AttribuĂ©eĂ tort Ă Charles PĂ©guy, dâaprĂšs un texte de Saint Augustin, voici la version originale de ce texte enterrement inspirant. Voici la version originale en anglais La mort nâest rien. Je suis
Avers Effigie, de trois quart Ă gauche, du poĂšte, en uniforme dâofficier du 276e RĂ©giment dâ Des Ă©pis de blĂ© disposĂ©s en ogive de cathĂ©drale ou bien comme des mains jointes pour la lĂ©gende HEUREUX LES EPIS MURS ET LES BLES lâexergue 5 SEPTEMBRE 1914, jour de la mort de PĂ©guy. Historique Charles Peguy. Il y Ă quelque chose de pire que dâavoir une mauvaise pensĂ©e. Câest dâavoir une pensĂ©e toute faite ». Charles Peguy 1873-1914. PoĂšte et penseur engagĂ© de son Ă©poque, il est un des auteurs majeurs du XXĂšme siĂšcle. Pourtant, son hĂ©ritage intellectuel est aujourdâhui souvent mĂ©connu. Charles PĂ©guy est nĂ© le 7 janvier 1873 Ă OrlĂ©ans. Il est le premier et lâunique enfant dâune famille dâartisans modestes. Lâardeur Ă lâouvrage et lâamour du travail bien fait sont tout le patrimoine de Charles PĂ©guy. Certes il est dâhumble origine, mais ce nâest pas un dĂ©shĂ©ritĂ© ». Lorsquâil se penche sur sa lignĂ©e, câest pour tirer gloire dâune ascendance qui ne comprend ni grand nom, ni fortune, et qui pourtant recueille toute la richesse dâun peuple. Lâanonyme est son patronyme » par cette formule de la Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartĂ©sienne, il rend hommage Ă la foule de ceux qui ont existĂ© avant lui, analphabĂštes comme sa grand-mĂšre, intelligents et braves comme elle, capables de durer et de crĂ©er en dĂ©pit des Ă©preuves. Dans LâArgent, ouvrage paru en 1913, un an avant la mort de PĂ©guy, lâhomme de quarante ans » nous dĂ©peint le monde de son enfance. Câest un monde idĂ©alisĂ©, parĂ© de toutes les vertus que le prĂ©sent nâa plus De mon temps, tout le monde chantait. » Le culte du travail, la sobriĂ©tĂ© des mĆurs sont la marque de ce monde rĂ©volu. Pourtant, PĂ©guy nâa pas toujours eu ce regard sur son passĂ©. Un autre texte, Ă©crit bien plus tĂŽt et restĂ© inachevĂ©, ajoute une touche dâironie Ă la nostalgie des souvenirs. Son titre, Ă lui seul, est rĂ©vĂ©lateur Pierre, commencement dâune vie bourgeoise. Le jeune homme qui se penche alors sur son enfance ne la considĂšre pas avec la mĂȘme indulgence que lâauteur de LâArgent⊠En dĂ©pit de son parcours personnel, sâĂ©lever dans la sociĂ©tĂ©, ne sera jamais pour lui un objectif. Bien au contraire, ce quâil souhaite, câest que soit rendu Ă chacun la dignitĂ© de son Ă©tat Tous ensemble et chacun sĂ©parĂ©ment premiers. » Telle est sa conception de la dĂ©mocratie. Aussi ne voit-il quâune perversion de lâesprit dĂ©mocratique » dans la fiertĂ© que sa mĂšre tire de sa rĂ©ussite, et quâil raille en ces termes Que le fils dâun ouvrier mĂ©canicien fĂ»t reçu Ă Saint-Cyr ⊠câĂ©tait tout Ă fait bien. Quâun fils dâinstituteur fĂ»t reçu Ă Polytechnique, câĂ©tait mieux encore. Et que le fils dâune rempailleuse de chaises fĂ»t reçu Ă lâEcole normale supĂ©rieure, câĂ©tait la gloire mĂȘme. » Premiers engagements le socialisme et lâaffaire Dreyfus. Jean JaurĂšs, normalien, professeur de philosophie, est un intellectuel qui a dĂ©cidĂ© dâentrer dans lâaction politique pour promouvoir son idĂ©al de justice sociale. Dâabord dĂ©putĂ© de centre gauche, il adhĂšre au socialisme Ă lâĂ©poque oĂč ce courant de pensĂ©e, nourri des utopies de la premiĂšre moitiĂ© du dix-neuviĂšme siĂšcle, nâa pas encore subi lâattraction du marxisme. A lâEcole normale supĂ©rieure, PĂ©guy subit lâinfluence de ce grand aĂźnĂ©, relayĂ©e par celle de Lucien Herr, le bibliothĂ©caire de lâEcole. Avec quelques camarades, il se livre Ă de grands dĂ©bats dâidĂ©es dans sa chambre, baptisĂ©e la thurne Utopie ». DĂšs 1895, PĂ©guy devient membre du Parti socialiste. Avant de sâengager politiquement, lâĂ©tudiant milite Ă la Mie de Pain, une association caritative qui distribue de la nourriture aux indigents de la capitale. Pour PĂ©guy, supprimer la misĂšre est le premier devoir, parce que la misĂšre prive lâhomme de son humanitĂ©. Il ne la confond pas avec la pauvretĂ©, quâil a connue dans son enfance, et dont il ferait presque un idĂ©al de vie. La pauvretĂ© engendre la solidaritĂ©. La misĂšre est synonyme dâexclusion. Le misĂ©reux est mis au ban de la sociĂ©tĂ©, mais, plus radicalement, nâayant pas les moyens de penser Ă autre chose quâĂ sa survie, il est rejetĂ© hors de lâhumanitĂ©. Or toute la pensĂ©e de PĂ©guy et tous ses engagements reposent sur le refus de lâexclusion. Penseur dans la citĂ©, PĂ©guy est dâabord un penseur de la citĂ©, qui ne peut admettre quâaucune crĂ©ature, humaine ou animale, demeure en marge, soit Ă©trangĂšre ». En mĂȘme temps, il est hostile Ă toute forme dâasservissement du singulier au collectif. La sociĂ©tĂ© socialiste de PĂ©guy ne cherche aucunement Ă transformer les hommes en leur inculquant des principes ou une idĂ©ologie. Au contraire, elle sâefforce, par son organisation Ă©conomique, de leur donner la possibilitĂ© dâexister tels quâils sont, dans leur diversitĂ©. Cette vision que PĂ©guy dĂ©ploie dĂšs 1896 dans un texte de jeunesse intitulĂ© Marcel, Premiers Dialogues de la citĂ© harmonieuse, exprime lâessence de son socialisme. Elle permet de comprendre tout ce qui devait lâopposer au socialisme historique qui se met en place avec la crĂ©ation de la unifiĂ©e sur les bases du marxisme, et se dĂ©veloppe tout au long du XXe siĂšcle pour culminer dans le communisme totalitaire. LâunitĂ© fait horreur Ă PĂ©guy, car elle suppose lâuniformitĂ©. Pour lui, il nây a pas de rĂ©volution sociale lĂ©gitime sans respect de la personne et de sa singularitĂ©. A OrlĂ©ans, il fonde un groupe dâĂ©tudiants socialistes, au grand dam de sa mĂšre, qui redoute les ennuis que pourraient lui valoir ses activitĂ©s politiques. Il a demandĂ© une annĂ©e de congĂ© afin de pouvoir se consacrer Ă sa premiĂšre grande Ćuvre une vie de Jeanne dâArc, quâil rĂ©dige de fin 1895 Ă fin 1896. LâhĂ©roĂŻne, qui nâa pas encore Ă©tĂ© canonisĂ©e ni accaparĂ©e par la droite nationaliste, est alors cĂ©lĂ©brĂ©e par les rĂ©publicains comme une figure patriotique, sortie du peuple et sauvant le peuple. Ce qui fascine en elle le jeune PĂ©guy, câest son engagement solitaire au cĆur de la mĂȘlĂ©e. Cet enthousiasme des premiers temps conduit PĂ©guy Ă des initiatives audacieuses. EncouragĂ© par Lucien Herr, il sâassocie Ă dâautres camarades, parmi lesquels LĂ©on Blum, le futur dirigeant de la pour fonder une maison dâĂ©dition socialiste, la SociĂ©tĂ© Nouvelle de Librairie et dâEdition. Bien quâil se soit inscrit Ă lâAgrĂ©gation de philosophie, PĂ©guy est prĂȘt Ă renoncer Ă lâenseignement et Ă la carriĂšre universitaire pour une existence plus risquĂ©e, toute entiĂšre vouĂ©e Ă la transmission de ses convictions. Le mĂ©tier de libraire ainsi entendu lui convient Ă merveille, et il adresse finalement sa dĂ©mission au directeur de lâEcole normale supĂ©rieure afin dâavoir les mains libres pour se lancer dans la carriĂšre de son choix. LâannĂ©e 1898 a vu les passions se dĂ©chaĂźner autour de lâaffaire Dreyfus dans le sillage de JaurĂšs et de Zola, PĂ©guy sâengage, signant des pĂ©titions, manifestant Ă la tĂȘte de groupes dâĂ©tudiants en faveur du capitaine injustement accusĂ©. Alors, il combat en chef militaire » de lâEcole normale supĂ©rieure. Avec JaurĂšs, il est convaincu que le devoir des socialistes est de sâĂ©lever contre la raison dâEtat quand elle fait cause commune avec lâinjustice, mĂȘme si la victime de cette injustice est un bourgeois ». PĂ©guy dissident. En dĂ©cembre 1899 se tient un congrĂšs lors duquel est adoptĂ©, au nom de lâunitĂ© du Parti, le principe de la censure dans les journaux et publications socialistes. DĂ©sormais, il y aura une vĂ©ritĂ© socialiste, Ă laquelle tous devront se conformer. Parce quâil nâaccepte pas ce tournant, PĂ©guy se trouve en opposition avec les membres de la SociĂ©tĂ© nouvelle de librairie et dâĂ©dition, qui, eux, suivent le Parti. La rupture est consommĂ©e. DĂšs lors, PĂ©guy est seul. Seul contre ses amis dâhier, seul contre le mouvement de lâhistoire. Mais il nâa renoncĂ© Ă rien. Son socialisme, celui de ses premiers Ă©lans, il le fera vivre Ă travers une revue qui se confond avec la vie et lâĆuvre de lâĂ©crivain quâil devient Les Cahiers de la Quinzaine. Quelques citations de Charles Peguy â Quarante ans est un Ăąge terrible. Car câest lâĂąge oĂč nous devenons ce que nous sommes. â Il y a des larmes dâamour qui dureront plus longtemps que les Ă©toiles du ciel. â Aimer câest donner raison Ă lâĂȘtre aimĂ© qui a tort. â On reconnaĂźt les honnĂȘtes gens Ă ce quâils font leurs mauvais coups avec plus de maladresse que les autres. â Le vieillissement est essentiellement une opĂ©ration de mĂ©moire. Or câest la mĂ©moire qui fait toute la profondeur de lâhomme. â Une Ăąme morte est une Ăąme complĂštement habituĂ©e. â Je me permets quelquefois de rĂ©flĂ©chir entre mes repas, ce qui me fait perdre Ă©normĂ©ment de temps.
Iln'a Ă©tĂ© publiĂ© qu'aprĂšs la mort de PĂ©guy, qui n'en est donc pas non plus le traducteur. Bref : saint Augustin a-t-il Ă©crit le moindre texte qui ressemble Ă celui-ci ? Et qui en est l'auteur ? La mort n'est rien : je suis seulement passĂ©, dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. Je suis moi. Vous ĂȘtes vous. Ce que j'Ă©tais pour vous, je le suis
J'ai assistĂ© aujourd'hui Ă une messe d'enterrement au cours de laquelle il a Ă©tĂ© lu un texte de Charles PĂ©guy parlant de la amis et moi avons trouvĂ© ce texte trĂšs Ă©mouvant, remettant chacun en question sur le problĂšme de la dit ".... Je ne suis pas mort, je suis lĂ , derriĂšre la porte dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©... etc..."Quelqu'un serait-il en mesure de me communiquer ce texte ou bien me transmettre le nom de l'ouvrage d'oĂč il a Ă©tĂ© lecture nous a fait pleurer. Je ne me rappelle plus exaxtement les phrases, j'Ă©tais trop Ă©mue par la cĂ©rĂ©monie. Aidez-moi Ă trouver ce je vous remercie pour votre Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidĂ©o. Bonjour polonia...j'ai trouvĂ© ce texte sur la mort qui ressemble Ă celui dont tu nous parles, malheureusement il n'a pas l'air d'etre de charles peguy je te le copie colle quand meme Quand je ne serai plus lĂ , relĂąchez-moi, laissez-moi partir,J'ai tellement de choses Ă faire et Ă pleurez pas en pensant Ă moi,Soyez reconnaissants pour les bonnes annĂ©es,Je vous ai donnĂ© mon amitiĂ©, vous pouvez seulement devinerLe bonheur que vous m'avez vous remercie de l'amour que chacun de vous m'a dĂ©montrĂ©,Maintenant, il est temps de voyager un court moment vous pouvez avoir de la peine,La confiance vous apportera rĂ©confort et serons sĂ©parĂ©s pour quelque les souvenirs apaiser votre douleur,Je ne suis pas loin, et la vie continue...Si vous ĂȘtes dans le besoin, appelez-moi et je viendrai,MĂȘme si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai si vous Ă©coutez votre cur, vous Ă©prouverez clairementLa douceur de l'amour que j'apporteraiEt quand il sera temps pour vous de partir,Je serai lĂ pour vous de mon corps, prĂ©sent avec pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ , je ne dors suis les mille vents qui soufflent,Je suis le scintillement des cristaux de neige,Je suis la lumiĂšre qui traverse les champs de blĂ©,Je suis la douce pluie d'automne,Je suis l'Ă©veil des oiseaux dans le calme du matin,Je suis l'Ă©toile qui brille dans la pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ . Je ne suis pas mort. 1 - J'aime Voila !La mort nest rienAuteur Charles PĂ©guy La mort nest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lun pour lautre, nous le sommes le nom que tu ma toujours comme tu las toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă la maison commeil la toujours emphase daucune sorte et sans trace vie signifie ce quelle a toujours reste ce quelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tattends. Je ne suis pas loin. Juste de lautre cĂŽtĂ© du vois, tout est bien. 1 - J'aime En rĂ©ponse Ă Karen30026245 Voila !La mort nest rienAuteur Charles PĂ©guy La mort nest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lun pour lautre, nous le sommes le nom que tu ma toujours comme tu las toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă la maison commeil la toujours emphase daucune sorte et sans trace vie signifie ce quelle a toujours reste ce quelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tattends. Je ne suis pas loin. Juste de lautre cĂŽtĂ© du vois, tout est texte de charles pĂ©guyOui, il s'agit bien de ce texte. Merci beaucoup de me l'avoir transmis. C'est sympa. Je vais pouvoir le transmettre Ă mes amis qui ont assistĂ© aux merci d'avoir rĂ©pondu Ă mon J'aime En rĂ©ponse Ă tihya_1165181 Bonjour polonia...j'ai trouvĂ© ce texte sur la mort qui ressemble Ă celui dont tu nous parles, malheureusement il n'a pas l'air d'etre de charles peguy je te le copie colle quand meme Quand je ne serai plus lĂ , relĂąchez-moi, laissez-moi partir,J'ai tellement de choses Ă faire et Ă pleurez pas en pensant Ă moi,Soyez reconnaissants pour les bonnes annĂ©es,Je vous ai donnĂ© mon amitiĂ©, vous pouvez seulement devinerLe bonheur que vous m'avez vous remercie de l'amour que chacun de vous m'a dĂ©montrĂ©,Maintenant, il est temps de voyager un court moment vous pouvez avoir de la peine,La confiance vous apportera rĂ©confort et serons sĂ©parĂ©s pour quelque les souvenirs apaiser votre douleur,Je ne suis pas loin, et la vie continue...Si vous ĂȘtes dans le besoin, appelez-moi et je viendrai,MĂȘme si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai si vous Ă©coutez votre cur, vous Ă©prouverez clairementLa douceur de l'amour que j'apporteraiEt quand il sera temps pour vous de partir,Je serai lĂ pour vous de mon corps, prĂ©sent avec pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ , je ne dors suis les mille vents qui soufflent,Je suis le scintillement des cristaux de neige,Je suis la lumiĂšre qui traverse les champs de blĂ©,Je suis la douce pluie d'automne,Je suis l'Ă©veil des oiseaux dans le calme du matin,Je suis l'Ă©toile qui brille dans la pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ . Je ne suis pas mortCe poĂšme est vraiment de Charles PĂ©guy et s'intitule "La mort" J'aime En rĂ©ponse Ă thor_1279413 La mortCe poĂšme est vraiment de Charles PĂ©guy et s'intitule "La mort"La mortExcuse moi ce n'est pas celui la de mais il est trĂšs beau 1 - J'aime En rĂ©ponse Ă thor_1279413 La mortExcuse moi ce n'est pas celui la de mais il est trĂšs beauQuand je ne serai plus lĂ ....Ce poĂšme envoyĂ© par mouflette le 20 septembre est trĂšs beau Qui en connait l'auteur? J'aime Urgent je recherche une parabole sur la mort avec une libellule ou papillonBonjour, Je viens de perdre un etre cher et je recherche un texte pour la messe d'enterrement que j'ai entendu Ă un prĂ©cĂ©dent enterrement. Il s'agit d'une parabole sur la mort des larves vivent dans un marecage et lorsqu'elles montent sur les roseaux, elles se transforment en libellule =mort.merci pour vos rĂ©ponses Anne-Laure J'aime Peut ĂȘtre est ce celui ciBonjour, un peu tardivement je tombe sur ton message... J'ai aussi entendu un texte comme celui ci "La mort n'est rien,Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ©Je suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous,je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,Parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,Ne prenez pas un air solennel ou Ă vivre de ce qui nous faisait vivre mon nom soit prononcĂ© Ă la maisonComme il l'a toujours Ă©tĂ©,Sans emphase d'aucune sorte,Sans une trace d' vie signifie ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©,Le fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,Parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin..."VoilĂ ....Lily 2 - J'aime Je crois que c'est celui-ciAu fond dun vieux marĂ©cage vivaient quelques larves qui ne pouvaient comprendre pourquoi nul du groupe ne revenait aprĂšs avoir rampĂ© le long des tiges de lys jusquĂ la surface de leau. Elles se promirent lune Ă lautre que la prochaine qui serait appelĂ©e Ă monter reviendrait dire aux autres ce qui lui Ă©tait arrivĂ©. BientĂŽt, lune se sentit poussĂ©e de façon irrĂ©sistible Ă gagner la surface ; elle se reposa au sommet dune feuille de lys et subit une magnifique transformation qui fit delle une libellule avec de forts jolies ailes. Elle essaya en vain de tenir sa promesse. Volant dun bout Ă lautre du marais, elle voyait bien ses amies en bas. Alors, elle comprit que mĂȘme si elles avaient pu la voir, elles nauraient pas reconnu comme une des leurs une crĂ©ature si radieuse. Le fait que nous ne pouvons voir nos amis et communiquer avec eux aprĂšs la transformation que nous appelons la mort nest pas une preuve quils ont cessĂ© dexister. Walter Dudley Cavert J'aime Vous ne trouvez pas votre rĂ©ponse ? En rĂ©ponse Ă Karen30026245 Voila !La mort nest rienAuteur Charles PĂ©guy La mort nest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lun pour lautre, nous le sommes le nom que tu ma toujours comme tu las toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă la maison commeil la toujours emphase daucune sorte et sans trace vie signifie ce quelle a toujours reste ce quelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tattends. Je ne suis pas loin. Juste de lautre cĂŽtĂ© du vois, tout est connais ce texteje connais ce texte, je le trouve trĂšs beau, je l'ai dĂ©jĂ entendu Ă un enterrement auquel j'ai assistĂ© rĂ©cemment, je ne savais pas qu'il Ă©tait de Charles J'aime En rĂ©ponse Ă rasika_1226445 Peut ĂȘtre est ce celui ciBonjour, un peu tardivement je tombe sur ton message... J'ai aussi entendu un texte comme celui ci "La mort n'est rien,Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ©Je suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous,je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,Parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,Ne prenez pas un air solennel ou Ă vivre de ce qui nous faisait vivre mon nom soit prononcĂ© Ă la maisonComme il l'a toujours Ă©tĂ©,Sans emphase d'aucune sorte,Sans une trace d' vie signifie ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©,Le fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,Parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin..."VoilĂ ....LilyLa mort n'est rien...J'avais lu ce texte aux obsĂšques de ma ma connaissance, il est de Henry Scott J'aime Pour poloniapolonia le titre et " la mort n'est rien" J'aime En rĂ©ponse Ă kany_2041065 Pour poloniapolonia le titre et " la mort n'est rien"La questiona Ă©tĂ© posĂ©e il y + de 7 ans .... et la rĂ©ponse figurait dĂ©jĂ Ă plusieurs reprises dans le ça sert tjs Ă le faire remonter, si qq1 en a besoin ! J'aime En rĂ©ponse Ă rasika_1226445 Peut ĂȘtre est ce celui ciBonjour, un peu tardivement je tombe sur ton message... J'ai aussi entendu un texte comme celui ci "La mort n'est rien,Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ©Je suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous,je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,Parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,Ne prenez pas un air solennel ou Ă vivre de ce qui nous faisait vivre mon nom soit prononcĂ© Ă la maisonComme il l'a toujours Ă©tĂ©,Sans emphase d'aucune sorte,Sans une trace d' vie signifie ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©,Le fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,Parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin..."VoilĂ ....LilyEtre de ! Je cherchais ce texte depuis longtemps . Lilasdoc J'aime Je suis tout Ă cĂŽtĂ© La mort n'est rien,je suis seulement passĂ©, dans la piĂšce Ă suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous, je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,ne prenez pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait rire souriez,pensez Ă moi,priez pour mon nom soit prononcĂ© Ă la maison comme il l'a toujours Ă©tĂ©,sans emphase d'aucune sorte,sans une trace d' vie signifie tout ce qu'elle a toujours fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,simplement parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin J'aime PĂ©guyIK est trop tard. Je vous le ferai Ă une heurre catholiqueA + J'aime C'est pas croyable Personne ne sait lire sur un forum lecture ?Le texte a dĂ©jĂ Ă©tĂ© donnĂ© plusieurs fois sur ce post outre que la question a 9 ans J'aime PlutĂŽt saint augustinNE PLEUREZ PAS Ne pleurez pas si vous m'aimez. Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. Je suis moi, vous ĂȘtes vous, Ce que nous Ă©tions pour les autres, nous le sommes toujours. Donnez moi le nom que vous m'avez donnĂ©, Parlez moi comme vous l'avez toujours fait. N'employez pas un ton diffĂ©rent, ne prenez pas un air solennel et triste. Continuez Ă rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez Ă moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcĂ© comme il l'a toujours Ă©tĂ©, Sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifiĂ©. Elle est ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©. Le fil n'est pas coupĂ©. Pourquoi serais-je hors de votre pensĂ©e simplement parce que je suis hors de votre vue? Je vous attends. Je ne suis pas loin, Juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin. Bon voyage, tout est ou Augustin qu'importe !GĂ©nial ! Et c'est le principal 1 - J'aime
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Le poĂšte et essayiste, mort il y a plus de cent ans, ne fut pas seulement un brillant styliste. Il fut aussi et surtout un socialiste intransigeant, un critique farouche du progrĂšs et du scientisme. Conspuant un monde perverti par lâargent et des hommes qui se prennent pour Dieu, sa pensĂ©e mystique rĂ©sonne avec notre Ă©poque, Ă lâheure oĂč les technoprophĂštes entendent imposer leur approche algorithmique de la vie, et refonder ni plus ni moins la nature humaine. Je ne sais pas si vous avez remarquĂ© mais, en France, tout le monde est pĂ©guyste ! » Impossible de contredire Matthieu Giroux, rĂ©dacteur en chef de la revue littĂ©raire Philitt lâĂ©crivain a ceci de particulier quâil suscite lâadmiration de personnalitĂ©s issues dâhorizons et de traditions politiques divers, voire franchement antagonistes. Et ce ne sont pas de faux pĂ©guystes, ajoute le journaliste, auteur du livre Charles PĂ©guy, un enfant contre le monde moderne Ăditions PremiĂšre Partie, 2018. Vous avez Alain Finkielkraut, le pĂ©guyste barressien, de droite. Il y a Edwy Plenel, le pĂ©guyste socialiste, de gauche. En politique, il y a François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan⊠Tous diront quâils aiment PĂ©guy pour sa libertĂ©. PĂ©guy, câest le socialiste contre le Parti socialiste. Câest le catholique contre lâinstitution catholique. Câest le rĂ©publicain mystique contre les fossoyeurs de la RĂ©publique. Il est toujours le garant dâune certaine puretĂ©, dâune intransigeance. » RĂ©habilitation tardive Longtemps, Charles PĂ©guy a souffert dâune mauvaise rĂ©putation, rĂ©cupĂ©rĂ© notamment par le rĂ©gime de Vichy et les nationalistes catholiques. Pour eux, PĂ©guy nâĂ©tait que ce paysan chrĂ©tien mort Ă la guerre en patriote. Cet homme qui louait les vertus de lâenracinement et avait forgĂ© une pensĂ©e du sol et de lâattachement. Cet intellectuel mystique qui parlait de race française ». Mais depuis plusieurs annĂ©es, et plus prĂ©cisĂ©ment depuis le centiĂšme anniversaire de sa mort au champ dâhonneur le 5 septembre 1914 Ă Villeroy, en Seine-et-Marne, quelque chose semble avoir changĂ©. Et revoilĂ PĂ©guy, plus contemporain et respectable que jamais, prĂȘt Ă nous aider Ă comprendre les mystĂšres de notre temps Il est urgent et nĂ©cessaire de le lire pour lâactualitĂ© brĂ»lante de sa pensĂ©e et les antidotes quâil fournit aux poisons qui rongent notre sociĂ©tĂ© », lance avec emphase le philosophe Damien Le Guay, qui a publiĂ© en 2014 Les HĂ©ritiers PĂ©guy Bayard. Le monde relĂšve de PĂ©guy, et de plus en plus », a pu commenter de son cĂŽtĂ© le journaliste et historien Jacques Julliard, classĂ© Ă gauche. Portrait de Charles PĂ©guy par EugĂšne Pirou / Internet ArchivePourquoi relire PĂ©guy aujourdâhui ? Pourquoi en parler ici, dans les pages dâUsbek & Rica ? Pourquoi lâauteur de Notre Patrie 1905, Notre jeunesse 1910 et LâArgent 1913 est-il vĂ©nĂ©rĂ© par ses fans comme un groupe culte dont lâĆuvre aurait eu une influence dĂ©cisive mais trop souvent ignorĂ©e ? Pour rĂ©pondre Ă ces questions, il convient dâopĂ©rer un retour sur la vie courte mais dense de cet auteur prolifique dont la conviction totale imposait le respect », selon les mots dâAndrĂ© Gide. Les vertus de la pauvretĂ© Charles PĂ©guy naĂźt en 1873 Ă OrlĂ©ans. Sa mĂšre est rempailleuse de chaises, son pĂšre menuisier. Ce dernier meurt alors quâil nâa que quelques mois. En dĂ©pit de ce dĂ©cĂšs prĂ©coce, PĂ©guy vit une enfance heureuse, dont il garde un souvenir magnifiĂ©. Il vantera les mĂ©rites de cette vie simple, digne, les vertus de la pauvretĂ© dans un monde encore Ă©pargnĂ© par le capitalisme, la spĂ©culation et le pouvoir de lâargent. On ne gagnait rien ; on ne dĂ©pensait rien ; et tout le monde vivait. Il nây avait pas cet Ă©tranglement Ă©conomique dâaujourdâhui, cette strangulation scientifique, froide, rectangulaire, rĂ©guliĂšre, propre, nette, sans bavure, implacable, sage, commune, constante, commode comme une vertu, oĂč il nây a rien Ă dire, et oĂč celui qui est Ă©tranglĂ© a si Ă©videmment tort », Ă©crit-il en 1913 dans LâArgent. Dans ce mĂȘme texte comme dans le reste de son Ćuvre, PĂ©guy cĂ©lĂšbre lâartisanat et le travail manuel. Jâai vu toute mon enfance rempailler des chaises exactement du mĂȘme esprit et du mĂȘme cĆur, et de la mĂȘme main, que ce mĂȘme peuple avait taillĂ© ses cathĂ©drales », affirme-t-il. PĂ©guy est un Ă©lĂšve brillant, quoiquâun peu insolent. Il attire en tout cas lâattention du directeur de lâĂcole normale dâinstituteurs dâOrlĂ©ans, ThĂ©ophile Naudy, qui le prend sous son aile. Reçu premier au certificat dâĂ©tudes en 1884, bachelier Ăšs lettres en 1891, il parvient Ă intĂ©grer lâĂcole normale supĂ©rieure de la rue dâUlm en 1894. Câest une consĂ©cration et un moment charniĂšre. Le jeune provincial dĂ©couvre la capitale et sort de lâenfance. La citĂ© socialiste harmonieuse LâENS est alors un creuset bouillonnant, un espace de libertĂ© et de dĂ©bats intenses. Charles PĂ©guy y suit les cours de Romain Rolland et dâHenri Bergson. Il se lie dâamitiĂ© avec le bibliothĂ©caire de lâĂ©cole, Lucien Herr, agrĂ©gĂ© de philosophie et socialiste de la premiĂšre heure. Lucien Herr est un puits de science. Il passe pour avoir tout lu, dans toutes les langues. Il sera â soit dit en passant â lâun des fondateurs de la Ligue des droits de lâhomme et du quotidien LâHumanitĂ©. Surtout, il initie et convertit plusieurs gĂ©nĂ©rations dâĂ©tudiants au socialisme. Comme Jean JaurĂšs et LĂ©on Blum avant lui, Charles PĂ©guy est sĂ©duit et entame ce quâil nomme sa premiĂšre conversion ». Ă la bibliothĂšque de lâENS, il rencontre justement JaurĂšs, de quatorze ans son aĂźnĂ©, et commence Ă le frĂ©quenter assidĂ»ment. Il publie ses premiers articles dans La Revue socialiste et signe en 1897 Jeanne dâArc, un premier texte plus littĂ©raire, dĂ©crit comme un mystĂšre lyrique ». Le premier devoir social, câest dâarracher le misĂ©rable Ă sa misĂšre. Il en faisait un impĂ©ratif catĂ©gorique. » Le socialisme de PĂ©guy est utopique et libertaire. Le jeune homme rĂȘve dâune sociĂ©tĂ© fraternelle, dâun idĂ©al dâamour et dâĂ©galitĂ© entre les hommes. Il incarne un socialisme Ă la française, que lâon peut retrouver chez Proudhon ou Leroux. Un socialisme qui ne va pas ĂȘtre contaminĂ© par le marxisme », a pu expliquer Camille Riquier, maĂźtre de confĂ©rences en philosophie et auteur de Philosophie de PĂ©guy, ou les MĂ©moires dâun imbĂ©cile PUF, 2017. Un socialisme primitif », complĂšte Matthieu Giroux. Deux textes attestent Ă lâĂ©poque de cette vision De la citĂ© socialiste 1897 et Marcel, premier dialogue de la citĂ© harmonieuse 1898. PĂ©guy y Ă©nonce les principes qui doivent rĂ©gir sa citĂ© socialiste idĂ©ale. En premier lieu, lâidĂ©e dâune citĂ© inclusive ne laissant personne sur le bord de la route et permettant Ă tous de vivre dĂ©cemment. Le premier devoir social, câest dâarracher le misĂ©rable Ă sa misĂšre. Il en faisait un impĂ©ratif catĂ©gorique », pointe Camille Riquier. Nul nâest exclu dans la citĂ© socialiste selon PĂ©guy La citĂ© harmonieuse a pour citoyens tous les vivants qui sont des Ăąmes, tous les vivants animĂ©s, parce quâil nâest pas harmonieux, parce quâil ne convient pas quâil y ait des Ăąmes qui soient des Ă©trangĂšres, parce quâil ne convient pas quâil y ait des vivants animĂ©s qui soient des Ă©trangers », Ă©crit-il. Le jeune auteur parle de vivants animĂ©s » et considĂšre que les animaux â bien que dĂ©crits ailleurs comme des Ăąmes adolescentes » â sont des citoyens Ă part entiĂšre de sa citĂ©, devançant de plusieurs dĂ©cennies les rĂ©flexions animalistes qui sâimposent aujourdâhui dans le dĂ©bat. Tous les animaux sont devenus citoyens de la citĂ© harmonieuse », prĂ©cise lâĂ©crivain. © Valentin Tkach pour Usbek & RicaPĂ©guy peut ĂȘtre perçu comme lâun des prĂ©curseurs de la pensĂ©e Ă©cologiste. Il manifeste une attention particuliĂšre Ă une forme dâharmonie et dâosmose avec la nature. Cette prĂ©occupation rejoint sa vision du travail il sâagit dâassurer la vie corporelle de la citĂ© » par les produits naturels cueillis et par les produits des travaux non malsains ». Non malsains, câest-Ă -dire qui ne dĂ©forment ni les Ăąmes, ni les corps des travailleurs. Les biens superflus et le luxe, eux, nâont pas leur place dans le monde imaginĂ© par PĂ©guy. Il sâagit dĂ©jĂ , mĂȘme si le terme nâest pas employĂ© par lâĂ©crivain, de penser et bĂątir une citĂ© frugale. La concurrence est mauvaise en son principe il est mauvais que les hommes travaillent les uns contre les autres » La compĂ©tition dans le travail, elle, est rejetĂ©e car source de tous les maux. La concurrence est mauvaise en son principe il est mauvais que les hommes travaillent les uns contre les autres ; les hommes doivent travailler les uns avec les autres ; ils doivent travailler Ă faire de leur mieux leur travail, et non pas Ă se servir de leur travail pour vaincre dâautres travailleurs, Ă©crit Charles PĂ©guy dans De la citĂ© socialiste. La concurrence est souvent faussĂ©e par la rĂ©clame, qui tend Ă donner lâavantage au travail plus connu sur le travail mieux fait âŠ. Enfin la concurrence internationale est cause de la guerre, de la paix armĂ©e, des maux qui suivent, comme la concurrence interindividuelle est cause des procĂšs, de vĂ©ritables guerres privĂ©es, de la plupart des haines publiques et privĂ©es, des maux qui suivent. » Surtout, pour PĂ©guy, le travail nâest pas une fin en soi mais un moyen permettant, une fois la vie corporelle des citoyens assurĂ©e, de sâadonner Ă dâautres activitĂ©s plus Ă©panouissantes, comme lâart ou la philosophie. Dans la citĂ© de PĂ©guy, il nây a plus ni propriĂ©tĂ© ni hĂ©ritage. La gratuitĂ© est au principe de tout. Lâintransigeance et la solitude Le socialisme de PĂ©guy, câest une maniĂšre de recommencer la RĂ©volution française. La rĂ©volution devait se refaire chaque jour. La rĂ©volution socialiste devait ĂȘtre lâaboutissement de la RĂ©volution française bourgeoise, qui avait Ă©tĂ© ratĂ©e parce que imprĂ©parĂ©e », explique Camille Riquier dans une interview accordĂ©e Ă France Culture. Lâaffaire Dreyfus, qui secoue la sociĂ©tĂ© française Ă la fin XIXe siĂšcle, est une nouvelle occasion pour PĂ©guy dâaffirmer et dâapprofondir son engagement. Pour lui, cette affaire, comme le socialisme, est une question morale, dâhumanitĂ©. Alors quâil Ă©choue Ă lâagrĂ©gation de philosophie, PĂ©guy est un des premiers Ă se jeter dans la bataille. Il dĂ©cide de quitter lâĂcole normale supĂ©rieure et, avec Lucien Herr et LĂ©on Blum, fonde dans le Quartier latin la Librairie Bellais, quartier gĂ©nĂ©ral des dreyfusistes. La une du Petit Journal du 23 dĂ©cembre 1894. Illustration dâHenri Meyer. / BibliothĂšque nationale de FranceIci se lit une des dimensions essentielles de la personnalitĂ© de PĂ©guy son rejet des institutions, son engagement corps et Ăąme dans les combats de son temps, son aspiration Ă un socialisme pur. Cela se traduit dans son mode de vie. Il fallait vivre comme un socialiste. Vivre en misĂ©rable parmi les misĂ©rables. Je ne vois pas de meilleur exemple dâhomme authentique, dâauthentique socialiste », souligne Camille Riquier. Peu Ă peu, il reproche Ă ses amis â JaurĂšs notamment â de transformer lâaffaire Dreyfus en une affaire politique, lĂ oĂč lui y voit un combat mystique. Sa cĂ©lĂšbre sentence â Tout commence en mystique et tout finit en politique » â affleure dĂ©jĂ . Il la couche sur le papier en 1910, dans son livre Notre jeunesse, oĂč il revient largement sur le combat dreyfusiste. La mystique, pour PĂ©guy, câest la fidĂ©litĂ© aux premiers temps des engagements, explique Matthieu Giroux. Dans le socialisme, ça signifie ĂȘtre fidĂšle Ă Fourier, Ă Saint-Simon, au socialisme primitif. Ătre mystique dans lâaffaire Dreyfus, câest rester fidĂšle Ă Bernard Lazare, que lâon a trahi et laissĂ© pour mort dans un coin mais qui Ă©tait le premier Ă dĂ©fendre Dreyfus. Dans le catholicisme, câest ĂȘtre fidĂšle Ă lâenseignement du Christ plutĂŽt quâĂ lâĂglise de Rome. » Ă lâopposĂ© de cette logique, il y a la politique entendue comme le jeu des partis, des compromis et des compromissions, ce quâon appellera bien plus tard, de façon pĂ©jorative, la politique politicienne ». La mystique rĂ©publicaine, câĂ©tait quand on mourait pour la RĂ©publique, la politique rĂ©publicaine, câest Ă prĂ©sent quâon en vit », Ă©crit ainsi PĂ©guy dans Notre jeunesse. Dire la vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien que la vĂ©ritĂ©, dire bĂȘtement la vĂ©ritĂ© bĂȘte, ennuyeusement la vĂ©ritĂ© ennuyeuse, tristement la vĂ©ritĂ© triste » La Librairie Bellais ne fait pas long feu. Elle est rapidement au bord de la faillite. PĂ©guy sâĂ©loigne de ses amis Lucien Herr et LĂ©on Blum. En rĂ©action Ă une motion votĂ©e par le CongrĂšs socialiste, qui recommande aux diverses fractions socialistes de ne pas publier de choses susceptibles de nuire aux combats menĂ©s pour rĂ©aliser lâunitĂ© de parti, notamment par Jean JaurĂšs, il fonde les Cahiers de la Quinzaine, qui deviendra lâĆuvre de sa vie, son sacerdoce. Avec les Cahiers, il sâagit de dire la vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien que la vĂ©ritĂ©, dire bĂȘtement la vĂ©ritĂ© bĂȘte, ennuyeusement la vĂ©ritĂ© ennuyeuse, tristement la vĂ©ritĂ© triste ». Câest un prolongement de son engagement dreyfusiste, ce combat pour la » vĂ©ritĂ© et contre la vĂ©ritĂ© dâĂtat. Avec cette publication, qui restera relativement confidentielle puisquâelle ne comptera jamais plus de 1 500 abonnĂ©s, PĂ©guy ouvre de nombreux fronts. Il combat le nationalisme anti-dreyfusiste, lâantimilitarisme des universitaires, le combisme anticlĂ©rical du nom dâĂmile Combes, prĂ©sident du Conseil des ministres de 1902 Ă 1905 reconnu pour son combat contre lâĂglise, qui a notamment instaurĂ© lâinterdiction dâenseignement par les congrĂ©gations religieuses, ndlr, les exactions coloniales, les persĂ©cutions raciales et lâoppression des minoritĂ©s nationales dans lâEurope des empires. Je suis un journaliste de quinzomadaire et je travaille sur les misĂšres du prĂ©sent », Ă©crit-il. PĂ©guy, des dĂ©cennies avant Sartre, est sans doute une des premiĂšres grandes figures de lâintellectuel engagĂ©. Chez lui, il y a du spirituel dans lâengagement, souligne Edwy Plenel, cofondateur et rĂ©dacteur en chef du site Mediapart, lâidĂ©e quâen sâengageant on peut sâĂ©lever au-dessus de soi-mĂȘme. » Il y a chez PĂ©guy une tension entre lâindividu et la citĂ©, une tension qui se concentre bien dans lâidĂ©e de mystique » PĂ©guy rencontre de nombreuses personnalitĂ©s de son temps et contribue, avec ses Cahiers de la Quinzaine, Ă faire dĂ©couvrir de nouvelles plumes. Ainsi de Romain Rolland, Julien Benda, Georges Sorel, Daniel HalĂ©vy ou AndrĂ© SuarĂšs. Toutefois, par son intransigeance et sa ferveur, il se brouille avec tout le monde Ă la fin, les Cahiers de la Quinzaine, câĂ©tait PĂ©guy tout seul », pointe Alexandre de Vitry, docteur en littĂ©rature et auteur de Conspirations dâun solitaire, lâindividualisme civique de Charles PĂ©guy Les Belles Lettres, 2015. Il y a chez PĂ©guy une tension entre lâindividu et la citĂ©, poursuit-il, une tension qui se concentre bien dans lâidĂ©e de mystique, cet Ă©lan primitif qui anime tout commencement dâune vie civique. Le prix Ă payer de cette mystique, câest la solitude, et cela donne Ă lâĆuvre de PĂ©guy une dimension individualiste. Il ne cesse de produire de la rupture, et il le fait au nom de lâharmonie, de la citĂ©. Câest une sorte de quadrature du cercle. » PĂ©guy, de fait, rĂ©ussit Ă faire le vide autour de lui. La mĂ©taphysique contre le progrĂšs En 1908, PĂ©guy renoue avec la foi chrĂ©tienne de son enfance. Câest sa seconde conversion ». Mais lĂ encore, il sâinscrit en faux contre lâinstitution catholique, qui dĂ©voie selon lui le message du Christ. Les institutions, par essence, lui paraissent oppressives. Alors que le conflit avec lâAllemagne se profile, son amitiĂ© de longue date avec Jean JaurĂšs nâest plus dâactualitĂ©. PĂ©guy lui reproche sa compromission dans le combisme et la politique politicienne, son pacifisme, et en vient mĂȘme Ă souhaiter sa mort. DĂšs la dĂ©claration de guerre, la premiĂšre chose que nous ferons sera de fusiller JaurĂšs. Nous ne laisserons pas derriĂšre nous un traĂźtre pour nous poignarder dans le dos », Ă©crit-il, sans se douter que Raoul Villain, un Ă©tudiant nationaliste proche de lâAction française, allait assassiner le leader socialiste le soir du 31 juillet 1914. Lorsque la guerre Ă©clate, PĂ©guy sâengage dans lâarmĂ©e et, le 5 septembre 1914, meurt, sabre au clair, tuĂ© dâune balle en plein front alors quâil exhortait sa compagnie Ă tenir sa position. Il avait 41 ans. Le vrai cĆur de PĂ©guy, câest sa postĂ©ritĂ©, avance le philosophe Damien Le Guay. De son vivant, il est restĂ© marginal. Il nâa connu sa gloire quâaprĂšs lui. Tout ce quâil a pensĂ© de son vivant, on le comprend aujourdâhui. » PĂ©guy critique la confiance du scientifique en lâexactitude de son rĂ©sultat alors que le rĂ©el, par essence, est imprĂ©vu » Justement, que comprend-on ? Ce qui interpelle, outre son engagement dans les combats de son temps, câest surtout sa critique de la modernitĂ© et sa clairvoyance quant au monde qui nous attendait. Pour PĂ©guy, le monde moderne est celui qui sâest installĂ© en lieu et place du monde socialiste quâil attendait. Un monde dĂ©voyĂ© par lâargent, qui tourne le dos au passĂ© et se dĂ©fie de toutes les cultures. Ce monde moderne, câest un monde qui veut supprimer la mĂ©taphysique au nom du progrĂšs, prĂ©cise Charles Coustille, auteur de Parking PĂ©guy Flammarion, 2019. Câest lâidĂ©e que le progrĂšs et la science peuvent nous sauver de tout. PĂ©guy critique la confiance du scientifique en lâexactitude de son rĂ©sultat alors que le rĂ©el, par essence, est imprĂ©vu. Le scientifique, lui, plaque toujours des unitĂ©s sur le vivant. » © Valentin Tkach pour Usbek & RicaLa critique de lâhistoire quâil adresse Ă Ernest Renan, chantre du positivisme en France et figure Ă©minente de la Sorbonne, conteste lâidĂ©e dâune histoire qui serait linĂ©aire, telle une marche en avant. LĂ rĂ©side sans doute une part substantielle de lâactualitĂ© de PĂ©guy. Câest la question du progrĂšs pour lui-mĂȘme, souligne Damien Le Guay, et câest une question dâaujourdâhui. PĂ©guy explique que tout ramener Ă une question de calcul, dâorganisation et de progrĂšs favorise une nouvelle mĂ©taphysique qui est celle de lâargent. Alors quand vous avez quelque chose comme Google, une sociĂ©tĂ© hyper capitaliste qui entend corriger les dĂ©fauts de lâhomme et fait la promesse eschatologique dâabolir la mort, il me semble quâon est au bout du dĂ©senchantement dont parlait PĂ©guy. » PĂ©guy, pĂšre spirituel de la rĂ©sistance au transhumanisme ? Si lâon veut, rĂ©pond Alexandre de Vitry Il y a des Ă©lĂ©ments chez PĂ©guy qui rĂ©sonnent avec ça, il reproche beaucoup Ă ses contemporains de vouloir sortir de leur ordre, de se prendre pour Dieu. On retrouve ça aujourdâhui, mais PĂ©guy nâĂ©tait pas le Jacques Ellul pionnier de la critique de la technique en France, auteur notamment de La Technique ou lâEnjeu du siĂšcle, ndlr que certains voudraient en faire. » PĂ©guy Ă©tait en colĂšre contre son Ă©poque, qui est trĂšs semblable Ă la nĂŽtre » Edwy Plenel, lui, retient surtout de PĂ©guy sa critique prĂ©monitoire du capitalisme et du rĂšgne de lâargent. PĂ©guy Ă©tait en colĂšre contre son Ă©poque, qui est trĂšs semblable Ă la nĂŽtre, explique-t-il dans une interview au Nouvel Observateur. Une Ă©poque de transition, de rĂ©volution industrielle, de spĂ©culation financiĂšre, un Ă©branlement Ă©conomique, gĂ©opolitique, social. Et il est en colĂšre contre lâuniverselle marchandise. VoilĂ sa cible lâabaissement dans la marchandise, dans lâargent. Et câest le socle de sa colĂšre lâuniverselle marchandise, qui prend tout, qui prostitue tout, qui uniformise tout. » Des mots qui ont directement inspirĂ© lâun des plus cĂ©lĂšbres discours de François Mitterrand, prononcĂ© le 13 juin 1971 lors du fameux congrĂšs fondateur » dâĂpinay Le vĂ©ritable ennemi ⊠câest le Monopole ! Terme extensif pour signifier toutes les puissances de lâargent, lâargent qui corrompt, lâargent qui achĂšte, lâargent qui Ă©crase, lâargent qui tue, lâargent qui ruine, et lâargent qui pourrit jusquâĂ la conscience des hommes ! » LâĂ©rection de la science et de lâargent dans le rĂŽle de nouveaux dieux, voilĂ le problĂšme pour PĂ©guy, qui dĂ©nonce le monde de ceux qui font le malin », qui ne croient en rien et en sont fiers. Si PĂ©guy Ă©tait vivant aujourdâhui, il serait dĂ©solĂ© au plus haut point, souffle Matthieu Giroux, mais au moins il pourrait rĂ©injecter du souffle dans le dĂ©senchantement. » Relire PĂ©guy pour son souffle et son extraordinaire plume, son art de la scansion et du verbe, voilĂ dĂ©jĂ une premiĂšre mission raisonnable pour lâimmense majoritĂ© de nos contemporains. Retrouvez cet article dans le numĂ©ro 28 dâUsbek & Rica, paru Ă lâautomne 2019. Long read mag SUR LE MĂME SUJET > Les ennemis de la machine enquĂȘte sur les technocritiques > Patrick Chastenet Jacques Ellul Ă©tait un lanceur dâalerte » > Pourquoi il faut relire Le Mythe de la machine » > Pourquoi il faut relire LâObsolescence de lâhomme » de GĂŒnther Anders Illustration Ă la une © Valentin Tkach pour Usbek & Rica
Lamort nest rien La mort nest rien, je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. Je suis moi, vous ĂȘtes vous. Ce que nous Ă©tions les uns pour les autres, Nous le sommes
Ce qui m'Ă©tonne, dit Dieu, c'est l'espĂ©rance. Et je n'en reviens pas. Cette petite espĂ©rance qui n'a l'air de rien du tout. Cette petite fille Car mes trois vertus, dit Dieu. Les trois vertus mes crĂ©atures. Mes filles mes enfants. Sont elles-mĂȘmes comme mes autres crĂ©atures. De la race des hommes. La Foi est une Ăpouse fidĂšle. La CharitĂ© est une MĂšre. Une mĂšre ardente, pleine de cĆur. Ou une sĆur aĂźnĂ©e qui est comme une mĂšre. L'EspĂ©rance est une petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de NoĂ«l de l'annĂ©e derniĂšre. Qui joue encore avec le bonhomme Janvier. Avec ses petits sapins en bois d'Allemagne couverts de givre peint. Et avec son bĆuf et son Ăąne en bois d'Allemagne. Peints. Et avec sa crĂšche pleine de paille que les bĂȘtes ne mangent pas. Puisqu'elles sont en bois. C'est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes. Cette petite fille de rien du seule, portant les autres, qui traversera les mondes rĂ©volus.[...]Mais l'espĂ©rance ne va pas de soi. L'espĂ©rance neva pas toute seule. Pour espĂ©rer, mon enfant, il faut ĂȘtre bien heureux, il faut avoir obtenu,reçu une grande grĂące.[...] La petite espĂ©rance s'avance entre ses deux gran- des sĆurs et on ne prend pas seulement garde Ă elle. Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur le chemin raboteux du salut, sur la route inter- minable, sur la route entre ses deux sĆurs la petite espĂ©rance S'avance. Entre ses deux grandes sĆurs. Celle qui est mariĂ©e. Et celle qui est mĂšre. Et l'on n'a d'attention, le peuple chrĂ©tien n'a d'attention que pour les deux grandes sĆurs. La premiĂšre et la derniĂšre. Qui vont au plus pressĂ©. Au temps prĂ©sent. Ă l'instant momentanĂ© qui passe. Le peuple chrĂ©tien ne voit que les deux grandes sĆurs, n'a de regard que pour les deux grandes sĆurs. Celle qui est Ă droite et celle qui est Ă gauche. Et il ne voit quasiment pas celle qui est au milieu. La petite, celle qui va encore Ă l'Ă©cole. Et qui marche. Perdue entre les jupes de ses sĆurs. Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes qui traĂźnent la petite par la main. Au milieu. Entre les deux. Pour lui faire faire ce chemin raboteux du salut. Les aveugles qui ne voient pas au contraire. Que c'est elle au milieu qui entraĂźne ses grandes sĆurs. Et que sans elle elles ne seraient rien. Que deux femmes dĂ©jĂ ĂągĂ©es. Deux femmes d'un certain par la vie. C'est elle, cette petite, qui entraĂźne tout. Car la Foi ne voit que ce qui est. Et elle elle voit ce qui sera. La CharitĂ© n'aime que ce qui elle elle aime ce qui sera. La Foi voit ce qui est. Dans le Temps et dans l'ĂternitĂ©. L'EspĂ©rance voit ce qui sera. Dans le temps et dans l' ainsi dire le futur de l'Ă©ternitĂ© mĂȘme. La CharitĂ© aime ce qui est. Dans le Temps et dans l'ĂternitĂ©. Dieu et le prochain. Comme la Foi voit. Dieu et la crĂ©ation. Mais l'EspĂ©rance aime ce qui le temps et dans l' ainsi dire dans le futur de l'Ă©ternitĂ©. L'EspĂ©rance voit ce qui n'est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n'est pas encore et qui seraDans le futur du temps et de l'Ă©ternitĂ©. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisĂ©. Sur la route montante. TraĂźnĂ©e, pendue aux bras de ses deux grandes sĆurs, Qui la tiennent pas la main, La petite espĂ©rance. S'avance. Et au milieu entre ses deux grandes sĆurs elle a l'air de se laisser traĂźner. Comme une enfant qui n'aurait pas la force de marcher. Et qu'on traĂźnerait sur cette route malgrĂ© elle. Et en rĂ©alitĂ© c'est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traĂźne. Et qui fait marcher tout le monde. Et qui le on ne travaille jamais que pour les les deux grandes ne marchent que pour la PĂ©guy, Le Porche du mystĂšre de la deuxiĂšme vertu, 1912
TuĂ©il y a cent ans, le 5 septembre 1914, d'une balle dans la tĂȘte, le poĂšte et penseur Charles PĂ©guy est mort plusieurs fois depuis un siĂšcle. On l'a dĂ©tournĂ©, oubliĂ©, mĂ©prisĂ©. De faux