Lalégende de Anne de Bretagne , la duchesse en sabots. Anne vécut au Xvème siècle, duchesse de Bretagne et comtesse de Montfort et d'Etampes puis par ses mariages : reine des romains et reine de France, reine de Naples et duchesse de Milan.Le duché de Bretagne est un duché qui existe depuis le Xème siècle à l'époque des invasions vikings, des Normands .

5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 1534 Jacques Pohier, HR Quimper, Breiz Da Virviken "Breiz da virviken" signifie littéralement "Bretagne à jamais" ou "Bretagne pour toujours". L'auteur de ce décor est jacques Pohier, artiste déjà présenté le 22 avril 2010 dans notre blog utilisez la fonction de recherche pour revoir ces articles. La signature de l'artiste apparaît dans le décor sur la gauche du personnage avec les initiales Le décor montre un habitant de la région de Quimper semblant faire le guet en haut d'une falaise, l'arme au pied. En arrière-plan on remarque une chapelle typiquement bretonne. Marli formé d'un fond azur et d'ajoncs et de bruyères entrelacés. Marque HR Quimper utilisée jusqu'en 1922. Diamètre 23 cm. / "Breiz da virviken" literally means "Britain forever"". The author of this scene is Pohier Jacques, artist already presented April 22, 2010 in our blog use the search function to review these items. The artist's signature appears on the scene on the left of the character with the initials JP The design shows a local resident of Quimper seeming to keep watch on top of a cliff, the weapon at the foot. In the background we see a typical Breton chapel. Marli formed a blue background and gorse and heather intertwined . MarkHR Quimper used until 1922. Diameter 23 cm. Published by pse - dans Pohier Jacques Henriot 22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 1600 Henriot Quimper, HR Pohier, assiette Anne de Bretagne Henriot marque HR utilisée jusqu'en 1922. Signature sur les deux faces. Décor attribué à Jacques Pohier. Assiette à bord contourné, diamètre 24 cm. Ecusson formé d'une croix de Saint-André de couleur verte et portant la mention "Breiz". Le marli de cette assiette est formée d'une plaine azur d'ajoncs et de bruyères entourée de filets jaunes. Au bas de l'assiette, il est écrit dans le ruban "C'était Anne de Bretagne". Nous ignorons pourquoi l'artiste a souhaité flanquer une paire de sabots en face du regard de la duchesse Anne ? Ce n'est quand même pas elle qui serait passé par la Lorraine avec ses sabots ? Dondaine ! Henriot with the HR mark used until 1922. Signature on both faces. Decoration attributed to Jacques Pohier. Plate in the by-passed edge, the diameter 24 cms. Badge formed by Saint André's cross of green color and showing the mention "Breiz". The marli of this plate shows a plain azure of gorses and heathers surrounded with yellow nets. At the foot of the plate, it is written in the ribbon "C'était Anne de Bretagne". We ignore why the artist wished to put a pair of clogs in front of duchess Anne ? It is not her who would be crossed by the Lorraine with her clogs ? Dondaine ! It is necessary to be French to understand ! Published by pse - dans Pohier Jacques Henriot 22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 1527 Henriot Quimper, HR Pohier, plat Saint Corentin et Gradlon Ce plat représente une scène très chargée inspirée de la légende de Saint Corentin qui nourrit le roi Gradlon de son poisson. Le poisson de Saint Corentin a inspiré René Quillivic lorsqu'il mit au point son bénitier voir cet article ainsi qu'Adolphe-Jean Lachaud dont l'une des signatures représente un poisson coupé en deux voir bientôt. Il s'agit d'une véritable oeuvre de peinture sur faïence avec de nombreux détails. Circa 1915. Diamètre 31 cm. Oeuvre de Jacques Pohier 1871-1951 pour la manufacture Henriot, marque HR utilisée jusqu'en 1922. La marque HR associée à la signature d'un artiste est peu commune. Le marli, très complexe, est formé d'une bordure jaune, suivie d'une plaine aux ajoncs et bruyères et terminée par des rinceaux bleus entourés de filets jaunes. This dish represents a scene very loaded scene inspired by saint Corentin's legend which feeds king Gradlon of his fish. Saint Corentin's fish inspired René Quillivic when he finalized his font see this article as well as Adolphe-Jean Lachaud whose fish one of the signatures represents cut in two see soon. It is about a real work of painting on earthenware with numerous details. 1915 Circa. Diameter 31 cms. Work of Jacques Pohier 1871-1951 for the factory Henriot, marks HR used until 1922. The mark HR associated with the signature of an artist is little common. The marli, very complex, is formed by a yellow border, followed by a plain in gorses and heathers and ended with blue rinceaux surrounded with yellow nets. Published by pse - dans Pohier Jacques Henriot
Cétait Anne de Bretagne - Revenant de ses domaines - Entourée de chatelaines - Voilà qu’aux portes de Rennes - L’on vit trois beaux capitaines - Offrir à leur Souveraine -
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En 1986 était parue en onze volumes richement illustrés, une Histoire des saints et de la sainteté chrétienne. Elle était pratique, très bien documentée, écrite par des dizaines de spécialistes.... Frédéric Vitoux ne tient pas de journal et se méfie de ce qui est net ». Ce qui l’intéresse est la réminiscence, la lente réapparition d’un souvenir lointain dont [on] distingue si mal les... C’est un guide particulièrement original que propose Philippe Bornet avec Sacré Paris. Riche d’un passé contrasté, la capitale française est ici abordée à travers la découverte des souvenirs laissés... Cela rend fou les penseurs libéraux et les technophiles alors que les sociétés occidentales n’ont jamais été si riches, si prospères, que les vies n’ont jamais été aussi longues, aussi libres, les... PAR MICHEL DE JAEGHEREQuand notre horizon s’arrête à la porte de notre jardin, un peu d’air du large est bienvenu. C’est ce que nous offre le somptueux documentaire réalisé par Sylvain Tesson avec son... 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PAR HENRI-CHRISTIAN GIRAUD La formule est l’expression d’un étonnement celui d’un vieux de la vieille, un ancien combattant de 1914-1918, Roland Dorgelès, l’auteur des Croix de bois, qui se souvient... Il s’agissait dans un premier temps de venir au secours de la Finlande attaquée sans préavis, le 30 novembre 1939, par l’Union soviétique pour obtenir un débouché direct sur la Baltique. La résistance... Cinq heures du matin, le 10 mai 1940, est l’heure H pour la Wehrmacht. 4 000 parachutistes du général Student sautent sur la Hollande pour y neutraliser les ponts et les terrains d’aviation tandis que... La ligne Maginot est le temple de la religion de la défensive. Et, de ce fait, elle a été conçue davantage comme un abri que comme un instrument de combat. Avec ses tourelles blindées, ses coupoles,... 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Mais à l’évidence, dès cette époque, il... PAR JEAN-ROBERT GORCE Le 17 mai 1940, dans la petite bourgade ardennaise de Montcornet, la 4e division cuirassée du colonel De Gaulle attaque le flanc gauche des troupes blindées allemandes qui... PAR JEAN-PAUL COINTETDeux mois après le début de l’offensive allemande du 10 mai 1940, qui se solda par la débâcle militaire, l’exode de millions de personnes et un armistice coupant la France en... Agrégé d’histoire, professeur, courageux soldat de la Grande Guerre, il est élu député radical du Vaucluse de 1919 à 1940 sans interruption. Ministre à dix-huit reprises de 1924 à 1940, il occupe... Diplômé d’HEC, avocat, élu en 1919 député des Basses-Alpes, puis de Paris de 1928 à 1940, ce centriste qui penche vers la droite, familier des milieux d’affaires, se spécialise dans deux domaines ... Avec lui, tout est compliqué et contradictoire, sauf sa volonté de servir le roi, l’Empire britannique et le Commonwealth. En outre, son verbe et ses écrits, qu’il manie à la perfection, sont parfois... Pur produit de l’école de la République, il choisit le 1er régiment de tirailleurs à Alger à sa sortie de Saint-Cyr et se distingue notamment en parcourant, seul, 200 km à pied en plein Sahara pour... Le 12 juin 1940, à Saint-Valery-en-Caux, le général Paul Vauthier est fait prisonnier et il passera le reste de la guerre à la forteresse de Königstein Saxe. Triste destin pour ce précurseur génial... A sa sortie de Saint-Cyr en 1900, il choisit l’infanterie coloniale où se déroule l’essentiel de sa carrière jusqu’en 1938. Diplômé de l’Ecole supérieure de guerre, il participe à la Grande Guerre... Né dans une famille bourgeoise, catholique, il choisit l’infanterie à sa sortie de Saint-Cyr et participe, comme capitaine, à la Grande Guerre. Fait prisonnier en mars 1916, il passe le reste de la... Le 20 mai 1940, les rivières susceptibles de barrer la route de l’invasion sont mises en état de défense. A l’Ecole militaire d’application de la cavalerie et du train de Saumur revient un secteur de... Ils sont trois, tous prussiens, tous nés dans des familles de militaires depuis des générations, tous formés dans des écoles de cadets, tous combattants de la Grande Guerre. Gerd von Rundstedt est le... Fils d’un aubergiste de Châteldon, dans le Puy-de-Dôme, socialiste révolutionnaire, avocat des pauvres » et des organisations syndicales, député pacifiste en 1914, il s’éloigne peu à peu du monde... Au printemps 1940, des deux maréchaux survivants, avec Franchet d’Espèrey, de la Grande Guerre, Pétain est le plus populaire, le plus humain, le plus républicain. Les anciens combattants... C’est un panorama détaillé de ce sombre mois - dans le droit fil de son très remarquable ouvrage consacré aux combats oubliés » La Fin de la campagne de France, Economica, 2010 - que présente... Ancien chef du corps expéditionnaire à Suez, théoricien de la guerre révolutionnaire et de la guerre nucléaire, ami de Liddell Hart, André Beaufre fut l’une des étoiles de la pensée stratégique... Si vous ne devez lire, sur le sujet, qu’un livre, lisez celui-là. En trente chapitres, Rémy Porte y fait le tour des interrogations que suscite légitimement la défaite. Le haut commandement... Le livre impressionne par la variété des connaissances, la qualité de la langue, l’amplitude du champ de vision. Ancien combattant de la France libre, Jean-Louis Crémieux-Brilhac a consacré neuf... C’est l’un des généraux les plus décriés des deux guerres mondiales. Repéré par Joffre, placé par celui-ci auprès de Foch, avec lequel il formera un très efficace duo, Maxime Weygand 1867-1965... Remarquablement doué au point de vue physique et intellectuel. … Excellent et parfait en tous points. » Telle est l’appréciation qu’il reçoit à sa sortie de l’Ecole supérieure de guerre. André... La destinée d’un génie peut être tragique. C’est de bout en bout le cas de celle du général Paul Vauthier 1885-1979 que Max Schiavon retrace dans cette biographie qui déstabilise bien des idées... Capturé en 1916, De Gaulle n’avait pu briller sur les champs de bataille. Homme de relations, introduit très tôt dans les coulisses de la vie politique, il s’était surtout fait connaître entre-deux-... Ce soldat saigna à blanc l’armée française. A la tête de ses Panzers, Guderian fut le fer de lance de l’armée de Hitler pendant les campagnes de Pologne, de France et de Russie. Publiés en 1950, ses... Publiés pour la première fois, les carnets du général Huntziger 1880-1941 permettent de mieux saisir la complexité de la situation pour les responsables politiques et militaires français au début... Cinq hommes dans un char. Cinq Français, jeunes et moins jeunes, venus des quatre coins de France et de milieux divers, serrés dans un B1bis de 32 tonnes lancé dans la bataille de France en cette... Depuis Herbert Lottman jusqu’à Bénédicte Vergez-Chaignon en passant par Marc Ferro et quelques autres, l’image de Pétain ne cesse de se noircir au fil des biographies qui lui sont consacrées. Au... En septembre 1939, le général Georges déplore que la France se lance dans une telle aventure pour la Pologne ». Sentiment partagé par Vuillemin qui commande l’armée de l’air. Or depuis l’année... Considéré comme le type même de l’officier prussien, Gerd von Rundstedt 1875-1953 fut l’un des plus célèbres généraux de Hitler. Il commanda en Pologne, en France puis en Russie avant d’être retiré... PAR GEOFFROY CAILLETCentré sur l’appel du 18 juin et sur la vie de famille du fondateur de la France libre, le premier film consacré à De Gaulle se tire inégalement du sujet. Alors que dix-huit films... PAR FRANÇOIS-JOSEPH AMBROSELLIAlors qu’elle paraissait inéluctable depuis l’accession de Hitler au pouvoir, la guerre qui éclate en septembre 1939 semble prendre de court la France qui, après huit... PAR FRANÇOIS-JOSEPH AMBROSELLIPAR FRANÇOIS-JOSEPH AMBROSELLILudwig van Beethoven vécut trente-cinq ans à Vienne. La capitale autrichienne conserve les traces de son passage. Il fut l’enfant chéri de... PAR MARIE-LAURE CASTELNAUJoyau de l’Art nouveau, classée Monument historique et Maison des illustres, la villa Majorelle à Nancy vient de rouvrir ses portes après quatre ans de travaux. Une maison... PAR GEOFFROY CAILLETAbritée par de nouvelles vitrines dans une galerie d’Apollon restaurée, la fascinante collection des Diamants de la Couronne brille à nouveau de tous ses feux au musée du Louvre.... PAR SOPHIE HUMANNRemontant le temps de la cité royale, d’ingénieux et gracieux trompe-l’œil habillent les murs et le mobilier urbain de Versailles. La trottinette s’est arrêtée net au milieu du... Cétait Anne de Bretagne C'était Anne de Bretagne, duchesse en sabots, Revenant de ses domaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de Aller vers. Sections de cette Page. 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1Ce livre s’impose au lecteur par sa réussite matérielle, à commencer par sa jaquette rigide à dominante orangée représentant Anne de Bretagne. Certes, le choix de représenter la dernière duchesse de Bretagne deux fois reine de France n’est pas pour surprendre, tant elle domine de sa stature le corpus des duchesses de Bretagne entre le xe et le début du xvie siècle. Mais là où on se serait attendu à une superbe miniature tirée par exemple des Grandes Heures d’Anne de Bretagne réalisée par Jean Bourdichon, c’est son portrait stylisé sur une affiche touristique de 1930 qui fait office de couverture. Cette image iconique est un révélateur du projet de Laurence Moal au-delà de la connaissance du contour historique de ces duchesses, qui n’avait encore jamais fait l’objet d’une synthèse sérieuse, la démarche la plus novatrice du livre consiste à révéler leurs représentations et leur instrumentalisation depuis le Moyen Âge, à l’origine d’une véritable mythologie régionale. 2Après sa thèse importante sur L’Étranger en Bretagne aux xive et xve siècles en 2008, l’auteure s’est exercée avec brio à cet exercice de style alliant synthèse historique et déconstruction de mythes historiographiques, déjà sous la forme de livres richement illustrés parus aux PUR avec Auray, 1364. Un combat pour la Bretagne, en 2012, ce fut d’abord l’étude de la bataille la plus décisive de la guerre de Cent Ans pour la Bretagne, suivie en 2015 par son Du Guesclin, images et histoire. L’auteure réussit ici à nouveau un excellent compromis par son style fluide et rigoureux et la présence de très nombreuses illustrations, l’ouvrage s’adresse aussi bien à un lectorat féru d’histoire de la région qu’aux historiens de la Bretagne médiévale ou de l’histoire des femmes et du pouvoir. 3La question centrale au cœur de l’ouvrage est en effet celle de la nature du pouvoir exercé par des femmes proches de la souveraineté. Bien qu’elles aient accès aux responsabilités en des circonstances exceptionnelles, lors de courtes périodes d’interrègne, ces duchesses sont par essence un moyen de transmission du pouvoir et de continuité dynastique par la maternité, tandis que leur rôle au quotidien consiste en la représentation du pouvoir princier. Dès lors, se pose la question de l’amplitude de leur autonomie dans et autour du pouvoir, de leur latitude à mener une existence quotidienne au-delà des normes imposées par les exigences du milieu curial, en particulier par l’accession à une indépendance financière et le choix d’une vie culturelle et spirituelle autonome. Autrement dit, l’enjeu central du livre est bien de mesurer la capacité d’agir agency de ces actrices de l’histoire de la Bretagne médiévale. 4Pour ce faire, L. Moal s’est appuyée sur une grande variété de documents disponibles, plus nombreux pour les deux derniers siècles, avec une large part accordée aux sources iconographiques. On appréciera particulièrement la qualité et la précision des légendes et notices accompagnant ces nombreuses images, d’autant que L. Moal a le plus souvent la volonté de montrer les ressorts de la construction de beaucoup d’entre elles. Mais on aurait pu espérer la mention des références des figures au fil du texte, pour permettre une lecture articulée entre iconographie et récit textuel. L’organisation du propos se fait en trois parties. La première, Les duchesses dans la sphère publique. Des actrices politiques à part entière » p. 18-83, 63 figures, présente les portraits des duchesses sur cinq siècles, mais aussi les parcours de vie selon les âges, fortement marqués par l’enjeu du mariage. Puis, nous suivons ces duchesses De l’espace privé à l’espace public » p. 84-165, 73 figures, en passant de leur intimité à leur exposition à la cour. Enfin, la troisième partie, Des duchesses héroïques, entre imaginaire et folklore » p. 166-213, 63 figures, est consacrée à la postérité de quelques-unes d’entre elles. Le Petit précis illustré du temps des duchesses » p. 223-286, constitué d’une cinquantaine d’encarts accompagnés le plus souvent d’images, est à la fois un lexique de termes techniques et biographiques bien utiles pour des lecteurs non-spécialistes, mais aussi un approfondissement de certains points de l’analyse. L’ouvrage s’achève par un riche appareil critique p. 291-325, composé d’une liste biographique des duchesses, de tableaux généalogiques, de repères chronologiques, des sources et de la bibliographie, de deux index lieux et personnes et des tables des illustrations et des matières. 5La première partie débute par une typologie, qui va de l’épouse et mère à la duchesse régnante. La duchesse modèle est celle qui donne naissance à plusieurs enfants, de préférence des héritiers mâles il faut à tout prix la remplacer en cas de décès, pour un remariage que l’on espère fertile. À l’inverse, en cas de mort ou d’absence du duc, ou pendant la minorité du fils héritier, elle exerce temporairement l’autorité. Parfois, unique héritière, la duchesse peut transmettre le pouvoir au conjoint ou à ses enfants, en accord avec la coutume de Bretagne c’est le cas pour six duchesses du xie au xive siècle, avant que les Montfort ne réaffirment la préférence masculine au milieu du xve siècle. Les enjeux autour de leur mariage étant énormes, ce n’est sûrement pas dans le cadre de cette institution que l’autonomie féminine peut s’affirmer. La duchesse étant au service de la continuité de l’État, bien la marier, c’est perpétuer la dynastie. En termes diplomatiques, il faut rechercher des épouses ducales hors de Bretagne, selon une logique d’élargissement croissant des alliances à l’échelle de l’Europe de l’Ouest au cours des siècles. Ces projets matrimoniaux permettent de ramener la paix ou de protéger le duché des convoitises, quitte à être ensuite annulés en cas d’opportunité jugée plus bénéfique. Ces alliances matrimoniales sont aussi une bonne opération financière tout contrat de mariage est âprement négocié et nécessite souvent de nombreux échanges d’ambassadeurs. L’une des facettes publiques du métier de duchesse consiste à administrer leur seigneurie et à gérer leur patrimoine. Si la question de l’influence de la duchesse sur son époux dans l’exercice de ses fonctions semble insoluble au même titre que pour les maîtresses, ce personnage joue parfois un rôle de médiation en intervenant dans les négociations et la signature des traités c’est ainsi que Jeanne de Montfort et Jeanne de Penthièvre en viennent à revendiquer les droits du duché de leur époux lors de la guerre de Succession au milieu du xive siècle. 6Il y a lieu de se demander si la distinction entre espace privé et espace public, au cœur de la deuxième partie, s’avère fondée pour une duchesse. La cour, qu’elle soit itinérante ou à demeure à Nantes, est un lieu de représentation continue pour la duchesse elle doit se plier à un cérémonial solennel et codifié, tout particulièrement lors des réceptions et des fêtes princières. En permanence, elle y est entourée de nombreux proches, d’officiers et de ses serviteurs aux effectifs croissants au fil des siècles. Même les événements a priori les plus intimes respectent un protocole public, aussi bien la consommation du mariage vers 15 ans que les accouchements, un rituel d’autant plus fréquent que la mortalité des enfants en bas âge est élevée. Quant aux relations avec leur progéniture, elles restent brèves et sommaires en raison de leur mise en nourrice précoce, puis de l’envoi de certaines filles dans des établissements monastiques. Le mari princier est lui aussi très souvent absent, a fortiori quand il développe une relation adultérine… alors que la surveillance de la fidélité de la princesse est cruciale pour assurer la continuité dynastique. 7Dans ces conditions, les espaces d’autonomie pour une duchesse se font rares. Elle dispose d’un hôtel spécifique, condition d’une certaine indépendance économique, permettant ainsi de financer son train de vie luxueux et tenir son rang symbolique, en somme de répondre à ses obligations de représentation. C’est peut-être finalement dans la dévotion et le mécénat, difficilement séparables, qu’elle dispose d’une véritable capacité d’action. L’auteure aurait pu y consacrer plus de développements en se fondant notamment sur les travaux de Cynthia J. Brown. Leur bibliothèque, constituée de manuscrits de plus en plus richement décorés, est souvent plus fournie que celle de leur époux comme l’a montré Diane Booton dans un ouvrage non recensé de 2010. Leur autonomie spirituelle déborde les marges de ces livres, le plus souvent de prières ; les princesses s’émancipent de la chapelle curiale et des confesseurs attitrés pour aller investir et s’investir dans des établissements monastiques bénédictins puis cisterciens, qu’elles rejoignent parfois à la fin de leur vie, avant de soutenir de plus en plus les ordres mendiants. Pour dix des vingt-huit duchesses répertoriées entre le xie et le xve siècle, le veuvage est peut-être le temps d’une plus grande indépendance, grâce à l’usufruit de leur douaire un thème sur lequel deux références manquent, la thèse de droit de Nicolas Kermabon, Le douaire des duchesses de Bretagne xiiie-xve siècles, soutenue en 2007 et l’article de Claire Leriche-Corvisier de 2013 dans le Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique, une indépendance parfois chèrement préservée, comme le prouve la résistance d’Isabeau d’Écosse à un projet de remariage. 8Enfin, la troisième partie, sans aucun doute la plus innovante, s’attache à déconstruire des représentations légendaires, voire mythologiques, de quelques-unes de ces figures. Deux duchesses sont ainsi présentées comme des héroïnes de guerre dans le cadre du conflit de Succession de Bretagne au milieu du xive siècle. Or, cette légendaire guerre des deux Jeanne » doit beaucoup aux écrits des chroniqueurs médiévaux, en particulier Froissart et Jean Le Bel, mais leurs portraits n’ont pas la même couleur, puisque Jeanne de Flandre, épouse de Jean de Montfort, est célébrée pour ses exploits lors du siège d’Hennebont en 1342, tandis que Jeanne de Penthièvre fait l’objet d’une légende noire en relation avec la défaite et la mort de son époux Charles de Blois à la bataille d’Auray en 1365. Deux autres figures ont été considérées comme de saintes duchesses ». Dans le cas d’Ermengarde au xiie siècle, le rôle d’Albert le Grand au xviie siècle a été essentiel mais insuffisant pour la promotion de son culte. En revanche, pour Françoise d’Amboise, les efforts conjugués des hagiographes de la Réforme catholique, puis de l’Église de Nantes au xixe siècle, ont permis la béatification de la pieuse duchesse du xve siècle, au risque d’une déformation du personnage historique. Le rôle fondateur du xixe siècle pour l’invention d’une tradition fonctionne aussi pour les deux duchesses guerrières précédemment citées, mais surtout pour la figure mythique et folklorique de la duchesse Anne. Elle est initiée par les celtomanes qui la présentent comme une Bretonne proche du peuple la duchesse aux sabots », avant d’être récupérée par la propagande républicaine comme l’incarnation d’une Bretagne soumise de bonne grâce aux intérêts français, puis de nourrir l’inspiration de l’iconographie touristique et publicitaire, pour le plus grand profit de la marque Bretagne ». 9En somme, ces cinq duchesses ont fait l’objet d’une construction historiographique dont on retrouve quelques bribes chez les auteurs médiévaux, mais qui s’est cristallisée dans les siècles postérieurs, tout particulièrement au xixe siècle. Ce siècle est en effet marqué par une écriture romantique de l’histoire, propice à l’émergence de figures exceptionnelles à la personnalité présentée comme hors du commun ; puis, la puissance retrouvée de l’Église catholique a permis la sanctification de personnages ; enfin, en Bretagne tout particulièrement, la production historiographique est redynamisée par une approche régionaliste voire nationaliste, incarnée par Arthur de La Borderie, qui doit mettre en avant des héros et héroïnes bretons pour contrebalancer ceux et celles de la France républicaine. Le portrait légendaire de ces cinq personnalités détonne donc fortement dans l’album des duchesses ordinaires de Bretagne. Nous pouvons avancer l’hypothèse qu’elles sont en rupture avec le modèle de la duchesse. Elles s’inscrivent en effet dans un régime de genre hyperbolique ou décalé ici, elles sont plus guerrières que ne le voudrait la norme et en cela en viennent à s’apparenter au genre masculin à l’instar de Jeanne d’Arc ; là, elles incarnent un idéal de dévotion qui les rapproche d’un modèle de sainteté qui transgresse les bornes de leur fonction de duchesse. Quant à l’inclassable Anne, duchesse de Bretagne et reine de France, l’imbrication entre son destin matrimonial et la disparition de la principauté indépendante lui confère une incomparable aura, entretenue par son utilisation publicitaire et la prolifération récente de biographies. 10Ainsi, la richesse de cet ouvrage transcende son sujet pour soulever des questions historiographiques et méthodologiques importantes. Néanmoins, un goût d’inachevé se fait sentir sur l’approche critique de l’historiographie bretonne des duchesses. Au-delà des cinq figures atypiques retenues, un développement global sur l’ensemble des duchesses aurait permis de connaître les représentations dominantes sur la longue durée, à commencer par les chroniqueurs bretons du temps des Montfort, de l’Anonyme de Saint-Brieuc à Alain Bouchart. En effet, ces auteurs ne présentaient guère ces princesses comme des figures exceptionnelles, ni même comme des femmes de pouvoir ; bien au contraire, ils préféraient se centrer sur les faiblesses du genre féminin, voire sur les vices des femmes proches du pouvoir, en dénonçant plus particulièrement leur propension à une irrépressible colère ou leur nature luxurieuse, autant de péchés incompatibles avec les exigences du métier de souveraine. 11De même, il aurait été utile de déceler les partis pris idéologiques de grands historiens bretons comment ces femmes de pouvoir ont-elles été intégrées dans le récit historique catholique, nationaliste ou positiviste au xixe et encore au xxe siècle ? Ainsi, pour en rester au seul Arthur de La Borderie, on perçoit qu’il a eu tendance à masculiniser les duchesses héritant du pouvoir, comme le démontrent quelques citations de son Histoire de Bretagne intégrées dans l’ouvrage de L. Moal ainsi, au début du xie siècle, la duchesse Havoise gouverne-t-elle avec une grande prudence et une virile sagesse » p. 77, tandis que l’historien vante chez Jeanne de Flandre ce fier langage et cette virile attitude [qui] excitent dans le parti des Montfort un vif enthousiasme » p. 173. Même si l’Auteure qualifie La Borderie de machiste impénitent », elle se laisse pourtant aller à quelques facilités historiennes, en répercutant parfois sans recul ses opinions. Ainsi, la comtesse de Kent est la plus belle femme du royaume » p. 55 ou, au sujet du mariage de la toute jeune Anne de Bretagne avec l’empereur Maximilien p. 61, cette union flattait son imagination d’enfant ; devenir reine et un jour impératrice c’était un beau rêve… » et aux p. 24, 25, 75, 88. Alors que l’anglophobie de La Borderie est bien mise en évidence p. 262-263, la déconstruction des représentations sur les duchesses ne conduit pas jusqu’à son terme une analyse critique en termes de genre. 12En dépit de ces quelques réserves, qui sont peu de chose eu égard à l’ampleur et à la qualité du travail, cette synthèse marque à n’en pas douter une étape fondamentale dans l’histoire du genre en Bretagne, en y intégrant désormais des femmes de pouvoir de la période médiévale. Les recherches sur les femmes et le genre en Bretagne sont cependant loin d’être épuisées, comme le démontrent les deux thèses en cours sur les femmes de pouvoir signalées par L. Moal p. 17, note 13 ; les études de genre devront désormais intégrer pleinement les femmes qui ont vécu loin des demeures aristocratiques et de la cour ducale, qu’elles soient paysannes ou bourgeoises, religieuses ou marginales, jeunes ou vetulae, afin de mieux cerner l’histoire de toutes les Bretonnes au Moyen Âge.
LaDuchesse en sabots, c’était le surnom affectif qu’on attribuait à la duchesse Anne de Bretagne, qui avait coutume, raconte-t-on, de
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Cétait Anne de Bretagne, duchesse en sabots Dans L'Histoire 2001/5 (n°254) Premières lignes Consulter 2.5 € Ajouter à ma bibliographie Supprimer de ma bibliographie. Avec le

Anne n'a que onze ans lorsqu'elle devient duchesse de Bretagne, à la mort de son père, en 1488. Tandis que la cour intrigue pour marier la jeune fille, la Bretagne est menacée par le roi de France. Refusant de se soumettre, Anne engage ses troupes, mais trahisons, défaites militaires et manque d'argent conduisent la jeune fille à accepter une union avec le roi de France. Biographie de Catherine de Lasa Après des études de littérature classique, et tout en élevant ses six enfants, Catherine de Lasa collabore à divers magazines pour la jeunesse Pomme d'Api, J'aime Lire.... Elle est également auteur de romans pour la jeunesse. Dans la collection Mon Histoire, elle a publié Sissi et Catherine de Médicis. " "C'était Anne de Bretagne, duchesse en sabots..." Depuis la chanson de mon enfance, et la pâtisserie de Caen À la bonne duchesse, où m'emmenait ma grand-mère, ce personnage n'a jamais cessé de m'intriguer. Qui était cette petite Bretonne têtue, dont tant de lieux revendiquent le parrainage ? Pour chercher sa trace, il me fallait vagabonder dans les rues de Rennes, rêver dans l'allée des Catherinettes au jardin du Thabor, et contempler le tableau de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle à l'église Saint-Aubin. À Vannes, à Guérande, à Redon, j'ai interrogé des érudits passionnés. J'ai surpris ici ou là, dans un prénom, un lieu-dit, un motif décoratif, la trace des liens de la Bretagne avec l'Espagne, dont Anne était très proche. Anne reste un personnage décrié ou adulé, mais toujours passionnant."

Parolesde la chanson C'était Anne de Bretagne : C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots. Revenant de ses domaines en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! Joke van Andel. Muziek. Anniversaire Un An De Plus. Carte Anniversaire. Comptines Enfants. Chansons Pour Enfants . Chansons Comptines. Paroles De Chansons. Texte De Chanson. Le Tout Petit

Anne de Bretagne Histoire et légende Une duchesse en sabots Un 25 janvier 1477 naissait en Bretagne une enfant qui allait faire parler d'elle. Anne duchesse puis reine de France . On disait que fillette , Anne courait dans la lande en sabot avec les enfants des villages et des fermes. .Que nous dit la chanson populaire ? C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots bis Revenant de ses domaines en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! Revenant de ses domaines, duchesse en sabots bis Entourée de châtelaines en sabots mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! Entourée de châtelaines, duchesse en sabots bis Voilà qu’aux portes de Rennes en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! .... Anne de Bretagn’ fut reine, duchesse en sabots bis Les bretons sont dans la peine en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! Les bretons sont dans la peine, duchesse en sabots bis Ils n’ont plus de souveraine en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! Que nous apprend cette chanson populaire que la duchesse Anne était une personne somme toute , peu conventionnelle et assez libre , et qu'elle fut reine au grand dam des bretons qui avaient perdu et leur souveraine et leur "indépendance" !.... La légende de Anne de Bretagne , la duchesse en sabots Anne vécut au Xvème siècle, duchesse de Bretagne et comtesse de Montfort et d'Etampes puis par ses mariages reine des romains et reine de France, reine de Naples et duchesse de duché de Bretagne est un duché qui existe depuis le Xème siècle à l'époque des invasions vikings, des Normands . De son enfance aucune source ne nous ait historiens et les poètes bretons ont construit une légende" .Cette belle histoire dénudée de tout fondement historique présente Anne, comme une combattante pour l'indépendance de la Bretagne de sa langue et de ses traditions .La réalité est que nous n'avons que peu de documents évoquant sa par sa marraine, elle aurait eu un précepteur breton un poète Son père François, sans héritier mâle pour lui succéder ,afin d'éviter l'annexion de son duché par le roi de France, décide de faire de sa fille Anne l'héritière du duché de Bretagne brisant ainsi les calculs du roi de France .Pour cela , le duc François fait reconnaître héritière Anne par les Etats de Bretagne à Rennes parlement. Dès lors le roi est furieux et les prétendants pour épouser Anne se père utilise sa fille pour obtenir des aides militaires et financières afin de contrer le roi de France. Ainsi la légende de la duchesse aux dix prétendants peut s'écrire Fiancée -au prince de Galles, - à Henri Tudor en exil en Bretagne, -à Maximilien d'Autriche roi des Romains , -à Albert d'Albret c'est le cousin de son père,mais Anne refuse de l'épouser il lui inspire du dégout , -Louis XII mais il est déjà marié à Jeanne la Boiteuse ; -Jean de Chalon prince d'Orange ; -à Stafford duc de Buckingham ; -le vicomte Jean II d e Rohan. -Charles VIII roi de France -Louis XII de France A la mort de Francois II de Bretagne ce dernier confie au maréchal Rieux la tutelle de ses deux filles Anne et Isabeau et la mission de les marier .Le roi de France veut récupérer la tutelle des filles de François II de Bretagne .Une guerre éclate entre le roi et le duché de Bretagne .Les états de Bretagne proclament Anne duchesse. Cette dernière fait publier des actes "Seront reconnus coupables du crime de lèse-majesté ceux de ses sujets qui la trahiraient et qui rallieraient le camp du roi de France" . Anne épouse de Charles VIII, reine de France Peu de temps après ,dans la cathédrale de Rennes Anne, épouse en premières noces et par procuration le roi des Romains, Maximilien , veuf de Marie de dépit de renforts anglais et castillans ses alliés venus soutenir les troupes ducales, le printemps 1491 voit Charles VIII mettre le siège devant Rennes où se trouve Anne, afin qu’elle renonce à ce mariage avec l’ennemi du royaume de France. Acculée, la jeune duchesse cède , malgré elle Le 6 décembre 1491 à l'aube, Anne épouse officiellement dans la grande salle du château de Langeais le roi de France Charles VIII. Ce mariage est une union personnelle entre Couronnes. À la mort de Charles VIII, il y a séparation des Couronnes clause du contrat. Anne de Bretagne redevient souveraine légitime sur son Duché, dès le deuxième jour d'avril 1498, elle rétablit la Chancellerie en Bretagne. En plus de son titre de reine, rien ne l'oblige à se marier au roi de France. Elle a eu de nombreuses grossesses et fausses couches..Six enfants sont nés mais morts en bas âge. La disparition précoce de tous ses enfants demeure un mystère . Duchesse de Bretagne, épouse de Louis XII Second couronnement d'Anne de Bretagne en 1504 à Saint-Denis, Waddesdon Manor Dès la mort de Charles VIII, héritière légitime des droits des Ducs de Bretagne sur le Duché de Bretagne, elle reprend la tête de l'administration du duché de Bretagne clause du contrat. Elle fait acte de souveraineté en tant que chef d'État du Duché par les nombreux actes qu'elle fait, elle restaure notamment la chancellerie de Bretagne au profit du fidèle Philippe de Montauban, nomme lieutenant général de Bretagne son héritier Jean de Chalon, convoque les États de Bretagne, émet un monnayage à son nom une monnaie d'or à son effigie. Elle nomme aussi responsable du château de Brest son écuyer Gilles de Texue. Trois jours après la mort de son époux, le principe du mariage avec Louis XII est acquis, à la condition que Louis obtienne l'annulation de son mariage avant un an. Elle retourne pour la première fois en Bretagne en , après avoir échangé une promesse de mariage avec Louis XII à Étampes , après le début du procès en annulation de l’union entre Louis XII et Jeanne de France. Elle eut d'autres enfants avec Louis XII, Claude et Renée de France deux filles ; Claude sera la reine de François Ier et donnera son nom à une variété de prune. Une reine mécène à l'image d'Aliénor d'Aquitaine Anne aime la poésie,la réthorique, la philosophie, l'art ,la musique, les artistes . Elle possède de très nombreux livres qui lui viennent de son père de ses acquisitions personnelles ,de cadeaux , de legs de ses époux . Parmi ses poètes de cour ,citons l'humaniste FausteAndrelin de Forlì, le chroniqueur Jean Lemaire de Belgeset le rhétoriqueur français Jean Marot. Les musiciens de sa cour sont Johannes Ockeghem, Antoine de Févin, Loyset Compère, Jean Mouton. Anne de Bretagne est sans aucun doute la première reine de France à apparaître comme une mécène recherchée par les artistes et auteurs de son y prend également à son service les musiciens les plus célèbres de son temps, Médaille d'Anne de Bretagne réalisée pour son passage à Lyon en 1499. Elle eut d'autres enfants avec Louis XII, Claude et Renée de France deux filles ; Claude sera la reine de François Ier et donnera son nom à une variété de prune. Claude l'ainée épousera contre la volonté de sa mère ,Francois Ier craignant l'annexion définitive de la Bretagne au royaume de France ! Crainte oh combien fondée ! Anne meurt vers héraut d'armes de Bretagne Pierre Choque prononce pour la première fois le cri funèbre La reine est morte ! la reine est morte ! la reine est morte La reine Anne de Bretagne est inhumée dans la nécropole royale de la basilique de Saint-Denis. Ses funérailles sont d’une ampleur exceptionnelle elles durent quarante jours, et inspirent toutes les funérailles royales jusqu’au XVIII è siècle.
Del’antique ouvrage du XIIIème et XIVème siècle, il ne reste qu’une vieille tour – la tour du vieux donjon – en schiste brut. En revanche, l’essentiel du château que nous admirons aujourd’hui a été construit par François II, le papa d’Anne, la duchesse en sabots. C’était en 1466. Il fallait un bâtiment solide, symbole
L’intérêt du personnage historique d’Anne de Bretagne n’est plus à démontrer, comme le confirment les très nombreuses parutions de biographies sur cette princesse − pas moins de dix-sept en trois décennies, avec une accélération dans les années 2010. Il est vrai que l’itinéraire d’Anne de Bretagne a de quoi étonner, par son destin d’abord tragique puis glorieux. Après avoir perdu sa mère à 9 ans, puis son père à 11 ans, cette héritière du duché de Bretagne suscite les convoitises de plusieurs prétendants en Europe, autant de princes plus ou moins âgés qui comptent bien faire entrer cette importante principauté dans leur escarcelle. C’est finalement le roi de France Charles VIII qui obtient la main de l’adolescente et intègre le duché à la couronne en 1491, avant que Louis XII ne reprenne la fonction et l’épouse en 1498. Anne de Bretagne mit au monde pas moins de quatorze enfants, mais ne garda que deux filles. Elle eut donc la responsabilité d’assurer la succession au trône de France et de cogouverner le duché de Bretagne pendant plus de deux décennies, en s’appuyant sur les structures étatiques mises en place par son père François II 1458-1488 et ses prédécesseurs de la dynastie des Montfort. Anne de Bretagne est aussi une figure particulière en ce qu’elle a suscité immédiatement une mythologie, aussi bien en France qu’en Bretagne. Objet de panégyriques émanant de la cour de France immédiatement après sa mort, sa mémoire en Bretagne fut plus mitigée les chroniqueurs bretons à son service ne se permirent pas d’intégrer le règne de la souveraine dans leurs œuvres et depuis le XIXe siècle, sa légende oscille de l’image populaire de la duchesse en sabots à la reine traîtresse et fossoyeuse de l’indépendance de la Bretagne. Après les parutions récentes de biographies de référence sur les rois de France Charles VII, par Philippe Contamine, et Louis XI, par Joël Blanchardi, on ne pouvait que se réjouir de la sortie d’un Anne de Bretagne » dans une maison d’édition depuis longtemps spécialisée dans la biographie historique. Qui plus est, l’ouvrage a reçu immédiatement des critiques positives dans deux grands quotidiens nationaux, Le Figaro 29 janvier 2020 et Le Monde 2 février 2020. Il y avait donc de bonnes raisons d’espérer que cette biographie par Claire L’Hoër devienne désormais une des références sur cette femme de pouvoir au parcours riche et atypique. Pourtant, à notre avis, le résultat est loin d’être à la hauteur des attentes et des commentaires, et l’ouvrage se révèle rapidement décevant. Que Claire L’Hoër ait fait le choix de rester fidèle à un déroulement chronologique extrêmement classique, sans y intégrer une approche thématique hormis l’ultime chapitre sur la construction du mythe d’Anne de Bretagne , peut se concevoir, même si le recours à une analyse des phénomènes structurels aurait permis de replacer le personnage historique dans un cadre général explicatif et structurant. Là où le bât blesse, c’est que ce récit chronologique, largement ponctué d’approximations et d’erreurs, se nourrit de lieux communs qui dénotent une méconnaissance du contexte de l’époque et propose des lectures contestables et des interprétations erronées Claire L’Hoër n’a manifestement pas sérieusement fréquenté les sources contemporaines, ni profité d’une historiographie fortement renouvelée sur Anne de Bretagne et son époque. Des perspectives historiques erronées Le danger de toute biographie est de conférer une trop grande importance historique à son objet, voire d’en faire une clef d’explication centrale des événements. Ce volume n’échappe pas à ces pièges et surestime systématiquement le rôle personnel d’Anne de Bretagne dans le gouvernement de son duché ou dans son action royale. Quelques exemples suffiront à juger de l’inanité de certaines analyses, ne se fondant sur aucune source objective Devenue duchesse seulement à 11 ans .., elle tint tête à la France pendant plus de trois années avant de s’unir au roi en personne » p. 9, reprise p. 270 ; c’est elle qui organise les obsèques de son père p. 60 ; elle fait rechercher dans les archives les pièces qui entérinent son droit à succéder … Elle considère cette ambassade comme une déclaration de guerre …. Elle prend de sa propre autorité le titre de duchesse de Bretagne » p. 62, elle décide de négocier avec Ferdinand d’Aragon en même temps qu’avec le roi d’Angleterre p. 74, le tout à l’âge de 11-12 ans ! Certes, Claire L’Hoër met parfois en évidence la présence des conseillers actifs, comme son fidèle chancelier breton Philippe de Montauban Elle et Montauban forment une bonne équipe », p. 65, mais cela n’empêche pas l’auteure de donner à chaque fois trop d’autonomie de décision à la jeune duchesse. Dernier exemple après avoir décrit la cérémonie du sacre de la duchesse à Rennes le 10 février 1489, l’auteure termine son récit en ces termes Les cloches de la ville sonnent à toute allure. Charles VIII n’a qu’à bien se tenir » p. 70. En fait, la duchesse ne fait que respecter scrupuleusement le cérémonial suivi par ses prédécesseurs au cours de XVe siècle et on ne voit guère en quoi le souverain français aurait pu être effrayé, alors qu’il tenait militairement une partie du duché et était en position de force ! Cette volonté de faire d’Anne de Bretagne un personnage exceptionnel conduit volontiers à d’inexcusables naïvetés. Quand elle présente la formation intellectuelle de la future duchesse et reine p. 24-25, l’auteure accumule ainsi les explications pragmatiques, là où il faut chercher des pratiques traditionnelles d’éducation aristocratique. Son apprentissage du latin ? C’est un choix sciemment médité, ainsi on ne pourra pas la tromper sur le contenu des documents officiels sur lesquelles elle apposera sa signature » ! Son initiation à l’anglais ? Les relations sont telles avec le voisin britannique qu’il est préférable d’entendre son langage ». Ses connaissances en mathématiques ? Cela lui permettra de calculer la solde des gens de guerre ». Oui, vraiment, elle peut rendre grâce à la Dame de Châteaubriant d’avoir pensé à cet aspect de sa formation ». De la même manière, la Bretagne fait l’objet d’une considération disproportionnée si la Bretagne est économiquement prospère à la fin du Moyen Âge, elle n’est sûrement pas l’une des régions les plus riches d’Europe » p. 35 et dire que l’Argoat – le pays des bois – recèle lui aussi de richesses » p. 36, c’est oublier que l’intérieur de la péninsule reste une zone pauvre, à faible densité par rapport aux littoraux. Même dans le chapitre final, consacré à la mémoire d’Anne de Bretagne aujourd’hui, la perspective historique étonne parfois ainsi, évoquant le vol du reliquaire en or d’Anne de Bretagne en 2018 et l’heureuse résolution de l’enquête, Claire L’Hoër y voit la preuve que la France républicaine a montré son attachement à l’objet breton royaliste » p. 253. Une méconnaissance du contexte breton L’ouvrage souffre également d’une connaissance très approximative des réalités de la Bretagne ducale dans la seconde moitié du XVe siècle, à commencer par la réalité linguistique de la péninsule. Le gallo, patois de Haute-Bretagne, est présenté comme mâtiné de breton » p. 8 tandis que le breton ne serait pas, selon l’auteure, une langue écrite p. 24 elle semble ignorer qu’une littérature édifiante en breton nous est conservée depuis au moins le milieu du XVe siècleii. Toutefois, si Anne n’a pas appris le breton dans sa jeunesse ce n’est pas parce que sa nourrice parlait seulement le gallo comme l’auteur l’affirme p. 8, mais parce que personne à la cour ne parlait le breton, pas même les officiers et courtisans bas-bretons. D’ailleurs, aucun acte administratif ni aucune œuvre littéraire de la cour de Nantes ne sont rédigés en breton, mais en moyen-français − alors que Claire L’Hoër parle de vieux-français pour le 15e siècle aux p. 8 et 23. La méconnaissance du contexte politique et militaire breton mène aussi à des naïvetés. Les ducs de Bretagne ont mis en place une armée permanente, qui n’empêche pas l’engagement de mercenaires étrangers comme dans toutes les armées européennes de l’époque, d’autant plus que la convocation du ban et la constitution de milices rurales et urbaines ont montré leurs limites en termes d’efficacité militaire. Mais, selon l’auteur, que les paysans ne soient pas appelés pour lutter contre l’ennemi français, viendrait simplement de la peur de leur faire perdre le goût du labourage pour celui du pilage ou de la guerre » ou d’un trop grand risque pour le gouvernement du pays » p. 54. Sur le terrain du patrimoine, les approximations de Claire L’Hoër sont là encore nombreuses, jusqu’à la contradiction. L’auteur ne semble pas avoir bien saisi le lieu de sépulture des parents d’Anne de Bretagne selon elle, la duchesse pouvait admirer la cathédrale de Nantes où ils étaient enterrés p. 194, mais ailleurs elle affirme plus loin qu’ils reposaient ensemble au couvent des carmes de la ville p. 250. Le lecteur informé saura qu’Anne de Bretagne a elle-même fait construire le magnifique tombeau de ses parents dans le couvent des carmes et que ce même tombeau a été déplacé à la cathédrale après la Révolution… Des sources mal maîtrisées et une historiographie caduque Il est évident qu’une meilleure connaissance des sources du temps aurait permis d’éviter non seulement des contresens, mais aussi des erreurs factuelles. Ainsi, à l’en croire l’auteure, le chroniqueur breton Pierre Le Baud 1450-1505 aurait fait de la duchesse de Bretagne une figure militante indépendantiste avant l’heure » p. 262, alors même que dans ses chroniques le récit de l’histoire de Bretagne s’interrompt … avant le règne d’Anne de Bretagne ! C’est d’autant plus étonnant que la chronique de Pierre Le Baud vient d’être rééditée par Karine Abélard en 2018, sans que l’auteur n’en ait eu ventiii. De même, ignorant plusieurs pistes ouvertes par les recherches récentes, l’auteure continue de colporter de vieux fantasmes de l’historiographie bretonne. En présentant Antoinette de Maignelais, favorite du duc François II, comme une espionne » au service de Louis XI, d’abord contre son père Charles VII, puis contre son ennemi le duc François II p. 19, l’auteure reprend ici à son compte des théories conspirationnistes déjà émises du temps de Louis XI sur la foi de fausses rumeurs émanant du Dauphin Louis en personne, dont on a pu montrer l’absence de fondement. Quant au vicomte Jean II de Rohan, oncle par alliance d’Anne de Bretagne , il est présenté comme un mauvais parti p. 77 or la famille Rohan détenait une importante puissance foncière et financière, tandis que le projet de mariage entre un Rohan et la jeune Anne aurait permis de conserver la couronne ducale au sein de l’aristocratie bretonne, en resserrant les rangs autour de son duc face à la menace françaisev. Finalement, les problèmes de présentation de l’apparat critique, qui ne respecte pas les normes de l’édition historique, sont révélatrices des lacunes historiennes de l’auteur. Ainsi, la première note de référence n’apparaît qu’à la page 54 avec la formule Voir, en bibliographie, les travaux de… », laquelle se retrouve à onze reprises jusqu’à la fin de l’ouvrage. Autant dire qu’aucune source manuscrite ou éditée n’est citée et pour les cinq indiquées en bibliographie, deux sont incomplètes Anne de France et Pierre Le Baud, tandis que les écrits du chroniqueur français Philippe de Commynes sont cités dans le livre p. 264, mais sans les titres, et ne sont pas référencés dans les sources. Ce constat d’insuffisance méthodologique est confirmé par la lecture de la bibliographie qui apparait fortement réductrice 49 références, parfois contestable dans ses choix, loin d’être à jour voire très datée. L’auteure ne connaît pas de nombreux travaux, comme par exemple des ouvrages collectifs issus de colloques sur la bâtardise, sur le pouvoir des princesses, sur les maîtresses et les favorites, sur la question de l’enfance à propos de laquelle plus aucun historien sérieux n’ose suivre les thèses de Philippe Ariès, pourtant cité en note p. 255 et en bibliographie, ou encore sur la culture livresque des femmes de l’aristocratie, à commencer par les publications de Cynthia Brown sur … Anne de Bretagne !vi Quant aux contextes politique et social de la Bretagne ducale au XVe siècle et sous Anne de Bretagne, il aurait suffi de s’inspirer de deux ouvrages généraux de grande qualité, rédigés par des historiens spécialistes, les médiévistes Jean Kerhervé et Yves Coativy comme les modernistes Dominique Le Page Michel Nassiet, qui continuent de faire référencevii. Une écriture romanesque trop peu historienne Le sentiment qui domine à la lecture de l’ouvrage reste finalement celui d’une écriture très romanesque de la vie d’Anne de Bretagne , fondée sur une approche souvent psychologisante et parfois sur des affirmations gratuites ou infondées, en rien appuyées sur des sources. Commencer par une phrase du type Il fait beau en ce mois de juillet 1488 » p. 54 renvoie bien plus à une écriture de roman historique et n’apporte pas une information d’intérêt pour la compréhension du récit. D’autant qu’il peut faire beau en Bretagne en été, mais aussi pleuvoir parfois. Or, manque de chance, il se trouve que les étés des années 1488 à 1491 furent très frais en Europe, d’après les dates connues des vendangesviii. Ensuite, quelles sources permettent d’affirmer que, raffiné, François II danse à merveille et se parfume à la poudre de violette, ne supportant aucune mauvaise odeur » p. 34 ? Tout aussi critiquable est la démarche consistant à imaginer les pensées du duc sur son lit de mort le 9 septembre 1488 p. 57-59, une scène s’apparentant à une histoire imaginée, cherchant à tout prix à créer un moment d’émotion, s’achevant par les paroles supposées de François II à sa fille de onze ans ! Plus tard, en 1505, la duchesse fait son tour de Bretagne, en passant par les sanctuaires de pèlerinage les plus prestigieux. Pour l’auteur., une seule raison Anne de Bretagne sent la mort approcher, il lui faut se concilier les forces divines » p. 224, alors qu’elle n’a que 28 ans et que son voyage est d’abord une affaire politique, afin de réaffirmer son pouvoir sur les Bretons et en premier lieu la noblesse du cru. Toujours dans cette veine psychologisante, l’état d’esprit de la reine Anne nous est présenté suite aux batailles et aux conquêtes faites par Louis XII en Italie Comme Anne est fière de l’époux qu’elle s’est choisie ! » p. 168. Les exemples peuvent être multipliés à l’envi. Ce genre de formule gratuite relève finalement plus du mauvais roman historique que de la démarche historienne ce n’est pas dans ce cadre épistémologique que l’historien doit faire preuve d’imagination, mais bien dans la mise en place d’un questionnement sur son sujet d’étude et dans la recherche d’hypothèses explicatives. L’abus des questions rhétoriques quatre occurrences page 60, cinq à la page 71 et jusqu’à 10 questions à la page 58 vient moins souligner une forme d’impuissance historienne qu’une mauvaise connaissance des enjeux du temps par l’auteur, ainsi que l’usage répété du mot curieux ». Ainsi, l’opus poétique de Jean Meschinot datée des années 1460 est curieusement intitulé » Les lunettes des princes p. 33 l’auteure sait-elle que ces lunettes sont des instruments allégoriques pour que les princes puissent gouverner avec clairvoyance ?. Plus loin, l’auteur de remarquer Chose curieuse aucune demeure royale ne reste totalement meublée en permanence » p. 180. Ailleurs, le reliquaire d’Anne de Bretagne, celui-là même qui fut dérobé en 2018, est qualifié de curieuse boîte jaune qui présente vaguement la forme anatomique d’un cœur » p. 250. Et encore, Jean Bourdichon détient les charges de peintre et valet de chambre du roi ». Curieux mélange ! » p. 255. Il n’est pourtant pas demandé aux historiens de s’étonner des faits et phénomènes historiques n’est-ce pas par définition l’une des particularités de l’histoire que de se confronter à des situations différentes de son époque, de mettre à jour des formes d’altérité ?, mais bien de les analyser selon les logiques du temps pour leur donner sens. Bilan On l’aura compris, ces choix sélectifs d’exemples sont révélateurs des problèmes affectant cet ouvrage, dont la lecture engendre un véritable malaise. Afin de s’en dispenser, on pourra toujours se référer à l’ouvrage solide et sérieux de Georges Minois paru il y a deux décennies chez le même éditeur Fayard, à l’approche historiographique développée par Didier Le Fur ou encore au catalogue de l’exposition tenue à Nantes en 2007, éclairant tous de manière fiable et sérieuse ce personnage au destin singulierix. i Joël Blanchard, Louis XI, Paris, Perrin, 2015 ; Philippe Contamine, Charles VII. Une vie, une politique, Paris, Perrin, 2017. ii Voir Yves Le Berre et Ronan Calvez, Entre le riche et le pauvre. La littérature du breton entre 1450 et 1650, Brest, Emgleo Breiz, 2012. iii Pierre Le Baud, Compillation des cronicques et ystoires des Bretons, édition par Karine Abélard, Rennes, PUR et SHAB, Sources médiévales de l’histoire de Bretagne, 2018. iv Laurent Guitton, Fastes et malheurs du métier de favorite Antoinette de Maignelais, de la cour de France à la cour de Bretagne 1450-1470 », dans Juliette Dor, Marie-Élisabeth Henneau et Alain Marchandisse, dir., Maîtresses et favorites, dans les coulisses du pouvoir du Moyen Âge à l’Époque moderne, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Etienne, coll. L’école du genre », 2019, p. 153-167. v Michel Nassiet, Fidélités et perspectives dynastiques dans la noblesse bretonne lors de la crise de succession 1470-1491 », dans Jean Kerhervé dir., Noblesse de Bretagne du Moyen Âge à nos jours, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1999, p. 103-128 ; Yvonig Gicquel, Jean II de Rohan 1452-1516, grand compétiteur à la couronne de Bretagne », Bulletin de l’Association Bretonne, 111, 2002, p. 195-208. vi Cynthia J. Brown, The Queen’s Library Image-Making at the Court of Anne of Brittany, 1477-1514, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 2011 et The Cultural and Political Legacy of Anne de Bretagne. Negotiating Convention in Books and Documents, Edited by Cynthia J. Brown, Cambridge, Brewer, 2010. vii L’État Breton 1341-1532, rédigé notamment par Jean Kerhervé, dans Histoire de la Bretagne et des pays celtiques », t. 2, Morlaix, Skol Vreizh, 1987 ; Yves Coativy, La Bretagne ducale. La fin du Moyen Âge, Gisserot, 19999 et Dominique Le Page et Michel Nassiet, L’union de la Bretagne à la France, Morlaix, Skol Vreizh, 2003. ix Georges Minois, Anne de Bretagne, Paris, Fayard, 1999 ; Didier Le Fur, Anne de Bretagne miroir d’une reine, historiographie d’un mythe, Paris, Guénégaud, 2000 et Anne de Bretagne une histoire, un mythe, Pierre Chotard dir., Paris-Nantes, Somogy Château des ducs de Bretagne-Musée d’histoire de Nantes, 2007. Cétait Anne de Bretagne, duchesse en sabots, Revenant de ses domaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Revenant de ses domaines, duchesse en sabots, Revenant de ses domaines, duchesse en sabots, Entourée de châtelaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Entourée de châtelaines, duchesse en
Duchesse bretonne, deux fois reine de France, Anne de Bretagne est le personnage le plus emblématique du château de Nantes. Son destin est étroitement lié à celui du château mais, plus encore, il symbolise le rapprochement entre la France et la Bretagne. Héritière du duché à onze ans, Anne de Bretagne se voit contrainte d’épouser le roi de France Charles VIII à l’âge de 14 ans afin d’apaiser les tensions entre la France et la Bretagne. Son époux meurt de façon soudaine et la voilà obligée de s’unir à l’héritier du trône, le roi Louis XII. Cette Bretonne de sang et de cœur tiendra son rôle de reine de France avec beaucoup de dignité, c’était une femme que l’on disait intelligente, cultivée, et esthète. Elle poursuivra d’ailleurs les travaux d’embellissement du château initiés par son père, le duc François II. Elle fit surmonter la Tour de la Couronne d’Or par des loggias qui montrent à quel point Anne avait du goût et de la suite dans les idées. Décédée à l’âge 37 ans, après avoir vu mourir sept de ses neuf enfants, Anne de Bretagne reste un symbole fort dans l’union pacifiée entre la Bretagne et la France. Une salle du musée lui est entièrement consacrée. On découvre sa vie grâce à un film d’animation mais également une copie du reliquaire en or de son cœur. Il était courant à cette époque que les rois et les reines de France préservent leurs cœurs et leurs entrailles dans une sépulture différente de celle du corps. Ainsi, si celui-ci est inhumé en l’abbatiale de Saint-Denis, nécropole royale, son cœur a rejoint la sépulture de ses parents à Nantes, selon ses dernières volontés. Les hébergements à proximité Vous êtes plutôt hôtel, chambre d'hôtes, camping, gîte, roulotte...? Découvrez toutes nos idées d’hébergements pour votre séjour en Val de Loire.
Plongezvous dans le livre Anne de Bretagne - Duchesse insoumise 1488-1491 de Catherine de Lasa au format Grand Format. Ajoutez-le à votre liste de souhaits ou abonnez-vous à l'auteur Catherine de Lasa - Furet du Nord
Publié le 01 juillet 2019 à 10h29 Spectacle des élèves en costumes sur le thème du Moyen Âge. La fête de fin d’année, organisée par l’association des Amis de l’école Marcel-Pagnol, a réuni tous les élèves de l’établissement accompagnés de leurs parents et enseignants, vendredi en fin d’après-midi, dans la cour,.Spectacle des élèves en costumes sur le thème du Moyen Âge, divers stands… ont émaillé cette journée festive au cours de laquelle chacun a pu suivre sur un écran, le match de quart de finale du mondial de football de l’équipe de France face aux USA… Sur le podium les enfants ont chanté des chansons médiévales, notamment C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots ». Une très belle journée malgré la chaleur, mais c’était sans compter sur l’imagination des organisateurs qui avaient prévu de quoi se rafraîchir et jouer avec des jeux l’eau, sans la gaspiller.
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