquoi s'agirait-il spĂ©cifiquement d'une caricature ? Sur le document, il n'y a rien qui vient identifier le personnage. Strictement rien. Seule inscription au-dessus du dessin La force d'Hercule... Il n'est pas rare de voir ce type de reprĂ©sentations sur les registres du XVIe siĂšcle... des erreurs d'identification de ce type, fondĂ©es sur rien, on en ramasse Ă  la pelle depuis cinq siĂšcles ». Caricature ou pas, elle fait rĂ©agir. Et c'est bien lĂ  le rĂŽle de la reprĂ©sentation satirique... Cette derniĂšre, dĂšs Henri III en 1574 fait l'objet de destruction systĂ©matique – Henri IV fera de mĂȘme pour qui ose caricaturer son rĂšgne- ce qui fait dire a Annie Duprat en 2000 dans SociĂ©tĂ©s et reprĂ©sentations publiĂ© Ă  la Sorbonne En 1866, Camille Lenient, spĂ©cialiste de l'Ă©tude de la caricature politique, formule la remarque suivante Henri III, qui ne fut pas un saint, est Ă  coup sĂ»r un des plus grands martyrs du genre satirique »II. De rajouter juste aprĂšs Nous tenterons de vĂ©rifier la justesse de la remarque de Lenient qui, malgrĂ© une bonne connaissance des caricatures de la pĂ©riode rĂ©volutionnaire, pour le moins violentes Ă  l'Ă©gard de Louis XVI considĂšre Henri III comme la plus grande victime de la violence graphique. Ce jugement Ă  l'emporte-piĂšce peut sans doute ĂȘtre nuancĂ© par une Ă©tude comparĂ©e de la contestation du pouvoir royal par l'estampe et par les pamphlets, Ă  la fois contre Henri III et contre Louis XVI ». Au XVIIĂšme siĂšcle, s'exprimer librement est plus compliquĂ© que le mythe de Sisyphe...En effet, la censure est lĂ©galisĂ©e dĂšs 1629 Ă  cause du cardinal Richelieu. Des personnages comme Gabriel Nicolas de la Reynie, lieutenant gĂ©nĂ©ral de police Ă  Paris, qui a occupĂ© ce poste pendant trente ans, veille grĂące Ă  un rĂ©seau de mouchards Ă  ce qu'aucune critique et reprĂ©sentations sur le pouvoir n'influence le peuple et ne soit publiĂ©e. Et les caricatures en premier lieu. Au cours de ce siĂšcle en revanche, la satire se penche sur les mƓurs et la bourgeoisie. Les comportements de la sociĂ©tĂ© sont dĂ©crits non pas sous forme de dessins mais sous forme de texte. En poĂ©sie, Jean de La Fontaine prenant exemple sur les fabulistes de l'AntiquitĂ©, propose des contes moralisateurs ou il met en scĂšne des animaux...Ă  la place des hommes. Il peut ainsi en toute libertĂ© faire passer ses messages, ses observations. Sa crĂ©ativitĂ© doublĂ©e de subtilitĂ© ne le place pas sous le joug des censeurs. MoliĂšre, lui, dresse dans ses comĂ©dies de mƓurs, de savoureux portraits sur la dite bonne sociĂ©tĂ© », sur les ronds de jambe » de l'Ancien rĂ©gime, sur le libertinage, sur la faiblesse des esprits et les faux-dĂ©vots, avec Tartuffe », l'Avare », Dom Juan » par exemple. Parti de la farce, il est clair que, dĂšs 1664, il se sert du rire comme d'une arme au service de quelque chose et contre quelqu'un. Avec les moyens qui sont les siens, et sont sans doute plus efficaces que tous les pamphlets, il dĂ©nonce inlassablement l'Ă©ducation donnĂ©e aux filles, la fausse science, l'intolĂ©rance religieuse et les scandales de la bonne sociĂ©tĂ©. Auteur engagĂ©, MoliĂšre sera d'ailleurs censurĂ© par le Pouvoir Tartuffe interdit Ă  deux reprises en 1664 et en 1667 et Dom Juan interrompu Ă  la quinziĂšme reprĂ©sentation. Le cycle que l'on pourrait dire de dĂ©nonciation se clĂŽt avec L'Avare, et ce fait mĂ©rite rĂ©flexion. Tout se passe comme si MoliĂšre avait pressenti que le pouvoir, lorsqu'il tomberait des mains des petits marquis, serait rĂ©cupĂ©rĂ© par les hommes d'argent. Harpagon, sous ses ridicules, annonce le rĂšgne de la bourgeoisie et de la dĂ©ification de la propriĂ©tĂ©. D'ailleurs, pour parler de sa chĂšre cassette » et de l'argent qu'elle contient, il emploie les mĂȘmes mots que les dĂ©vots implorant la Vierge et les saints Puisque tu m'es enlevĂ©, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie.. »iii. Caricature vox populi C'est avec le XVIIIĂšme siĂšcle, et la remise en cause des bases de la sociĂ©tĂ©, avec les idĂ©es rĂ©volutionnaires qui se mettent en place, ainsi qu'avec les auteurs et penseurs luttant pour la libertĂ© d'expression, avec ce siĂšcle des LumiĂšres », que la caricature va se trouver propulser. Le pays est fragilisĂ© par une dette publique Ă©norme ça ne vous rappelle rien ?, Louis XVI accĂšde au pouvoir alors que les caisses de l'Etat sont vides. Les impĂŽts Ă©crasent la population, il y a trop d'inĂ©galitĂ©s entre les classes, et des scandales affaire du collier de la reine – dont il faut rappeler pour les gĂ©nĂ©rations d'aujourd'hui que Marie-Antoinette n'est en rien le commanditaire du fameux bijou, ni mĂȘme le roi attisent les braises d'une rĂ©volution naissante. Dans ce contexte, l'image caricaturale revient au galop. Un galop porteur de message, Ă  destination du Tiers-Etat. Si le roi ne peut normalement pas ĂȘtre visĂ© par la caricature la censure Ă©tablit par la Monarchie est encore prĂ©sente, le ClergĂ© classe sociale bien Ă©tablie devient une cible rĂ©currente. Un Ă©vĂ©nement donnera aux artistes du crayon, leur libertĂ© d'agir pour railler le roi Varennes, juin 1791. La fuite et l'arrestation. Quoiqu'il en soit, la caricature a servi la rĂ©volution en information et mobilisation. Une influence Ă©vidente, un appel au peuple... L'essor de la caricature est stoppĂ© avec le couronnement de NapolĂ©on Ier en 1804 sous peine d'emprisonnement. Les dessins le visant proviendront d'Angleterre, ou il est reprĂ©sentĂ© comme un homme Ă  l'appĂ©tit extraterritorial fĂ©roce. Pendant quelques mois en revanche, aprĂšs son abdication en 1814, les artistes français taillent Ă  nouveau leurs mines pour donner de la satire sur plusieurs supports. Puis, vient la Restauration cette curieuse pĂ©riode de transition, que les tableaux de Paris, de Jean-Henry Marlet , graveur et dessinateur, nous montrent avec ses types, mƓurs et usages...Galeries de personnages pittoresques surtout, ou viennent prendre place les joueurs de boules, le marchand de mort-aux-rats,..., le tondeur de chiens au Pont-Neuf,...- particularitĂ©s qui fourniront matiĂšre Ă  des estampes amusantes et souvent comiques. Dans son ensemble, cette sociĂ©tĂ© est assoiffĂ©e de ridicule, de grotesque et surtout de rire, de ce rire gros et gras, lĂ©guĂ© par le rĂ©gime dĂ©funt, dont elle est loin de refuser la succession »IV. La caricature en France Philipon, Daumier, Gill, et les autres... La renaissance de la caricature viendra avec la Monarchie de Juillet dĂšs 1830. La rĂ©volution libĂ©rale a portĂ© au pouvoir Louis-Philippe. Le 7 AoĂ»t de cette annĂ©e-la, toutes les condamnations pour dĂ©lits politiques sont annulĂ©es pour la presse, il est dit que les français ont alors le droit de publier et de faire imprimer leurs opinions en se conformant aux lois, ..., la censure ne pourra jamais ĂȘtre rĂ©tablie »V. Quelques mois plus tard, le roi ne supportant plus de voir tous ces dessins qui le brocardent, une nouvelle loi passe pour rĂ©primer les Ă©carts ! Il est interdit de reproduire le visage de Louis-Philippe... Mais l'imagination des gens de presse est grande, du coup dĂšs 1831, le roi sera reprĂ©sentĂ© par une tĂȘte en forme de poire ! A cette Ă©poque Charles Philipon et Balzac qui s'Ă©taient rencontrĂ©s chez un imprimeur quelques annĂ©es plus tĂŽt s'associent pour fonder un nouveau journal La caricature. Ils ont tous deux trente ans, et ont dĂ©jĂ  collaborĂ© Ă  La Silhouette », l'un des premiers pĂ©riodiques en France Ă  avoir associĂ© l'image et le texte. Balzac et Philipon dĂ©cident d'en reprendre la formule en accentuant la profondeur des analyses et la virulence des croquis. La caricature » eut d'emblĂ©e un immense succĂšs. Pour toute l'Europe, elle devint le Journal des RĂ©publicains "En vain le Parquet lĂąchait-il contre elle ses rĂ©quisitoires et ses limiers ; elle dessinait le Parquet et elle avait toujours le dernier mot !" Pierre Larousse En moins de deux ans La Caricature eut 7 procĂšs et encourut quatre condamnations. On dit que Charles Philipon passa plus de temps Ă  la prison de Sainte-PĂ©lagie que dans son bureau ! Balzac fournit une trentaine d'articles au journal, tous sous des pseudonymes Ă  particule mais qui servaient aussi Ă  d'autres membres de la rĂ©daction. A partir de 1831, Balzac se plonge avec la Peau de chagrin dans l'Ă©laboration de La ComĂ©die humaine ; il prend ses distances avec le journalisme, sans y renoncer toutefois absolument. En 1834 La Caricature » est interdite, Philipon lance Le Charivari » oĂč se retrouvent ses plus fidĂšles collaborateurs, notamment HonorĂ© Daumier »VI . Avec plus de 250 numĂ©ros et 520 lithographies, notons que le dernier numĂ©ro de La Caricature » date de 1843, dix ans aprĂšs la loi de septembre 1833 qui rĂ©tablissait la censure pour les ouvrages dramatiques, les mĂ©dailles, les dessins et lithographies. Les meilleurs caricaturistes comme Casati, Numa, Le Petit, Daumier sont employĂ©s dans ces journaux. Notez que les cĂ©lĂšbres TĂȘtes en poires » proviennent du journal, les croquis, rĂ©alisĂ©s par Charles Philipon datent du 14 novembre 1831 lors d'une audience Ă  la Cour d'assises, il est d'ailleurs bon de rappeler que ce n'est pas Ă  cause de ces croquis que Philipon est jetĂ© en prison ! Ces fameuses poires » sont sorties sur des feuilles volantes vendues pour rĂ©gler une grosse amende de 6000 francs du Charivari. Une opĂ©ration de soutien Ă  l'homme qui a osĂ© Le spĂ©cialiste Guillaume Doizy - Auteur d'ouvrages sur la caricature Marianne dans tous ses Ă©tats, À bas la calotte !, fondateur du site Internet tient Ă  ce qu'aucune confusion ne soit faite sur ces poires historiques qui ne sont pas Ă  l'origine des mesures d'emprisonnement du dessinateur. Sous le rĂšgne de Louis-Philippe le Charivari soutiendra 20 procĂšs, en aoĂ»t 1847 le gouvernement de Guizot saisit plusieurs journaux, avec parmi eux Le Charivari, La RĂ©forme et La Gazette de France. La loi du 2 juillet 1861 abroge le 1er paragraphe de l'article 32 du dĂ©cret du 17 fĂ©vrier 1852, qui supprimait tout journal ayant eu dans un dĂ©lai de deux ans deux condamnations ou contraventions, tandis que le senatus-consulte du 18 juillet 1866 interdit toute remise en cause de la constitution ainsi que la publication de pĂ©titions ayant pour objet sa modification. En mai, Le Charivari comme bien d'autres journaux est averti, subissant ainsi les sanctions du gouvernement l'Empereur ne voulant entendre parler d'une possible libertĂ© de la presse »VII. Rappelons tout de mĂȘme, que La courte rĂ©volution de 1848 aura beau proclamer les libertĂ©s de presse et de rĂ©union en mĂȘme temps qu'elle annonce la RĂ©publique et le suffrage universel, dans les mois qui suivent, la forte majoritĂ© conservatrice de l'AssemblĂ©e, craignant le retour de l'instabilitĂ© rĂ©volutionnaire, dĂ©cide la fermeture des clubs, impose un droit de timbre qui augmente le prix de journaux, et durcit la censure. Ce sont les fameuses lois sur la presse de 1850. Le coup d'Etat du 2 dĂ©cembre de Louis NapolĂ©on ne rendra pas aux journaux de meilleures conditions de diffusion. La caricature dĂ©laisse les personnalitĂ©s politiques trop protĂ©gĂ©es pour dĂ©velopper une satire plus sociale, qui traque le ridicule et l'injustice dans les scĂšnes de la vie ordinaire. HonorĂ© Daumier passe en revue les gens de justice, les mĂ©decins, l'Ă©cole, les vellĂ©itĂ©s d'instruction de celles qu'on appelle alors les "bas-bleus". Il campe aussi les aventures de l'escroc Robert Macaire et de l'informateur de police Ratapoil »VIII. Durant la pĂ©riode, ou la France vit sous le second-empire 1852-1870, une autorisation prĂ©alable Ă  diffusion est exigĂ©e auprĂšs des personnes qui seraient visĂ©es par une caricature...Du coup c'est seulement aprĂšs NapolĂ©on III, que les caricatures puissantes comme celles de Paul Hadol sĂ©rie de la mĂ©nagerie impĂ©riale ou l'on voit par exemple l'empereur en vautour, assimilation Ă  l'animal et ses vices font leur apparition. AndrĂ© Gill tentera en plein second-empire, de faire vivre son journal satirique La Lune », puis L'Ă©clipse ». Quant Ă  Baudelaire, qui..., a lĂ©gendĂ© une soixantaine de caricatures pour Le Salon caricatural, il Ă©crit dans son essai, De l'essence du rire et gĂ©nĂ©ralement du comique dans les arts plastiques 1855, qu' il est clair qu'un ouvrage sur la caricature [...] est une histoire des faits, une immense galerie anecdotique », et il ajoute que de telles publications ont droit sans doute Ă  l'attention de l'historien, de l'archĂ©ologue et mĂȘme du philosophe; elles doivent prendre leur rang dans les archives nationales, dans les registres biographiques de la pensĂ©e humaine» L'essor des journaux de caricatures au XIXe siĂšcle Du coup, il est intĂ©ressant de se pencher sur ces lignes d'un spĂ©cialiste –GĂ©rard Pouchain- d'un grand auteur français, Victor Hugo, caricaturĂ© Ă  tout va On comprend mieux l'essor des journaux de caricatures au XIXe siĂšcle quand on pense au nombre de rĂ©gimes qui l'ont parcouru, depuis l'Empire jusqu'Ă  la TroisiĂšme RĂ©publique, en passant par les rĂšgnes de Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe, la DeuxiĂšme RĂ©publique et le Second Empire, sans oublier des moments aussi importants que le coup d'État de Louis Bonaparte ou la Commune et les trĂšs nombreuses guerres, ni les grands courants littĂ©raires, tels le romantisme ou le naturalisme, ni les hommes politiques Thiers, Gambetta, Mac-Mahon, Jules GrĂ©vy..., les artistes Mademoiselle George, FrĂ©dĂ©rick-LemaĂźtre, Sarah-Bernardt, Liszt, Wagner... et les Ă©crivains Chateaubriand, Vigny, Balzac, Dumas, Flaubert, Zola.... Les dessinateurs Daumier, Grandville, Nadar, DorĂ©, Gill, Cham, Faustin, Le Petit, Gilbert-Martin, Pilotell, Bertall, Roubaud, Philipon, etc. ont donc devant eux un immense champ d'action, une trĂšs ample comĂ©die-humaine» toujours renouvelĂ©e. Victor Hugo, homme politique profondĂ©ment engagĂ© dans les luttes de son temps, Ă©crivain prolifique et Ă  nombreux succĂšs, vĂ©ritable gĂ©ant des lettres françaises », ne pouvait ĂȘtre oubliĂ© par les caricaturistes. Si l'on ajoute aux charges qui le reprĂ©sentent, celles qui accompagnent la publication de ses Ɠuvres, de leurs parodies, et les reprises de ses drames, on doit approcher, voire dĂ©passer, le millier »IX . Au XIX Ăšme siĂšcle, revenons sur celui Ă©voquĂ© un peu plus haut, AndrĂ© Gill, qui fonde La Lune rousse » et publie ses dessins. RĂ©guliĂšrement ses couvertures seront censurĂ©es le 15 juillet 1877 , le 24 octobre, le 11 novembre, et Ă  intervalles rĂ©guliers jusqu'en dĂ©cembre 1879 oĂč, faute de lecteurs cette annĂ©e-lĂ , le journal meurt. De plus en plus, les caricatures sont demandĂ©es par la vox-populi. Le quidam se sent proche des messages caricaturaux, et adhĂšre Ă  l'humour grinçant, piquant, fĂ©roce des artistes dessinateurs. En 1881, une loi sur la libertĂ© de la presse et de la caricature est Ă  nouveau votĂ©e. Du Canard EnchainĂ© Ă  Charlie Hebdo en passant par le Crapouillot Il s'ensuit une palette de journaux chez les libraires, comme le Grelot », Le Chambard », La Charge ». Sorte de Belle Epoque, pour cette presse satirique, elle va cependant pĂ©ricliter avec la grande guerre. Durant ces annĂ©es, L'assiette au beurre » avec sa ligne particuliĂšrement virulente apparaitra, les illustrations Ă©taient fort travaillĂ©es. Le public du magazine correspondait Ă  ce que l'on pourrait appeler aujourd'hui les bobos ». 1915 voit la premiĂšre naissance du Canard enchaĂźnĂ© » pour cinq numĂ©ros seulement afin de rĂ©pondre Ă  la propagande guerriĂšre. Mais ce n'est qu'un an plus tard, que le journal paraitra avec son style dĂ©fini. 1915 c'est aussi l'arrivĂ©e du Crapouillot » créé par Jean Galtier-BoissiĂšre. ImaginĂ© dans les tranchĂ©es et d'orientation anarcho-pacifiste, qui commença par quelques feuilles ronĂ©otypĂ©es et devint un journal majeur de l'aprĂšs-guerre. Pacifiste et homme de gauche, Galtier-BoissiĂšre a de bons rapports avec la Lica ou Licra, rappelle sa notice sur WikipĂ©dia. Un journal qui dit des vĂ©ritĂ©s sur certain nombre de sujets » Ă©crit le fondateur dans ses mĂ©moires d'un parisien ». Et les participants Ă  ce journal sont issus de toutes les sensibilitĂ©s. La aussi, de nombreux dessins sont censurĂ©s ; plus quatre numĂ©ros d'un spĂ©cial sur les Anglais sont enlevĂ©s des kiosques le 6 novembre 1931 pour rĂ©pondre Ă  la plainte d'une ambassade britannique outragĂ©e » explique Jean-Michel Renault dans son ouvrage si riche, citĂ© en rĂ©fĂ©rence. Pendant la seconde guerre mondiale Le Crapouillot » a cessĂ© de paraitre. Il revient plus tard trĂšs politisĂ© et penchant largement sur l'extrĂȘme droite avant de disparaitre en 1996. Mais par temps de conflits, rappelons encore que les dessinateurs montrent des soldats engagĂ©s, des caricatures qui ne dĂ©forment pas mais incitent Ă  suivre l'idĂ©e de victoire. Sur le journal l'illustration », les combattants sont les armes en main, bien rangĂ©s, prĂȘts Ă  combattre. Il faut mettre en avant les poilus. Puis, entre les deux-guerres, c'est le temps de la reconstruction. Il faut se changer les idĂ©es, rire, oublier. Six quotidiens français parmi lesquels Le Matin », Paris-Soir », Le Petit Parisien » embauchent des caricaturistes. C'est alors une multitude de petits dessins qui apparaissent dans la presse, avec plus ou moins d'intentions, rĂ©ussis ou non, mais visant Ă  faire rire et vite. Le trait se veut simple. Quand la seconde guerre Ă©clate, la censure revient. Sous PĂ©tain, exit la publication des dessins. La presse et leurs caricaturistes se divisent. Je parlerai de schisme du crayon ! Les extrĂȘmes se dĂ©voilent chez les auteurs. Les Allemands contrĂŽlent tout et les caricatures antisĂ©mites inondent les publications. On voit sur les murs de la capitale, des affiches signĂ©es Michel Jacquot1941 pour une exposition boulevard des italiens, intitulĂ©e Le Juif et la France » avec un visage d'homme joufflu au nez bien courbĂ©, des lĂšvres pendantes, reprenant le visage prĂ©tendu caractĂ©ristique du juif » comme Ă©voquĂ© depuis l'affaire Dreyfus datant de la TroisiĂšme RĂ©publique! Alors que des commissions de contrĂŽle sĂ©vissent en France et s'attaquent mĂȘme Ă  la presse pour jeunes Mickey s'est trouvĂ© dans la tourmente !, les caricatures poursuivent leur ascension vers la libertĂ©. Sous la VĂšme RĂ©publique rien n'est encore jouĂ© ! Hara-Kiri arrive en 1960. Le Canard est bien implantĂ©, ses lecteurs attendent toujours avec impatience sa sortie, Charlie-Hebdo en 1970 fait de la satire sociale. Les signatures du moment sont celles de GĂ©bĂ©, SinĂ©, Wolinski, Cabu, Reiser, Willem. Mais les procĂšs restent nombreux face aux publications. La censure est prĂ©sente sur les croquis portant sur les mƓurs, sur les affiches tendancieuses, sur les Unes trop caustiques Hara-Kiri censurĂ© pour son titre sur la mort du GĂ©nĂ©ral De Gaulle, sur un album de Cabu s'attaquant Ă  Mme Pompidou, censure aussi sur le mensuel Pilote, etc, etc. Les temps changent ... ValĂ©ry, François, Jacques, et les autres, n'osent plus vraiment faire censurer ce qui peut les toucher. La peur d'ĂȘtre brocardĂ© ringard, has-been, pas branchĂ©, ridicule, agĂźt comme une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au dessus de leur tĂȘte. De crainte d'ĂȘtre la risĂ©e de tous, aucun Ă©lu ne se risquerait aujourd'hui Ă  faire interdire une caricature dĂ©sobligeante, mais la rĂ©action, cette fois, est organisĂ©e par des associations de diverses confessions religieuses, des complexĂ©s de l'irrationnel qui instrumentent les dessins humoristiques pour hurler au blasphĂšme devant la presse et les tribunaux »X. Qui plus est, l'opinion publique a changĂ© ces trente derniĂšres annĂ©es, les mĂ©dias aussi, et la tĂ©lĂ©vision y va de ses caricatures BĂ©bĂȘtes-Show », Guignols », parodies diverses, les technologies liĂ©es Ă  l'info avec les moyens de transmission favorisent le buzz, etc. Mais il n'en reste pas moins que les humoristes, caricaturistes, vous diront qu'il n'est plus aussi aisĂ© de faire de l'humour dĂ©capant, piquant. Des signes, des moustaches, des Ă©toiles, des surnoms, des Dieux, ou des allusions de potache uniquement faites pour prĂȘter Ă  sourire, et plein d'autres expressions sont aujourd'hui bannies du langage des artistes du croquis. Tout doit ĂȘtre propret, lisse, sans religion, sans propos sexuels ciblĂ©s, sans soucis, sans ceci, sans cela, que je me demande si dans le mot CARICATURE aujourd'hui, il ne faudrait pas enlever la syllabe ri » qui fait penser Ă  rire bien sur ! HonorĂ© DAUMIER nĂ© Ă  Marseille en 1808, prend des cours dans une acadĂ©mie de dessin Ă  Paris oĂč il est remarquĂ© par Alexandre Lenoir, fondateur du MusĂ©e des Monuments Français. L'homme s'engage rĂ©solument en faveur de la cause rĂ©publicaine. En 1828, Daumier rĂ©alise ses premiĂšres lithographies pour le journal "La Silhouette". En 1830, il dessine ses premiĂšres caricatures pour "La Caricature". C'est en 1832 qu'il entame sa longue collaboration avec "Le Charivari". journal fondĂ© par Philipon. Bibliographie - Censure et Caricatures, les images interdites et de combat de l'histoire de la presse en France et dans le monde, de Jean-Michel Renault, Ă©ditions Pat Ă  Pan. Une rĂ©fĂ©rence exhaustive sur la caricature. TrĂšs plaisant Ă  lire, et trĂšs riche en La Caricature contre-rĂ©volutionnaire, de Claude Langlois, Ă©ditions Cnrs, Balzac et Philipon associĂ©s, grands fabricants de caricatures en tous genres, de Martine Contensou Paris MusĂ©es, Maison de Balzac, Daumier L'Ă©criture du lithographe, de ValĂ©rie Sueur-Hermel. BNF, 2008. Notes I archives de Blois II Camille Lenient, La Satire en France ou la littĂ©rature militante au XVIe siĂšcle, Paris, 1866, p. 359. III ComĂ©die française. IV Les moeurs et la caricature en France » p. 119, Paris, 1888, par John Grand-Carteret. V Censure et caricatures » chronologie, de Jean-Michel Renault, Ă©d. Pat a Pan / Reporters sans frontiĂšres. VI VII VIII IX Victor Hugo par la caricature », par GĂ©rard Pouchain, Vice-prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© des Amis de Victor Hugo, PrĂ©sence de la littĂ©rature, cndp X Censure Caricature » 4Ăšme de couverture.
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  • le roi du rire est dans la lune