Eneffet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de CodyCross Mode de vie des artistes en marge de la sociĂ©tĂ©. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs dĂ©finitions.
Passer au contenu Histoire de la mode et du vĂȘtement Histoire de la mode et du vĂȘtement de la prĂ©histoire Ă nos joursLa mode, câest quoi, ça vient dâoĂč et ça sert Ă quoi ? Difficile de trouver une dĂ©finition concise et prĂ©cise de cet univers infini, communautaire et Ă la fois trĂšs personnel. Mais pour aller vraiment vite, on pourrait dire que la mode, câest la nouveautĂ©, lâoriginalitĂ©, parfois mĂȘme une provocation contre lâordre Ă©tabli. En rupture avec les traditions, câest un prĂ©cieux indicateur de lâĂ©volution de notre MODE Ă LA PRĂHISTOIRE1. Coquillages percĂ©s du site de Blombos, Afrique du Sud, datant de 75â000 ans. Chenshilwood CC / 2. NĂ©cropole de Varna contenant les plus anciens bijoux en or connus Ă ce jour, créés entre 4600 et 4200 av. Yelkrokoyade CC Rapidement, le vĂȘtement fonctionnel revĂȘt une autre fonction. On lâamĂ©liore, le teint, le coud. Et puis on le customize. »Nos ancĂȘtres poilus nâĂ©taient pas trĂšs mode ». Il sâagissait lĂ de considĂ©rations purement fonctionnelles. Plusieurs ethnologues sâaccordent Ă dire que lâhomme aurait inventĂ© le vĂȘtement par pudeur, pour cacher sa nuditĂ©. Dâautres spĂ©cialistes avancent une hypothĂšse encore plus fonctionnelle. Le vĂȘtement a tout simplement remplacĂ© les poils. Le corps de lâhomme, dĂ©pourvu de cette pilositĂ© naturelle, sâexposait aux agressions climatiques. Il sâest donc couvert le corps de peaux dâanimaux grossiĂšrement assemblĂ©es qui le protĂ©geaient du froid, de la pluie et des brĂ»lures du soleil. Bref, si les avis divergent sur le fonds, tout le monde est dâaccord sur la forme. Aux prĂ©mices de lâhumanitĂ©, le vĂȘtement nâĂ©tait que fonctionnel. Rapidement, le vĂȘtement fonctionnel revĂȘt une autre fonction. On lâamĂ©liore, le teint, le coud. Et puis on le customize, on accroche des bijoux, des broches. On le personnalise un peu. En fonction de sa tribu, de son origine gĂ©ographique, de sa famille, de son Ăąge et de son sexe. Ainsi et mĂȘme sous des latitudes clĂ©mentes, les populations agrĂ©mentaient leur tenue dâune multitude dâaccessoires tels que des pagnes vĂ©gĂ©taux, des plumes ou des bijoux sculptĂ©s dans lâos par exemple. Des accessoires inutiles dâun point de vue fonctionnel dont le seul but Ă©tait dâĂȘtre beau », de sĂ©duire ». Il sâagit lĂ des prĂ©mices, trĂšs balbutiants, de ce qui deviendra plusieurs milliers dâannĂ©es plus tard, la mode ». LA MODE ARISTOCRATIQUE1. Opulence des costumes et maquillage outrancier, la mode du 16Ăšme siĂšcle selon Ălisabeth Ire 1533-1603, reine dâAngleterre / 2. La mĂ©galomanie vestimentaire du solaire Louis XIV 1638-1715 pour qui la suprĂ©matie passait par lâallure⊠et les chaussures. Il en possĂ©dait 2500 paires ! La mode est alors un faire-valoir ; si elle nâa pas encore vraiment dâidentitĂ©, elle est le miroir de la condition sociale. »En France dĂšs le 14e siĂšcle, la mode est un caprice aristocratique qui fait sensation Ă la Cour. Câest ce qui permet aux classes aisĂ©es de se distinguer des classes populaires. La mode est alors un faire-valoir ; si elle nâa pas encore vraiment dâidentitĂ©, elle est le miroir de la condition sociale. A la cour, on parle de costumes. Obligatoirement clinquants, les matĂ©riaux sont rares et les tissus somptueux. Les robes de courtisanes rivalisent dâĂ©lĂ©gance et de voluptĂ©. Câest Ă cette pĂ©riode aussi que lâon commence Ă se parfumer il faut dire quâĂ lâĂ©poque, le parfum remplace allĂšgrement le savon et Ă se maquiller. Ce ne nâest pas lâapanage des femmes. Les hommes aiment se couvrir le visage dâune poudre qui leur confĂšre un teint blanchĂątre trĂšs tendance » Ă lâĂ©poque le bronzage est la hantise des classes aisĂ©es, qui pourraient alors ĂȘtre assimilĂ©es au bas peuple travaillant dans les champs. Peu avant la RĂ©volution apparaĂźt lâancĂȘtre de la presse vestimentaire spĂ©cialisĂ©e sous la forme dâalmanachs illustrĂ©s prĂ©sentant les tendances parisiennes Ă ses lectrices provinciales et europĂ©ennes. DĂšs ses premiĂšres publications, cette presse jouera un rĂŽle fondamental dans la libĂ©ralisation des vĂȘtements et plus tard, lâĂ©mancipation de la femme. 19E SIĂCLE, LE PREMIER DĂFILĂ DE MODELâhistoire de la mode commence vraiment au 19e siĂšcle. Le crĂ©ateur Charles-FrĂ©dĂ©ric Worth, pionnier de la Haute Couture, fait dĂ©filer, le premier, ses modĂšles sur de vrais mannequins, dans de prestigieux salons oĂč se rassemblent une clientĂšle fĂ©minine aisĂ©e⊠sans doute les premiers dĂ©filĂ©s de couture de lâhistoire. En 1900, Paris compte une petite vingtaine de maisons de Haute couture. Il y en aura une centaine en 1946 ⊠et Ă peine 15 au tournant du 21e siĂšcle. HISTOIRE DE LANVIN FondĂ©e en 1889, elle est la plus ancienne maison de couture parisienne. LA MODE AU 20E SIĂCLE1. La femme Lanvin » en novembre 1915. FondĂ©e en 1889, Lanvin est aujourdâhui la plus ancienne maison de couture parisienne en activitĂ©. / 2. Gabrielle Chanel en 1928. Avant-garde et indĂ©pendance, le style Chanel intronise le style garçonne » emblĂ©matique des AnnĂ©es folles. Si le 20e siĂšcle est le siĂšcle des lumiĂšres, câest aussi le siĂšcle de la mode qui voit Ă©merger quelques-uns de ses plus grands crĂ©ateurs, Lanvin, Chanel ou Yves Saint-Laurent pour ne citer quâeux, des couturiers dâexception qui ne travaillent que pour une rare clientĂšle aisĂ©e. HISTOIRE DES CHEVEUX COURTS Les annĂ©es folles ont inventĂ© lâallure garçonne qui provoqua lâire de la bonne sociĂ©tĂ©. Retour sur un siĂšcle de cheveux courts. LA MODE POPULAIRELâĂ©lectricitĂ© crĂ©e lâindustrialisation, qui crĂ©e la confection â lâancĂȘtre du prĂȘt-Ă -porter â qui crĂ©e les grands magasins. Pour la premiĂšre fois de son histoire, le vĂȘtement sort des chaumiĂšres oĂč la mĂšre de famille le confectionnait parfois maladroitement. Il envahit les vitrines des grandes villes dâabord et de province trĂšs vite. Le premier phĂ©nomĂšne mode de masse » est en mouvement. Et câest le visage de toute notre sociĂ©tĂ© qui va changer. En 1930, la mode fait ses premiers pas dans le marchĂ© de la publicitĂ© lorsque Coco Chanel et le producteur de cinĂ©ma Samuel Goldwyn concluent un accord portant sur lâhabillage des stars de la sociĂ©tĂ© United Artists ». HISTOIRE DE COCO CHANEL PionniĂšre du sulfureux style garçonne, elle a intronisĂ© la mariniĂšre, le tailleur en tweed et lâindĂ©modable petite robe noire. Qui est elle-elle ? Et comment est-elle devenue un mythe ? 1939-1945 SYSTĂME DPhotos 1. La mode des annĂ©es 1940 gants, chapeau, veste cintrĂ©e et Ă©paulĂ©e, jupe sous les genoux. Quai dâOrsay, aoĂ»t 1942. Bundesarchiv, Bild 183-H27235 / CC-BY-SA / 2. Deux femmes Ă la Sorbonne, Paris, 1948. Dutch National Archives CC / 3. Une femme enduite de âbas liquidesâ en 1941. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les restrictions martiales mettent en pĂ©ril les maisons de Haute-couture. Les textiles comptent parmi les premiers produits limitĂ©s, destinĂ©s prioritairement Ă lâindustrie de lâarmement. Les femmes rivalisent alors dâingĂ©niositĂ© pour conserver leur Ă©lĂ©gance toute parisienne. Les rideaux se transforment en robe, on court aux puces chiner le moindre morceau de tissu et on se teint les jambes au thĂ© pour imiter les bas en soie. La mode est drastiquement contrĂŽlĂ©e la longueur des jupes remonte sous les genoux, faute de tissu, ce qui marquera lâavĂšnement de la jupe crayon. Comme un signe de rĂ©sistance Ă lâoccupant, le chapeau devient une icĂŽne de la dĂ©cennie. LES ANNĂES 1940 Entre restrictions militaires et systĂšme D, la mode doit faire preuve dâingĂ©niositĂ© pour continuer Ă exister sous lâoccupation. JusquâĂ la libĂ©ration et au fĂ©minissime New Look de Christian Dior. LA MODE DâAPRĂS-GUERREEn Ă©tĂ© 1945, les EuropĂ©ennes ont envie de changement, de couleurs et dâinnovation. Câest la pĂ©riode euphorique de lâaprĂšs-guerre, les beaux GIâs ont importĂ© le chewing-gum et le rockânâroll, la mode vestimentaire va elle aussi fortement sâinspirer de nos cousins amĂ©ricains. La mode devient fashion » et ce terme dĂ©finit Ă lui seul un passage de relais. Ătre fashion, câest ĂȘtre diffĂ©rent, un tantinet subversif. Les classes bourgeoises sâĂ©loignent de cette notion anti-traditionnelle et la mode se scinde entre les collections classiques et les collections fashion » destinĂ©es Ă une clientĂšle trĂšs jeune, nombreuse et complĂštement Ă©mergente sur le marchĂ©. On sent les premiers vents dâĂ©mancipation. 1946 LE BIKINI LâaprĂšs-guerre voit la crĂ©ation du bikini qui mettra presque deux dĂ©cennies Ă sâimposer sur les plages. So subversif! Finies les pĂ©nuries martiales, câest lâopulence. AprĂšs des annĂ©es de tenues assemblĂ©es de bric-et-de-broc, la mode sera fĂ©minissime. »Les femmes, qui avaient remplacĂ© les hommes partis au front dans les usines notamment, reviennent au foyer. Finies les pĂ©nuries martiales, câest lâopulence. AprĂšs des annĂ©es de tenues assemblĂ©es de bric-et-de-broc, elle sera fĂ©minissime. Christian Dior, jeune crĂ©ateur alors inconnu, invente le âNew Lookâ qui redessine une taille aux femmes. La jupe se fait corolle ou crayon, la lingerie⊠coquine. Paris, amorphe sous lâoccupation, redevient la capitale mondiale de la mode. LES ANNĂES 1950 Taille cintrĂ©e, poitrine affirmĂ©e, lingerie, bas nylon et dĂ©ferlante du prĂȘt Ă porter les Fifties sont Ă©lĂ©gantes et fĂ©minissimes. 1967 LE JEANS DĂBARQUE EN FRANCE1967 voit dĂ©ferler sur la France le blue jeans », un ancien bleu de travail qui, moulĂ© sur les cuisses de James Dean, se trouve une nouvelle vocation qui fait sensation. Ce tissu rĂ©sistant devient tellement populaire quâil habillera bientĂŽt les jeunes du monde entier, sans distinction de sexe. LA MODE DES ANNĂES 1960 ET 19701. La crĂ©atrice britannique Mary Quant en 1966, portant une robe de sa crĂ©ation. Elle est considĂ©rĂ©e avec AndrĂ© CourrĂšges comme la conceptrice de la mini-jupe. Photo Jac. de Nijs / Anefo, Nationaal Archief, the Dutch National Archives, Spaarnestad Photo. / 2. Mini-jupe prĂ©sentĂ©e lors du dĂ©filĂ© de Mary Quant en 1969. Photo Jac. de Nijs / Anefo, Nationaal Archief, the Dutch National Archives, Spaarnestad Photo. Câest une vĂ©ritable frustration que la jeunesse lance dans les pavĂ©s hautement symboliques de mai 68. Les manifestations estudiantines aboutiront Ă lâĂ©mancipation de la femme qui est enfin autorisĂ©e Ă faire usage de la contraception et de lâinterruption volontaire de grossesse. TĂ©moin de ces bouleversements de mentalitĂ©s, la jupe qui ose remonter au-dessus du genou naĂźt dans les annĂ©es 1960, causant lâeffroi chez les gardiens des traditions Chanel dira quâun genou, câest moche et quâil faut le cacherâŠ. LES ANNĂES 1960 La femme sâĂ©mancipe et son corps adopte une nouvelle silhouette. Câest la dĂ©cennie de lâiconique mini-jupe, de Pierre Cardin, de CourrĂšges ou dâYves Saint Laurent LES ANNĂES 1970 Robes bohĂšmes, pattes dâĂ©ph, blouses fluides, imprimĂ©s psychĂ©dĂ©liques cette dĂ©cennie va marquer lâhistoire de la mode ANNĂES 1980 EMPOWERMENT FLUO ET SUPERMODELSFinie le fluiditĂ© peace and love des seventies, les annĂ©es 1980 claquent, secouent, innovent. Frime and fric, culte du corps, bronzage et make-up outranciers la mode est au too much. Sous la houlette des Jean-Paul Gaultier, Thierry Mugler, Jean-Charles de Castelbajac, Rei Kawakubo et autres Kenzo, elle sâhabille dâĂ©paulettes XL et de couleurs fluos qui piquent la rĂ©tine. La femme devient une âworking girlâ qui fait du sport dans son legging en lycra. 1. LâAllemande Claudia Schiffer, ici aux CĂ©sars en 1993, incarne lâĂšre des Super Models, avec sa blondeur et sa moue Baby Doll qui rappellent Brigitte Bardot. Elle est la premiĂšre mannequin Ă avoir son effigie au MusĂ©e GrĂ©vin de Paris. Georges Biard, CC / 2. Naomi Campbell, premiĂšre mannequin noire Ă faire la couverture de Vogue Paris en 1988. Sa carriĂšre se poursuit aujourdâhui, comme ici au dĂ©filĂ© Diane von FĂŒrstenberg en 2014. Photo Christopher Macsurak. Les annĂ©es 80 voient Ă©merger une mode rebelle. Plus quâesthĂ©tiques, ces nouveaux mouvements sont souvent politiques ou idĂ©ologiques. »Les annĂ©es 80 voient Ă©merger le nouveau visage de la mode ; les tops models. Des femmes et quelques hommes aux mensurations parfaites dont les sourires figĂ©s commencent Ă couvrir les chambres des jeunes adolescentes. Jusque lĂ confinĂ©s aux podiums Ă©litistes de la Haute couture, les mannequins se popularisent Ă la Une dâune presse spĂ©cialisĂ©e adolescente et fĂ©minine ; ils deviennent de vĂ©ritables stars avec en tĂȘte de file Cindy Crawford et Claudia Schiffer, les tops models les plus cĂ©lĂšbres et les mieux rĂ©munĂ©rĂ©s de lâhistoire qui continuent aujourdâhui encore Ă conclure dâimportants contrats publicitaires. AprĂšs les acteurs de cinĂ©ma et les chanteurs, une nouvelle gĂ©nĂ©ration se met Ă idolĂątrer des physiques », de jeunes hommes et femmes dont la seule compĂ©tence semble ĂȘtre la perfection de leur corps nâappelle-t-on dâailleurs pas Elle McPherson The Body le corps » ? ParallĂšlement et non sans rapport, lâobĂ©sitĂ© et lâanorexie font leur apparition. Premiers malaises ; ces mannequins, modĂšles de consommation affichĂ©s dans tous les magazines, ne reflĂštent pas la sociĂ©tĂ© qui essaie pourtant Ă tous prix de leur ressembler⊠Ci-dessus les punks, ou âvauriensâ, âvoyousâ, littĂ©ralement, mouvement emblĂ©matique de la mode contestataire des eighties. Ici lors dâune manifestation en Allemagne, 1984. Si Ă lâĂ©poque des YĂ©yĂ©s tout le monde il est beau, les annĂ©es 80 voient Ă©merger une mode rebelle. Plus quâesthĂ©tiques, ces nouveaux mouvements sont souvent politiques ou idĂ©ologiques ; la mode sert ici Ă identifier les membres de chaque tribu » Punks, New Wave, Gothiques ⊠En marge des collections initiĂ©es par les grandes enseignes, ces nouveaux mouvements obĂ©issent Ă une mode marginale mais communautaire, souvent dictĂ©e par un leader idĂ©ologique. On pense notamment au chanteur des Cure, Robert Smith qui ose un look dark, des chemises amples et un maquillage voyant. Smith est aussitĂŽt suivi par un important mouvement dâamateurs, tous de noir vĂȘtus, au teint blanc et aux lĂšvres grossiĂšrement teintes de rouge vif. Câest ce qui donnera naissance au mouvement New wave ». LES ANNĂES 1980 Lycra fluo, Ă©paulettes XXL, imprimĂ©s dĂ©bridĂ©s, sportswear, chic, fric et frime les eighties bousculent les codes et inventent une esthĂ©tique novatrice. ANNĂES 1990 CROP TOP, MOM JEANS ET CHOUCHOUS1. Les Spice Girls en 1997, CC Melanie Laccohee / 2. Britney Spears en 2003 Les annĂ©es 1990 sâouvrent sur la Guerre du Golfe 1990-1991 et une rĂ©cession qui calment aussitĂŽt la folie dĂ©lurĂ©e des eighties. Sous lâimpulsion des âSix dâAnversâ Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Walter Van Beirendonck Dirk Bikkembergs⊠et de designers japonais implantĂ©s dans la capitale française Izumi Ogino, Yoshiki Hishinuma, Junya WatanabeâŠ, la mode aspire Ă plus de sobriĂ©tĂ© et de minimalisme, câest le courant âantifashionâ auquel rĂ©pond lâexubĂ©rance dâun Alexander McQueen, John Galliano ou Thierry Mugler et leur style âcyberâ dĂ©lurĂ© inspirĂ© des films de SF Total Recall, Mars Attacks, Independance Day, Le CinquiĂšme ĂlĂ©ment, Matrix, âŠ. Car malgrĂ© lâambiance morose, la mode nâa pas dit son dernier mot flashy et, en-dehors des catwalks, la jeunesse sâamuse en chaussures Ă plateformes, jeans mom taille haute, crop tops colorĂ©s, les cheveux pleins de chouchous aux couleurs criardes. Leurs idoles ? Brenda et Kelly de Beverly Hills, Rachel et Monica de Friends, les Spice Girls, Britney Spears. Mais aussi des Ă©gĂ©ries plus dark de la mouvance âKinderwhoreâ, comme la sulfureuse Courtney Love. Mode girly, un poil fĂ©ministe âGirl Power !â, grunge et minimalisme cohabitent ainsi dans un joyeux patchwork dâinfluences. Une tendance qui nâen finit pas de revenir, portĂ©e par les labels les plus pointus de la fashionsphĂšre, Off-White, Balenciaga, Vetements notamment, qui nâen finissent plus de rĂ©interprĂ©ter les tendres nineties et leurs coupes radicales. LES ANNĂES 1990 Chouchous dans les cheveux, crop top, plateformes aux pieds et mom jeans taille haute, les nineties inspirent plus que jamais les crĂ©ateurs du moment. 21E SIĂCLE, LâĂMERGENCE DES MARQUESLe phĂ©nomĂšne des marques » apparaĂźt dans les cours de rĂ©crĂ©ation au tournant de lâan 2000. Pour la premiĂšre fois, le nom du fabricant du vĂȘtement compte plus que son aspect. Câest une vĂ©ritable aubaine pour les marques qui en usent et en abusent. Câest bien sĂ»r la publicitĂ© qui crĂ©e ce phĂ©nomĂšne. Le message est assez simple Regarde, ton idole aime cet habit. Tu veux lui ressembler ? Alors porte-le ». Ăvidemment, câest un peu basique mais bien mis en scĂšne et rĂ©citĂ© par un cĂ©lĂšbre footballeur, ça marche. Câest le sport qui le premier Ă©rige un culte Ă ses marques phares omniprĂ©sentes sur les stades de foot. LâidĂ©e est de dĂ©velopper des chaussures de sport Ă usage citadin, la basket urbaine » qui fait sensation. Adidas, Nike, Puma, tout le monde sây met et pour vendre, les grandes marques nâhĂ©sitent pas Ă casser leur tirelire pour sâoffrir les plus grandes personnalitĂ©s sportives du moment. Aujourdâhui, le marketing des cĂ©lĂ©britĂ©s ne se limite plus au monde du sport et les marques dĂ©veloppent des contrats avec des chanteurs, des comĂ©diens, des mannequins, des âit girlsâ, des journalistes et prĂ©sentateurs de tĂ©lĂ©vision, notamment. LâHISTOIRE CONTINUE⊠SUR INTERNETInternet entre dans le jeu et bouleverse les codes. Les dĂ©filĂ©s sont retransmis en direct sur les rĂ©seaux sociaux, les images sont partagĂ©es, commentĂ©es, adorĂ©es, dĂ©testĂ©es. Les marques investissent Instagram, Twitter, Pinterest, Snapchat et Ă©changent directement avec leur clientĂšle. Celle-lĂ mĂȘme, impatiente, qui veut tout, tout de suite, sans attendre de longs mois pour que les piĂšces des dĂ©filĂ©s soient proposĂ©es en boutique. Alors, la mode se rĂ©invente, encore. Certains crĂ©ateurs ont dĂ©jĂ avancĂ© la commercialisation de leurs collections pour rĂ©pondre aux dĂ©sirs immĂ©diats de lâhomo numericus, le see now, buy now ». Une rĂ©volution en marche⊠qui nâen est quâĂ ses balbutiements. PLUS DE MODE RĂ©daction2019-11-10T163547+0100 Partager cet article Articles similaires Page load link Aller en haut
Modede vie des artistes en marge de la sociĂ©tĂ© Dans ses romans, il a recherchĂ© le Temps perdu DĂ©prĂ©cier quelqu'un jusqu'Ă le rendre mĂ©prisable Train qui fait Paris-Bruxelles Petit croissant sur l'ongle Violent retour des vagues qui ontBiographies Visites d'Atelier LĂ©onard de Vinci RaphaĂ«l Marc Chagall GaudĂ Edward Hopper Accueil > Artistes > Biographies AbonnĂ©s Lee Ufan, artiste minimaliste et sculpteur du temps Artiste minimaliste corĂ©en incontournable, Lee Ufan est, Ă 86 ans, encore au cĆur de la crĂ©ation contemporaine. AprĂšs deux centres en CorĂ©e et au Japon oĂč il a travaillĂ© de nombreuses annĂ©es, l'artiste en ouvre un Ă Arles dans le Sud de la France. Ă cette occasion, retour sur la vie et la carriĂšre d'un artiste discret et brillant. 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RĂ©cit dâune vie LĂ©onard de Vinci, un gĂ©nie universel LĂ©onard de Vinci, lâauteur du tableau le plus cĂ©lĂšbre du monde apparaĂźt comme un vĂ©ritable mythe, un homme au savoir encyclopĂ©dique et Ă lâinvention illimitĂ©e, ayant excellĂ© dans toutes les disciplines. Il Ă©tait pourtant un homme de son temps. Retour sur la carriĂšre dâune personnalitĂ© tout Ă la fois exceptionnelle et appartenant pleinement Ă son Ă©poque. AbonnĂ©s Aux sources de la peinture de VelĂĄzquez Les peintures de la rĂ©alitĂ© quotidienne exĂ©cutĂ©es par VelĂĄzquez, aux ambiances sombres peuplĂ©es de figures humbles, longtemps considĂ©rĂ©es comme hĂ©ritiĂšres du caravagisme, le sont tout autant de la tradition vĂ©nĂ©to-flamande et de lâart naturaliste des bodegones. Tamara de Lempicka, une pionnieÌre du star system GrĂące Ă un talent innĂ© pour la communication et la mĂ©diatisation, Tamara de Lempicka 1898-1980 a savamment construit son personnage de femme peintre. Furieusement Ă la mode dans lâentre-deux-guerres, elle intĂ©gra les codes de la sociĂ©tĂ© du spectacle naissante, crĂ©ant des Ćuvres aussi efficaces que des affiches publicitaires ou des photos hollywoodiennes. RĂ©cit dâune vie Frank Lloyd Wright, lâarchi-rĂ©volutionnaire GĂ©nial concepteur de la Maison sur la cascade, Frank Lloyd Wright est lâun des architectes les plus marquants du XXe siĂšcle. Retour sur l'Ćuvre et la vie tumultueuse du dĂ©fenseur de l'architecture organique, Ă qui l'on doit le fantastique Guggenheim Museum de New York. Foujita, les Ćuvres dâune vie 1 [podcast] DĂ©couvrez la vie et l'oeuvre du dessinateur et peintre japonais Tsuguharu Foujita 1886-1968, nĂ© japonais et shintoĂŻste, mort français et catholique. Pouvoir, gloire et passion Artemisia Gentileschi, le roman dâune vie DâArtemisia Gentileschi, on connaĂźt le viol et le scandale du procĂšs. On sait moins que toute sa vie fut un roman dominĂ© par la passion et par une quĂȘte Ă©perdue de gloire et de libertĂ©. Kiki, reine des Montparnos NĂ©e dans une famille bourguignonne modeste, Alice Prin, rebaptisĂ©e Kiki », devint Ă 20 ans la muse de Man Ray, le modĂšle de Foujita, de Kisling et de bien d'autres artistes de Montparnasse. Portrait d'une lĂ©gende des AnnĂ©es Folles. Manet, lâinventeur du moderne en 6 dates clefs Pourquoi Le DĂ©jeuner sur l'herbe et l'Olympia ont-ils provoquĂ© des scandales ? Quels artistes a-t-il frĂ©quentĂ© ? Retour en 6 dates sur la vie d'Ădouard Manet, ce bourgeois cultivĂ© et Parisien Ă©lĂ©gant qui n'aimait rien tant que le succĂšs. Berthe Morisot une vie pour la peinture DĂ©couvrez la vie de Berthe Morisot, une femme issue de la grande bourgeoisie au destin exceptionnel qui a voulu vivre de son art et pour son art. Portrait dâune personnalitĂ© indĂ©pendante et non conformiste, dĂ©crite par son entourage comme farouche et solitaire, mais obstinĂ©e et fidĂšle Ă son engagement dans la peinture. Egon Schiele fragments dâune vie Retour sur la fulgurante existence dâEgon Schiele, mort le 31 octobre 1918 Ă l'Ăąge de 28 ans. AprĂšs avoir claquĂ© la porte de lâAcadĂ©mie, le jeune homme exhibe crĂ»ment les souffrances profondes de lâĂȘtre dans ses nus, portraits et autoportraits. Soutenu par Gustav Klimt et plusieurs mĂ©cĂšnes, il est loin dâĂȘtre lâartiste maudit que la postĂ©ritĂ© sâest longtemps plu Ă prĂ©senter. RĂ©cit dâune vie Henri de Toulouse-Lautrec Henri de Toulouse-Lautrec, descendant des comtes de Toulouse fera de Paris, ses cabarets et ses maisons closes, son univers de prĂ©dilection. DĂ©couvrez la carriĂšre prolifique et fulgurante de cet artiste inclassable. IdĂ©e lecture Sonia Delaunay, La Vie magnifique Cet Ă©tĂ©, dĂ©couvrez la vie de Sonia avant, pendant et aprĂšs Delaunay racontĂ©e par Sophie Chauveau, aux Ăditions Tallandier. IdĂ©e lecture Je suis le carnet de Dora Maar Dans notre sĂ©lection fĂ©minine, laissez-vous tenter par la biographie - dictionnaire de Dora Maar, Ă©crite par Brigitte Benkemoun, aux Ă©ditions Stock. Le roman vrai de Louise Bourgeois Sur la plage ou Ă l'ombre sur une terrasse, lisez la biographie de Louise Bourgeois Ă©crite par Marie-Laure Bernadac. IdĂ©e lecture Delacroix ou la culture de lâaudace FamiliĂšre du peintre EugĂšne Delacroix 1798-1863, Dominique de Font-RĂ©aulx nous offre un vĂ©ritable monument Ă©levĂ© Ă la gloire de cet ancien Ă©lĂšve de GuĂ©rin, haussĂ©, hors de tout statut officiel malgrĂ© les commandes publiques reçues, en chef de file de la peinture romantique française. Les machines Ă message de Fabien Chalon Retraçant vingt-cinq ans de carriĂšre, les sculptures en nĂ©on ou installations sonores en mouvement de Fabien Chalon, parfois dotĂ©es de vidĂ©os, investissent une nouvelle fois lâespace dâOlivier Waltman. Disparition de John Richardson, biographe de Picasso L'ami et biographe de Picasso, John Richardson est dĂ©cĂ©dĂ© Ă New York, le 12 mars Ă l'Ăąge de 95 ans. IdĂ©e Lecture La double vie de Paul Signac Inconditionnels de Paul Signac, ne lisez pas ce livre. Ou plutĂŽt si, lisez-le, pour savoir qui Ă©tait Ă la ville ce peintre dont vous admirez la touche pointilliste et les Ă©blouissantes vues maritimes peintes dans le sud de la France, Ă Antibes ou Saint-Tropez. IdĂ©e Lecture Frida Kahlo intime La vie de Frida Khalo 1907-1954, peintre et compagne de Diego Rivera, pouvait-elle encore receler des aspects mĂ©connus ? IdĂ©e Lecture Jean Fournier ou la vie de galeriste D'emblĂ©e, on se plonge avec dĂ©lices dans ces photographies dâarchives⊠Le premier ouvrage de cette collection lancĂ©e Ă lâinitiative du ComitĂ© professionnel des galeries dâart, permet de dĂ©couvrir comment travaillait Jean Fournier, des annĂ©es 1950 Ă 2000. RĂ©cit dâune vie Louis-Philippe, le Roi des Français passionnĂ© dâHistoire VilipendĂ© par les lĂ©gitimistes comme par les rĂ©publicains, Louis-Philippe, roi entre deux chaises, est injustement nĂ©gligĂ©. Deux expositions Ă Versailles et Fontainebleau rĂ©vĂšlent son rĂŽle majeur dans la rĂ©habilitation des palais royaux. RĂ©cit dâune vie Sigmund Freud, mĂ©decin psychanalyste Au musĂ©e d'Art et d'histoire du JudaĂŻsme, Ă Paris, lâhistorien de lâart Jean Clair met en lumiĂšre la vie de Sigmund Freud Ă travers deux cents ouvrages, photographies, objets scientifiques, peintures, dessins et gravures, dans la premiĂšre exposition en France sur lâinventeur de la psychanalyse. Misia, encore ! AprĂšs une exposition au musĂ©e d'Orsay et l'hommage rendu Ă son mari JosĂ© Maria Sert au Petit Palais, la belle Misia Sert 1872-1952, muse du Tout-Paris littĂ©raire et artistique de 1900 Ă la Seconde Guerre mondiale, est Ă nouveau sous les feux de la rampe. Quand la vie lâemporte sur lâĆuvre CĂ©lĂšbres, maudits, scandaleux les artistes, ou tout du moins leurs biographies, ont parfois Ă©clipsĂ© leurs Ćuvres. Romanciers, cinĂ©astes et mĂȘme certains historiens se sont repus de leurs destinĂ©es. Des expositions au musĂ©e Marmottan-Monet ou Ă la PinacothĂšque de Paris remettent Ă l'honneur le plus important l'Ćuvre de ces artistes. 1»1
DeVictoria Beckham et sa robe XXL à celle que Kate Middleton portait lors de ses fiançailles, toutes ses tenues ont marqué la mode, mais aussi leur époque. Marge Simpson se révÚle en
Depuis toujours l'artiste dispose d'un statut particulier. Pas de privilĂšge mais une existence sociale lui confĂ©rant une place Ă part...L'Art est le fruit d'une inspiration et d'un savoir-faire, produit d'une source impalpable, immatĂ©rielle et qui se veut indĂ©pendante. Cette individualitĂ© tire son existence d'une prĂ©disposition crĂ©atrice naturelle Ă©chappant Ă tout contrĂŽle institutionnel. L'artiste est un individu qui, par dĂ©finition, peut se passer de la sociĂ©tĂ© pour maĂźtriser son sujet. Il impose aux yeux du public sa force crĂ©atrice et l'image qu'il veut transmettre et mĂȘme si son oeuvre trouve son inspiration dans l'environnement dans lequel elle est pensĂ©e et conçue, elle n'en demeure pas moins le fruit d'un concept individuel, voire Ă©goĂŻste lorsqu'elle provoque. Cette volontĂ© farouche qu'ont les artistes Ă ne vouloir exister que par eux-mĂȘmes est en opposition avec ce que la sociĂ©tĂ© tente d'imposer aux dĂ©pendance au systĂšme facilite la gestion des imposant un rythme et un cap Ă tous les individus, les pouvoirs politiques prennent en main les destinĂ©es, s'arrogeant ainsi les prĂ©rogatives qui servent surtout leurs intĂ©rĂȘts. Le peuple n'est prĂ©tendument important qu'en pĂ©riode Ă©lectorale. Les promesses ne sont jamais de l'aspect matĂ©riel qui, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, n'est pas sa prioritĂ©, l'artiste se trouve totalement dĂ©tachĂ© physiquement et parfois mĂȘme psychologiquement de la force crĂ©atrice devient un moteur, Ă©chappant Ă tous contrĂŽles institutionnels et la popularitĂ© en est l'apothĂ©ose. Ce besoin vital de libertĂ© est profondĂ©ment inscrit dans les gĂšnes de l'artiste pour ce dernier, seule l'oeuvre a de l'importance. Nous connaissons les destins particuliers et souvent violents de nombreux crĂ©ateurs passĂ©s Ă la postĂ©ritĂ©. A cet Ă©gard,jamais la sociĂ©tĂ© ne les a Ă©pargnĂ©s de leur vivant, les portant aux nues quelques annĂ©es aprĂšs leur mort. Ces destins souvent cruels mettent en exergue l'ambiguĂŻtĂ© de l'existence intermittents du spectacle sont probablement le reflet de notre Ă©poque et de ce qui se fait de pire en matiĂšre de dĂ©pendance castratrice. Victimes du nombre... manque d'autonomie existentielle... recherche d'une sĂ©curitĂ© matĂ©rielle en contradiction avec la vĂ©ritable Ăąme artistique... Non, certainement pas. De tous temps, l'art a fait des victimes. La sociĂ©tĂ© est impitoyable envers ceux qui ne rentrent pas dans le rang. L'artiste a l'obligation de rĂ©ussir par lui-mĂȘme si il veut survivre en prĂ©servant la puretĂ© de sa force magnifique "mission" que de provoquer l'Ă©motion. La sociĂ©tĂ© ne peut se passer des artistes ; ces gens bizarres qui font pousser des fleurs sur le bĂ©ton et habillent de couleurs vives la tristesse de notre quotidien. © TOUS DROITS RĂSERVĂS
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RecensĂ© Gwen Allen, Artistsâ Magazines, an alternative space for art, MIT Press, 2011 Quâest-ce qui fait la spĂ©cificitĂ© des magazines ? Selon Gwen Allen, câest leur nature Ă©phĂ©mĂšre publier un magazine, câest entrer dans une relation Ă©troite avec le moment prĂ©sent. A lâinverse des livres, qui doivent ĂȘtre lus par les gĂ©nĂ©rations futures, les magazines sont essentiellement Ă©phĂ©mĂšres [1] » Contrairement aux magazines traditionnels qui contiennent principalement des rubriques critiques et des pages de publicitĂ© pour les galeries dâart, les magazines dâartistes sont beaucoup plus crĂ©atifs et permettent une participation directe des artistes. Depuis le dĂ©but du XIXe siĂšcle ces publications ont toujours Ă©tĂ© trĂšs liĂ©es Ă lâavant-garde artistique câest ici que les idĂ©es artistiques furent non seulement conservĂ©es et Ă©changĂ©es, mais Ă©galement créées ; ici que les mouvements dâavant-garde naquirent et prirent de lâimportance [2] » Les artistes utilisent ainsi de plus en plus ce format Ă©phĂ©mĂšre afin dâexplorer et de communiquer leurs idĂ©es innovantes sur lâart [3] ; cette proximitĂ© est encore renforcĂ©e au XXe siĂšcle quand de nouvelles techniques dâimpression permettent aux artistes dâimprimer plus facilement leurs magazines. Mais ce qui rend ces magazines diffĂ©rents dans les annĂ©es 1970 et 1980 â et câest lĂ la thĂšse principale du livre de Gwen Allen â câest le fait que les artistes les utilisent Ă des fins artistiques jusque lĂ inĂ©dites. Ă la fin des annĂ©es 1960, en effet, les artistes commencent Ă Ă©laborer des Ćuvres dâart conceptuelles qui peuvent ĂȘtre imprimĂ©es sur les pages mĂȘmes des magazines. Sous le nom de projets dâartistes [4] », ces Ćuvres imprimĂ©es transforment la nature des magazines qui les publient. Comme les projets dâartistes peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des Ćuvres authentiques et reproductibles, les magazines dâartistes passent de simples transmetteurs dâinformation Ă de vĂ©ritables mediums artistiques [5]. Le livre de Gwen Allen explore cette transformation Ă travers lâĂ©tude prĂ©cise de sept publications, qui apparaissent de la fin des annĂ©es 1960 au dĂ©but des annĂ©es 1980, Ă un moment oĂč les artistes de lâavant-garde sâintĂ©ressent Ă lâart conceptuel et aux autres formes de pratiques artistiques comme le land art, les installations, la performance et lâart vidĂ©o. Ces magazines illustrent ainsi parfaitement la pluralitĂ© des formes artistiques qui apparaissent au cours des annĂ©es 1970, accompagnant le dĂ©clin du modernisme tardif high modernism. Aspen, publiĂ© Ă New York de 1965 Ă 1971, prend par exemple la forme dâun magazine tridimensionnel contenant divers objets dâart, tandis que 0 to 9 1967-1969, Avalanche 1970-1976, Art-Rite 1973-1978, et Real-Life 1979-1994, tous publiĂ©s Ă New York, documentent les activitĂ©s artistiques des groupes dâartistes implantĂ©s dans le sud de la ville Downtown Manhattan. Le livre offre enfin une perspective internationale en sâintĂ©ressant Ă File 1972-1989 et Interfunktionen 1968-1975, deux magazines documentant les scĂšnes alternatives de Toronto Canada et Kassel Allemagne. Gwen Allen est une historienne de lâart dont les travaux sur les publications dâartistes prĂ©sentent un aspect relativement nĂ©gligĂ© de lâhistoire des Ćuvres [6]. Son travail met en effet en valeur ce qui est dâordinaire perçu comme pĂ©riphĂ©rique Ă lâĆuvre dâart les publications courtes qui les font connaitre et les discutent. En explorant de surcroĂźt les liens qui existent entre lâart et la culture des nouveaux mĂ©dias dans les annĂ©es 1960 et 1970 [7], le livre rappelle et prolonge les Ă©crits prĂ©coces de Walter Benjamin sur la reproduction et la distribution de lâĆuvre Ă travers les mĂ©dias de masse, la perte de son aura en tant quâĆuvre unique et son potentiel gain de pouvoir politique [8]. Ă travers huit Ă©tudes de cas, Gwen Allen propose un panorama trĂšs fouillĂ© des changements artistiques qui eurent lieu en AmĂ©rique du Nord et en Europe au moment oĂč lâart conceptuel devient une pratique de plus en plus courante parmi les artistes, et le formaliste un discours de plus en plus critiquĂ© pour son Ă©litisme et son refus dâaccepter de nouvelles formes dâart. En plus de ces sept Ă©tudes de cas, Gwen Allen propose dans les annexes un compendium international â et trĂšs bien illustrĂ© â des principaux magazines dâartistes publiĂ©s entre 1945 et 1989. De nouveaux mediums pour lâart dâavant-garde Ă la fin des annĂ©es 1960, lâart conceptuel apparaĂźt comme une nouvelle forme dâart dont le principe repose sur lâidĂ©e, ou le concept, qui est Ă lâorigine de lâĆuvre. Lâimportance ne se trouve plus dans la matĂ©rialisation physique de lâĆuvre, ou dans ses qualitĂ©s esthĂ©tiques finales, mais dans lâidĂ©e initiale qui lâa produite [9]. Lâart conceptuel ne transforme pas simplement la dĂ©finition de lâĆuvre, elle en modifie Ă©galement profondĂ©ment les modes dâexposition. Lâart conceptuel ne produit plus des objets uniques, mais un sous-ensemble Ă©trange de documents â des textes, des photographies, des cartes, des listes, des diagrammes [10] » p. 15. Le magazine de Vito Acconci, 0 to 9, offre un bon exemple de la façon dont le langage peut ĂȘtre utilisĂ© afin de produire des Ćuvres conceptuelles les magazines Ă©laborĂšrent rapidement une comprĂ©hension nouvelle de ce que la matĂ©rialitĂ© du langage pouvait apporter, tandis que les poĂštes et les artistes poussaient le langage au-delĂ de son existence bidimensionnelle sur la page [11] » p. 77. Autrement dit, les Ćuvres conceptuelles se dĂ©tachent dans les annĂ©es 1970 des mediums traditionnels comme la peinture et la sculpture, et reposent sur une plus grande variĂ©tĂ© de mĂ©diums comme les livres, les affiches, les catalogues dâexposition, les livrets photocopiĂ©s, et les magazines » Gwen Allen montre ainsi comment, au cours de cette pĂ©riode, le magazine dâart devient un support idĂ©al, et donc un nouveau medium bidimensionnel, grĂące auquel les artistes peuvent exposer leur travail autrement. La plus grande partie du livre est consacrĂ©e aux nouvelles relations Ă©tablies entre ces magazines et les Ćuvres dâart conceptuelles qui y sont reprĂ©sentĂ©es par le biais de projets dâartistes originaux, visibles uniquement dans les pages de ces magazines. Dans son numĂ©ro de printemps 1972, le magazine Avalanche publie les Page Drawings de Sol Lewitt, un travail qui consiste en une sĂ©rie dâinstructions imprimĂ©es que les lecteurs peuvent suivre et appliquer directement sur la page, utilisant cet espace comme un support pour une Ćuvre unique et participative. Art-Rite, un magazine Ă©galement publiĂ© Ă New York et documentant la scĂšne alternative de SoHo, confie la rĂ©alisation de sa premiĂšre de couverture aux artistes Christo emballaââ le numĂ©ro 5 dâune couverture en trompe-lâĆil imitant un sac en papier brun, une image faisant rĂ©fĂ©rence aux emballages architecturaux et scĂ©niques monumentaux de lâartiste, mais Ă©galement Ă la façon dont on emballait habituellement les magazines pornographiques dans des sacs en papier [12] » p. 129. Les artistes utilisent ainsi la matĂ©rialitĂ© des pages de magazines comme des mediums bidimensionnels. Parfois, ces Ćuvres imprimĂ©es vont jusquâĂ transformer le magazine en objet tridimensionnel, ou autrement dit en vĂ©ritable espace dâexposition. Le magazine Aspen est par exemple conçu comme une boĂźte en carton contenant des objets artistiques reproductibles, tels que des pamphlets, des livrets de divers formats, des articles, des projets dâartistes, des disques, et des films. En tant que nouveau medium, le magazine dâartistes rend la frontiĂšre poreuse entre les Ćuvres originales et leur reproduction. Il sâinterroge aussi simultanĂ©ment sur son propre statut Ă©tait-ce un magazine dâart ? Etait-ce un espace dâexposition ? Etait-ce la combinaison de ces deux choses ? [13] » p. 97. Lâauteur nous renvoie aux questions complexes que soulĂšve la prĂ©sence de ces nouvelles formes dâart dans les annĂ©es 1960 et 1970, des questions qui sâĂ©tendent au statut des magazines dâart, comme en effet miroir. Les enjeux dâauthenticitĂ© et de reproduction concernent aussi dâautres formes dâart processuelles que ces magazines documentent les performances, les installations, le Land Art. Quel est par exemple le statut des photographies documentant les performances de Vito Acconci et Gordon Matta Clark ? Quâest-ce qui, de ces photographies ou de la performance elle-mĂȘme, reprĂ©sente lâĆuvre dâart authentique ? Selon Gwen Allen, les magazines dâartistes peuvent ĂȘtre utilisĂ©s comme des mediums artistiques en raison de leur nature essentiellement flexible et Ă©phĂ©mĂšre. En tant que publications instables, dont la durĂ©e de vie est courte, ces magazines peuvent ĂȘtre modifiĂ©s dâun numĂ©ro sur lâautre, avec une souplesse qui rĂ©pond parfaitement aux spĂ©cificitĂ©s des nouvelles pratiques artistiques. Le format tridimensionnel de Aspen permet par exemple dâintĂ©grer une pluralitĂ© de formes artistiques son format multimĂ©dia Ă©tait un atout essentiel, permettant Ă la fois de documenter, mais Ă©galement de stimuler la diversitĂ© croissante de formes dâart utilisant les nouveaux mĂ©dia [14] » p. 47. Au cours de deux annĂ©es 1967-1969, le contenu du magazine de Vito Acconci O to 9 change progressivement avec chaque numĂ©ro, accompagnant la progression de lâartiste de la poĂ©sie expĂ©rimentale vers la performance. Des espaces dâexposition alternatifs Si Gwen Allen Ă©tudie et illustre avec minutie le fonctionnement interne de ces sept magazines amĂ©ricains, canadien et allemand, elle sâattache Ă©galement Ă les replacer dans le contexte politique de leur publication. Un coup dâĆil rapide Ă ce contexte montre que le contenu des magazines dâartistes nâa pas simplement un impact artistique, mais quâil possĂšde aussi une valeur politique et sociale [15]. En effet, de la fin des annĂ©es 1960 au dĂ©but des annĂ©es 1980, le monde de lâart institutionnel et marchand est violemment critiquĂ© par lâavant-garde artistique qui dĂ©nonce les pratiques racistes, sexistes et Ă©litistes des musĂ©es et galeries, Ă New York, mais Ă©galement Ă Toronto et Kassel. La consĂ©quence immĂ©diate de cette critique formulĂ©e Ă lâencontre du monde de lâart traditionnel mainstream art world est le dĂ©veloppement dâun mouvement artistique alternatif [16] », auquel Gwen Allen relie explicitement la publication des sept magazines dont elle dresse ici le portrait. Tout comme les espaces alternatifs qui se dĂ©veloppent Ă la mĂȘme Ă©poque pour contrer les habitudes conservatrices des musĂ©es et des galeries dâart, les magazines dâartistes cherchent Ă sâĂ©manciper du monde institutionnel et marchand, afin de crĂ©er un nouveau public et de renouveler le genre du magazine lui-mĂȘme tout comme les espaces et les collectifs indĂ©pendants et Ă but non lucratif gĂ©rĂ©s par les artistes, les magazines remirent en question les institutions et lâĂ©conomie du monde de lâart traditionnel [17] » En comparant le fonctionnement des magazines dâartistes Ă celui des espaces alternatifs, lâauteur Ă©tend les idĂ©aux politiques et artistiques de la scĂšne alternative aux magazines dâartistes. Les magazines dâartistes cherchent eux aussi Ă se placer en dehors des circuits marchands les galeries dâart et institutionnels les musĂ©es. Ă cette fin, ils dĂ©veloppent diverses stratĂ©gies Ă©ditoriales leur permettant dâexposer des Ćuvres originales sans lâaide des galeries ; lâĂ©laboration de nouveaux discours sur lâart leur permet en outre de transformer la critique dâart. Lâauteur nous rappelle de ce fait la nature essentiellement alternative de lâart conceptuel, dont lâidĂ©al dĂ©mocratique originel est de contourner le marchĂ© de lâart avant dâĂȘtre lui-mĂȘme rĂ©cupĂ©rĂ© par ce mĂȘme marchĂ© dans les annĂ©es 1970. En imprimant des Ćuvres accessibles Ă un plus large public, les magazines dâartistes rĂ©pondent prĂ©cisĂ©ment Ă cette ambition politique. Les artistes nâont plus besoin ni des musĂ©es ni des galeries commerciales pour exposer leur travail puisquâils ont Ă leur disposition lâespace du magazine. Gwen Allen fait donc remarquer que lâart conceptuel est lâun des premiers espaces permettant dâĂ©chapper Ă ce que Brian OâDoherty identifie quelques annĂ©es plus tard comme le Cube Blanc » White Cube ou encore lâidĂ©ologie de la galerie » the Ideology of the gallery [18]. En tant quâespaces dâexposition, les magazines dâartistes sont devenus dans les annĂ©es 1970 des sites dâexposition alternatifs, contrĂŽlĂ©s exclusivement par les artistes. Ces magazines ont enfin pour but de dĂ©velopper des rĂ©seaux sociaux alternatifs. Selon Gwen Allen, la circulation des magazines permet de former de nouveaux contre-publics », un terme que lâauteur emprunte Ă Oskar Negt et Alexandre Kluge [19] afin de faire rĂ©fĂ©rence aux groupes sociaux mineurs qui se dĂ©veloppent en marge de la sphĂšre publique dominante [20]. Souvent issus de la collaboration de plusieurs artistes, la plupart des magazines ont pour origine des communautĂ©s dâindividus plus ou moins bien structurĂ©es, des communautĂ©s quâils tentent dâĂ©tendre et de renforcer grĂące Ă la publication rĂ©guliĂšre de leurs numĂ©ros. Parmi les exemples dĂ©veloppĂ©s ici, Avalanche est ainsi trĂšs proche de la communautĂ© artistique de SoHo Avalanche servait de guide de SoHo » p. 95 [21]. Avec un tout autre objectif Ă©ditorial, le magazine de Vito Acconci 0 to 9 cherche Ă dĂ©finir une communautĂ© dâĂ©crivains et de lecteurs dans laquelle trouver des individus qui partageraient lâesprit du magazine et ainsi de dĂ©couvrir un public [22] » Dâautres magazines sont directement publiĂ©s par des espaces alternatifs spĂ©cifiques, Ă lâexemple de File, publiĂ© Ă Toronto par les artistes de General Idea, un espace alternatif local. MĂȘme si la question du public nâest pas abordĂ©e dans le dĂ©tail au cours des chapitres sans doute par manque dâinformation sur ce thĂšme, lâauteur insiste sur la prĂ©sence initiale de ces communautĂ©s dâartistes, ainsi que sur leur rĂŽle essentiel dans la dĂ©finition de lâidentitĂ© alternative de ces magazines. La lecture de ce premier livre de Gwen Allen permet donc de comprendre les nouveaux rĂŽles assignĂ©s aux magazines dâartistes dĂšs la fin des annĂ©es 1960 ; utilisĂ©s comme de nouveaux mĂ©diums pour lâavant-garde artistique et comme des espaces dâexposition alternatifs, Gwen Allen explique aussi comment et pourquoi ces publications sont essentielles Ă la production artistique dâune Ă©poque qui constitue pour les arts visuels une transition du modernisme vers le postmodernisme. Les numĂ©ros relativement rares de ces magazines, publiĂ©s il y a tout juste quelques dĂ©cennies, sont aujourdâhui des objets de commerce prĂ©cieux dont les prix peuvent atteindre des sommes extravagantes. Ainsi rĂ©intĂ©grĂ©es au marchĂ© de lâart, il est lĂ©gitime de sâinterroger sur le succĂšs des ambitions dĂ©mocratiques initiales de ces publications. MalgrĂ© tout, leur pertinence en tant que nouveaux mĂ©diums artistiques ne fait aucun doute et la rĂ©cente publication du facsimilĂ© des treize numĂ©ros dâAvalanche [23] est bien la preuve que leur contenu artistique ne cesse dâintĂ©resser.
tdgY.