Lamort n’est rien, je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă  cĂŽtĂ©. Je suis moi, vous ĂȘtes vous. Ce que nous Ă©tions les uns pour les autres, Nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que
Paroles de la chanson Ne pleure pas si tu m'aimes par Robert Charlebois La mort n'est rien Tu vois, tout est bien Tu retrouveras mon cƓur Essuie tes larmes Et ne pleure pas si tu m'aimes Je suis seulement passĂ© de l'autre cĂŽtĂ© Pense Ă  moi Souris, prie pour moi Et continue Ă  rire De ce qui nous faisait rire ensemble Ne pleure pas si tu m'aimes Et donne-moi le nom que tu m'as toujours donnĂ© Je suis moi et tu es toi Ce qu'on a Ă©tĂ© l'un pour l'autre Nous le sommes toujours Toujours Toujours Toujours La mort n'est rien Tu vois, tout est bien Tu retrouveras mon cƓur Essuie tes larmes Et ne pleure pas si tu m'aimes Je suis seulement passĂ© de l'autre cĂŽtĂ© Pense Ă  moi Souris, prie pour moi Et continue Ă  rire De ce qui nous faisait rire ensemble Ne pleure pas si tu m'aimes Et donne-moi le nom que tu m'as toujours donnĂ© Je suis moi et tu es toi Ce qu'on a Ă©tĂ© l'un pour l'autre Nous le sommes toujours Toujours Toujours Toujours Toujours Toujours Toujours Toujours ...
AttribuĂ©eĂ  tort Ă  Charles PĂ©guy, d’aprĂšs un texte de Saint Augustin, voici la version originale de ce texte enterrement inspirant. Voici la version originale en anglais La mort n’est rien. Je suis
Avers Effigie, de trois quart Ă  gauche, du poĂšte, en uniforme d’officier du 276e RĂ©giment d’ Des Ă©pis de blĂ© disposĂ©s en ogive de cathĂ©drale ou bien comme des mains jointes pour la lĂ©gende HEUREUX LES EPIS MURS ET LES BLES l’exergue 5 SEPTEMBRE 1914, jour de la mort de PĂ©guy. Historique Charles Peguy. Il y Ă  quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensĂ©e. C’est d’avoir une pensĂ©e toute faite ». Charles Peguy 1873-1914. PoĂšte et penseur engagĂ© de son Ă©poque, il est un des auteurs majeurs du XXĂšme siĂšcle. Pourtant, son hĂ©ritage intellectuel est aujourd’hui souvent mĂ©connu. Charles PĂ©guy est nĂ© le 7 janvier 1873 Ă  OrlĂ©ans. Il est le premier et l’unique enfant d’une famille d’artisans modestes. L’ardeur Ă  l’ouvrage et l’amour du travail bien fait sont tout le patrimoine de Charles PĂ©guy. Certes il est d’humble origine, mais ce n’est pas un dĂ©shĂ©ritĂ© ». Lorsqu’il se penche sur sa lignĂ©e, c’est pour tirer gloire d’une ascendance qui ne comprend ni grand nom, ni fortune, et qui pourtant recueille toute la richesse d’un peuple. L’anonyme est son patronyme » par cette formule de la Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartĂ©sienne, il rend hommage Ă  la foule de ceux qui ont existĂ© avant lui, analphabĂštes comme sa grand-mĂšre, intelligents et braves comme elle, capables de durer et de crĂ©er en dĂ©pit des Ă©preuves. Dans L’Argent, ouvrage paru en 1913, un an avant la mort de PĂ©guy, l’homme de quarante ans » nous dĂ©peint le monde de son enfance. C’est un monde idĂ©alisĂ©, parĂ© de toutes les vertus que le prĂ©sent n’a plus De mon temps, tout le monde chantait. » Le culte du travail, la sobriĂ©tĂ© des mƓurs sont la marque de ce monde rĂ©volu. Pourtant, PĂ©guy n’a pas toujours eu ce regard sur son passĂ©. Un autre texte, Ă©crit bien plus tĂŽt et restĂ© inachevĂ©, ajoute une touche d’ironie Ă  la nostalgie des souvenirs. Son titre, Ă  lui seul, est rĂ©vĂ©lateur Pierre, commencement d’une vie bourgeoise. Le jeune homme qui se penche alors sur son enfance ne la considĂšre pas avec la mĂȘme indulgence que l’auteur de L’Argent
 En dĂ©pit de son parcours personnel, s’élever dans la sociĂ©tĂ©, ne sera jamais pour lui un objectif. Bien au contraire, ce qu’il souhaite, c’est que soit rendu Ă  chacun la dignitĂ© de son Ă©tat Tous ensemble et chacun sĂ©parĂ©ment premiers. » Telle est sa conception de la dĂ©mocratie. Aussi ne voit-il qu’une perversion de l’esprit dĂ©mocratique » dans la fiertĂ© que sa mĂšre tire de sa rĂ©ussite, et qu’il raille en ces termes Que le fils d’un ouvrier mĂ©canicien fĂ»t reçu Ă  Saint-Cyr 
 c’était tout Ă  fait bien. Qu’un fils d’instituteur fĂ»t reçu Ă  Polytechnique, c’était mieux encore. Et que le fils d’une rempailleuse de chaises fĂ»t reçu Ă  l’Ecole normale supĂ©rieure, c’était la gloire mĂȘme. » Premiers engagements le socialisme et l’affaire Dreyfus. Jean JaurĂšs, normalien, professeur de philosophie, est un intellectuel qui a dĂ©cidĂ© d’entrer dans l’action politique pour promouvoir son idĂ©al de justice sociale. D’abord dĂ©putĂ© de centre gauche, il adhĂšre au socialisme Ă  l’époque oĂč ce courant de pensĂ©e, nourri des utopies de la premiĂšre moitiĂ© du dix-neuviĂšme siĂšcle, n’a pas encore subi l’attraction du marxisme. A l’Ecole normale supĂ©rieure, PĂ©guy subit l’influence de ce grand aĂźnĂ©, relayĂ©e par celle de Lucien Herr, le bibliothĂ©caire de l’Ecole. Avec quelques camarades, il se livre Ă  de grands dĂ©bats d’idĂ©es dans sa chambre, baptisĂ©e la thurne Utopie ». DĂšs 1895, PĂ©guy devient membre du Parti socialiste. Avant de s’engager politiquement, l’étudiant milite Ă  la Mie de Pain, une association caritative qui distribue de la nourriture aux indigents de la capitale. Pour PĂ©guy, supprimer la misĂšre est le premier devoir, parce que la misĂšre prive l’homme de son humanitĂ©. Il ne la confond pas avec la pauvretĂ©, qu’il a connue dans son enfance, et dont il ferait presque un idĂ©al de vie. La pauvretĂ© engendre la solidaritĂ©. La misĂšre est synonyme d’exclusion. Le misĂ©reux est mis au ban de la sociĂ©tĂ©, mais, plus radicalement, n’ayant pas les moyens de penser Ă  autre chose qu’à sa survie, il est rejetĂ© hors de l’humanitĂ©. Or toute la pensĂ©e de PĂ©guy et tous ses engagements reposent sur le refus de l’exclusion. Penseur dans la citĂ©, PĂ©guy est d’abord un penseur de la citĂ©, qui ne peut admettre qu’aucune crĂ©ature, humaine ou animale, demeure en marge, soit Ă©trangĂšre ». En mĂȘme temps, il est hostile Ă  toute forme d’asservissement du singulier au collectif. La sociĂ©tĂ© socialiste de PĂ©guy ne cherche aucunement Ă  transformer les hommes en leur inculquant des principes ou une idĂ©ologie. Au contraire, elle s’efforce, par son organisation Ă©conomique, de leur donner la possibilitĂ© d’exister tels qu’ils sont, dans leur diversitĂ©. Cette vision que PĂ©guy dĂ©ploie dĂšs 1896 dans un texte de jeunesse intitulĂ© Marcel, Premiers Dialogues de la citĂ© harmonieuse, exprime l’essence de son socialisme. Elle permet de comprendre tout ce qui devait l’opposer au socialisme historique qui se met en place avec la crĂ©ation de la unifiĂ©e sur les bases du marxisme, et se dĂ©veloppe tout au long du XXe siĂšcle pour culminer dans le communisme totalitaire. L’unitĂ© fait horreur Ă  PĂ©guy, car elle suppose l’uniformitĂ©. Pour lui, il n’y a pas de rĂ©volution sociale lĂ©gitime sans respect de la personne et de sa singularitĂ©. A OrlĂ©ans, il fonde un groupe d’étudiants socialistes, au grand dam de sa mĂšre, qui redoute les ennuis que pourraient lui valoir ses activitĂ©s politiques. Il a demandĂ© une annĂ©e de congĂ© afin de pouvoir se consacrer Ă  sa premiĂšre grande Ɠuvre une vie de Jeanne d’Arc, qu’il rĂ©dige de fin 1895 Ă  fin 1896. L’hĂ©roĂŻne, qui n’a pas encore Ă©tĂ© canonisĂ©e ni accaparĂ©e par la droite nationaliste, est alors cĂ©lĂ©brĂ©e par les rĂ©publicains comme une figure patriotique, sortie du peuple et sauvant le peuple. Ce qui fascine en elle le jeune PĂ©guy, c’est son engagement solitaire au cƓur de la mĂȘlĂ©e. Cet enthousiasme des premiers temps conduit PĂ©guy Ă  des initiatives audacieuses. EncouragĂ© par Lucien Herr, il s’associe Ă  d’autres camarades, parmi lesquels LĂ©on Blum, le futur dirigeant de la pour fonder une maison d’édition socialiste, la SociĂ©tĂ© Nouvelle de Librairie et d’Edition. Bien qu’il se soit inscrit Ă  l’AgrĂ©gation de philosophie, PĂ©guy est prĂȘt Ă  renoncer Ă  l’enseignement et Ă  la carriĂšre universitaire pour une existence plus risquĂ©e, toute entiĂšre vouĂ©e Ă  la transmission de ses convictions. Le mĂ©tier de libraire ainsi entendu lui convient Ă  merveille, et il adresse finalement sa dĂ©mission au directeur de l’Ecole normale supĂ©rieure afin d’avoir les mains libres pour se lancer dans la carriĂšre de son choix. L’annĂ©e 1898 a vu les passions se dĂ©chaĂźner autour de l’affaire Dreyfus dans le sillage de JaurĂšs et de Zola, PĂ©guy s’engage, signant des pĂ©titions, manifestant Ă  la tĂȘte de groupes d’étudiants en faveur du capitaine injustement accusĂ©. Alors, il combat en chef militaire » de l’Ecole normale supĂ©rieure. Avec JaurĂšs, il est convaincu que le devoir des socialistes est de s’élever contre la raison d’Etat quand elle fait cause commune avec l’injustice, mĂȘme si la victime de cette injustice est un bourgeois ». PĂ©guy dissident. En dĂ©cembre 1899 se tient un congrĂšs lors duquel est adoptĂ©, au nom de l’unitĂ© du Parti, le principe de la censure dans les journaux et publications socialistes. DĂ©sormais, il y aura une vĂ©ritĂ© socialiste, Ă  laquelle tous devront se conformer. Parce qu’il n’accepte pas ce tournant, PĂ©guy se trouve en opposition avec les membres de la SociĂ©tĂ© nouvelle de librairie et d’édition, qui, eux, suivent le Parti. La rupture est consommĂ©e. DĂšs lors, PĂ©guy est seul. Seul contre ses amis d’hier, seul contre le mouvement de l’histoire. Mais il n’a renoncĂ© Ă  rien. Son socialisme, celui de ses premiers Ă©lans, il le fera vivre Ă  travers une revue qui se confond avec la vie et l’Ɠuvre de l’écrivain qu’il devient Les Cahiers de la Quinzaine. Quelques citations de Charles Peguy – Quarante ans est un Ăąge terrible. Car c’est l’ñge oĂč nous devenons ce que nous sommes. – Il y a des larmes d’amour qui dureront plus longtemps que les Ă©toiles du ciel. – Aimer c’est donner raison Ă  l’ĂȘtre aimĂ© qui a tort. – On reconnaĂźt les honnĂȘtes gens Ă  ce qu’ils font leurs mauvais coups avec plus de maladresse que les autres. – Le vieillissement est essentiellement une opĂ©ration de mĂ©moire. Or c’est la mĂ©moire qui fait toute la profondeur de l’homme. – Une Ăąme morte est une Ăąme complĂštement habituĂ©e. – Je me permets quelquefois de rĂ©flĂ©chir entre mes repas, ce qui me fait perdre Ă©normĂ©ment de temps. Iln'a Ă©tĂ© publiĂ© qu'aprĂšs la mort de PĂ©guy, qui n'en est donc pas non plus le traducteur. Bref : saint Augustin a-t-il Ă©crit le moindre texte qui ressemble Ă  celui-ci ? Et qui en est l'auteur ? La mort n'est rien : je suis seulement passĂ©, dans la piĂšce Ă  cĂŽtĂ©. Je suis moi. Vous ĂȘtes vous. Ce que j'Ă©tais pour vous, je le suis J'ai assistĂ© aujourd'hui Ă  une messe d'enterrement au cours de laquelle il a Ă©tĂ© lu un texte de Charles PĂ©guy parlant de la amis et moi avons trouvĂ© ce texte trĂšs Ă©mouvant, remettant chacun en question sur le problĂšme de la dit ".... Je ne suis pas mort, je suis lĂ , derriĂšre la porte dans la piĂšce Ă  cĂŽtĂ©... etc..."Quelqu'un serait-il en mesure de me communiquer ce texte ou bien me transmettre le nom de l'ouvrage d'oĂč il a Ă©tĂ© lecture nous a fait pleurer. Je ne me rappelle plus exaxtement les phrases, j'Ă©tais trop Ă©mue par la cĂ©rĂ©monie. Aidez-moi Ă  trouver ce je vous remercie pour votre Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidĂ©o. Bonjour polonia...j'ai trouvĂ© ce texte sur la mort qui ressemble Ă  celui dont tu nous parles, malheureusement il n'a pas l'air d'etre de charles peguy je te le copie colle quand meme Quand je ne serai plus lĂ , relĂąchez-moi, laissez-moi partir,J'ai tellement de choses Ă  faire et Ă  pleurez pas en pensant Ă  moi,Soyez reconnaissants pour les bonnes annĂ©es,Je vous ai donnĂ© mon amitiĂ©, vous pouvez seulement devinerLe bonheur que vous m'avez vous remercie de l'amour que chacun de vous m'a dĂ©montrĂ©,Maintenant, il est temps de voyager un court moment vous pouvez avoir de la peine,La confiance vous apportera rĂ©confort et serons sĂ©parĂ©s pour quelque les souvenirs apaiser votre douleur,Je ne suis pas loin, et la vie continue...Si vous ĂȘtes dans le besoin, appelez-moi et je viendrai,MĂȘme si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai si vous Ă©coutez votre cur, vous Ă©prouverez clairementLa douceur de l'amour que j'apporteraiEt quand il sera temps pour vous de partir,Je serai lĂ  pour vous de mon corps, prĂ©sent avec pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ , je ne dors suis les mille vents qui soufflent,Je suis le scintillement des cristaux de neige,Je suis la lumiĂšre qui traverse les champs de blĂ©,Je suis la douce pluie d'automne,Je suis l'Ă©veil des oiseaux dans le calme du matin,Je suis l'Ă©toile qui brille dans la pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ . Je ne suis pas mort. 1 - J'aime Voila !La mort nest rienAuteur Charles PĂ©guy La mort nest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă  suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lun pour lautre, nous le sommes le nom que tu ma toujours comme tu las toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă  rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă  moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă  la maison commeil la toujours emphase daucune sorte et sans trace vie signifie ce quelle a toujours reste ce quelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tattends. Je ne suis pas loin. Juste de lautre cĂŽtĂ© du vois, tout est bien. 1 - J'aime En rĂ©ponse Ă  Karen30026245 Voila !La mort nest rienAuteur Charles PĂ©guy La mort nest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă  suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lun pour lautre, nous le sommes le nom que tu ma toujours comme tu las toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă  rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă  moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă  la maison commeil la toujours emphase daucune sorte et sans trace vie signifie ce quelle a toujours reste ce quelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tattends. Je ne suis pas loin. Juste de lautre cĂŽtĂ© du vois, tout est texte de charles pĂ©guyOui, il s'agit bien de ce texte. Merci beaucoup de me l'avoir transmis. C'est sympa. Je vais pouvoir le transmettre Ă  mes amis qui ont assistĂ© aux merci d'avoir rĂ©pondu Ă  mon J'aime En rĂ©ponse Ă  tihya_1165181 Bonjour polonia...j'ai trouvĂ© ce texte sur la mort qui ressemble Ă  celui dont tu nous parles, malheureusement il n'a pas l'air d'etre de charles peguy je te le copie colle quand meme Quand je ne serai plus lĂ , relĂąchez-moi, laissez-moi partir,J'ai tellement de choses Ă  faire et Ă  pleurez pas en pensant Ă  moi,Soyez reconnaissants pour les bonnes annĂ©es,Je vous ai donnĂ© mon amitiĂ©, vous pouvez seulement devinerLe bonheur que vous m'avez vous remercie de l'amour que chacun de vous m'a dĂ©montrĂ©,Maintenant, il est temps de voyager un court moment vous pouvez avoir de la peine,La confiance vous apportera rĂ©confort et serons sĂ©parĂ©s pour quelque les souvenirs apaiser votre douleur,Je ne suis pas loin, et la vie continue...Si vous ĂȘtes dans le besoin, appelez-moi et je viendrai,MĂȘme si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai si vous Ă©coutez votre cur, vous Ă©prouverez clairementLa douceur de l'amour que j'apporteraiEt quand il sera temps pour vous de partir,Je serai lĂ  pour vous de mon corps, prĂ©sent avec pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ , je ne dors suis les mille vents qui soufflent,Je suis le scintillement des cristaux de neige,Je suis la lumiĂšre qui traverse les champs de blĂ©,Je suis la douce pluie d'automne,Je suis l'Ă©veil des oiseaux dans le calme du matin,Je suis l'Ă©toile qui brille dans la pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ . Je ne suis pas mortCe poĂšme est vraiment de Charles PĂ©guy et s'intitule "La mort" J'aime En rĂ©ponse Ă  thor_1279413 La mortCe poĂšme est vraiment de Charles PĂ©guy et s'intitule "La mort"La mortExcuse moi ce n'est pas celui la de mais il est trĂšs beau 1 - J'aime En rĂ©ponse Ă  thor_1279413 La mortExcuse moi ce n'est pas celui la de mais il est trĂšs beauQuand je ne serai plus lĂ ....Ce poĂšme envoyĂ© par mouflette le 20 septembre est trĂšs beau Qui en connait l'auteur? J'aime Urgent je recherche une parabole sur la mort avec une libellule ou papillonBonjour, Je viens de perdre un etre cher et je recherche un texte pour la messe d'enterrement que j'ai entendu Ă  un prĂ©cĂ©dent enterrement. Il s'agit d'une parabole sur la mort des larves vivent dans un marecage et lorsqu'elles montent sur les roseaux, elles se transforment en libellule =mort.merci pour vos rĂ©ponses Anne-Laure J'aime Peut ĂȘtre est ce celui ciBonjour, un peu tardivement je tombe sur ton message... J'ai aussi entendu un texte comme celui ci "La mort n'est rien,Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă  cĂŽtĂ©Je suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous,je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,Parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,Ne prenez pas un air solennel ou Ă  vivre de ce qui nous faisait vivre mon nom soit prononcĂ© Ă  la maisonComme il l'a toujours Ă©tĂ©,Sans emphase d'aucune sorte,Sans une trace d' vie signifie ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©,Le fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,Parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin..."VoilĂ ....Lily 2 - J'aime Je crois que c'est celui-ciAu fond dun vieux marĂ©cage vivaient quelques larves qui ne pouvaient comprendre pourquoi nul du groupe ne revenait aprĂšs avoir rampĂ© le long des tiges de lys jusquĂ  la surface de leau. Elles se promirent lune Ă  lautre que la prochaine qui serait appelĂ©e Ă  monter reviendrait dire aux autres ce qui lui Ă©tait arrivĂ©. BientĂŽt, lune se sentit poussĂ©e de façon irrĂ©sistible Ă  gagner la surface ; elle se reposa au sommet dune feuille de lys et subit une magnifique transformation qui fit delle une libellule avec de forts jolies ailes. Elle essaya en vain de tenir sa promesse. Volant dun bout Ă  lautre du marais, elle voyait bien ses amies en bas. Alors, elle comprit que mĂȘme si elles avaient pu la voir, elles nauraient pas reconnu comme une des leurs une crĂ©ature si radieuse. Le fait que nous ne pouvons voir nos amis et communiquer avec eux aprĂšs la transformation que nous appelons la mort nest pas une preuve quils ont cessĂ© dexister. Walter Dudley Cavert J'aime Vous ne trouvez pas votre rĂ©ponse ? En rĂ©ponse Ă  Karen30026245 Voila !La mort nest rienAuteur Charles PĂ©guy La mort nest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă  suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lun pour lautre, nous le sommes le nom que tu ma toujours comme tu las toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă  rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă  moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă  la maison commeil la toujours emphase daucune sorte et sans trace vie signifie ce quelle a toujours reste ce quelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tattends. Je ne suis pas loin. Juste de lautre cĂŽtĂ© du vois, tout est connais ce texteje connais ce texte, je le trouve trĂšs beau, je l'ai dĂ©jĂ  entendu Ă  un enterrement auquel j'ai assistĂ© rĂ©cemment, je ne savais pas qu'il Ă©tait de Charles J'aime En rĂ©ponse Ă  rasika_1226445 Peut ĂȘtre est ce celui ciBonjour, un peu tardivement je tombe sur ton message... J'ai aussi entendu un texte comme celui ci "La mort n'est rien,Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă  cĂŽtĂ©Je suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous,je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,Parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,Ne prenez pas un air solennel ou Ă  vivre de ce qui nous faisait vivre mon nom soit prononcĂ© Ă  la maisonComme il l'a toujours Ă©tĂ©,Sans emphase d'aucune sorte,Sans une trace d' vie signifie ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©,Le fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,Parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin..."VoilĂ ....LilyLa mort n'est rien...J'avais lu ce texte aux obsĂšques de ma ma connaissance, il est de Henry Scott J'aime Pour poloniapolonia le titre et " la mort n'est rien" J'aime En rĂ©ponse Ă  kany_2041065 Pour poloniapolonia le titre et " la mort n'est rien"La questiona Ă©tĂ© posĂ©e il y + de 7 ans .... et la rĂ©ponse figurait dĂ©jĂ  Ă  plusieurs reprises dans le ça sert tjs Ă  le faire remonter, si qq1 en a besoin ! J'aime En rĂ©ponse Ă  rasika_1226445 Peut ĂȘtre est ce celui ciBonjour, un peu tardivement je tombe sur ton message... J'ai aussi entendu un texte comme celui ci "La mort n'est rien,Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă  cĂŽtĂ©Je suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous,je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,Parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,Ne prenez pas un air solennel ou Ă  vivre de ce qui nous faisait vivre mon nom soit prononcĂ© Ă  la maisonComme il l'a toujours Ă©tĂ©,Sans emphase d'aucune sorte,Sans une trace d' vie signifie ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©,Le fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,Parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin..."VoilĂ ....LilyEtre de ! Je cherchais ce texte depuis longtemps . Lilasdoc J'aime Je suis tout Ă  cĂŽtĂ© La mort n'est rien,je suis seulement passĂ©, dans la piĂšce Ă  suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous, je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,ne prenez pas un air solennel ou Ă  rire de ce qui nous faisait rire souriez,pensez Ă  moi,priez pour mon nom soit prononcĂ© Ă  la maison comme il l'a toujours Ă©tĂ©,sans emphase d'aucune sorte,sans une trace d' vie signifie tout ce qu'elle a toujours fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,simplement parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin J'aime PĂ©guyIK est trop tard. Je vous le ferai Ă  une heurre catholiqueA + J'aime C'est pas croyable Personne ne sait lire sur un forum lecture ?Le texte a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© donnĂ© plusieurs fois sur ce post outre que la question a 9 ans J'aime PlutĂŽt saint augustinNE PLEUREZ PAS Ne pleurez pas si vous m'aimez. Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce Ă  cĂŽtĂ©. Je suis moi, vous ĂȘtes vous, Ce que nous Ă©tions pour les autres, nous le sommes toujours. Donnez moi le nom que vous m'avez donnĂ©, Parlez moi comme vous l'avez toujours fait. N'employez pas un ton diffĂ©rent, ne prenez pas un air solennel et triste. Continuez Ă  rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez Ă  moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcĂ© comme il l'a toujours Ă©tĂ©, Sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifiĂ©. Elle est ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©. Le fil n'est pas coupĂ©. Pourquoi serais-je hors de votre pensĂ©e simplement parce que je suis hors de votre vue? Je vous attends. Je ne suis pas loin, Juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin. Bon voyage, tout est ou Augustin qu'importe !GĂ©nial ! Et c'est le principal 1 - J'aime
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Ily a 40 ans disparaissait Charles Lindbergh , aviateur, inventeur, écrivain et « antisémite » Charles Lindbergh, décédé le 26 août 1974, fut un person . Forum France. Le Forum France est le premier forum politique du net francophone. C'est un lieu de débats privilégiant la diversité d'opinion et la liberté d'expression, dans un climat cordial. Il reconstitue également
Le poĂšte et essayiste, mort il y a plus de cent ans, ne fut pas seulement un brillant styliste. Il fut aussi et surtout un socialiste intransigeant, un critique farouche du progrĂšs et du scientisme. Conspuant un monde perverti par l’argent et des hommes qui se prennent pour Dieu, sa pensĂ©e mystique rĂ©sonne avec notre Ă©poque, Ă  l’heure oĂč les technoprophĂštes entendent imposer leur approche algorithmique de la vie, et refonder ni plus ni moins la nature humaine. Je ne sais pas si vous avez remarquĂ© mais, en France, tout le monde est pĂ©guyste ! » Impossible de contredire Matthieu Giroux, rĂ©dacteur en chef de la revue littĂ©raire Philitt l’écrivain a ceci de particulier qu’il suscite l’admiration de personnalitĂ©s issues d’horizons et de traditions politiques divers, voire franchement antagonistes. Et ce ne sont pas de faux pĂ©guystes, ajoute le journaliste, auteur du livre Charles PĂ©guy, un enfant contre le monde moderne Éditions PremiĂšre Partie, 2018. Vous avez Alain Finkielkraut, le pĂ©guyste barressien, de droite. Il y a Edwy Plenel, le pĂ©guyste socialiste, de gauche. En politique, il y a François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan
 Tous diront qu’ils aiment PĂ©guy pour sa libertĂ©. PĂ©guy, c’est le socialiste contre le Parti socialiste. C’est le catholique contre l’institution catholique. C’est le rĂ©publicain mystique contre les fossoyeurs de la RĂ©publique. Il est toujours le garant d’une certaine puretĂ©, d’une intransigeance. » RĂ©habilitation tardive Longtemps, Charles PĂ©guy a souffert d’une mauvaise rĂ©putation, rĂ©cupĂ©rĂ© notamment par le rĂ©gime de Vichy et les nationalistes catholiques. Pour eux, PĂ©guy n’était que ce paysan chrĂ©tien mort Ă  la guerre en patriote. Cet homme qui louait les vertus de l’enracinement et avait forgĂ© une pensĂ©e du sol et de l’attachement. Cet intellectuel mystique qui parlait de race française ». Mais depuis plusieurs annĂ©es, et plus prĂ©cisĂ©ment depuis le centiĂšme anniversaire de sa mort au champ d’honneur le 5 septembre 1914 Ă  Villeroy, en Seine-et-Marne, quelque chose semble avoir changĂ©. Et revoilĂ  PĂ©guy, plus contemporain et respectable que jamais, prĂȘt Ă  nous aider Ă  comprendre les mystĂšres de notre temps Il est urgent et nĂ©cessaire de le lire pour l’actualitĂ© brĂ»lante de sa pensĂ©e et les antidotes qu’il fournit aux poisons qui rongent notre sociĂ©tĂ© », lance avec emphase le philosophe Damien Le Guay, qui a publiĂ© en 2014 Les HĂ©ritiers PĂ©guy Bayard. Le monde relĂšve de PĂ©guy, et de plus en plus », a pu commenter de son cĂŽtĂ© le journaliste et historien Jacques Julliard, classĂ© Ă  gauche. Portrait de Charles PĂ©guy par EugĂšne Pirou / Internet ArchivePourquoi relire PĂ©guy aujourd’hui ? Pourquoi en parler ici, dans les pages d’Usbek & Rica ? Pourquoi l’auteur de Notre Patrie 1905, Notre jeunesse 1910 et L’Argent 1913 est-il vĂ©nĂ©rĂ© par ses fans comme un groupe culte dont l’Ɠuvre aurait eu une influence dĂ©cisive mais trop souvent ignorĂ©e ? Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, il convient d’opĂ©rer un retour sur la vie courte mais dense de cet auteur prolifique dont la conviction totale imposait le respect », selon les mots d’AndrĂ© Gide. Les vertus de la pauvretĂ© Charles PĂ©guy naĂźt en 1873 Ă  OrlĂ©ans. Sa mĂšre est rempailleuse de chaises, son pĂšre menuisier. Ce dernier meurt alors qu’il n’a que quelques mois. En dĂ©pit de ce dĂ©cĂšs prĂ©coce, PĂ©guy vit une enfance heureuse, dont il garde un souvenir magnifiĂ©. Il vantera les mĂ©rites de cette vie simple, digne, les vertus de la pauvretĂ© dans un monde encore Ă©pargnĂ© par le capitalisme, la spĂ©culation et le pouvoir de l’argent. On ne gagnait rien ; on ne dĂ©pensait rien ; et tout le monde vivait. Il n’y avait pas cet Ă©tranglement Ă©conomique d’aujourd’hui, cette strangulation scientifique, froide, rectangulaire, rĂ©guliĂšre, propre, nette, sans bavure, implacable, sage, commune, constante, commode comme une vertu, oĂč il n’y a rien Ă  dire, et oĂč celui qui est Ă©tranglĂ© a si Ă©videmment tort », Ă©crit-il en 1913 dans L’Argent. Dans ce mĂȘme texte comme dans le reste de son Ɠuvre, PĂ©guy cĂ©lĂšbre l’artisanat et le travail manuel. J’ai vu toute mon enfance rempailler des chaises exactement du mĂȘme esprit et du mĂȘme cƓur, et de la mĂȘme main, que ce mĂȘme peuple avait taillĂ© ses cathĂ©drales », affirme-t-il. PĂ©guy est un Ă©lĂšve brillant, quoiqu’un peu insolent. Il attire en tout cas l’attention du directeur de l’École normale d’instituteurs d’OrlĂ©ans, ThĂ©ophile Naudy, qui le prend sous son aile. Reçu premier au certificat d’études en 1884, bachelier Ăšs lettres en 1891, il parvient Ă  intĂ©grer l’École normale supĂ©rieure de la rue d’Ulm en 1894. C’est une consĂ©cration et un moment charniĂšre. Le jeune provincial dĂ©couvre la capitale et sort de l’enfance. La citĂ© socialiste harmonieuse L’ENS est alors un creuset bouillonnant, un espace de libertĂ© et de dĂ©bats intenses. Charles PĂ©guy y suit les cours de Romain Rolland et d’Henri Bergson. Il se lie d’amitiĂ© avec le bibliothĂ©caire de l’école, Lucien Herr, agrĂ©gĂ© de philosophie et socialiste de la premiĂšre heure. Lucien Herr est un puits de science. Il passe pour avoir tout lu, dans toutes les langues. Il sera – soit dit en passant – l’un des fondateurs de la Ligue des droits de l’homme et du quotidien L’HumanitĂ©. Surtout, il initie et convertit plusieurs gĂ©nĂ©rations d’étudiants au socialisme. Comme Jean JaurĂšs et LĂ©on Blum avant lui, Charles PĂ©guy est sĂ©duit et entame ce qu’il nomme sa premiĂšre conversion ». À la bibliothĂšque de l’ENS, il rencontre justement JaurĂšs, de quatorze ans son aĂźnĂ©, et commence Ă  le frĂ©quenter assidĂ»ment. Il publie ses premiers articles dans La Revue socialiste et signe en 1897 Jeanne d’Arc, un premier texte plus littĂ©raire, dĂ©crit comme un mystĂšre lyrique ». Le premier devoir social, c’est d’arracher le misĂ©rable Ă  sa misĂšre. Il en faisait un impĂ©ratif catĂ©gorique. » Le socialisme de PĂ©guy est utopique et libertaire. Le jeune homme rĂȘve d’une sociĂ©tĂ© fraternelle, d’un idĂ©al d’amour et d’égalitĂ© entre les hommes. Il incarne un socialisme Ă  la française, que l’on peut retrouver chez Proudhon ou Leroux. Un socialisme qui ne va pas ĂȘtre contaminĂ© par le marxisme », a pu expliquer Camille Riquier, maĂźtre de confĂ©rences en philosophie et auteur de Philosophie de PĂ©guy, ou les MĂ©moires d’un imbĂ©cile PUF, 2017. Un socialisme primitif », complĂšte Matthieu Giroux. Deux textes attestent Ă  l’époque de cette vision De la citĂ© socialiste 1897 et Marcel, premier dialogue de la citĂ© harmonieuse 1898. PĂ©guy y Ă©nonce les principes qui doivent rĂ©gir sa citĂ© socialiste idĂ©ale. En premier lieu, l’idĂ©e d’une citĂ© inclusive ne laissant personne sur le bord de la route et permettant Ă  tous de vivre dĂ©cemment. Le premier devoir social, c’est d’arracher le misĂ©rable Ă  sa misĂšre. Il en faisait un impĂ©ratif catĂ©gorique », pointe Camille Riquier. Nul n’est exclu dans la citĂ© socialiste selon PĂ©guy La citĂ© harmonieuse a pour citoyens tous les vivants qui sont des Ăąmes, tous les vivants animĂ©s, parce qu’il n’est pas harmonieux, parce qu’il ne convient pas qu’il y ait des Ăąmes qui soient des Ă©trangĂšres, parce qu’il ne convient pas qu’il y ait des vivants animĂ©s qui soient des Ă©trangers », Ă©crit-il. Le jeune auteur parle de vivants animĂ©s » et considĂšre que les animaux – bien que dĂ©crits ailleurs comme des Ăąmes adolescentes » – sont des citoyens Ă  part entiĂšre de sa citĂ©, devançant de plusieurs dĂ©cennies les rĂ©flexions animalistes qui s’imposent aujourd’hui dans le dĂ©bat. Tous les animaux sont devenus citoyens de la citĂ© harmonieuse », prĂ©cise l’écrivain. © Valentin Tkach pour Usbek & RicaPĂ©guy peut ĂȘtre perçu comme l’un des prĂ©curseurs de la pensĂ©e Ă©cologiste. Il manifeste une attention particuliĂšre Ă  une forme d’harmonie et d’osmose avec la nature. Cette prĂ©occupation rejoint sa vision du travail il s’agit d’assurer la vie corporelle de la citĂ© » par les produits naturels cueillis et par les produits des travaux non malsains ». Non malsains, c’est-Ă -dire qui ne dĂ©forment ni les Ăąmes, ni les corps des travailleurs. Les biens superflus et le luxe, eux, n’ont pas leur place dans le monde imaginĂ© par PĂ©guy. Il s’agit dĂ©jĂ , mĂȘme si le terme n’est pas employĂ© par l’écrivain, de penser et bĂątir une citĂ© frugale. La concurrence est mauvaise en son principe il est mauvais que les hommes travaillent les uns contre les autres » La compĂ©tition dans le travail, elle, est rejetĂ©e car source de tous les maux. La concurrence est mauvaise en son principe il est mauvais que les hommes travaillent les uns contre les autres ; les hommes doivent travailler les uns avec les autres ; ils doivent travailler Ă  faire de leur mieux leur travail, et non pas Ă  se servir de leur travail pour vaincre d’autres travailleurs, Ă©crit Charles PĂ©guy dans De la citĂ© socialiste. La concurrence est souvent faussĂ©e par la rĂ©clame, qui tend Ă  donner l’avantage au travail plus connu sur le travail mieux fait 
. Enfin la concurrence internationale est cause de la guerre, de la paix armĂ©e, des maux qui suivent, comme la concurrence interindividuelle est cause des procĂšs, de vĂ©ritables guerres privĂ©es, de la plupart des haines publiques et privĂ©es, des maux qui suivent. » Surtout, pour PĂ©guy, le travail n’est pas une fin en soi mais un moyen permettant, une fois la vie corporelle des citoyens assurĂ©e, de s’adonner Ă  d’autres activitĂ©s plus Ă©panouissantes, comme l’art ou la philosophie. Dans la citĂ© de PĂ©guy, il n’y a plus ni propriĂ©tĂ© ni hĂ©ritage. La gratuitĂ© est au principe de tout. L’intransigeance et la solitude Le socialisme de PĂ©guy, c’est une maniĂšre de recommencer la RĂ©volution française. La rĂ©volution devait se refaire chaque jour. La rĂ©volution socialiste devait ĂȘtre l’aboutissement de la RĂ©volution française bourgeoise, qui avait Ă©tĂ© ratĂ©e parce que imprĂ©parĂ©e », explique Camille Riquier dans une interview accordĂ©e Ă  France Culture. L’affaire Dreyfus, qui secoue la sociĂ©tĂ© française Ă  la fin XIXe siĂšcle, est une nouvelle occasion pour PĂ©guy d’affirmer et d’approfondir son engagement. Pour lui, cette affaire, comme le socialisme, est une question morale, d’humanitĂ©. Alors qu’il Ă©choue Ă  l’agrĂ©gation de philosophie, PĂ©guy est un des premiers Ă  se jeter dans la bataille. Il dĂ©cide de quitter l’École normale supĂ©rieure et, avec Lucien Herr et LĂ©on Blum, fonde dans le Quartier latin la Librairie Bellais, quartier gĂ©nĂ©ral des dreyfusistes. La une du Petit Journal du 23 dĂ©cembre 1894. Illustration d’Henri Meyer. / BibliothĂšque nationale de FranceIci se lit une des dimensions essentielles de la personnalitĂ© de PĂ©guy son rejet des institutions, son engagement corps et Ăąme dans les combats de son temps, son aspiration Ă  un socialisme pur. Cela se traduit dans son mode de vie. Il fallait vivre comme un socialiste. Vivre en misĂ©rable parmi les misĂ©rables. Je ne vois pas de meilleur exemple d’homme authentique, d’authentique socialiste », souligne Camille Riquier. Peu Ă  peu, il reproche Ă  ses amis – JaurĂšs notamment – de transformer l’affaire Dreyfus en une affaire politique, lĂ  oĂč lui y voit un combat mystique. Sa cĂ©lĂšbre sentence – Tout commence en mystique et tout finit en politique » – affleure dĂ©jĂ . Il la couche sur le papier en 1910, dans son livre Notre jeunesse, oĂč il revient largement sur le combat dreyfusiste. La mystique, pour PĂ©guy, c’est la fidĂ©litĂ© aux premiers temps des engagements, explique Matthieu Giroux. Dans le socialisme, ça signifie ĂȘtre fidĂšle Ă  Fourier, Ă  Saint-Simon, au socialisme primitif. Être mystique dans l’affaire Dreyfus, c’est rester fidĂšle Ă  Bernard Lazare, que l’on a trahi et laissĂ© pour mort dans un coin mais qui Ă©tait le premier Ă  dĂ©fendre Dreyfus. Dans le catholicisme, c’est ĂȘtre fidĂšle Ă  l’enseignement du Christ plutĂŽt qu’à l’Église de Rome. » À l’opposĂ© de cette logique, il y a la politique entendue comme le jeu des partis, des compromis et des compromissions, ce qu’on appellera bien plus tard, de façon pĂ©jorative, la politique politicienne ». La mystique rĂ©publicaine, c’était quand on mourait pour la RĂ©publique, la politique rĂ©publicaine, c’est Ă  prĂ©sent qu’on en vit », Ă©crit ainsi PĂ©guy dans Notre jeunesse. Dire la vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien que la vĂ©ritĂ©, dire bĂȘtement la vĂ©ritĂ© bĂȘte, ennuyeusement la vĂ©ritĂ© ennuyeuse, tristement la vĂ©ritĂ© triste » La Librairie Bellais ne fait pas long feu. Elle est rapidement au bord de la faillite. PĂ©guy s’éloigne de ses amis Lucien Herr et LĂ©on Blum. En rĂ©action Ă  une motion votĂ©e par le CongrĂšs socialiste, qui recommande aux diverses fractions socialistes de ne pas publier de choses susceptibles de nuire aux combats menĂ©s pour rĂ©aliser l’unitĂ© de parti, notamment par Jean JaurĂšs, il fonde les Cahiers de la Quinzaine, qui deviendra l’Ɠuvre de sa vie, son sacerdoce. Avec les Cahiers, il s’agit de dire la vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien que la vĂ©ritĂ©, dire bĂȘtement la vĂ©ritĂ© bĂȘte, ennuyeusement la vĂ©ritĂ© ennuyeuse, tristement la vĂ©ritĂ© triste ». C’est un prolongement de son engagement dreyfusiste, ce combat pour la » vĂ©ritĂ© et contre la vĂ©ritĂ© d’État.   Avec cette publication, qui restera relativement confidentielle puisqu’elle ne comptera jamais plus de 1 500 abonnĂ©s, PĂ©guy ouvre de nombreux fronts. Il combat le nationalisme anti-dreyfusiste, l’antimilitarisme des universitaires, le combisme anticlĂ©rical du nom d’Émile Combes, prĂ©sident du Conseil des ministres de 1902 Ă  1905 reconnu pour son combat contre l’Église, qui a notamment instaurĂ© l’interdiction d’enseignement par les congrĂ©gations religieuses, ndlr, les exactions coloniales, les persĂ©cutions raciales et l’oppression des minoritĂ©s nationales dans l’Europe des empires. Je suis un journaliste de quinzomadaire et je travaille sur les misĂšres du prĂ©sent », Ă©crit-il. PĂ©guy, des dĂ©cennies avant Sartre, est sans doute une des premiĂšres grandes figures de l’intellectuel engagĂ©. Chez lui, il y a du spirituel dans l’engagement, souligne Edwy Plenel, cofondateur et rĂ©dacteur en chef du site Mediapart, l’idĂ©e qu’en s’engageant on peut s’élever au-dessus de soi-mĂȘme. » Il y a chez PĂ©guy une tension entre l’individu et la citĂ©, une tension qui se concentre bien dans l’idĂ©e de mystique » PĂ©guy rencontre de nombreuses personnalitĂ©s de son temps et contribue, avec ses Cahiers de la Quinzaine, Ă  faire dĂ©couvrir de nouvelles plumes. Ainsi de Romain Rolland, Julien Benda, Georges Sorel, Daniel HalĂ©vy ou AndrĂ© SuarĂšs. Toutefois, par son intransigeance et sa ferveur, il se brouille avec tout le monde À la fin, les Cahiers de la Quinzaine, c’était PĂ©guy tout seul », pointe Alexandre de Vitry, docteur en littĂ©rature et auteur de Conspirations d’un solitaire, l’individualisme civique de Charles PĂ©guy Les Belles Lettres, 2015. Il y a chez PĂ©guy une tension entre l’individu et la citĂ©, poursuit-il, une tension qui se concentre bien dans l’idĂ©e de mystique, cet Ă©lan primitif qui anime tout commencement d’une vie civique. Le prix Ă  payer de cette mystique, c’est la solitude, et cela donne Ă  l’Ɠuvre de PĂ©guy une dimension individualiste. Il ne cesse de produire de la rupture, et il le fait au nom de l’harmonie, de la citĂ©. C’est une sorte de quadrature du cercle. » PĂ©guy, de fait, rĂ©ussit Ă  faire le vide autour de lui. La mĂ©taphysique contre le progrĂšs En 1908, PĂ©guy renoue avec la foi chrĂ©tienne de son enfance. C’est sa seconde conversion ». Mais lĂ  encore, il s’inscrit en faux contre l’institution catholique, qui dĂ©voie selon lui le message du Christ. Les institutions, par essence, lui paraissent oppressives. Alors que le conflit avec l’Allemagne se profile, son amitiĂ© de longue date avec Jean JaurĂšs n’est plus d’actualitĂ©. PĂ©guy lui reproche sa compromission dans le combisme et la politique politicienne, son pacifisme, et en vient mĂȘme Ă  souhaiter sa mort. DĂšs la dĂ©claration de guerre, la premiĂšre chose que nous ferons sera de fusiller JaurĂšs. Nous ne laisserons pas derriĂšre nous un traĂźtre pour nous poignarder dans le dos », Ă©crit-il, sans se douter que Raoul Villain, un Ă©tudiant nationaliste proche de l’Action française, allait assassiner le leader socialiste le soir du 31 juillet 1914. Lorsque la guerre Ă©clate, PĂ©guy s’engage dans l’armĂ©e et, le 5 septembre 1914, meurt, sabre au clair, tuĂ© d’une balle en plein front alors qu’il exhortait sa compagnie Ă  tenir sa position. Il avait 41 ans. Le vrai cƓur de PĂ©guy, c’est sa postĂ©ritĂ©, avance le philosophe Damien Le Guay. De son vivant, il est restĂ© marginal. Il n’a connu sa gloire qu’aprĂšs lui. Tout ce qu’il a pensĂ© de son vivant, on le comprend aujourd’hui. » PĂ©guy critique la confiance du scientifique en l’exactitude de son rĂ©sultat alors que le rĂ©el, par essence, est imprĂ©vu » Justement, que comprend-on ? Ce qui interpelle, outre son engagement dans les combats de son temps, c’est surtout sa critique de la modernitĂ© et sa clairvoyance quant au monde qui nous attendait. Pour PĂ©guy, le monde moderne est celui qui s’est installĂ© en lieu et place du monde socialiste qu’il attendait. Un monde dĂ©voyĂ© par l’argent, qui tourne le dos au passĂ© et se dĂ©fie de toutes les cultures. Ce monde moderne, c’est un monde qui veut supprimer la mĂ©taphysique au nom du progrĂšs, prĂ©cise Charles Coustille, auteur de Parking PĂ©guy Flammarion, 2019. C’est l’idĂ©e que le progrĂšs et la science peuvent nous sauver de tout. PĂ©guy critique la confiance du scientifique en l’exactitude de son rĂ©sultat alors que le rĂ©el, par essence, est imprĂ©vu. Le scientifique, lui, plaque toujours des unitĂ©s sur le vivant. » © Valentin Tkach pour Usbek & RicaLa critique de l’histoire qu’il adresse Ă  Ernest Renan, chantre du positivisme en France et figure Ă©minente de la Sorbonne, conteste l’idĂ©e d’une histoire qui serait linĂ©aire, telle une marche en avant. LĂ  rĂ©side sans doute une part substantielle de l’actualitĂ© de PĂ©guy. C’est la question du progrĂšs pour lui-mĂȘme, souligne Damien Le Guay, et c’est une question d’aujourd’hui. PĂ©guy explique que tout ramener Ă  une question de calcul, d’organisation et de progrĂšs favorise une nouvelle mĂ©taphysique qui est celle de l’argent. Alors quand vous avez quelque chose comme Google, une sociĂ©tĂ© hyper capitaliste qui entend corriger les dĂ©fauts de l’homme et fait la promesse eschatologique d’abolir la mort, il me semble qu’on est au bout du dĂ©senchantement dont parlait PĂ©guy. » PĂ©guy, pĂšre spirituel de la rĂ©sistance au transhumanisme ? Si l’on veut, rĂ©pond Alexandre de Vitry Il y a des Ă©lĂ©ments chez PĂ©guy qui rĂ©sonnent avec ça, il reproche beaucoup Ă  ses contemporains de vouloir sortir de leur ordre, de se prendre pour Dieu. On retrouve ça aujourd’hui, mais PĂ©guy n’était pas le Jacques Ellul pionnier de la critique de la technique en France, auteur notamment de La Technique ou l’Enjeu du siĂšcle, ndlr que certains voudraient en faire. » PĂ©guy Ă©tait en colĂšre contre son Ă©poque, qui est trĂšs semblable Ă  la nĂŽtre » Edwy Plenel, lui, retient surtout de PĂ©guy sa critique prĂ©monitoire du capitalisme et du rĂšgne de l’argent. PĂ©guy Ă©tait en colĂšre contre son Ă©poque, qui est trĂšs semblable Ă  la nĂŽtre, explique-t-il dans une interview au Nouvel Observateur. Une Ă©poque de transition, de rĂ©volution industrielle, de spĂ©culation financiĂšre, un Ă©branlement Ă©conomique, gĂ©opolitique, social. Et il est en colĂšre contre l’universelle marchandise. VoilĂ  sa cible l’abaissement dans la marchandise, dans l’argent. Et c’est le socle de sa colĂšre l’universelle marchandise, qui prend tout, qui prostitue tout, qui uniformise tout. » Des mots qui ont directement inspirĂ© l’un des plus cĂ©lĂšbres discours de François Mitterrand, prononcĂ© le 13 juin 1971 lors du fameux congrĂšs fondateur » d’Épinay Le vĂ©ritable ennemi 
 c’est le Monopole ! Terme extensif pour signifier toutes les puissances de l’argent, l’argent qui corrompt, l’argent qui achĂšte, l’argent qui Ă©crase, l’argent qui tue, l’argent qui ruine, et l’argent qui pourrit jusqu’à la conscience des hommes ! » L’érection de la science et de l’argent dans le rĂŽle de nouveaux dieux, voilĂ  le problĂšme pour PĂ©guy, qui dĂ©nonce le monde de ceux qui font le malin », qui ne croient en rien et en sont fiers. Si PĂ©guy Ă©tait vivant aujourd’hui, il serait dĂ©solĂ© au plus haut point, souffle Matthieu Giroux, mais au moins il pourrait rĂ©injecter du souffle dans le dĂ©senchantement. » Relire PĂ©guy pour son souffle et son extraordinaire plume, son art de la scansion et du verbe, voilĂ  dĂ©jĂ  une premiĂšre mission raisonnable pour l’immense majoritĂ© de nos contemporains. Retrouvez cet article dans le numĂ©ro 28 d’Usbek & Rica, paru Ă  l’automne 2019. Long read mag SUR LE MÊME SUJET > Les ennemis de la machine enquĂȘte sur les technocritiques > Patrick Chastenet Jacques Ellul Ă©tait un lanceur d’alerte » > Pourquoi il faut relire Le Mythe de la machine » > Pourquoi il faut relire L’Obsolescence de l’homme » de GĂŒnther Anders Illustration Ă  la une © Valentin Tkach pour Usbek & Rica
Lamort nest rien La mort nest rien, je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă  cĂŽtĂ©. Je suis moi, vous ĂȘtes vous. Ce que nous Ă©tions les uns pour les autres, Nous le sommes
La spiritualitĂ© du pĂšlerinage de Chartres fut admirablement interprĂ©tĂ©e par les PriĂšres dans la cathĂ©drale de Charles PÉGUY spiritualitĂ© faite d’adoration de Marie MĂšre de Dieu, mais aussi redĂ©couverte d’un espace intĂ©rieur, d’une disposition d’ñme qui se dĂ©ploie au fur et Ă  mesure de l’approche de la cathĂ©drale. Charles PĂ©guy en 1897 © ACP Charles PÉGUY est en rĂ©alitĂ© indissociable du pĂšlerinage de Chartres. Il a profondĂ©ment marquĂ© plusieurs gĂ©nĂ©rations. La fin du XIXe siĂšcle avait connu le retour massif des pĂšlerins jusqu’à remplir toutes les rues de Chartres. Il est pourtant considĂ©rĂ© comme une sorte de refondateur’. C’est dans ses pas, le plus souvent, que sont entrĂ©s les grands pĂšlerinages des cent derniĂšres annĂ©es. L’histoire est Ă©tonnante
 Elle commence le 14 juin 1912, lorsque Charles PÉGUY entreprend l pĂšlerinage de Chartres Ă  la suite d’un vƓu fait l’étĂ© prĂ©cĂ©dent au chevet de son fils malade. Alors, mon vieux, j’ai senti que c’était grave. Il a fallu que je fasse un vƓu
 J’ai fait un pĂšlerinage Ă  Chartres. Je suis Beauceron. Chartres est ma cathĂ©drale. J’ai fait 144 kilomĂštres en trois jours. 
 Mourir dans un fossĂ©, ce n’est rien ; vraiment, j’ai senti que ce n’était rien. Nous faisons quelque chose de plus difficile ». AprĂšs la mort du poĂšte en 1914, certains de ses amis empruntent son itinĂ©raire. Ils mĂ©ditent ses poĂšmes, font mĂ©moire. en savoir plus sur le chemin Charles PĂ©guy » – site officiel
Lamort n’est rien, je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă  cĂŽtĂ©. Je suis moi, vous ĂȘtes vous. Ce que nous Ă©tions les uns pour les autres, Nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donnĂ©, Parlez-moi comme vous l’avez toujours La mort n’est rien, je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă  cĂŽtĂ©. "Nobody will get out of here alive." Jim Morrison1 La mort, objet philosophiqueL'inĂ©vitabilitĂ© de mourir et le droit ou l'interdiction de tuer ne cessent de nous questionner "Il s'en faut d'un rien, un caillot de sang dans une artĂšre, un spasme du cƓur... pour que lĂ -bas soit immĂ©diatement ici. Vladimir JankĂ©lĂ©vitch"Vous ne savez ni le jour ni l'heure." Evangile de Jean"Chacun de nous est le premier Ă  mourir." EugĂšne Ionesco"Quand on naĂźt, on est toujours assez vieux pour mourir." Martin HeideggerMalgrĂ© les progrĂšs des sciences biologiques et Ă©pidĂ©miologiques, la mort reste inĂ©luctable..."Elle est inclassable, elle est l'Ă©vĂ©nement dĂ©pareillĂ© par excellence, unique en son genre, monstruositĂ© solitaire, elle est sans rapport avec les autres Ă©vĂ©nements qui, tous, s'inscrivent dans le temps." Vladimir JankĂ©lĂ©vitchPourquoi la mort de quelqu'un est-elle toujours une sorte de scandale, se demande Vladimir JankĂ©lĂ©vitch Vladimir JankĂ©lĂ©vitch, La Mort, Champs Flammarion, 1977, pourquoi cet Ă©vĂ©nement si normal Ă©veille-t-il chez ceux qui en sont tĂ©moins autant de curiositĂ© et d'horreur ? Depuis qu'il y a des hommes et qui meurent, comment le mortel n'est-il pas habituĂ© Ă  ce phĂ©nomĂšne naturel et pourtant toujours accidentel ? pourquoi est-il Ă©tonnĂ© chaque fois qu'un vivant disparaĂźt, comme si cela arrivait chaque fois pour la premiĂšre fois ? "Si la mort n'est pensable ni avant, ni pendant, ni aprĂšs, quand pourrons-nous la penser ?"La mort n'est nulle part et elle est partout, ce n'est pas un Ă©vĂ©nement, mais un processus continu, de la naissance Ă  la mort clinique, biologique, en passant par le vieillissement "Chaque jour, j'observe la mort Ă  l'Ɠuvre dans le miroir." Jean CocteauLa mort est un phĂ©nomĂšne biologique mĂ©diatisĂ© par le social, ce n'est pas un simple objet empirique. La mort-en-soi n'existe pas, mais elle est perçue, vĂ©cue, imaginĂ©e... L'homme sait qu'il va mourir, ce qui faisait dire Ă  Heidegger dans Être et Temps Sein und Zeit que l'homme le Dasein est un "ĂȘtre-pour-la-mort".On parle de mort physique, mais aussi de mort biologique, de mort gĂ©nĂ©tique, quantique, spirituelle, psychique ou philosophie s'interroge sur la mort "Philosopher, est-ce apprendre Ă  mourir ?" La mort est-elle une privation, une punition ou bien une dĂ©livrance ? Nous rĂ©vĂšle-t-elle l’Être par le biais de l'angoisse ? Est-ce un Ă©chec "en elle s'identifient l'absolu de l'Ă©chec subjectif et l'absolu de l'Ă©chec objectif." ou bien un renouvellement ontologique ? Est-ce une expĂ©rience inĂ©vitable et unique ou un objet de spĂ©culation ?Si philosopher, depuis Socrate, c'est "se prĂ©parer Ă  mourir" la formule est de Montaigne, c'est parce que le "dialogue silencieux de l'Ăąme avec elle-mĂȘme constitue, non un refus de la vie, mais un retrait provisoire par rapport Ă  la vie et un oubli du corps cf. H. Arendt, La vie de l'esprit ; l'idĂ©e de l'Ăąme, la thĂ©orie platonicienne des "mondes duels", si intimement liĂ©es Ă  l'idĂ©e de la mort, proviennent, selon elle, de ce retrait par rapport Ă  la vie, que le sens commun considĂšre comme "contre nature"."Ni le soleil, ni la mort ne se peuvent regarder en face." La Rochefoucauld fait allusion, dans cette cĂ©lĂšbre maxime au moment oĂč la mort cesse d'ĂȘtre un objet de pensĂ©e extĂ©rieur Ă  moi pour devenir, comme disait saint Augustin de Dieu "plus intime Ă  moi-mĂȘme que moi-mĂȘme".On ne peut regarder la mort en face, "l'envisager" ; l'inconscient, l'animal en nous, ignore la mort, mais la mort peut se mettre Ă  saturer la conscience, non en tant que simple savoir, le point de vue que nous pourrions avoir "sur" un objet, mais comme certitude intĂ©rieure, absolue, existentielle, la seule et unique certitude."Vous savez que vous allez mourir, disait Lacan, mais vous n'en ĂȘtes pas sĂ»rs." Le passage du savoir Ă  la certitude est l'Ă©preuve suprĂȘme dans la vie d'un ĂȘtre humain. La plupart des hommes s'arrangent pour ne pas l'affronter en s'Ă©vadant dans le divertissement, mais il arrive qu'elle s'impose Ă  nous. Il s'agit alors de savoir comment supporter l' Anthropologie de la morta La mort dans les sociĂ©tĂ©s archaĂŻques L'idĂ©e dominante est que les disparus vivent d'une vie propre, comme les vivants. "De la MĂ©lanĂ©sie Ă  Madagascar, du Nigeria Ă  la Colombie, chaque peuplade redoute, Ă©voque, nourrit, utilise ses dĂ©funts, entretient un commerce avec eux, leur donne, dans la vie, un rĂŽle positif, les subit comme des parasites, les accueille comme des hĂŽtes plus ou moins dĂ©sirables, leur prĂȘte des intentions, des pouvoirs." Paul ValĂ©ryb La mort dans les sociĂ©tĂ©s "mĂ©taphysiques"Les morts y sont radicalement sĂ©parĂ©s des vivants ; on distingue les "morts anonymes" des "grands morts" les personnages importants. L'immortalitĂ© de l'esprit remplace l'immortalitĂ© des La mort dĂ©dramatisĂ©eSelon Épicure, la mort n'est rien "Familiarise-toi avec l'idĂ©e que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal rĂ©sident dans la sensation, or la mort est la privation de cette derniĂšre."Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour consĂ©quence que nous apprĂ©cions mieux les joies que nous offre la vie Ă©phĂ©mĂšre, parce qu'elle n'y ajoute pas une durĂ©e illimitĂ©e, mais nous ĂŽte au contraire le dĂ©sir d'immortalitĂ©. Ainsi, celui des maux qui fait le plus frĂ©mir n'est rien pour nous, puisque, tant que nous existons, la mort n'est pas et que, lorsque la mort est lĂ , nous ne sommes mort, par consĂ©quent, n'a aucun rapport, ni avec les vivants, ni avec les morts, Ă©tant donnĂ© qu'elle n'est rien pour les premiers et que les derniers ne sont plus." Épicure, Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©eFeuerbach considĂšre la mort comme une chimĂšre, puisqu'elle n'existe que quand elle n'existe Marx, la mort est hors des atteintes de l'Ă©nergie pratique de l'homme. Cette dĂ©dramatisation de la mort, qu'elle soit Ă©picurienne ou marxiste n'est pas trĂšs convaincante. La dĂ©monstration que la mort n'est rien ne supprime pas l'angoisse du rien. Par ailleurs, comme le remarque le philosophe nĂ©o-marxiste Ernst Bloch, l'utopie vient se briser contre l'Ă©cueil de la mort. Si nous devons mourir, notre vie n'a pas de sens parce que ses problĂšmes ne reçoivent aucune solution et parce que la signification mĂȘme des problĂšmes demeure Chesterton faisait remarquer un jour que les Anciens nous Ă©taient supĂ©rieurs Ă  de nombreux points de vue, mais qu'ils n'Ă©taient certainement pas plus joyeux que nous ne le sommes ou que nous nous pourrions l'ĂȘtre si nous avions la certitude de la "vie Ă©ternelle" et que, comme le dit Nietzsche, "nous avions l'air ressuscitĂ©s".Ce qui est un lieu commun pour nous, le thĂšme de la briĂšvetĂ© de la vie, Ă©tait une obsession pour les Anciens. HĂ©siode compare les hommes Ă  la "race des feuilles" et le conseil que donne LucrĂšce "Carpe diem" Cueille le jour ! est Ă©troitement liĂ© Ă  l'idĂ©e de la mort profite de l'instant qui passe car il ne reviendra plus ; chaque heure qui passe te rapproche de la fin. "Omnis vulnerant, ultima necat."4 L'amortalitĂ©L'animisme et la religion de l'ancienne Égypte expriment une volontĂ© de survivre aprĂšs la mort. "Je crois aux dieux, AthĂ©niens, comme n'y croit aucun de mes accusateurs. Et, puisque Dieu existe, il ne peut arriver rien de mal Ă  l'homme juste, ni pendant sa vie, ni aprĂšs sa mort." fait dire Platon Ă  Socrate dans L'apologie de Socrate. On trouve la mĂȘme croyance dans le bouddhisme, mais sans l'idĂ©e de salut individuel fusion dans "l'Un-Tout" "L'homme n'est pas comme la banane, un fruit sans noyau, son corps contient une Ăąme immortelle." Les Kabyles appellent les dĂ©funts "les gens de l'Ă©ternitĂ©".5 La rĂ©surrection des corpsLe judaĂŻsme, puis le christianisme et l'islam approfondissent la croyance en l'immortalitĂ© et y ajoutent celle de rĂ©surrection des corps "Vos morts vivront, leurs corps ressusciteront." Ancien Testament, Vision d’ÉzĂ©chielHannah Arendt met en Ă©vidence l'influence dĂ©cisive du christianisme et de la notion de "rĂ©surrection des corps" et pas seulement des "Ăąmes" et de "vie Ă©ternelle" qui confĂ©ra Ă  la vie humaine une importance et une dignitĂ© qu'elle n'eut jamais le christianisme, la vie humaine et le temps qui lui est imparti sur la terre acquiĂšrent une importance considĂ©rable en raison de l’incarnation Dieu s’est fait homme et du fait qu’elle constitue une prĂ©paration au salut, Ă  la vie Ă©ternelle."Ne considĂ©rons plus un corps comme une charogne infecte, car la nature trompeuse le figure de la sorte, mais comme le Temple inviolable et Ă©ternel du Saint Esprit." Pascal, Lettre Ă  sa soeur Gilberte du 1er octobre 1651"Sans JĂ©sus, la mort est abominable, mais c'est une chose sainte et joyeuse pour le vĂ©ritable croyant." PensĂ©esTout ce qui ce par quoi l’homme antique cherchait Ă  s’immortaliser les Ɠuvres d’art, la vie politique passent au second plan des prĂ©occupations humaines ou sont jugĂ©es vaines. Le sentiment d’éternitĂ© l’emporte dĂ©sormais sur le dĂ©sir d’immortalitĂ© et sur la rivalitĂ© avec les PĂ©guy a bien montrĂ© ce changement de perspective qui Ă©tait dĂ©jĂ  plus ou moins en germe dans l’antiquitĂ© grecque les hommes sont supĂ©rieurs aux dieux, car ils font l’expĂ©rience de la mort est un Ă©vĂ©nement tragique, mais ce n’est pas un Ă©vĂ©nement absurde car sans elle la vie humaine n’aurait pas de sens. Un homme immortel ne ferait rien, ne se reproduirait pas "La vie des enfants, c'est la mort des parents." Hegel et n’aurait d’autre ressource que de s’intĂ©resser, passionnĂ©ment comme les dieux grecs, aux la mort et sans la naissance, rien de nouveau ne se produirait dans le monde "Le miracle qui sauve le monde, le domaine des affaires humaines de la ruine normale, "naturelle", c'est finalement le fait de la natalitĂ©, dans lequel s'enracine ontologiquement la facultĂ© d'agir." Hannah Arendt, Condition de l'homme moderne, Calmann-LĂ©vy, coll. Pocket, p. 3145 La mort Ă  l'Ă©poque moderneAvec les progrĂšs des sciences et des techniques, le dĂ©veloppement de l'esprit critique et le remplacement des anciennes valeurs par le profit et la rentabilitĂ©, l'individu affronte la mort dans la solitude. L'Ă©poque moderne se caractĂ©rise par une crise de l'individualitĂ© devant la mort dans un contexte de nĂ©vrose et d'angoisse ou par une banalisation apparente de la sociĂ©tĂ© moderne a globalement perdu la foi en la vie Ă©ternelle Arendt montre l'action corrosive du doute cartĂ©sien chez des penseurs chrĂ©tiens comme Pascal ou Kierkegaard, mais a conservĂ© la foi en la vie, mais une vie dĂ©sormais coupĂ©e de toute considĂ©ration transcendantale religieuse ou autre et donc d'une vie qui se suffit Ă  elle-mĂȘme et d'oĂč la dimension de l'action rĂ©servĂ©e Ă  une poignĂ©e de savants, de la parole et de l'Ɠuvre rĂ©servĂ©e Ă  une poignĂ©e d'artistes tend Ă  disparaĂźtre au profit d'une sorte de survie "hĂ©bĂ©tĂ©e" ... DĂšs Ă  prĂ©sent, le mot travail est trop noble, trop ambitieux, pour dĂ©signer ce que nous croyons faire dans le monde oĂč nous sommes. Le dernier acte de la sociĂ©tĂ© de travail, la sociĂ©tĂ© d'employĂ©s, exige de ses membres un pur fonctionnement automatique, comme si la vie individuelle Ă©tait rĂ©ellement submergĂ©e par le processus global de la vie de l'espĂšce, comme si la seule dĂ©cision encore requise de l'individu Ă©tait de lĂącher, pour ainsi dire, d'abandonner son individualitĂ©, sa peine et son inquiĂ©tude de vivre encore individuellement senties, et d'acquiescer Ă  un type de comportement, hĂ©bĂ©tĂ©, "tranquillisĂ©" et fonctionnel." On peut donc constater que la banalisation de la mort comme simple cessation des fonctions vitales va de pair Ă  l'Ă©poque moderne avec une certaine banalisation de la des philosophe "athĂ©es" ou agnostiques continuent Ă  assumer le sĂ©rieux de la mort, sa dimension "tragique" Pour Jean-Paul Sartre, elle est la "nĂ©antisation toujours possible de mes possibilitĂ©s, qui est hors d'atteinte de mes possibilitĂ©s." La mort transforme la vie en destin. » dira de son cĂŽtĂ© AndrĂ© moderne a tendance Ă  ignorer la mort ou Ă  la banaliser "on" meurt. Pour Heidegger, nous trouverons dans l'acte d'assumer la mort l'authenticitĂ© de notre "ĂȘtre pour la mort", puisque la mort exprime la structure de la vie humaine. "L'Etre authentique pour la mort, c'est-Ă -dire la finitude de la temporalitĂ©, est le fondement cachĂ© de l'historicitĂ© de l'homme." Sein und Zeit [/justify]
ï»żLivresReligion 24 septembre 2017 1 L’enfer selon Charles PĂ©guy. L’enfer selon Charles PĂ©guy. Dans « le mystĂšre de la CharitĂ© de Jeanne d’Arc » (1910), Charles PĂ©guy exprime l’horreur que lui inspire l’idĂ©e d’enfer et de damnation. J’ai eu envie de lire ce texte aprĂšs avoir vu le film « Jeannette, l’enfance de Jeanne d
Ce qui m'Ă©tonne, dit Dieu, c'est l'espĂ©rance. Et je n'en reviens pas. Cette petite espĂ©rance qui n'a l'air de rien du tout. Cette petite fille Car mes trois vertus, dit Dieu. Les trois vertus mes crĂ©atures. Mes filles mes enfants. Sont elles-mĂȘmes comme mes autres crĂ©atures. De la race des hommes. La Foi est une Épouse fidĂšle. La CharitĂ© est une MĂšre. Une mĂšre ardente, pleine de cƓur. Ou une sƓur aĂźnĂ©e qui est comme une mĂšre. L'EspĂ©rance est une petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de NoĂ«l de l'annĂ©e derniĂšre. Qui joue encore avec le bonhomme Janvier. Avec ses petits sapins en bois d'Allemagne couverts de givre peint. Et avec son bƓuf et son Ăąne en bois d'Allemagne. Peints. Et avec sa crĂšche pleine de paille que les bĂȘtes ne mangent pas. Puisqu'elles sont en bois. C'est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes. Cette petite fille de rien du seule, portant les autres, qui traversera les mondes rĂ©volus.[...]Mais l'espĂ©rance ne va pas de soi. L'espĂ©rance neva pas toute seule. Pour espĂ©rer, mon enfant, il faut ĂȘtre bien heureux, il faut avoir obtenu,reçu une grande grĂące.[...] La petite espĂ©rance s'avance entre ses deux gran- des sƓurs et on ne prend pas seulement garde Ă  elle. Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur le chemin raboteux du salut, sur la route inter- minable, sur la route entre ses deux sƓurs la petite espĂ©rance S'avance. Entre ses deux grandes sƓurs. Celle qui est mariĂ©e. Et celle qui est mĂšre. Et l'on n'a d'attention, le peuple chrĂ©tien n'a d'attention que pour les deux grandes sƓurs. La premiĂšre et la derniĂšre. Qui vont au plus pressĂ©. Au temps prĂ©sent. À l'instant momentanĂ© qui passe. Le peuple chrĂ©tien ne voit que les deux grandes sƓurs, n'a de regard que pour les deux grandes sƓurs. Celle qui est Ă  droite et celle qui est Ă  gauche. Et il ne voit quasiment pas celle qui est au milieu. La petite, celle qui va encore Ă  l'Ă©cole. Et qui marche. Perdue entre les jupes de ses sƓurs. Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes qui traĂźnent la petite par la main. Au milieu. Entre les deux. Pour lui faire faire ce chemin raboteux du salut. Les aveugles qui ne voient pas au contraire. Que c'est elle au milieu qui entraĂźne ses grandes sƓurs. Et que sans elle elles ne seraient rien. Que deux femmes dĂ©jĂ  ĂągĂ©es. Deux femmes d'un certain par la vie. C'est elle, cette petite, qui entraĂźne tout. Car la Foi ne voit que ce qui est. Et elle elle voit ce qui sera. La CharitĂ© n'aime que ce qui elle elle aime ce qui sera. La Foi voit ce qui est. Dans le Temps et dans l'ÉternitĂ©. L'EspĂ©rance voit ce qui sera. Dans le temps et dans l' ainsi dire le futur de l'Ă©ternitĂ© mĂȘme. La CharitĂ© aime ce qui est. Dans le Temps et dans l'ÉternitĂ©. Dieu et le prochain. Comme la Foi voit. Dieu et la crĂ©ation. Mais l'EspĂ©rance aime ce qui le temps et dans l' ainsi dire dans le futur de l'Ă©ternitĂ©. L'EspĂ©rance voit ce qui n'est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n'est pas encore et qui seraDans le futur du temps et de l'Ă©ternitĂ©. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisĂ©. Sur la route montante. TraĂźnĂ©e, pendue aux bras de ses deux grandes sƓurs, Qui la tiennent pas la main, La petite espĂ©rance. S'avance. Et au milieu entre ses deux grandes sƓurs elle a l'air de se laisser traĂźner. Comme une enfant qui n'aurait pas la force de marcher. Et qu'on traĂźnerait sur cette route malgrĂ© elle. Et en rĂ©alitĂ© c'est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traĂźne. Et qui fait marcher tout le monde. Et qui le on ne travaille jamais que pour les les deux grandes ne marchent que pour la PĂ©guy, Le Porche du mystĂšre de la deuxiĂšme vertu, 1912

TuĂ©il y a cent ans, le 5 septembre 1914, d'une balle dans la tĂȘte, le poĂšte et penseur Charles PĂ©guy est mort plusieurs fois depuis un siĂšcle. On l'a dĂ©tournĂ©, oubliĂ©, mĂ©prisĂ©. De faux

cest la 35Ăšme fois que je regarde ce film. je connais quasiment toutes les rĂ©pliques par cƓur. et cette fois Par Anonyme, le 04.07.2021 est-ce possible d'avoir une copie de la roue de mĂ©decine de meilleur rĂ©solution pour que l'on puisse lire le t Par GĂ©rald Ostiguy, le 27.03.2020 ho oui Par Anonyme, le 24.09.2019 bravo a kevin richardson
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  • charles peguy la mort n est rien